Télétravail au quotidien
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Confinement : quel bilan pour le télétravail ?

Télétravail : ici, les collaborateurs reviennent progressivement et j'ai plaisir à les questionner sur leurs conditions de travail à domicile.

Ok, l'expérience récente n'est pas le bon exemple (les enfants sont normalement à l'école…), mais j'observe que le top management a plutôt adoré, bien qu'il concède un allongement des journées de boulot.

Pour les salariés sur des tâches plus segmentées, les retours sont plus mitigés, des problématiques de positionnement ont pu émerger. Pour certains, la digitalisation a semblé rendre leur travail moins visible, la valorisation de leur apport étant renvoyée à des ressorts qui leur échappent ! Derrière ça, la crainte de ne pas être perçus comme essentiels.

Ce confinement va chambouler nombre de pratiques managériales. Les deux mois passés en télétravail par beaucoup de Français doivent inciter à repenser profondément l'organisation. S'il devient une modalité "banale" du travail, le télétravail ne doit alors plus être la simple transposition derrière sa caméra, d'une relation de travail présentielle qui n'évolue pas.

Pour être efficace et accepté, le télétravail devra avoir ses règles du jeu et produire ses propres preuves de confiance. Sinon, il deviendra une source de tension sociale… digitalisée !

2 Commentaires

Cher Michel,

On peut penser en effet que les mentalités vont évoluer, et tant mieux.

Notre accord d'entreprise chez Disney nous permettait déjà une certaine souplesse et nous nous sommes très vite mis en marche dès le début du confinement, étant organisé pour la plupart pour travailler chez nous de temps en temps.

J'ai parfois évoqué le sujet du télétravail avec certains de mes interlocuteurs Galec, et dans la mesure du possible j'encourage si vous permettez à ce que vous alliez dans ce sens : une certaine flexbilité en télétravail, c'est réduire l'empreinte carbone de votre siège, limiter la fatigue et le stress pour les salariés ayant un long trajet chaque jour, et c'est faire confiance à ses collaborateurs qui, du coup, s'impliquent souvent encore plus.

Le seul bémol, éviter d'imposer ce télétravail à ceux qui ne le supportent pas (ou plus, suite au confinement) !

bien cordialement,

M. VIGUIE
Le télétravail ne peut se substituer au présentiel.
Il permet une souplesse et une adaptation des organisations - principalement pour les postes mobiles de l'entreprise qui bénéficient du "home office".
Depuis longtemps il permet à ces postes nomades d'éviter de retourner au siège de l'entreprise avant de repartir en voyage.
Pour les sédentaires, c'est tout autre.
Certes, en période de crise ou de situation exceptionnelle il permet, grâce aux outils numériques, de maintenir à distance le fonctionnement de l'entreprise.
Mais le cœur de l'entreprise, ne l'oublions pas, se trouve dans l'environnement social, le rapport à l'autre.
Le vivre ensemble, l'esprit d'équipes, la motivation que l'on se transmet, sont les éléments clés de la réussite d'une entreprise.

Le risque d'isolement, de désocialisation, de rupture avec l'évolution de l'entreprise et ses collègues sont très importants pour tout "télétravailleur" novice en la matière.
Tout comme l'absence de gestion de ce temps de travail et de sa productivité.

Il faut être vigilant face à ce "miroir aux alouettes". Les plus inexpérimentés y laisseront des plumes ...

L'individu se développe dans son rapport à l'autre - et non pas isolé devant un écran avec des relations virtuelles.

Si cette nouvelle forme "ponctuelle" de travail à distance n'est pas géré, alors sans nul doute la formule est bonne : il produira une source de tension sociale digitalisée.

En avons nous besoin ?....

Bien cordialement
Frédéric

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