SOCIÉTÉ Industrie / Agriculture

Comme pour le commerce équitable, la Grande Distribution dénaturerait le bio ???

IMG_03771« Tu ne fais pas de commerce équitable, tu es un sale exploitant capitaliste. Tu vends ses produits, tu n’es qu’un habile récupérateur ! » « Idem pour le bio. C’est bien, mais ce n’est pas pour toi !!! » A force de taper sur la grande distribution, les zélateurs du « small is beautiful » ont fini par se caricaturer. Le commerce équitable ? Il a suffi qu’on dise « chiche », qu’on y envoie nos cadres, et qu’ils souscrivent quelques centaines de contrats pour que les cris d’orfraie des militants purs et durs viennent essayer de couvrir la satisfaction des paysans dont les produits, enfin, arrivaient sur nos étals. Et le bio ? Ca fait tout de même plus de 20 ans qu’on tâtonne, qu’on expérimente : Monoprix, Cora, les Centres E. Leclerc, Carrefour qui a créé ses filières, Auchan dernièrement… Et maintenant qu’on booste les ventes, nous voici accusés de ne pas prendre en compte « l’aspect social et environnemental » du bio (FNAB) et, du fait des importations, d’assurer la « liquidation de la production de nos terroirs » (Confédération paysanne). « La grande distribution va se servir du bio…sans se soucier des dégâts sociaux que ca peut entraîner » (Philippe Collin, Confédération paysanne, cité par l’AFP ce dimanche). Mon Dieu ! Comment peut-on dire et écrire de telles bêtises et se contredire d’une année sur l’autre. Ce sont les mêmes, oui les mêmes qui font la promotion du commerce équitable (des produits forcément importés car ils viennent du Sud) et qui viennent maintenant nous dire qu’il ne faut pas importer le bio parce que ça brûle du CO². Ah bon, et pas le cacao Max Havelaar ? Et pas non plus les jus de fruits équitables du Kerala, ni les asperges du Pérou ou les petites bananes de l’Equateur ? Du commerce équitable comme du bio, on en oublierait qu’il s’agit avant tout d’actes économiques et commerciaux. Les petits producteurs sont dans le besoin, ils n’ont ni la taille, ni l’organisation pour rentrer sur les marchés occidentaux, et leur marché intérieur n’offre que peu de débouchés. C’est là où la distribution moderne a un rôle à jouer, avec ses faibles marges et ses moindres coûts logistiques. Convenons au moins de deux vérités : 1)  Le prix est un frein à l’achat des produits bio ! C’est un problème d’inorganisation du marché et d’atomisation du nombre de producteurs. Si l’on estime que le bio offre une reconversion intéressante pour nos agriculteurs (et pour notre santé), alors développons le marché. Ce n’est pas en restant dans des espaces confidentiels, fussent-ils sympas, écolo baba cool militants, qu’on y arrivera ! 2)  Si on doit importer du bio, c’est qu’on n’en produit pas assez en France. Plutôt que de critiquer les importateurs et d’invoquer le retour au protectionnisme, investissons dans une politique nationale du bio. Réaffectons une part substantielle des subventions agricoles dans ce secteur et même dans l’agriculture raisonnée. La demande est forte, la production plus rémunératrice, voilà un bon placement collectif de l’argent public. A vous entendre…

38 Commentaires

Bonjour,

Il existe bel et bien un corporatisme systématiquement opposé à la grande distribution, qui joue le rôle d'épouvantail pour des états-majors en manque d'arguments.

Pour enfoncer le clou, quelle est leur réaction lorsque les MDD proposent un produit type "Biscuits nappés au chocolat" labellisé AB au même prix que le leader national, souvent représenté par un petit personnage porteur d'un sombrero ? La multinationale serait exempte de reproches ?

Pour nuancer, peut-on également considérer qu'un agriculteur qui opère la transition vers le Bio ne mérite pas plus de coopération q'un agriculteur du sud, qui par définition fait du bio, mais en partant d'un champ vierge, au pire fruit d'une déforestation pas forcément maîtrisée ?

Alors concrétement, les lobbies doivent entendre que la distribution, forte de ses qualités, peut proposer... le bio au prix du conventionnel ?

Sacré challenge, non ?
Salut Mel!

Alors ça c'est du la 440!
Cela sonne juste!

Je propose de taxer les produits eco plus et autres premiers prix et de réaffecter l'argent dans les produits bio et labelisés.
Ce sera une incitation à la consommation de produits de meilleur qualité.

Le Bio au fait qu'est-ce que c'est?
On en parle mais cela apporte quelle valeur ajoutée aux produits? Faut il être écologiste pour être concerné par le bio?

Quel intérêt par rapport au label rouge?
Je ne sais pas si M.E.L a avalé un diapason,
cependant les produits labelisés ont le mérite de faire évoluer la qualité vers le haut.

Reste à savoir si la multiplication des labels va être compréhensible par le consommateur.

Pourquoi ne pas faire évoluer le label rouge qui a bénéficié d'une mediatisation et que l'on retrouve dans tous les produits frais?

Le bio a tellement de mal à être reconnu que les produits sont aujourd'hui regroupés dans le même rayon.

De plus l'appellation elle même est sujette à controverse.
on vous parle de dégats sociaux, pas de consommation de co2....

on vous parle de bio, et pas de label de qualité ou d'origine...ne confondez pas tout !

comme il ne faut pas confondre les produits bio et le commerce équitable...

autre démarche, autres objectifs, autres techniques...

on vous parle de préservation d'une filiere bio nationale maigrichonne et désorganisée, qui doit lutter contre la grande distribution pour essayer de toucher des consommateurs abreuvés d'images et de publicité ...

le coup du rôle social et redistributif de la grande distribution, notamment grâce à de faibles marges, pas à moi !

les marges du circuit bio traditionnel ne permettent pas de créer de grandes fortunes, elles...

le bio, c'est un mode de culture, et non une culture à la mode.

le bio, c'est une relation sociale apaisée, responsable, qui place l'homme avant le profit, et donc une "organisation" des filières qui n'est pas forcément comprise dans les sphères économiques traditionelles.

pas ou peu efficace ? certes,.... voire....

tout dépend de la grille de lecture. L'argent ne doit pas être notre seule référence, et si le bio est cher, c'est qu'il respecte la terre et les hommes.

alors du bio que pour les riches ?

augmentons le pouvoir d'achat des ouvriers, employés et autres caissières au lieu de nous obliger à nous nourrir "conventionnellement" des produits issus des usines et des grands cultures.

organisation des cultures et des marchés utopiste ? certes,.... voire....

sans utopie, notre société ne peut plus avancer.
déjà...si les agriculteurs qui se plaignent sans cesse avaient dit NON à l'Europe ils souffriraient moins...si au lieu de produire comme des malades, ils laisser un peu reposer leurs terre...la jachère...ça me fait rire...3 sortes de plantations différentes dans le même champs la même année...la petite rivière en bas de chez moi est toute polluées à cause de leurs pesticides et c'est partout pareil...je ne suis pas écolo, mais je respecte la nature, et au lieu de pleurer sur eux même, ils feraient mieux de changer de comportement, cette analyse n'engage que moi...bonne soirée...
Bonjour,

Le bio est devenu un atout commercial et on a du mal à s'y retrouver entre le bio et le faux bio.

Même les salons sont remplis de vendeurs de faux bio!

