SOCIÉTÉ Industrie / Agriculture

Engagement (et obstacles) pour la promotion des biocarburants

Vu la hausse des prix des produits pétroliers, le marché des biocarburants est aujourd’hui particulièrement médiatique. Les interventions récentes de Dominique de Villepin, de Thierry Breton et du Président de la République lui-même, ont marqué un tournant dans l’approche de ce marché. Jusqu’à cette année, l’objectif des pouvoirs publics visait à fournir de nouveaux débouchés à l’agriculture française. Depuis, le discours a largement évolué. Les biocarburants sont présentés comme une alternative énergétique au pétrole. Il nous faudra revenir, ici, sur l’intérêt économique de la filière et tenter une opération « vérité des coûts » pour pouvoir en mesurer le réel intérêt. Et puis, promouvoir à grande échelle cette forme d’énergie suppose qu’on en étudie l’impact sur l’aménagement du territoire et les modes de production agricole. Pour l’heure, je veux juste livrer quelques informations. Je réponds, ici, à plusieurs demandes concernant l’engagement de mon groupe sur le marché des biocarburants. 1) Le gasoil : J’ai lancé, très tôt, notre enseigne dans les biocarburants. Nous avons été précurseurs dans l’incorporation d’ester méthylique d’huile de colza, il y a déjà plus de 10 ans, en Normandie. Aujourd’hui, ça représente 30 000 m3 d’ester incorporé (principalement huiles végétales : blé, tournesol). A nous seuls, nous représentons 50 % du marché des GMS. C’est notre coopérative d’importations pétrolières (SIPLEC) qui est l’opérateur pour toute notre enseigne. SIPLEC incorpore directement de l’EMHV à hauteur de 5 % dans 7 installations pétrolières situées à Rouen, à Brest, Strasbourg, Huningue (Mulhouse), Port-la-Nouvelle, la Pallice (La Rochelle) et Fos-sur-Mer. 2) Le SP 95 : Nous avons été précurseurs dans l’incorporation directe d’éthanol dans les essences. Le développement de cette technique se heurte à un sérieux problème. J’explique : il existe deux filières pour les essences : a) La filière éthyl-tertio-buthyl-ether (ETBE). C’est la filière préconisée par les majors français. Il s’agit d’incorporer un produit chimique fabriqué à partir d’éthanol d’origine agricole dans l’essence sans plomb 95 (à hauteur de 15 %). Simple à mettre en œuvre, son développement se heurte néanmoins à un problème de disponibilité. Il existe 4 unités de production en France, dont 3 appartiennent à Total et 1 à un fournisseur indépendant, Lyondel. Seul, ce dernier, nous a proposé des produits sur le marché français. Nous travaillons avec lui à partir de Fos-sur-Mer. b) La filière éthanol. L’éthanol d’origine agricole (betterave, blé) peut s’incorporer directement dans le super carburant sans plomb 95 à hauteur de 5 %. Bien que l’offre puisse être considérée comme pléthorique, son développement se heurte à la bonne volonté des « pétroliers » de livrer à des sociétés comme les nôtres des essences de basse volatilité pour pouvoir procéder à l’incorporation. Nous nous sommes attaqués à ce marché en pionniers. Nous avons réussi à approvisionner la région de Strasbourg. Entre le 1er janvier et le 31 juillet 2005, nous avons incorporé 1 500 000 litres d’éthanol. 3) Parlons avenir. Financé par la nouvelle taxe (TGAP) depuis le 1er janvier 2005, le petit monde des biocarburants est en pleine effervescence. Des recherches très intéressantes sont menées un peu partout, et notamment en Poitou-Charentes. D’autres filières, d’autres techniques se mettent en place (pour le gasoil, avec l’ester éthylique de colza, par exemple). Tous les adhérents de notre association sont prêts à jouer le jeu. Qu’ils soient convaincus par le caractère écologique de la démarche, ou qu’ils cherchent à se bâtir une « bonne image » auprès de la population agricole, ils sont prêts à mettre le paquet pour développer ces initiatives. Mais deux obstacles doivent être levés, à court terme, pour étendre