Rakuten commerce en ligne
ÉCONOMIE Consommation

Commerce : Rakuten rebat encore les cartes !

Dans cette période bouleversée et bouleversante, mon secteur économique - celui de la distribution - évolue à toute vitesse.

Il y a 10 ans, la concurrence opposait des formats distincts entre-eux (hypers VS. hypers, VPC contre e-commerce, etc) ou c'est la géographie qui dictait notre univers (périphérie contre centres-villes).

Depuis 5 ans, ces murs et ces segmentations tombent avec l'avènement des enseignes multicanal : Amazon ouvre des magasins, E.Leclerc est deuxième commerçant digital avec ses drives.

Des enseignes d'hypers (E.Leclerc, Carrefour et d'autres) vont créer des plates-formes et les ouvrir à d'autres commerçants, à d'autres marques qu'eux. Pour ces enseignes, c'est une extension d'activité, comme une sorte de galerie marchande.

Mais voilà : l'arrivée de pure-players du Web rebat encore les cartes, à l'image de Rakuten, la plate-forme japonaise.

Fabien Versavau, le PDG français, ne cache pas son objectif de "remplacer la vente sur catalogues sur Internet". Ses 17 millions de visiteurs uniques ont permis à Rakuten de croître sur le marché de la revente (héritage de Price Minister) mais aussi des articles techniques reconditionnés.

Si l'on ajoute que de prestigieuses marques telles que Micromania, Décathlon, Jules, Kusmi-Tea viennent gonfler l'offre (et ce, malgré l'absence de gamme propre à Rakuten), on a là un nouveau type de concurrence en ligne de mire.

Avec cette dimension nouvelle d'une concurrence ouverte tous azimuts, à tous les publics et selon des modalités technologiques très différenciés, les consommateurs vont pouvoir multiplier les choix. Le timing de la consommation, et même les modèles prédictifs vont prendre un sacré coup.

A contrario, on voit bien aujourd'hui la vétusté des analyses réduites aux historiques polémiques petits commerces / grandes surfaces ou centre commerciaux périphériques / centres-villes. C'est un nouvel âge de la distribution qui se dessine, avec des partenaires venus d'ailleurs, et aussi des commerçants indépendants qui se sont adaptés.

On voit mal comment on pourrait continuer à penser l'aménagement du territoire et une forme de rééquilibrage dans l'usage des commerces sans tenir compte de cette diversité et cette ubiquité offertes au consommateur.

Si le terme "nouveau monde" a un sens (je ne suis pas sûr ?), c'est dans notre domaine qu'il s'applique. En tous cas, nous entendons bien en être l'un des acteurs !

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Tout est dit. Le débat d'aujourd'hui n'est plus celui d'hier (ou d'avant hier)

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