Alors comment les reconnaitre et develloper le BIO?
Le post de M.E.L. est plein de bon sens, et on a envie de croire à sa bonne foi.
Mais tant que la salade payée moins de 20 centimes au producteur sera revendue à 1 euro à l'étal des grandes surfaces, la suspicion d'une récupération peu honnête du commerce équitable par les grandes enseignes persistera.
À propos du bio, j'ai du mal à comprendre quand on sait comment les palmiers à huile détruisent les forêts et bouleversent les éco-systèmes des pays où ils sont cultivés, que tant de produits labellisés BIO en contiennent. Cela montre les limites des systèmes de certification, si cela était encore à démontrer.
les légumes, les fruits achetés au dessous du cout de revient, n'en parlons pas.
Bonjour,

Effectivement, cette politique de tomber à bras raccourcis sur la grande distribution est mauvaise. Tout y passe, le CO2, la communication qui va diminuant... or la grande distribution, qui est un monde passionnant (j'y ai travaillé) offre tellement de possibilités, de facilités et d'ouvertures qu'on devrait essayer de rendre le débat plus transparent.
Or cette avalanche de griefs noie certains faits qui, eux, méritent de sortir du lot. Ainsi, lorsqu'il est question d'importer des asperges du Pérou (bio, pour vos confrères Allemands, cela dépend du mode de transport : avion ou bateau ?), on oublie que des terroirs et des bassins de production existent en France, et qu'il y a un énorme potentiel pour les distributeurs à valoriser une production locale car : raisonnée de plus en plus, nécessitant moins de CO2 pour leur transport que l'import, favorisant l'activité intérieure à un moment où il serait bon de la relancer un peu...
Bien sûr, rien ne remplacera les bananes, ni les pitayas, mais un axe de recherche de communication vers ces tranches de populations soucieuses de leur environnement pourrait être orienté dans ce sens.
Cependant, pour de trop nombreux produits encore, la grande distribution (attention, ce n'est pas que pour Leclerc, l'ensemble de mon propos se veut généraliste) peine à valoriser le travail des producteurs français en termes de coûts. Quand un kilo de pommes est acheté 20 centimes en-deçà de son prix de revient, cela veut dire que le producteur perd 9000 euros à l'hectare. Et au vu des marges pratiquées par les intermédiaires, cela pourrait ne pas être. Pour bien des filières en manque de structures importantes, la désorganisation des producteurs est mise à profit pour bénéficier de prix plancher, même dans le cas d'une production basse.
Lorsque les entrepreneurs tels que vous, Michel-Edouard Leclerc, qui bénéficiez d'une image de dirigeant engagé dans l'avenir, saurez communiquer avec leurs partenaires sur des bases transparentes, un énorme progrès aura été fait, et je pourrai envisager sereinement de créer mon exploitation maraîchère pour produire le meilleur et vous permettre de le distribuer.
Cordialement,

Minéraline
Bonjour,

Contrairement à d'autres commentaires que j'ai pu lire, il ne me semble pas que le bio doive être "réservé" aux commerçants spécialisés dans de tels produits.

Néanmoins, je m'interroge, suite à de récents débats, sur ce qui est effectivement "bio" et ce qui ne l'est pas. Peut-on considérer qu'un produit donc la production n'est pas "éco-responsable" est bio? Je pense notamment aux produits contenant des dérivés type huile de palme qui accentuent la déforestation...

De même, il est possible de donner l'appellation "bio" à un produit qui n'a de bio que 10% de ses composants. En tant que distributeur, pouvez-vous réellement ignorer que dans nombre de produits dits "bio" sur vos rayons on décomptera 90% d'ingrédients "non-bio", ce dont les consommateurs eux n'ont pas nécessairement conscience?

Distribuer du "bio" en grandes surfaces, d'accord, mais quoi et comment?
Certains ont la lucidité de l'individu qui se pose des questions saines, d'autres se contentent de ce qui se présente sur leur route. Le bio n'est pas forcément écolo, quand vous entrez dans un magasin bio en France, 80% des produits viennent de loin voire trés loin. Consommer local est aussi vital pour notre agriculture que le prix que l'on paye au paysan. Les gens veulent tout et tout de suite, au meilleur prix. Pour que au final, le tiers finisse dans une poubelle au lieu d'un estomac, quand on sait combien de denrées de parviennent jamais dans un caddie. Consommer bio est important, consommer responsable l'est autant.
Bonjour,
Je suis vraiment heureux de pouvoir lire votre commentaire.Il est tres vrai que plus que le prix,les differents bios...il s´´agit d´´un esprit sain.Une maniere de vivre son bio dans un context proche.Manger les produits du terroir et les manger selon la saison.Il doit etre possible meme en grande surface de proposer des produits bios sans qu´´ ils proviennent de trop loins.La France avec ses differentes zones climatiques et sa diversite agricole devrait vraiment y etre adaptee.
Oui,Mr MEL ce serait une possibilite,peut etre meme plus une necessite que de transvaser une grosse partie des subvension vers cette agriculture d´´avenir.Pour ma pars je ne comprend pas le phenomene de surproduction-de gel des terres-de tuer les veaux pour en faire de la farine...Ce n´´ est plus une question d´´agriculture traditionnelle,Bio...mais bien plus un probleme d´´ethic.
Merci Eric
3) Le bio necessite une (contre-)éducation de la part, soit des producteurs, soit des distributeurs.

Explication, avec 3 exemples bio/indus non-bio : les jus de fruits, le veau, le saumon d'élevage.

- les jus de fruits :
Vous pouvez voir au travers des jus indus non bio : ils sont filtrés et clarifiés.
Les meileurs nutriments ont été éliminés, et il ne reste (en gros) quasi plus que de l eau et du sucre.
Certains jus bio sont non filtrés, non clarifiés, avec de la pulpe. C est meilleur pour la santé, celà nécessite un procès industriel plus simple et moins cher... mais il faudrait informer le consommateur que ces jus troubles sont meilleurs pour lui (on trouve des jus bio filtrés et clarifiés... cherchez l erreur)

- Le veau :
Le lait ne contenant pas de fer, un veau sous la mer (alimenté en lait) se trouve carrencé en fer, anhémié. Les industriels de la viande, qui ne nourrissent pas le veau au lait, lui donne des granulés avec un produit chimique qui empêche l ingestion du fer :
celà donne un veau malade, une viande bien blanche, et moins bonne pour la santé du consommateur (on a besoin de fer)
Alors que, normalement, un fois le veau sevré, on obtiens une viande rosée, meilleur pour le consommateur (et permettant au veau de ne pas être anhémié)

- Le saumon d'élevage :
le saumon sauvage est rose, car il manque du zooplancton rose (de petite crevettes). Or, le saumon d'elevage est nourrit différemment (farines de poisson, maïs,...) si bien que sa chair est naturellement blanche. Plutôt que d'informer le consomateur, on préfère lui donc des produits colorer sa chair. (hors ces produits ont un coût... financier et sanitaire).

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@ paul, le posteur juste aant moi,
tu as deja regardé la provenance des produits non bio ?
argentine, nouvelle zélande, afrique du sud, brésil, mexique,...
et espagne, espagne, espagne (pays de l'UE ayant des dérogations sur des OGM et des pesticides...)
Le bio vient partiellement de l étranger, car nos producteurs n en font pas.
Mais, même dans l'industriel, "nos" produits viennent rarement de chez nous.
Hum, il y a un peu de tout dans ces commentaires, au point que j'en oublie quel était le but premier de l'article...

Ah si ! Le BIO...

Trois lettres et tellement d'interprêtations différentes du mot... C'est incroyable de constater à quel point la langue française qui possède tant de nuances est capable d'avoir un mot qui englobe tant de subtilités.