l’offre de biocarburants. a) La disponibilité du produit : L’intérêt collectif voudrait, à notre avis, que l’Etat impose aux pétroliers la fourniture de bases essence basse volatilité à partir de leurs raffineries. Je rappelle que, malgré les privatisations dans le secteur, nous sommes toujours sous monopole d’état (loi de 1926). Avec un coup de pouce (ou de semonce), nous pourrions développer considérablement l’incorporation directe d’éthanol dans le SP 95. C’est un engagement de ma part. b) La communication : La difficulté, c’est de pouvoir communiquer sur le sujet. Depuis quinze ans, pour tenter de justifier des prix plus élevés à la pompe, les majors communiquent sur leurs propres additivations qui n’ont rien à voir avec les biocarburants. Cette publicité, sur leurs performances supposées, a pu jeter le trouble sur les carburants normalisés. Jusqu’où les automobilistes qui y seraient sensibles, accepteront-ils des taux d’incorporation croissants d’éthanol ou d’ester sans craindre pour leur moteur ? Jusqu’ici, nous avons résolu le problème en ne communiquant pas sur la notion de mélange (c’est ce qu’autorisait la loi). Si l’on veut passer à 15, 20…50 % d’incorporation, ça va poser inéluctablement des problèmes d’acceptation par les automobilistes. Promouvoir le réflexe écologiste suppose des campagnes qui rassurent. Voilà qui nécessite qu’entre promoteurs des deux types d’additivation, on travaille sur des messages qui ne se brouillent pas. Difficile de bâtir un tel deal entre concurrents. Jouable, mais pas gagné !

50 Commentaires

Bonsoir,
On pourrait aussi faire des économies avec les véhicules de l'état, de l'armée, des parcs administratifs, des courses et Paris-Dakar qui ne servent strictement à rien, des avions de loisirs et autres bateaux & navires de croisière...Comment fera la chine en pleine démocratisation de l'automobile ?...
Je connais une amie qui prend sa bicyclette depuis un mois, pour se rendre à son collège où elle enseigne physique et science naturelle et biologie.Elle montre donc l'exemple à ses élèves en parcourant 16KM par jour, et ici en Ardèche nous avons de bonnes côtes...Bel exemple à plus de cinquante ans, mais encore faut-il savoir le faire, je ne vois pas le meilleur sommelier du monde en faire autant, ou je serais très surpris.
La solution, la voici, si chacun avait un âne, il ne faudrait même pas transformer les céréales. Il n'y aurait plus besoin de transports pétroliers, plus de pollution, plus besoin de radars, plus d'accidents ou presque, donc des assureurs radieux, il suffirait de rendre obligatoire l'assurance âne, et pour que l'état puisse renflouer ses caisses, d'ailleurs on se demande pourquoi sont-elles vides, car nous n'en n'avons pas beaucoup profitées! instituer une vignette d'âne.Vous pourriez alors vendre des ânes et des céréales, et la pollution disparaîtrait, et le bouleversement climatique. Cette idée a tout pour plaire et à tout un chacun, particuliers, producteurs, commerçants et marchands d'ânes...
Est-ce utopique? Qu'en pensez-vous?
Méditez braves gens, l'eussiez-vous cru, il y a encore une dizaine d'années...
A bientôt et excellente nuit avec de jolis rêves.
Guy Maës
En vous lisant je comprend que les problèmes de production se posent seulement pour le sans plomb. Pour le gasoil, est-il possible de dépasser le seuil des 5% d'EMHV, ou est-ce que cela pose problème à cause des vieux moteurs diesel?
Il ne faudrait pas non plus qu'en ayant le réflexe écolo d'utiliser les bio-carburants, les automobilistes se mettent à appuyer de nouveau sur l'accélérateur en se disant que puisque c'est bio c'est sans danger pour la nature et qu'ils retrouvent les reflexes de ne plus faire attention à ce qu'ils consomment...
Comme dans tous sujets, l'aspect écologique peut paraître important en premier lieu, mais il est constant que c'est le levier économique qui va permettre de faire bouger les choses.
