SOCIÉTÉ Industrie / Agriculture

« Cochon de Bretagne » : Les éleveurs se payent une bonne tranche d’humour

img_blog_040107_01.jpg Certains d’entre eux n’avaient pas trop aimé que, dans ma note éditoriale, je me fusse appesanti sur les pollutions aux nitrates. Mais de l’irritation à l’humour, il n’y a qu’un pas. Et Daniel Picart, Président de l’équipe « Cochon de Bretagne » a su le franchir. Désormais adeptes d’une « communication positive », les éleveurs bretons, et notamment ceux de la presqu’île de Crozon, ont décidé qu’en ce début 2007, il fallait savoir se taper sur les côtes. Ne vous y trompez pas : c’est du sérieux. Ces éleveurs-là n’ont jamais eu peur de la mondialisation. Depuis longtemps, les Bretons ferraillent avec les importations de porcs chinois, hollandais ou polonais. En chefs d’entreprise (investissements lourds), ils savent ce qu’est une stratégie industrielle : valoriser toujours plus la matière première, la transformer, créer de nouveaux produits. Ils s’initient depuis quelque temps aux joies du marketing et cherchent désormais à identifier plus clairement leurs produits. Sous le label « Cochon de Bretagne », ils veulent « aller de l’avant avec panache ». Concrètement, cela implique de réviser à la hausse tous les cahiers des charges en termes de qualité et de sécurité, animer les ventes en magasin, fidéliser la distribution, « surprendre les clients grâce à des thématiques d’opérations innovantes ». Ils sont allés chercher le soutien de notre incontournable Jean-Pierre Koff qui, non seulement s’est pris au jeu, mais plus encore devient intarissable sur l’élevage d’un cochon qui « ne se bouffe plus, mais qui se mange ». Les voilà devenus accros à la com. Ces éleveurs-là, vous disais-je, ont préféré l’humour à l’usage de la fourche (un petit miracle culturel pour une profession souvent tentée par les actions « coup de poing »). img_blog_040107_02.jpg C’est au talent de Malo Louarn, édité par « Terre de Presqu’île », qu’ils ont eu recours. Dans un collector qui rassemble le travail hebdomadaire du dessinateur pour la revue agricole « Paysan Breton », nos éleveurs ont décidé de présenter à tous leurs fournisseurs et leurs clients un nouveau produit sous la forme d’un antidépresseur : le rire agricole. Ca donne une BD décoiffante (il nous en reste encore quelques-unes en pays bigouden ou en Centre-Bretagne). Je ne résiste pas à vous en servir quelques illustrations : la grande distribution, la Commission Européenne, l’INRA, et même le syndicalisme agricole…prennent quelques coups. Mais dit comme cela, ce sont comme des caresses et on aime bien. Au passage, vous remarquerez que nos Bécassine ont pris des airs de fermières top-modèles. Si, si, dans l’Ouest, on en a des comme ça !!! img_blog_040107_03.jpg Amis du bout du monde, bravo. Ca, c’est de la bonne com. img_blog_040107_04.jpg A tous les cochons de Bretagne (et l’on a coutume de dire, chez nous, qu’en chaque homme sommeille un cochon), j’envoie le plus chaleureux des bloavez mad (pour les ignares, ne pas confondre avec les traou mad qui, elles, ne tiennent pas l’année tant c’est bon). img_blog_040107_05.jpg