Triste. Pour résumer : Absence d'une réglementation claire et surtout logique (comme le signale Brett, un produit contenant 10% d'ingrédients issus de l'agriculture bio est-il bio ? Pour moi, il est évident que non). Je m'explique. Les tonnages à l'hectare d'une prodution arboricole (prenons des pommes) sont calculés approximativement lors de la floraison. Si suite à cela, il grêle, il gèle, bref, la production baisse disons d'1/4 à l'hectare (je ne parle pas du manque à gagner...), le producteur peut perdre son label bio. Inversement, si la production est supérieure d'un quart à la prodution estimée lors de la floraison, il peut aussi perdre cette agrégation. Pourtant en quoi ce qu'il produit n'est-il plus Bio ? Hé oui, ou comment expliquer à ces messieurs du ministère qui ouvrent des commissions qu'on ne peut pas toujours prévoir le succès (ou l'absence de succès) d'une culture.

A jean, il existe des jus de fruits non filtrés. Ca n'a rien à voir avec la façon dont est produit le fruit dont il est issu... Ne confondons pas tout.

Aussi, il faudrait informer les gens. Beaucoup de préjugés circulent sur le Bio. Reprenons l'exemple des pommes (tant qu'on y est). Une pomme Bio est-elle traitée ? Oui, du moins ça peut arriver. Mais elle n'est pas traitée avec des produits issus de l'industrie chimique. La nuance est juste là. C'est d'ailleurs les stations expérimentales qui s'occupent des essais de produits. Donc Bio ne signifie pas non traité. D'ailleurs, il faudrait aussi expliquer aux gens qu'une pomme tâchée ne signifie pas une pomme à jeter... Hé oui, je veux bien qu'on dise aux agriculteurs faites du Bio mais dans ce cas expliquons au consommateur que le pauvre petit thrips a aussi le droit de se nourrir. Et qu'il le tâche, le vorace sans diminiuer le goût et la qualité du produit. Non parce que sans maladies, sans ravageurs, sans traces surtout de ces dits organismes et Bio, ça va pas être possible...

Pour revenir sur le message de Jean, bien d'accord les huertas de Valence sont l'eldorado de la production florale et maraîchère et un massacre écologique. Après si on aime les serres à pertes de vue, ça peut être un paysage agréable à regarder. C'est une question de point de vue ^^. D'ailleurs en parlant de dérogation et de norme et d'Europe... Quand est-ce que messieurs les députés très occupés à râler que Strasbourg ne propose pas de troisième oreiller vont-ils enfin plancher sur une normalisation des produits autorisés européene ? Non parce que j'aimerai bien comprendre pourquoi en France il existe de moins en moins de produits autorisés pour les agriculteurs et que ces même produits interdits soient autorisés pour les producteurs allemands... L'air de rien...

Je me rapelle notamment d'un produit qu'on utilisait déjà plus en horticulture florale contre pucerons dans les années 90 et qui est toujours utilisé en Allemagne (pourtant croyez moi si, un chat passe et s'en prends un peu dans le museau, il meurt... Soit dit en passant, nous aussi. Produit ingéré, mort certaine. Sa DL50 étant véritablement alarmante).

Et on fait du Bio en France c'est même de plus en plus une reconversion des agriculteurs et éleveurs (n'en déplaise au passage, le veau élevé sous la mère (élevage de plein air) à peut être une carence en fer (dommage qu'on fasse pas manger des noix aux vaches tiens) mais il n'a pas le même goût que celui elevé par une mère élevée elle-même aux farines animales), seulement ce sont des petits producteurs qui y passent, pas des gros donc des producteurs qui ont une petite production et qui vendent le plus souvent sur des marchés ou dans des petites structures de ventes. UNe fois de plus, la mentalité des grosses entreprises doivent changer (et surtout celles de leurs dirigeants..)

Avant de terminer mon message (qui n'apporte pas grand chose à part deux trois précisions), je tiens à rejoindre un commentaire lu plus haut . Produits bio et huile de palme ? Voilà qui relance un nouveau débat, l'huie de palme peut être bio, pourtant en aval, la production détruit des forêts, des écosystèmes (je pense à Madagascar qui risque fort de ne jamais se relever de sa merveilleuse idée) et sans parler de l'impact de la dite huile sur l'organisme. Alors si Bio est aussi synonyme de Bon, pourquoi l'autorise-t-on pour le label Bio ? Grande question

En tout cas, ça devient difficile d'acheter ne serait-ce que des bisottes ou du pain de mie si on ne veut pas manger d'huile de palme et accentuer le désastre écologique... Et je parle pas des marques de céréales... Il devrait y avoir d'une, obligation d'afficher la matière grasse végétale utilisée. Ou d'interdire purement et simplement l'utilisation d'huile de palme dans les produits commercialisés en France... Oh c'est vrai... Pour ça faudrait s'attaquer aux lobbings internations. Mince, j'avais oublié. Le projet des politiciens c'est plus de se faire du fric sur le dos des con...citoyens.

Bonne journée.
Cher M.E.L.,

Je découvre votre tribune/blog, et apprécie vos écrits, prises de positions et engagements affichés. Malheureusement sur de nombreux points la réalité semble bien loin d'être à la hauteur de ce discours. Une part de moi a envie de croire en tout ceci, l'autre voit bien le décalage (notamment concernant l'aspect social bien que ce ne soit pas ce que vous mettez en avant ici...). De nombreux commentaires également m'ont paru vraiment intéressants, et il puisqu'il semble que vous lisiez parfois les écrits postés ici je prends le temps de détailler.

Concernant le sujet de ce billet précisément, pour ma part je suis à 100% pour que Leclerc (et autres) commercialisent plus de bio* (et/ou de produits "à faible empreinte écologique"), d'équitable, d'écolo, de responsable, de local (...) en remplacement et/ou complément de produits déjà commercialisés... A mon humble avis tout engagement en faveur de la protection de "l'environnement" est une bonne chose, aussi imparfait soit-il et quelles qu'en soient les motivations. Cela ouvre le débat, élargit l'offre et permet d'avancer, quitte à corriger les dérives ensuite s'il y en a. De même que je trouve très bonne l'initiative Alliances Locales dont j'ai entendu parler (entre autres).