1) Est-ce que les valorisations des compagnies pétrolières ne sont pas sur-évaluées ?
Pour ce qui concerne les pétroliers, ils font des bénéfices énormes. Soit. La conjoncture les sert. Mais il faudrait peut-être que les sociétés d'investissements, les agences de notations, les actionnaires... fassent leur boulot. Continuer à investir dans des entreprises dont on sait que leur matière première n'a plus que 15 ans de vie environ, cela n'est pas très rationnel. Encore faudrait-il que ces entreprises proposent des stratégies alternatives (part des RD pour développer d'autres énergies) qui permettraient de s'assurer qu'elles développent des stratégies pérennes.
2 - On paye le prix du manque d'innovation (sans parler de la volonté d'investir pour innover).
Quand j'étais petit, on me promettait qu'en l'an 2000, on se déplacerait en soucoupe volante. Résultat, en 2000, on s'est retrouvé avec des quadras attardés se déplaçant en trotinette.
Que les producteurs, distributeurs de pétrole ne jouent pas le jeu, je peux comprendre à la limite. Encore que ceux qui nous promettent l'énergie d'avancer, ou d'aller plus loin, devraient tout de même se pencher sur la question. Mais que les gouvernements soient incapables d'impulser des recherches en ce sens (comme cela a été fait dans les années 60/70 pour le nucléaire, les télécommunications...). Ce sont des pays comme le brésil qui sont en train de faire des développements de carburant à partir d'éthanol obtenu de la canne à sucre...
Pire encore, je ne comprends absolument pas la position des constructeurs autos. Il semble que ces entreprises aient limité leur métier à la construction (certains osent la création) d'automobiles, ou camions, ou autobus.
Dès lors que ces entreprises reprendront conscience que leur métier c'est de proposer aux gens des moyens de locomotions, peut-être seront-ils capables de consacrer quelques investissements aux moyens de permettre aux gens de se déplacer d'un point A à un point B, sans forcément dépendre d'une seule technologie ou d'une seule source d'énergie...
3 - La communication qui rassure, c'est un peu ce qui est dans l'air du temps... mais soit, pourquoi pas. Les axes à développer sont :
- ça coûte moins cher (ou au moins pas plus)
- ça fonctionne aussi bien (si ce n'est mieux)
- pubs comparatives...
A votre disposition, cher MEL, pour travailler ces points :D
Réponse a MEL,
Il me semble que le super doit disparaitre au plus tard en 2006 ? pourquoi ne pas réutiliser les cuves et pompes associées pour proposer a vos clients des bio-carburant ? Ceux-ci auraient ainsi le choix entre un carburant classique et un carburant "ecolo" .
Je confirme comme erosoft que l'ont peut aisément dépasser le seuil de 5% d'EMHV dans le gasoil, a moins que ce soit une restriction du gouvernement Total... J'ai cru comprendre qu'il y avait des carburants d'hivers et des carburants d'été.
En été le taux d'EMHV pourrait largement etre monté a 10% sans que ce soit plus dangereux que 5% d'EMHV en hivers.
@JPB
Il y avait ce soir une émission tres intéressante sur Arte qui parlait du développement du 100% hydrogène en island. Shell s'est associé au gouvernement islandais pour développer des usines de fabrication d'hydrogène. L'hydrogène est produit par geothermie, donc pas de vilaines usines de transformation qui polluent :) Le gouvernement francais serait en train de mettre en place un partenaria avec l'island pour fabriquer de l'hydrogène avec l'eau qui sert a refroidir les centrales nucléaires. (voici une méthode qui permettrait peut-etre enfin d'amortir le cout réel du nucléaire). Bref tout n'est pas négatif dans les groupes pétroliers, sauf que comme d'habitude, les bonnes intentions vont glisser rapidement vers le profit a tout prix...
2. comment expliquer le manque de volonté des groupes pétroliers, de l'etat et des fabricants d'automobile ? JPB, l'affaire Elf ca te dit quelquechose ? voila tu as ta réponse. Enfin je te rassure, il n'y a jamais d'enrichissement personnel, meme si les politiques payent l'ISF sans jamais avoir travaillé de leur vie (oui bon peut-etre un peu quand meme pour certains)
Bref, les pétroliers tiennent les états et les fabriquants d'automobile. Les pétroliers rachetent systématiquement tous les brevets qui peuvent nuire a leur business, pour mieux les enterrer...
@Guy Maes, 16Km a vélo pour aller donner des cours !?? Bah j'espère que l'ecole possède des douches...
Personnellement j'ai été à l'école en vélo pendant une année (je ne devais pas avoir plus de 2Km a faire), les cours de math se sont vite transformé pour moi en séance de douche ! :)) Hum, alors aujourd'hui j'ai quoi comme cours ??? Ha 2 heures de douche !!! Et apres ca les mauvaises langues iront dire que je séchais ! ;) (ca vient peut-etre de la l'expression ?)
Concernant les anes, est-ce qu'on introduirait pas une nouvelle pollution bien pire que l'automobile ?
Pourquoi les caisses sont vides ? :) abus de biens sociaux ?
SixK
MISE AU POINT,
Chez certains de mes contemporains qui se disent écrivains, il leur faut des tartines et des tartines, un pain de deux kilos, pour exprimer ce que j'ai dit souvent depuis très longtemps sur une demi flûte!
Alors, je crois que c'est de l'affreux verbiage et que cette verbosité maladive est encore accentuée par d'autres prétendus poètes, dont les mots juxtaposés pour faire bien et rimer, n'ont plus aucun sens!(les sens, c'est important)...
Bien sûr on retrouve ce verbalisme chez les médias, oh combien prolifiques à la radio et à la télé...Et ils parlent sérieusement...
Depuis trente ans la décadence avance à grands pas, et je l'ai dénoncé en témoins de mon époque.
Ecrits, articles journalistiques, expositions, pamphlets récurants.Actuellement, il n'y a vraiment plus assez d'esprit critique.Si la vérité engendre la haine, il est grand temps de consacrer sa vie à la vérité.Merci.
Bien humainement vôtre. Guy Maës
Bonjour MEL, et aux membres du Fan Club !
Ci-joint un extrait de réflexion de Bernard Nadoulek, éminent spécialiste en Géo-stratégie :
"Il y a plusieurs alternatives pour remplacer le pétrole par un nouveau carburant illimité, bon marché et non polluant.
Certains scientifiques parient sur les capacités de stockage de l’énergie nucléaire dans des « piles » qui assureraient l’autonomie d’un véhicule pendant plusieurs milliers, voire centaines de milliers de kilomètres, d’autres pensent à l’hélium (présent partout dans l’espace), qui nous assurerait un carburant universel, et d’autres encore à l’hélium 3, que nous pourrions tirer du sol lunaire, et qui devrait permettre la maîtrise de la fusion thermonucléaire.
L’épuisement des ressources naturelles pose un problème plus vaste mais les nanotechnologies nous donnent un début de réponse."
Petite remarque à "Guy Maës" en toute amitié : Un peu d'humilité svp, plutôt que de vous comportez comme LE Philosophe détenteur de la vérité universelle...
REPONSE A ERIC HUMBLE DU FAN-CLUB.
Déjà avec un pseudo, il est facile de critiquer car là, c'est l'humilité complète. J'ai plutôt l'impression QUE VOUS n'appréciez pas l'humour, et que c'est vous qui vous prenez au sérieux.
(Et de vous comportez) c'est pas bon, il faut écrire(Et de vous comporter).En toute amitié à Eric Pseudo. Guy Maës
Bonjour à toutes et à tous !
En réponse à tous ceux qui rêvent...
Dans vos commentaires, je ne vois nul part que les capacités offertes par les énergies renouvelables sont extrêmement limitées. Si l'on devait remplacer toutes les énergies fossiles que nous consommons actuellement par des énergies renouvelables, les capacités de production offertes par la terre n'y suffiraient pas.
Toutes les études que j'ai pu lire sur le sujet concluent, qu'uniquement pour remplir les réservoirs des voitures, bus et camions avec des biocarburants, la culture de ces plantes occuperait plus que la totalité de l'ensemble des terres cultivables disponibles en France. Donc en ne mangeant plus, on ne pourrait pas faire rouler l'ensemble du parc routier français.
