L'inflation revient... très fort

Je l'avais annoncé il y a plusieurs semaines déjà chez Jean-Jacques Bourdin (BFMTV) ou encore aux rencontres organisées par la revue professionnelle LSA.

A l'époque, on m'avait dit : "Tu fais du Leclerc ! Tu agites l'inflation, ça légitime ta politique de prix bas".

Et en haut lieu, d'ailleurs, tout le monde temporisait, de Christine Lagarde (BCE) aux directions centrales de Bercy, on disait : "C'est à cause de l'énergie, c'est la désorganisation de l'économie pendant le Covid, ce n'est pas durable !".

Tu parles ! La hausse atteint désormais 4,1% en moyenne mensuelle dans la zone Euro. Les partenaires allemands de E.Leclerc (REWE, Penny) nous parlent de 4,6%. Et l'Espagne affiche 5,5%.

Alors, faut arrêter les discours lénifiants. Le gouvernement, en optant pour un chèque anti-inflation (plutôt qu'un chèque carburant), a d'ailleurs admis le risque.

Ce qui est en cause en effet, c'est le rythme de la reprise. Hausse de l'énergie, certes, mais aussi des loyers, du transport, de l'alimentaire, du plastique. Et aussi les coûts de la transition écologique (taxe Co2, élévation du modèle de consommation).

Ca va impacter fort les agriculteurs, les industriels, les commerçants et avant tout les budgets familiaux.

La confiance suppose d'anticiper, de nommer le risque inflationniste et d'inviter tous les acteurs économiques à compenser, à différer, en tous cas à bien argumenter la hausse des prix que chacun devra proposer.

Avec discernement et responsabilité, E.Leclerc saura faire ce job.