Cependant, si je n'ai pas pu suivre en magasins cette dernière évolution - ne fréquentant plus que très peu les grandes surfaces depuis quelques mois suite à un changement de modes de consommation -, j'ai par contre un avis très mitigé sur les choix en bio chez Leclerc suite à 3 ans de fidélité quasi exclusive à l'enseigne. Dans le magasin que je fréquentais le plus souvent (mais avec des expériences similaires - ou pires - dans ceux dans lesquels j'ai été de passage), j'ai vu arriver sur les étalages entre 2008 et 2009 quelques fruits et légumes bio et j'en étais ravie puisque je commençais justement alors à prendre conscience des enjeux associés (au début égoïstement pour moi et ma santé, et ensuite pour la "nature" au sens large et tout ce que cela implique mais c'est un autre sujet). J'ai d'abord trouvé ceux-ci de bonne qualité, puis très rapidement ils ont disparu au profit de la marque Bio Village (j'ai vu par la suite qu'il s'agissait d'une MDD mais cela n'aurait pas eu initialement d'impact particulier sur mes choix puisque j'achetais alors régulièrement des produits Marque Repère).. À ce moment là je n'y ai pas prêté plus d'attention que ça, c'était "bio" et suffisait pour que je choisisse ces fruits/légumes en priorité si j'avais le choix, quelle que soit la marque. Mais une grande différence de "qualité" m'a marquée et m'a poussée à être plus attentive à mes achats (avant je ne regardais plus ou moins que le prix et l'aspect). Outre le fait que je leur trouvais "moins de goût" (plus que ceux "conventionnel" mais moins que ceux bios testés auparavant"), les produits périssaient extrêmement vite une fois chez moi, et étaient même dans les mois qui ont suivi régulièrement déjà moisis dans leur emballage sur l'étal (honte sur moi, j'étais généralement trop pressée et/ou timide à l'époque pour prendre le risque "d'embêter" le personnel qui semblait déjà bien occupé pour le leur faire remarquer, tout en me disant qu'ils n'avaient de toutes façons pas pu ne pas voir... Re-honte sur moi, je n'ai pas non plus pris le temps chercher s'il y avait une urne à l'entrée du magasin pour faire remonter l'info, si tant est que ça eut servi à grand chose...). J'ai donc pris l'habitude de regarder les dates d'emballage (les produits s'avéraient avoir toujours été emballés plus d'une semaine auparavant - minimum -, et ce quel que soit le jour où j'allais faire mes courses) et la provenance (systématiquement Espagne, je n'ai rien contre ce pays en soit mais j'ai un problème avec le systématique, surtout quand je sais que des produits similaires sont produits à quelques kilomètres de là). Avec le recul j'ai aussi remarqué qu'il n'y avait aucun renouvellement, aucune diversification dans le choix de ces produits selon les saisons (cause ou conséquence je ne saurais dire, sachant en outre que cette constatation valait globalement pour tout le rayon fruits et légumes...). Quant à la question de l'origine plus précise des produits, difficile comme dans la majorité des points de vente (hors circuits courts locaux) de savoir autre chose que le pays de production (seuls 2 à 3 petits paniers de légumes pour pot-au-feu mentionnés comme venants d'un agriculteur de la région se sont ponctuellement trouvés sur l'étal, mais à part ça...).

Finalement, à force d'avoir le "choix" entre toujours les mêmes produits toute l'année, pour une qualité que je trouvais certes bonne (à l'époque ! et pourtant je me trouvais exigeante mais je dois l'être devenue encore plus aujourd'hui), pour un prix que je trouvais "correct", et faute d'avoir aucune idée d'où venaient précisément les produits que je mangeais ni comment ils avaient été cultivés, j'ai fini par aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte...

Depuis j'ai modifié complètement mon équilibre budgétaire. Je paye souvent un peu plus cher unitairement mes fruits et légumes chez Biocoop, Naturalia ou au marché par exemple**, mais j'arrive à présent à acheter exactement mes fruits et légumes pour la semaine sans risque de devoir en jeter un seul (ce que j'étais régulièrement contrainte de faire auparavant), avec l'idée que mon argent rémunère sensiblement plus les producteurs que par le biais d'une grande surface (aussi sympathiques que soient vos déclarations à ce sujet, un nombre considérable de publications, reportages et témoignages laissent à penser qu'il y a beaucoup à (re)dire sur ce sujet), et l'impression (forcément subjective mais ça compte) que les salariés que j'y croise ont beaucoup plus leur travail à coeur (là aussi il y aurait beaucoup à dire au vu des nombreux reportages et témoignages peu glorieux que l'on voit chaque année concernant les conditions de travail des employés des enseignes Leclerc !)

Evidemment, en plus du reste vu que je ne passe plus systématiquement dans tous les rayons annexes où je dépensais régulièrement une partie de mon budget pas toujours très utilement (mes courses alimentaires sont maintenant réellement des courses "alimentaires") je m'y retrouve financièrement. Bien sûr comme je l'ai dit c'est également un choix de mode de consommation qui s'est fait dans le temps... Il m'arrive d'ailleurs encore d'aller faire certains achats chez Leclerc notamment, mais mes brefs passages me laissent sceptique. À quand plus de transparence dans l'origine des produits ou encore sur les conditions de travail de ceux qui ont participé à nous permettre d'acheter ces produits, de la production aux employés de caisse...? Certes, nous avons naturellement tous envie de payer un prix toujours plus bas pour des produits de toujours meilleure qualité (et souvent n'avons guère le choix et ne pouvons même plus regarder la qualité, ou encore ne savons même pas quels critères retenir pour évaluer cette qualité...), mais ceci ajouté aux notions de marge, de rentabilité et de chiffre d'affaire, ainsi que la méconnaissance de ce qui arrive finalement dans nos assiettes, quel devient le prix réel de ce que nous croyons acheter au meilleur prix ? Vous menez un discours de militant pour le "pouvoir d'achat" et pour "l'environnement", pour la "transparence" et la "qualité", pour "l'accès à la culture" (mais pas sa diversité...), pourtant je continue à penser qu'il y a un fossé entre ce discours et la réalité. Certes, certaines actions concrètes nationales comme locales sont à saluer, mais globalement on en attendrait tellement plus après avoir lu vos "engagements" et "convictions" !

Vous remerciant pour l'attention portée à cet avis de passage et pour l'éventuel retour que vous souhaiteriez faire à ce sujet, je vous souhaite une bonne journée.

P.

* précision sur ce que cela implique pour moi : "L’agriculture biologique est un système de production basé sur le respect de l’environnement et le développement de la biodiversité. Pour cela, les productions biologiques interdisent ou limitent rigoureusement d'après un cahier des charges l’utilisation d’engrais, de pesticides, et de graines ou de plans OGM (organisme génétiquement modifié). Les agriculteurs respectant ces pratiques s‘orientent sur l’utilisation d’engrais verts, le compostage, la lutte biologique contre les nuisibles et une rotation plus régulière des cultures qui limite le développement d’adventices.
L’agriculture biologique garantit en théorie une qualité attachée à un mode de production respectueux de l’environnement et du bien-être animal. De plus, dans les pays en voie de développement, la production biologique est très souvent liée au commerce équitable, ce qui permet aux producteurs locaux un revenu et des conditions de travail qui leur permettent de sortir de la misère."
Un article donnant matière à réflexion autour de ce sujet, qui date de la même époque que les communiqués de presse de ce site : http://www.delaplanete.org/L-agriculture-biologique-peut-elle.html


** cependant je les prends maintenant quasi exclusivement de saison ce qui limite la différence de prix. Vu que les subventions sont loin d'être les mêmes que pour le conventionnel, que produire du bio de bonne qualité (oui, je précise car cela n'est pas synonyme), avec un minimum d'éthique - et avec les contraintes que cela implique - demande plus de temps, d'expertise et de main d'oeuvre, tout en préservant la santé de ceux qui sont les mains dans la terre pour me nourrir, cela me semble une concession acceptable voire même évidente en attendant que les choses évoluent...
Salut Penelope!
Je vais bientôt rentrer de voyage. Je te rapporte de nouvelles aiguilles à tricotter en bois naturel et de la laine bio.

Maitenant que tu sais faire une écharpe tu pourras réaliser une couverture.
Comme ça tu auras les é mains occupées. Cela t'éviteras d'écrire un post trop long même si intéressant.
"Le prix est un frein à l’achat des produits bio !" Oui mais il faut quand même rappeler que le jeu des subventions européennes favorise l'agriculture intensive. En outre, il faut peut-être cesser de brandir le prix à l'étalage pour se construire une légitimité populaire. Les enjeux à long terme coutent bien plus cher à la santé et à la Terre, mais il est vrai qu’on parle-là d’enjeux politiques.

"Ce n’est pas en restant dans des espaces confidentiels, fussent-ils sympas, écolo baba cool militants, qu’on y arrivera !"
D'autres modes de distribution se développent, avec une tendance à la massification des achats et de la vente (comme chez vous). En outre, vos magasins ont certes le méritent d'amplifier des tendances de consommation, mais ils n’ont pas la capacité de les initier, ni de les remettre en cause, lorsque cela est nécessaire (bilan carbone que vous évoquez). Les supermarchés s’engouffrent dans les brèches qu’ont ouvertes les enseignes « confidentielles », écolo baba cool militants, comme vous les appelez, mais qu’ont pourrait tout aussi bien appeler des défricheurs de tendances. Celles-ci ont le mérite d’initier un mouvement que vous avez fort bien repris à votre compte et de le faire progresser. Alors s’il vous plait, ne soyez pas trop dédaigneux.
Je ne vais plus dans les grandes surfaces. Je fais mes courses à vélo, sur les marchés bio AMAP ou à la biocoop. Lorsque j'y vais, c'est pour regarder l'évolution de la consommation des personnes. Je suis étonnée du contenu des caddies, beaucoup d'aliments à calorie vide ! Les rayons offrent une apparente diversité mais la pauvreté nutritive ou/et très calorique est immense.Monsieur M.Leclerc, je suis certaine que vous ne vous nourrissez pas avec les produits en promotion dans vos magasins. Il faudrait vraiment mettre en avant les produits simples, les moins transformés, ceux cultivés ou fabriqués localement. Sur votre site Leclerc, tous les mois une liste de produits de base avec une priorité aux légumes/fruits. Cette liste comporterait des informations nutritionnelles, les portions de chacun des aliments pour un repas/jour/semaine.
Sur le site, au rayon produits frais (96) on trouve 2 salades en sachet...Bon appétit !
Bonjour,

Il existe bel et bien un corporatisme systématiquement opposé à la grande distribution, qui joue le rôle d'épouvantail pour des états-majors en manque d'arguments.

Pour enfoncer le clou, quelle est leur réaction lorsque les MDD proposent un produit type "Biscuits nappés au chocolat" labellisé AB au même prix que le leader national, souvent représenté par un petit personnage porteur d'un sombrero ? La multinationale serait exempte de reproches ?

Pour nuancer, peut-on également considérer qu'un agriculteur qui opère la transition vers le Bio ne mérite pas plus de coopération q'un agriculteur du sud, qui par définition fait du bio, mais en partant d'un champ vierge, au pire fruit d'une déforestation pas forcément maîtrisée ?

Alors concrétement, les lobbies doivent entendre que la distribution, forte de ses qualités, peut proposer... le bio au prix du conventionnel ?

Sacré challenge, non ?
Salut Mel!

Alors ça c'est du la 440!
Cela sonne juste!

Je propose de taxer les produits eco plus et autres premiers prix et de réaffecter l'argent dans les produits bio et labelisés.
Ce sera une incitation à la consommation de produits de meilleur qualité.

Le Bio au fait qu'est-ce que c'est?
On en parle mais cela apporte quelle valeur ajoutée aux produits? Faut il être écologiste pour être concerné par le bio?

Quel intérêt par rapport au label rouge?
Je ne sais pas si M.E.L a avalé un diapason,
cependant les produits labelisés ont le mérite de faire évoluer la qualité vers le haut.

Reste à savoir si la multiplication des labels va être compréhensible par le consommateur.

Pourquoi ne pas faire évoluer le label rouge qui a bénéficié d'une mediatisation et que l'on retrouve dans tous les produits frais?

Le bio a tellement de mal à être reconnu que les produits sont aujourd'hui regroupés dans le même rayon.

De plus l'appellation elle même est sujette à controverse.
on vous parle de dégats sociaux, pas de consommation de co2....

on vous parle de bio, et pas de label de qualité ou d'origine...ne confondez pas tout !

comme il ne faut pas confondre les produits bio et le commerce équitable...

autre démarche, autres objectifs, autres techniques...

on vous parle de préservation d'une filiere bio nationale maigrichonne et désorganisée, qui doit lutter contre la grande distribution pour essayer de toucher des consommateurs abreuvés d'images et de publicité ...

le coup du rôle social et redistributif de la grande distribution, notamment grâce à de faibles marges, pas à moi !

les marges du circuit bio traditionnel ne permettent pas de créer de grandes fortunes, elles...

le bio, c'est un mode de culture, et non une culture à la mode.

le bio, c'est une relation sociale apaisée, responsable, qui place l'homme avant le profit, et donc une "organisation" des filières qui n'est pas forcément comprise dans les sphères économiques traditionelles.

pas ou peu efficace ? certes,.... voire....

tout dépend de la grille de lecture. L'argent ne doit pas être notre seule référence, et si le bio est cher, c'est qu'il respecte la terre et les hommes.

alors du bio que pour les riches ?

augmentons le pouvoir d'achat des ouvriers, employés et autres caissières au lieu de nous obliger à nous nourrir "conventionnellement" des produits issus des usines et des grands cultures.

organisation des cultures et des marchés utopiste ? certes,.... voire....

sans utopie, notre société ne peut plus avancer.
déjà...si les agriculteurs qui se plaignent sans cesse avaient dit NON à l'Europe ils souffriraient moins...si au lieu de produire comme des malades, ils laisser un peu reposer leurs terre...la jachère...ça me fait rire...3 sortes de plantations différentes dans le même champs la même année...la petite rivière en bas de chez moi est toute polluées à cause de leurs pesticides et c'est partout pareil...je ne suis pas écolo, mais je respecte la nature, et au lieu de pleurer sur eux même, ils feraient mieux de changer de comportement, cette analyse n'engage que moi...bonne soirée...
Bonjour,

Le bio est devenu un atout commercial et on a du mal à s'y retrouver entre le bio et le faux bio.

Même les salons sont remplis de vendeurs de faux bio!

Alors comment les reconnaitre et develloper le BIO?
Le post de M.E.L. est plein de bon sens, et on a envie de croire à sa bonne foi.
Mais tant que la salade payée moins de 20 centimes au producteur sera revendue à 1 euro à l'étal des grandes surfaces, la suspicion d'une récupération peu honnête du commerce équitable par les grandes enseignes persistera.
À propos du bio, j'ai du mal à comprendre quand on sait comment les palmiers à huile détruisent les forêts et bouleversent les éco-systèmes des pays où ils sont cultivés, que tant de produits labellisés BIO en contiennent. Cela montre les limites des systèmes de certification, si cela était encore à démontrer.
les légumes, les fruits achetés au dessous du cout de revient, n'en parlons pas.
Bonjour,

Effectivement, cette politique de tomber à bras raccourcis sur la grande distribution est mauvaise. Tout y passe, le CO2, la communication qui va diminuant... or la grande distribution, qui est un monde passionnant (j'y ai travaillé) offre tellement de possibilités, de facilités et d'ouvertures qu'on devrait essayer de rendre le débat plus transparent.
Or cette avalanche de griefs noie certains faits qui, eux, méritent de sortir du lot. Ainsi, lorsqu'il est question d'importer des asperges du Pérou (bio, pour vos confrères Allemands, cela dépend du mode de transport : avion ou bateau ?), on oublie que des terroirs et des bassins de production existent en France, et qu'il y a un énorme potentiel pour les distributeurs à valoriser une production locale car : raisonnée de plus en plus, nécessitant moins de CO2 pour leur transport que l'import, favorisant l'activité intérieure à un moment où il serait bon de la relancer un peu...
Bien sûr, rien ne remplacera les bananes, ni les pitayas, mais un axe de recherche de communication vers ces tranches de populations soucieuses de leur environnement pourrait être orienté dans ce sens.
Cependant, pour de trop nombreux produits encore, la grande distribution (attention, ce n'est pas que pour Leclerc, l'ensemble de mon propos se veut généraliste) peine à valoriser le travail des producteurs français en termes de coûts. Quand un kilo de pommes est acheté 20 centimes en-deçà de son prix de revient, cela veut dire que le producteur perd 9000 euros à l'hectare. Et au vu des marges pratiquées par les intermédiaires, cela pourrait ne pas être. Pour bien des filières en manque de structures importantes, la désorganisation des producteurs est mise à profit pour bénéficier de prix plancher, même dans le cas d'une production basse.
Lorsque les entrepreneurs tels que vous, Michel-Edouard Leclerc, qui bénéficiez d'une image de dirigeant engagé dans l'avenir, saurez communiquer avec leurs partenaires sur des bases transparentes, un énorme progrès aura été fait, et je pourrai envisager sereinement de créer mon exploitation maraîchère pour produire le meilleur et vous permettre de le distribuer.
Cordialement,