Ce qu'en dit la revue Alternatives : « Des experts ont pu calculer que pour remplacer intégralement le pétrole et le gaz naturel par du biocarburant issu de la betterave (qui offre le meilleur rendement de production d'éthanol à l'hectare), il faudrait y affecter 23 % du territoire français. Si l'on ajoute à cela ce qui est consommé pour les engrais, la culture, la récolte elle même, ainsi que tout le processus de broyage, purification et distillation, ce pourcentage dépasserait 120 % ! »
Jean-Marc JANCOVICI pense la même chose, lire le lien sur son excellent site :
http://www.manicore.com/documentation/carb_agri.html
En conclusion, ce type de carburant ne peut apporter une réponse à nos besoins, que si l'on modifie entièrement nos comportements en matière de déplacements et de nutrition. C'est à dire, qu'il faudrait utiliser exclusivement les transports collectifs pour le transport des passagers, exclusivement le train pour le transport des marchandises et ne plus manger d'aliments d'origine animale, car plus de 60 % des terres agricoles européennes servent à nourrir les animaux, laissant peu de place pour la culture des biocarburants.
Cela dit, l'initiative de M.E.L., doit tout de même être saluée, car elle va, bien entendu, dans le bon sens.
Amitiés à tous.
François HENRY
A Monsieur François Henry,
Voilà quelqu'un de très bien qui connaît le sujet.
Je n'ai pas l'habitude d'ôter mon chapeau, mais là il faut reconnaître qu'il a parfaitement raison, et qu'il l'exprime avec brio.
Merci Monsieur François Henry.
Bien cordialement. Guy Maës
Francois Henry,
Pour le moment on ne parle pas de passer tout le monde en 100% biocarburant. On ne parle que de mettre a disposition des carburants additivés en biocarburant a hauteur de 5 a 10%. C'est peu, j'en convient, mais ce serait déjà un premier pas dans le bon sens si on pouvait en trouver au moins dans toutes les station Leclerc.
Personnellement je ne crois pas du tout en une seule solution de rechange qui permettrait de remplacer entierement les énergies actuellement en place.
Tout comme je ne crois pas au 100% nucléaire, je ne crois pas au 100% Eolien ou 100% solaire. Je ne crois pas non plus au 100% Biocarburant a l'échelle d'un Pays, meme si le Brésil nous montre que ca peut marcher. Je ne crois pas non plus au 100% transport en commun.
Pour moi la voiture de demain pourra passer indifféremment du gasoil, a l'huile, a l'ethanol, au SP95/98, hydrogène, GPL, solaire, Etc....
Il existe déjà des solutions assez proche (je pense surtout au moteur Pantone) meme si contestables au niveau des résultats et du fonctionnement.
SixK
AU PSEUDO Sixk,
Si vous nous disiez tout de suite à quoi vous croyez, ça irait plus vite. Merci.
Au poete musicien
J'ai noté que vous étiez assez désagréable avec les personnes qui s'expriment sur ce blog (d'ailleurs blog très bien fait, bravo MEL !).
Pourriez vous respecter les personnes qui s'expriment librement et arrêter de les critiquer. Vous ne faîtes absolument pas avancer les débats de la sorte.
De plus, question orthographe, vous vous permettez de corriger, de manière ironique, certains blogueurs alors que vous faites également de GROSSES FAUTES.
ex : "Depuis trente ans la décadence avance à grands pas, et je l'ai dénoncé en témoins de mon époque".
Plutôt "dénoncée", non?
Néanmoins, j'apprécie vous "autres" commentaires où vous développez votre point de vue. Alors continuez, svp, dans ce sens.
Sans la moindre animosité envers vous.
Cordialement,
Benoit
Mais c'est même une règle de survie !
Sur notre site (macdigit), nous demandons aux lecteurs qui souhaitent commenter de s'enregistrer d'abord avec une adresse de courriel viable… Ensuite, ils reçoivent leur mot de passe.
Du coup nous avons des commentaires pondérés et une sympatique communauté qui intervient. Il y a bien eu un ou deux dérapages sur des commentaires qui ont été immédiatement dégagés.
L'intérêt est que nous pouvons réagir et, au pire, bannir ceux qui ne respectent pas ces règles de savoir-vivre.
Chers addicts du sujet biocarburants,
Quand on injecte "biocarburant" dans les moteurs de recherche, la récolte est fertile (n'y voyez pas de joke à triple entrée). Sujet brûlant d'actualité oblige (hausse inéluctable du pétrole / déclin annoncé de sa ressource, annonces du gouvernement, toute récente programmation dans la loi de finances 2006, et ... véritable intérêt du public).
Seulement voilà : le sujet est rendu assez opaque pour des non spécialistes de la pétrochimie, de la macroéconomie, de la fiscalité. La plupart des sites énoncent avec pédagogie les différentes filières "biocarburant". Mais on ne parle en tout état de cause que d'incorporation de biocarburant dans le carburant conventionnel.
Question à MEL :
Si l'on prenait pour hypothèse :
- qu'un 100% biocarburant existe
- qu'il ne nécessite pas de modification de moteur
- que sa production ne requière pas d'y affecter une part pharaonique de la production agricole
- que son "énergie nette" soit satisfaisante
- et qu'en outre, il réduise de façon très significative les émissions de CO2 et d'hydrocarbures
Quels seraient les obstacles à sa distribution en France ?
Devrait il passer par les fourches caudines du monopole de 1926 que vous évoquez ?
A quelles taxes devrait-il être soumis en dehors de la T.V.A ? (clônerait-on une TIPP pour les produits non pétroliers ?)
De la même manière que la première voiture électrique "la jamais contente" a atteint la vitesse de 100 km/h en 1896, un siècle plus tard on tend à nous faire accroire qu'il s'agit de technologies récentes. L'obstacle n'a jamais été technologique. Le sempiternel argument de la petite autonomie (75 km attestés par ma pratique trois ans durant) ne "tient pas la route" au regard de la moyenne de nos trajets quotidiens : 30 km...
Alors, où a résidé l'obstacle au développement des voitures électriques jusqu'à aujourd'hui ? D'aucuns avançaient déjà "monopole des lobbyes pétroliers" . D'autres rétorquaient "zéro communication sur les vrais leviers sociologiques de cette belle alternative en matière de transport urbain".
On s'est un peu égaré mais pas vraiment, puisque vous concluez votre analyse sur "Promouvoir le réflexe écologiste suppose des campagnes qui rassurent" ..."on travaille sur des messages qui ne se brouillent pas"...
Nosotros les français, on oscille volontiers entre frilosité (j'ai peur pour mon moteur) et esprit bravache (mon diesel roule au colza et il aime. s'en fout la douane !)
Mais il y a aussi en germe de nouveaux comportements, de nouvelles sensibilités, et sans flagornerie aucune, votre enseigne et votre blog y contribuent.
C'est affaire de temps, et de communication stimulante. En parallèle d'un vrai développement des biocarburants en France (cessons là aussi d'être la lanterne rouge de l'Europe), il semble urgent de communiquer sur un autre registre que celui du catastrophisme et de l'impasse, et de son morne corollaire de culpabilisation.
Rouler durablement propre et intelligent, c'est une dynamique rassurante, non ?
Merci de votre réponse à l'hypothèse
Chers addicts du sujet biocarburants,
Quand on injecte "biocarburant" dans les moteurs de recherche, la récolte est fertile (n'y voyez pas de joke à triple entrée). Sujet brûlant d'actualité oblige (hausse inéluctable du pétrole / déclin annoncé de sa ressource, annonces du gouvernement, toute récente programmation dans la loi de finances 2006, et ... véritable intérêt du public).
Seulement voilà : le sujet est rendu assez opaque pour des non spécialistes de la pétrochimie, de la macroéconomie, de la fiscalité. La plupart des sites énoncent avec pédagogie les différentes filières "biocarburant". Mais on ne parle en tout état de cause que d'incorporation de biocarburant dans le carburant conventionnel.
Question à MEL :
Si l'on prenait pour hypothèse :
- qu'un 100% biocarburant existe
- qu'il ne nécessite pas de modification de moteur
- que sa production ne requière pas d'y affecter une part pharaonique de la production agricole
- que son "énergie nette" soit satisfaisante
- et qu'en outre, il réduise de façon très significative les émissions de CO2 et d'hydrocarbures
Quels seraient les obstacles à sa distribution en France ?
Devrait il passer par les fourches caudines du monopole de 1926 que vous évoquez ?
A quelles taxes devrait-il être soumis en dehors de la T.V.A ? (clônerait-on une TIPP pour les produits non pétroliers ?)
De la même manière que la première voiture électrique "la jamais contente" a atteint la vitesse de 100 km/h en 1896, un siècle plus tard on tend à nous faire accroire qu'il s'agit de technologies récentes. L'obstacle n'a jamais été technologique. Le sempiternel argument de la petite autonomie (75 km attestés par ma pratique trois ans durant) ne "tient pas la route" au regard de la moyenne de nos trajets quotidiens : 30 km...
Alors, où a résidé l'obstacle au développement des voitures électriques jusqu'à aujourd'hui ? D'aucuns avançaient déjà "monopole des lobbyes pétroliers" . D'autres rétorquaient "zéro communication sur les vrais leviers sociologiques de cette belle alternative en matière de transport urbain".
On s'est un peu égaré mais pas vraiment, puisque vous concluez votre analyse sur "Promouvoir le réflexe écologiste suppose des campagnes qui rassurent" ..."on travaille sur des messages qui ne se brouillent pas"...
Nosotros les français, on oscille volontiers entre frilosité (j'ai peur pour mon moteur) et esprit bravache (mon diesel roule au colza et il aime. s'en fout la douane !)
Mais il y a aussi en germe de nouveaux comportements, de nouvelles sensibilités, et sans flagornerie aucune, votre enseigne et votre blog y contribuent.
C'est affaire de temps, et de communication stimulante. En parallèle d'un vrai développement des biocarburants en France (cessons là aussi d'être la lanterne rouge de l'Europe), il semble urgent de communiquer sur un autre registre que celui du catastrophisme et de l'impasse, et de son morne corollaire de culpabilisation.
Rouler durablement propre et intelligent, c'est une dynamique rassurante, non ?
Merci de votre réponse à l'hypothèse
Réponse à Isabelle,
Je trouve que c'est un exposé très bien exposé, seulement rien n'est prêt pour l'instant, et on continue à payer l'essence au prix fort, car il ne faut pas oublier les lobbies...
Je ressens dans votre hypothèse que vous avez fait des études sérieuses, et j'aime bien le prénom d'Isabelle. Seule contradiction, pouvons-nous rouler intelligent ?...
Merci sincèrement de votre intervention, mais il faut toujours y mêler un peu d'humour dans ce monde de brute, comme dirait un certain poète...
Excellente soirée, et bien cordialement vôtre. Guy Maës
Les biocarburants sont plus que jamais au gout du jour. L'année dernière j'ai dans le cadre de mes études mené une étude sur les biocarburants avec des illustrations qui permettent de comprendre pourquoi ils ne constituent qu'une alternative à très court terme aux problèmes de pollution et de manque de pétrole.
http://ingenieur-automobile.noosblog.fr/ingnieur_automobile/
LE 30-09-2005
Chers amis et ennemis,
La nuit porte conseil, et ce matin mes amis et moi-même pensons avoir trouvé trois sources de nouvelle énergie. On pourrait recueillir les pets de vaches, et mettre ce gaz à effet de serre en citerne, et l'utiliser reconditionné dans nos autos, qui plus est diminuerait la pollution.
Deuxième source possible, les poux, car vous savez que partout on recherche des poux dans la tête des enfants et des adultes, il y en a une recrudescence.(Recrue d'essence)On pourrait les adapter à un moteur à poux.
Troisièmement, et là la source est inépuisable, si on pouvait rouler à la Connerie Généralisée...
Là nous serions tranquille pour un nombre incalculable de kilomètres, et vraiment pas difficile à récolter, plus nul besoin de raffiner.
Cette énergie est présente partout et renouvelable...Alors qu'en pensez-vous...Guy Maës et ses amis de longue date.
Bonjour à tous,
J'adore l'ambiance très studieuse de ce blog.
Y compris les interventions intempestives de Guy. Je ne voudrais pas être mauvaise langue, mais la soirée où il était question des pets des vaches devait être un peu arrosée, non ?
Pour répondre à Isabelle sur la voiture électrique et à ceux qui voient une solution dans l'hydrogène (ex. : Guioom) : la question reste entière de savoir comment on fabrique l'hydrogène ou l'électricité.
Ces solutions apparentes n'en sont que si l'on fabrique l'électricité ou l'hydrogène sans recourir aux énergies fossiles, sinon, cela ne fait que déplacer le problème, ça ne le règle pas. Et je ne parle pas d'autres problèmes induits qui ne manqueront pas de surgir si la production de ces procédés devient massive (ex. : quid du plomb des batteries ?).
Je suis très étonnée des affirmations de François Henry. Je vous prie d'excuser le retard que je mets à répondre à votre dernier mel, ça ne saurait tarder. Par ailleurs, j'ai enfin compris comment fonctionnait la publication des interventions sur mon blog, j'ai commencé à afficher nos échanges.
Mais, vraiment, je ne sais pas quoi faire pour vous convaincre que les économies d'énergies, même si vous passez à une empreinte écologique de 0,1 (une hypothèse d'école), vous ne ferez que reculer l'arrivée de la fin des énergies fossiles, vous ne l'empêcherez pas.
Par ailleurs, vous pouvez faire toutes les économies que vous voulez ici, vous ne compenserez pas les gaspillages américains ni la croissance à 8 ou 9 % des Indiens et des Chinois. Ça me fait de la peine pour l'enseignante de je ne sais plus où qui a repris son vélo pour faire 15 Km pour se rendre à ses cours... Ça n'empêche pas qu'il faut le faire quand même, ne serait-ce que pour la forme, mais hélas, c'est peanuts à l'échelle du problème. Même si une grande partie de la population se remettait à pédaler, cela ne changerait que peu de chose. La solution doit être plus massive et plus en amont.
Que cela vous paraisse réaliste ou non, en l'état actuel des techniques, nous n'avons pas d'alternative que de passer aux renouvelables et parmi elles, l'huile végétale pure est de loin la plus performante.
Et qu'il reste trois ans avant le peak oil ou qu'il reste cent ans, ça ne change pas le principe : un jour ou l'autre il nous faudra 100% de renouvelables, François !
Deuxième point que vous refusez obstinément de comprendre : les trois menaces terribles qui pèsent sur nous (l'effet de serre, la fin du pétrole et l'extrême pauvreté de certains pays) sont mondiales. Leur chercher une réponse franco-française n'a aucun sens.
Bien sûr, cette offre de carburants d'origine végétale à développer va profiter en premier aux agriculteurs français et européens.
Cependant, il faut raisonner en prenant en compte les immenses surfaces, notamment dans les pays pauvres, qui sont inutilisées par l'agriculture et qui pourraient l'être par la culture d'oléagineux bien productifs, comme la pourghère, qui poussent dans des zones arides. Cela permettrait en outre de donner des revenus propres à ces pays qui manquent de tout.
Par ailleurs, il faut ajouter à ces ressources potentielles et connues d'autres ressources comme la pyrolyse du bois (inépuisable) et les micro-algues oléagineuses dont la recherche commence à révéler une culture extrêmement prometteuse.
J'ai commencé la réponse à votre dernier mel, mais j'ai été interrompu, je vais reprendre. Excusez-moi encore.
À Guioom, je suis allé voir votre travail. Je n'ai pas encore pris le temps de lire, je me suis contenté, pour l'instant de la conclusion. Je vais lire sérieusement, mais vous aurez compris que ma réponse à François Henry s'adresse à vous aussi.
À M. Leclerc, merci pour ce travail de vulgarisation que vous faites. