Tour de France
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Le sport a son lot de méchants (Tour de France 2)

Toujours à la recherche de modèles pédagogiques dans des domaines autres que l'économie, je profite de l'actualité du Tour de France pour engranger les métaphores sportives. 

On y développe des valeurs positives, le dépassement de soi, un sens de l'équipe et des modes de management collaboratif, mais il y a aussi un lot de turpides (dopage) et de "voyouseries"...

J'ai trouvé très intéressante, parce que très cash, l'interview de Frédéric Moncassin, ancien sprinter devenu coach, par Pierre Carrey dans Libération

 

L'adrénaline

  • "Les sprinters évoluent dans le chaos, mais je crois qu'aucun ne veut véritablement tricher. Pour gagner, il faut être le premier à passer sa roue avant dans une ouverture, et si possible bloquer les adversaires qui reviennent de l'arrière : c'est ce qu'on appelle " fermer la porte"."

 

Tout est permis ?

  • "Donc c'est du chacun pour soi. On est parfois un peu marlou, voire voyou. En moto-cross, on parle de dirty riders. Mais on se fixe quand même des limites à ne pas dépasser : donner un coup de tête, un coup de coude, faire un gros écart pour provoquer une chute."

 

Gagner !

  • "Soyons honnêtes : aucun sprinter ne peut garder parfaitement sa trajectoire, contrairement à ce que les règlements exigent. Le sprint est un truc de fou ! Chacun est concentré sur la ligne d'arrivée qui avance, excité par la voix du speaker et le vacarme du public qui tape sur les barrières. On est dans un trou noir, en apnée dans les 400 derniers mètres."

 

Les héros ne sont pas des anges

  • " -Vous avez parfois franchi les limites de l'acceptable dans votre carrière ? 
    - Oui, à deux reprises. Une fois, sur Paris-Roubaix amateurs, que je gagne, je balance un mec qui m'avait déjà balancé auparavant. Et sur le Tour de France 1996, j'ai mis un gros coup d'épaule à Djamolidine Abdoujaparov pour le sortir de la roue de Mario Cipollini à la sortie d'un virage. Je me suis dis :"Toi, je ne vais pas te louper!". On a entendu sa chaussure racler tous les barreaux de la barrière :"Driiiiing!"."

 

Au moins, c'est dit, c'est reconnu. Il n'y a pas que l'esthétique ou l'élégance du sport. Dès qu'il y a un enjeu très fort dans une compétition, il faut des lignes jaunes. Et probablement des sanctions. Pas de monde idéal ! Il en est du sport comme dans l'économie...

2 Commentaires

(...) Et Eddy Merckx,personne ne l'embêtait,lui,tjrs devant,le Tour de France,par ex,5 de gagnés,il aura porté 96 jrs le maillot jaune durant ses tours,quelle performance,respect...!
Pour moi , Eddy MERCKX est le plus grand cycliste des temps modernes devant Bernard HINAULT .

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