62 Commentaires

Dans les mines aussi les cochons nous rendent gais, car on dit souvent:
"VOICI LES PORCS, RIONS".
La dictée était difficile et les
(sots s'y sont laissés prendre)
Les saucissons...
BONNE ANNEE DU COCHON.
les spams ont du bon... ils empêchent certains trolls de proliférer !
Salut,
Là ou Damien a raison, ce n'est pas normal d'attribuer des primes compensatrices : le prix d'achat du porc devrait déjà suivre la courbe de l'inflation pour permettre aux agriculteurs de rentrer dans leurs frais. D'un autre côté, l'augmentation des prix déclenche aussi le phénomène inflationniste avec revalorisation d'abord des salaires, le coût de la main d'oeuvre augmente avec bien sûr une augmentation directe auprès du consommateur...
Dans les deux cas, ça pose problème. On en revient toujours à cette question du pouvoir d'achat qui augmente pour l'INSEE, qui diminue si on le redéfinit en tenant compte d'un certains nombre de paramètres nouveaux.
Pas facile.
Tchao M.E.L.
POUR CE SUJET VOILA CE QUE L'ON PEUT
DIRE:
"TU T'Y CONNAIS COMME TRUIE EN
FINE EPICE ET POURCEAU EN POIVRE."
Jean Instruit.
non, florence il est indispensable de subventionner notre agriculture de maniere a etre independant, on ne peut etre dependant a l'image du petrole, regarde ce que fait la Russie.
Quant au salaires, c'est encore autre chose, au sens ou si les menages preferent consommer du vent( téléphonie mobile et internet) c'est une part du gateau a diviser, rend toi simplement compte que le budget communication dépasse bien souvent la facture EDF.
a+
Salut,
Nemo, il est évident que l'idéal serait que nous soyons indépendant. Cependant, les échanges commerciaux mondiaux ne peuvent se limiter qu'à un nombre restreint de produits. Si on met un embargo économique en disant je n'achète pas ces produits à lui, il est évident qu'on exportera pas non plus dans le pays concerné. Tout le monde se bat pour son économie. Et c'est là où le gouvernement (droite ou gauche) est obligé, pour des secteurs économiques dont celui de l'agriculture, d'amortir le manque à gagner. Damien a raison en disant que ce n'est pas normal que le secteur agricole bénéficie de primes compensatrices. Ceci étant dit, je ne pense pas, comme vous, qu'il faille supprimer ces fameuses primes : il faut, comme les directives européennes le stipulent, réorienter l'économie agricole. Et c'est là ou il y a un danger : le jour où un marché est porteur, tout le monde va produire dans l'optique du marché porteur au détriment des autres produits qui rapporteront moins d'argent. Ceci étant dit, dès qu'il y a un marché porteur dans d'autres secteurs économiques qu'agricole, on fait tous pareils. C'est la raison pour laquelle on introduit les termes de développement durable ou de développement raisonné.
Tchao M.E.L. et tchao Nemo
LE BABOUIN DIT AU COCHON:
COMMENT PEUT-ON ÊTRE SI LAID!
LE MARABOUT, LA TÊTE PENCHEE,
REGARDE LE BABOUIN ET DIT:
ON PEUT!
ok, pour le raisonné ou durable, gardant a l'esprit que l'agriculteur et le commerçant on un point commun celui de pleurer en permanence.
hier,j'étais, ce qui est tres rare, dans une GS, cette derniere vantait les merites de ses achats dans x MDD avec comme arguties le prix d'achat et la qualité, hors pour produire a ces prix il faut user d'agriculture intensive ou de process industriels, on est loin du devellopement durable.
l'agriculture raisonnée n'est pas nouvelle, et ce n'est pas un clown mediatique mondain potentiellement presidentiable qui peut en etre le porte parole, qu'il reste a souffler dans son detendeur, notre probleme c'est que des non professionels gerent ce que eux pensent etre une solution, ils sont en position de procureur général mais sans codes et sans connaissances, alors on entend tout et n'importe quoi, pour peu qu'ATTAC s'en mêle, c'est la totale, une bouillie anacéphale predigerée sort, les gogos sont aux anges.
Donc le durable c'est quoi ? a mon sens pas un seul agriculteur n'accepterait de produire au detriment de la destruction de son outils de travail, a savoir la terre.
De même un commerçant ne travaille pas gratuitement, pour ce faire il y a le bénévolat.Avec pour principe de se nommer president et d'esperer etre le salarié de son association...
il serait interressant de savoir qui fait quoi dans ces méandres du commerce équitable et du devellopement durable, l'inclination post communiste et communautariste ne sont que les relents d'une société d'echecs et de mal vivre, basée sur le partage, certes, mais sur le partage de la misere, et non sur l'evolution d'une société moderne.
D'autre part, le commerce equitable ne resoud pas les problemes de fonds chez nous et occupent les esprits au culte de la misere.
il faut maintenir les subventions ce sont les garanties de notre independance alimentaire, ouvrez les yeux!
Tout cela n'est pas vrai...
Ce n'est pas un cochon...
On raconte que St Thomas a été
mangé par un cheval, et c'est pour
ça qu'on dit: "LAISSE THOMAS DANS L'ETALON".
Salut,
Certes, vous n'avez pas totalement tort. Cependant, les primes compensatrices coutent très chères à l'Etat, vous le savez. Et l'Etat ne pourra pas continuellement 'prendre en charge'. Vous ne souhaitiez pas être dépendant pour l'agriculture au même titre que le pétrole. Si l'agriculteur part tête baissée dans une production de blé parce que c'est un marché porteur et que finalement, on n'arrive pas à le vendre à d'autres pays que nous, ce blé restera sur les épaules de l'agriculteur. Il ne faut donc pas mettre tous ces oeufs dans le même panier. Pour moi, c'est ça le développement durable. Ca permet de conserver cette indépendance face aux imports/exports et à ces aléas.
Tchao M.E.L. et tchao Nemo
c'est relatif la chereté, au sens ou l'on récupère ce que l'on paie d'un autre coté, ce n'est qu'un va et viens de sommes considerables qui grevent la recherche, mais cela est un autre probleme.
je n'ose pas encore intervenir dans la nouvelle contribe de MEL, je sens que je vais mettre des baffes, et encore me faire mal voir, si la ligne générale du post est logique et bien construite, pleine de bon sens, les réponses qui suivent sont curieuses, la moraline guette et comme je le dit souvent, je n'ai jamais vu une grande surface mettre un pistolet sur la tempe d'un client pour le faire consommer, comme quoi consommer et ne pas pouvoir contenir ses élans propres de consomations, releve bien plus de la convoitise et de l'education que de la pauvreté et du pouvoir d'achat, au final on sait bien que l'ecran plasma c'est bien plus pour épater le voisin que pour se faire plaisir, quant au lodcu qui se sert de son portable dans les rayons pour savoir si memere prefere avec ou sans matiere grasse, cela releve plus du jeu de l'extraverti que d'un besoin réel,personne n'a compris qu'un portable etait un outil de travail, donc s'apauvrir c'est faire comme le voisin....

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