Minéraline
Bonjour,

Contrairement à d'autres commentaires que j'ai pu lire, il ne me semble pas que le bio doive être "réservé" aux commerçants spécialisés dans de tels produits.

Néanmoins, je m'interroge, suite à de récents débats, sur ce qui est effectivement "bio" et ce qui ne l'est pas. Peut-on considérer qu'un produit donc la production n'est pas "éco-responsable" est bio? Je pense notamment aux produits contenant des dérivés type huile de palme qui accentuent la déforestation...

De même, il est possible de donner l'appellation "bio" à un produit qui n'a de bio que 10% de ses composants. En tant que distributeur, pouvez-vous réellement ignorer que dans nombre de produits dits "bio" sur vos rayons on décomptera 90% d'ingrédients "non-bio", ce dont les consommateurs eux n'ont pas nécessairement conscience?

Distribuer du "bio" en grandes surfaces, d'accord, mais quoi et comment?
Certains ont la lucidité de l'individu qui se pose des questions saines, d'autres se contentent de ce qui se présente sur leur route. Le bio n'est pas forcément écolo, quand vous entrez dans un magasin bio en France, 80% des produits viennent de loin voire trés loin. Consommer local est aussi vital pour notre agriculture que le prix que l'on paye au paysan. Les gens veulent tout et tout de suite, au meilleur prix. Pour que au final, le tiers finisse dans une poubelle au lieu d'un estomac, quand on sait combien de denrées de parviennent jamais dans un caddie. Consommer bio est important, consommer responsable l'est autant.
Bonjour,
Je suis vraiment heureux de pouvoir lire votre commentaire.Il est tres vrai que plus que le prix,les differents bios...il s´´agit d´´un esprit sain.Une maniere de vivre son bio dans un context proche.Manger les produits du terroir et les manger selon la saison.Il doit etre possible meme en grande surface de proposer des produits bios sans qu´´ ils proviennent de trop loins.La France avec ses differentes zones climatiques et sa diversite agricole devrait vraiment y etre adaptee.
Oui,Mr MEL ce serait une possibilite,peut etre meme plus une necessite que de transvaser une grosse partie des subvension vers cette agriculture d´´avenir.Pour ma pars je ne comprend pas le phenomene de surproduction-de gel des terres-de tuer les veaux pour en faire de la farine...Ce n´´ est plus une question d´´agriculture traditionnelle,Bio...mais bien plus un probleme d´´ethic.
Merci Eric
3) Le bio necessite une (contre-)éducation de la part, soit des producteurs, soit des distributeurs.

Explication, avec 3 exemples bio/indus non-bio : les jus de fruits, le veau, le saumon d'élevage.

- les jus de fruits :
Vous pouvez voir au travers des jus indus non bio : ils sont filtrés et clarifiés.
Les meileurs nutriments ont été éliminés, et il ne reste (en gros) quasi plus que de l eau et du sucre.
Certains jus bio sont non filtrés, non clarifiés, avec de la pulpe. C est meilleur pour la santé, celà nécessite un procès industriel plus simple et moins cher... mais il faudrait informer le consommateur que ces jus troubles sont meilleurs pour lui (on trouve des jus bio filtrés et clarifiés... cherchez l erreur)

- Le veau :
Le lait ne contenant pas de fer, un veau sous la mer (alimenté en lait) se trouve carrencé en fer, anhémié. Les industriels de la viande, qui ne nourrissent pas le veau au lait, lui donne des granulés avec un produit chimique qui empêche l ingestion du fer :
celà donne un veau malade, une viande bien blanche, et moins bonne pour la santé du consommateur (on a besoin de fer)
Alors que, normalement, un fois le veau sevré, on obtiens une viande rosée, meilleur pour le consommateur (et permettant au veau de ne pas être anhémié)

- Le saumon d'élevage :
le saumon sauvage est rose, car il manque du zooplancton rose (de petite crevettes). Or, le saumon d'elevage est nourrit différemment (farines de poisson, maïs,...) si bien que sa chair est naturellement blanche. Plutôt que d'informer le consomateur, on préfère lui donc des produits colorer sa chair. (hors ces produits ont un coût... financier et sanitaire).

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@ paul, le posteur juste aant moi,
tu as deja regardé la provenance des produits non bio ?
argentine, nouvelle zélande, afrique du sud, brésil, mexique,...
et espagne, espagne, espagne (pays de l'UE ayant des dérogations sur des OGM et des pesticides...)
Le bio vient partiellement de l étranger, car nos producteurs n en font pas.
Mais, même dans l'industriel, "nos" produits viennent rarement de chez nous.
Hum, il y a un peu de tout dans ces commentaires, au point que j'en oublie quel était le but premier de l'article...

Ah si ! Le BIO...

Trois lettres et tellement d'interprêtations différentes du mot... C'est incroyable de constater à quel point la langue française qui possède tant de nuances est capable d'avoir un mot qui englobe tant de subtilités.

Triste. Pour résumer : Absence d'une réglementation claire et surtout logique (comme le signale Brett, un produit contenant 10% d'ingrédients issus de l'agriculture bio est-il bio ? Pour moi, il est évident que non). Je m'explique. Les tonnages à l'hectare d'une prodution arboricole (prenons des pommes) sont calculés approximativement lors de la floraison. Si suite à cela, il grêle, il gèle, bref, la production baisse disons d'1/4 à l'hectare (je ne parle pas du manque à gagner...), le producteur peut perdre son label bio. Inversement, si la production est supérieure d'un quart à la prodution estimée lors de la floraison, il peut aussi perdre cette agrégation. Pourtant en quoi ce qu'il produit n'est-il plus Bio ? Hé oui, ou comment expliquer à ces messieurs du ministère qui ouvrent des commissions qu'on ne peut pas toujours prévoir le succès (ou l'absence de succès) d'une culture.

A jean, il existe des jus de fruits non filtrés. Ca n'a rien à voir avec la façon dont est produit le fruit dont il est issu... Ne confondons pas tout.

Aussi, il faudrait informer les gens. Beaucoup de préjugés circulent sur le Bio. Reprenons l'exemple des pommes (tant qu'on y est). Une pomme Bio est-elle traitée ? Oui, du moins ça peut arriver. Mais elle n'est pas traitée avec des produits issus de l'industrie chimique. La nuance est juste là. C'est d'ailleurs les stations expérimentales qui s'occupent des essais de produits. Donc Bio ne signifie pas non traité. D'ailleurs, il faudrait aussi expliquer aux gens qu'une pomme tâchée ne signifie pas une pomme à jeter... Hé oui, je veux bien qu'on dise aux agriculteurs faites du Bio mais dans ce cas expliquons au consommateur que le pauvre petit thrips a aussi le droit de se nourrir. Et qu'il le tâche, le vorace sans diminiuer le goût et la qualité du produit. Non parce que sans maladies, sans ravageurs, sans traces surtout de ces dits organismes et Bio, ça va pas être possible...

Pour revenir sur le message de Jean, bien d'accord les huertas de Valence sont l'eldorado de la production florale et maraîchère et un massacre écologique. Après si on aime les serres à pertes de vue, ça peut être un paysage agréable à regarder. C'est une question de point de vue ^^. D'ailleurs en parlant de dérogation et de norme et d'Europe... Quand est-ce que messieurs les députés très occupés à râler que Strasbourg ne propose pas de troisième oreiller vont-ils enfin plancher sur une normalisation des produits autorisés européene ? Non parce que j'aimerai bien comprendre pourquoi en France il existe de moins en moins de produits autorisés pour les agriculteurs et que ces même produits interdits soient autorisés pour les producteurs allemands... L'air de rien...

Je me rapelle notamment d'un produit qu'on utilisait déjà plus en horticulture florale contre pucerons dans les années 90 et qui est toujours utilisé en Allemagne (pourtant croyez moi si, un chat passe et s'en prends un peu dans le museau, il meurt... Soit dit en passant, nous aussi. Produit ingéré, mort certaine. Sa DL50 étant véritablement alarmante).

Et on fait du Bio en France c'est même de plus en plus une reconversion des agriculteurs et éleveurs (n'en déplaise au passage, le veau élevé sous la mère (élevage de plein air) à peut être une carence en fer (dommage qu'on fasse pas manger des noix aux vaches tiens) mais il n'a pas le même goût que celui elevé par une mère élevée elle-même aux farines animales), seulement ce sont des petits producteurs qui y passent, pas des gros donc des producteurs qui ont une petite production et qui vendent le plus souvent sur des marchés ou dans des petites structures de ventes. UNe fois de plus, la mentalité des grosses entreprises doivent changer (et surtout celles de leurs dirigeants..)

Avant de terminer mon message (qui n'apporte pas grand chose à part deux trois précisions), je tiens à rejoindre un commentaire lu plus haut . Produits bio et huile de palme ? Voilà qui relance un nouveau débat, l'huie de palme peut être bio, pourtant en aval, la production détruit des forêts, des écosystèmes (je pense à Madagascar qui risque fort de ne jamais se relever de sa merveilleuse idée) et sans parler de l'impact de la dite huile sur l'organisme. Alors si Bio est aussi synonyme de Bon, pourquoi l'autorise-t-on pour le label Bio ? Grande question

En tout cas, ça devient difficile d'acheter ne serait-ce que des bisottes ou du pain de mie si on ne veut pas manger d'huile de palme et accentuer le désastre écologique... Et je parle pas des marques de céréales... Il devrait y avoir d'une, obligation d'afficher la matière grasse végétale utilisée. Ou d'interdire purement et simplement l'utilisation d'huile de palme dans les produits commercialisés en France... Oh c'est vrai... Pour ça faudrait s'attaquer aux lobbings internations. Mince, j'avais oublié. Le projet des politiciens c'est plus de se faire du fric sur le dos des con...citoyens.

Bonne journée.
Cher M.E.L.,

Je découvre votre tribune/blog, et apprécie vos écrits, prises de positions et engagements affichés. Malheureusement sur de nombreux points la réalité semble bien loin d'être à la hauteur de ce discours. Une part de moi a envie de croire en tout ceci, l'autre voit bien le décalage (notamment concernant l'aspect social bien que ce ne soit pas ce que vous mettez en avant ici...). De nombreux commentaires également m'ont paru vraiment intéressants, et il puisqu'il semble que vous lisiez parfois les écrits postés ici je prends le temps de détailler.

Concernant le sujet de ce billet précisément, pour ma part je suis à 100% pour que Leclerc (et autres) commercialisent plus de bio* (et/ou de produits "à faible empreinte écologique"), d'équitable, d'écolo, de responsable, de local (...) en remplacement et/ou complément de produits déjà commercialisés... A mon humble avis tout engagement en faveur de la protection de "l'environnement" est une bonne chose, aussi imparfait soit-il et quelles qu'en soient les motivations. Cela ouvre le débat, élargit l'offre et permet d'avancer, quitte à corriger les dérives ensuite s'il y en a. De même que je trouve très bonne l'initiative Alliances Locales dont j'ai entendu parler (entre autres).

Cependant, si je n'ai pas pu suivre en magasins cette dernière évolution - ne fréquentant plus que très peu les grandes surfaces depuis quelques mois suite à un changement de modes de consommation -, j'ai par contre un avis très mitigé sur les choix en bio chez Leclerc suite à 3 ans de fidélité quasi exclusive à l'enseigne. Dans le magasin que je fréquentais le plus souvent (mais avec des expériences similaires - ou pires - dans ceux dans lesquels j'ai été de passage), j'ai vu arriver sur les étalages entre 2008 et 2009 quelques fruits et légumes bio et j'en étais ravie puisque je commençais justement alors à prendre conscience des enjeux associés (au début égoïstement pour moi et ma santé, et ensuite pour la "nature" au sens large et tout ce que cela implique mais c'est un autre sujet). J'ai d'abord trouvé ceux-ci de bonne qualité, puis très rapidement ils ont disparu au profit de la marque Bio Village (j'ai vu par la suite qu'il s'agissait d'une MDD mais cela n'aurait pas eu initialement d'impact particulier sur mes choix puisque j'achetais alors régulièrement des produits Marque Repère).. À ce moment là je n'y ai pas prêté plus d'attention que ça, c'était "bio" et suffisait pour que je choisisse ces fruits/légumes en priorité si j'avais le choix, quelle que soit la marque. Mais une grande différence de "qualité" m'a marquée et m'a poussée à être plus attentive à mes achats (avant je ne regardais plus ou moins que le prix et l'aspect). Outre le fait que je leur trouvais "moins de goût" (plus que ceux "conventionnel" mais moins que ceux bios testés auparavant"), les produits périssaient extrêmement vite une fois chez moi, et étaient même dans les mois qui ont suivi régulièrement déjà moisis dans leur emballage sur l'étal (honte sur moi, j'étais généralement trop pressée et/ou timide à l'époque pour prendre le risque "d'embêter" le personnel qui semblait déjà bien occupé pour le leur faire remarquer, tout en me disant qu'ils n'avaient de toutes façons pas pu ne pas voir... Re-honte sur moi, je n'ai pas non plus pris le temps chercher s'il y avait une urne à l'entrée du magasin pour faire remonter l'info, si tant est que ça eut servi à grand chose...). J'ai donc pris l'habitude de regarder les dates d'emballage (les produits s'avéraient avoir toujours été emballés plus d'une semaine auparavant - minimum -, et ce quel que soit le jour où j'allais faire mes courses) et la provenance (systématiquement Espagne, je n'ai rien contre ce pays en soit mais j'ai un problème avec le systématique, surtout quand je sais que des produits similaires sont produits à quelques kilomètres de là). Avec le recul j'ai aussi remarqué qu'il n'y avait aucun renouvellement, aucune diversification dans le choix de ces produits selon les saisons (cause ou conséquence je ne saurais dire, sachant en outre que cette constatation valait globalement pour tout le rayon fruits et légumes...). Quant à la question de l'origine plus précise des produits, difficile comme dans la majorité des points de vente (hors circuits courts locaux) de savoir autre chose que le pays de production (seuls 2 à 3 petits paniers de légumes pour pot-au-feu mentionnés comme venants d'un agriculteur de la région se sont ponctuellement trouvés sur l'étal, mais à part ça...).

Finalement, à force d'avoir le "choix" entre toujours les mêmes produits toute l'année, pour une qualité que je trouvais certes bonne (à l'époque ! et pourtant je me trouvais exigeante mais je dois l'être devenue encore plus aujourd'hui), pour un prix que je trouvais "correct", et faute d'avoir aucune idée d'où venaient précisément les produits que je mangeais ni comment ils avaient été cultivés, j'ai fini par aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte...

Depuis j'ai modifié complètement mon équilibre budgétaire. Je paye souvent un peu plus cher unitairement mes fruits et légumes chez Biocoop, Naturalia ou au marché par exemple**, mais j'arrive à présent à acheter exactement mes fruits et légumes pour la semaine sans risque de devoir en jeter un seul (ce que j'étais régulièrement contrainte de faire auparavant), avec l'idée que mon argent rémunère sensiblement plus les producteurs que par le biais d'une grande surface (aussi sympathiques que soient vos déclarations à ce sujet, un nombre considérable de publications, reportages et témoignages laissent à penser qu'il y a beaucoup à (re)dire sur ce sujet), et l'impression (forcément subjective mais ça compte) que les salariés que j'y croise ont beaucoup plus leur travail à coeur (là aussi il y aurait beaucoup à dire au vu des nombreux reportages et témoignages peu glorieux que l'on voit chaque année concernant les conditions de travail des employés des enseignes Leclerc !)

Evidemment, en plus du reste vu que je ne passe plus systématiquement dans tous les rayons annexes où je dépensais régulièrement une partie de mon budget pas toujours très utilement (mes courses alimentaires sont maintenant réellement des courses "alimentaires") je m'y retrouve financièrement. Bien sûr comme je l'ai dit c'est également un choix de mode de consommation qui s'est fait dans le temps... Il m'arrive d'ailleurs encore d'aller faire certains achats chez Leclerc notamment, mais mes brefs passages me laissent sceptique. À quand plus de transparence dans l'origine des produits ou encore sur les conditions de travail de ceux qui ont participé à nous permettre d'acheter ces produits, de la production aux employés de caisse...? Certes, nous avons naturellement tous envie de payer un prix toujours plus bas pour des produits de toujours meilleure qualité (et souvent n'avons guère le choix et ne pouvons même plus regarder la qualité, ou encore ne savons même pas quels critères retenir pour évaluer cette qualité...), mais ceci ajouté aux notions de marge, de rentabilité et de chiffre d'affaire, ainsi que la méconnaissance de ce qui arrive finalement dans nos assiettes, quel devient le prix réel de ce que nous croyons acheter au meilleur prix ? Vous menez un discours de militant pour le "pouvoir d'achat" et pour "l'environnement", pour la "transparence" et la "qualité", pour "l'accès à la culture" (mais pas sa diversité...), pourtant je continue à penser qu'il y a un fossé entre ce discours et la réalité. Certes, certaines actions concrètes nationales comme locales sont à saluer, mais globalement on en attendrait tellement plus après avoir lu vos "engagements" et "convictions" !

Vous remerciant pour l'attention portée à cet avis de passage et pour l'éventuel retour que vous souhaiteriez faire à ce sujet, je vous souhaite une bonne journée.

P.

* précision sur ce que cela implique pour moi : "L’agriculture biologique est un système de production basé sur le respect de l’environnement et le développement de la biodiversité. Pour cela, les productions biologiques interdisent ou limitent rigoureusement d'après un cahier des charges l’utilisation d’engrais, de pesticides, et de graines ou de plans OGM (organisme génétiquement modifié). Les agriculteurs respectant ces pratiques s‘orientent sur l’utilisation d’engrais verts, le compostage, la lutte biologique contre les nuisibles et une rotation plus régulière des cultures qui limite le développement d’adventices.
L’agriculture biologique garantit en théorie une qualité attachée à un mode de production respectueux de l’environnement et du bien-être animal. De plus, dans les pays en voie de développement, la production biologique est très souvent liée au commerce équitable, ce qui permet aux producteurs locaux un revenu et des conditions de travail qui leur permettent de sortir de la misère."
Un article donnant matière à réflexion autour de ce sujet, qui date de la même époque que les communiqués de presse de ce site : http://www.delaplanete.org/L-agriculture-biologique-peut-elle.html


** cependant je les prends maintenant quasi exclusivement de saison ce qui limite la différence de prix. Vu que les subventions sont loin d'être les mêmes que pour le conventionnel, que produire du bio de bonne qualité (oui, je précise car cela n'est pas synonyme), avec un minimum d'éthique - et avec les contraintes que cela implique - demande plus de temps, d'expertise et de main d'oeuvre, tout en préservant la santé de ceux qui sont les mains dans la terre pour me nourrir, cela me semble une concession acceptable voire même évidente en attendant que les choses évoluent...
Salut Penelope!
Je vais bientôt rentrer de voyage. Je te rapporte de nouvelles aiguilles à tricotter en bois naturel et de la laine bio.

Maitenant que tu sais faire une écharpe tu pourras réaliser une couverture.
Comme ça tu auras les é mains occupées. Cela t'éviteras d'écrire un post trop long même si intéressant.
"Le prix est un frein à l’achat des produits bio !" Oui mais il faut quand même rappeler que le jeu des subventions européennes favorise l'agriculture intensive. En outre, il faut peut-être cesser de brandir le prix à l'étalage pour se construire une légitimité populaire. Les enjeux à long terme coutent bien plus cher à la santé et à la Terre, mais il est vrai qu’on parle-là d’enjeux politiques.

"Ce n’est pas en restant dans des espaces confidentiels, fussent-ils sympas, écolo baba cool militants, qu’on y arrivera !"
D'autres modes de distribution se développent, avec une tendance à la massification des achats et de la vente (comme chez vous). En outre, vos magasins ont certes le méritent d'amplifier des tendances de consommation, mais ils n’ont pas la capacité de les initier, ni de les remettre en cause, lorsque cela est nécessaire (bilan carbone que vous évoquez). Les supermarchés s’engouffrent dans les brèches qu’ont ouvertes les enseignes « confidentielles », écolo baba cool militants, comme vous les appelez, mais qu’ont pourrait tout aussi bien appeler des défricheurs de tendances. Celles-ci ont le mérite d’initier un mouvement que vous avez fort bien repris à votre compte et de le faire progresser. Alors s’il vous plait, ne soyez pas trop dédaigneux.
Je ne vais plus dans les grandes surfaces. Je fais mes courses à vélo, sur les marchés bio AMAP ou à la biocoop. Lorsque j'y vais, c'est pour regarder l'évolution de la consommation des personnes. Je suis étonnée du contenu des caddies, beaucoup d'aliments à calorie vide ! Les rayons offrent une apparente diversité mais la pauvreté nutritive ou/et très calorique est immense.Monsieur M.Leclerc, je suis certaine que vous ne vous nourrissez pas avec les produits en promotion dans vos magasins. Il faudrait vraiment mettre en avant les produits simples, les moins transformés, ceux cultivés ou fabriqués localement. Sur votre site Leclerc, tous les mois une liste de produits de base avec une priorité aux légumes/fruits. Cette liste comporterait des informations nutritionnelles, les portions de chacun des aliments pour un repas/jour/semaine.
Sur le site, au rayon produits frais (96) on trouve 2 salades en sachet...Bon appétit !

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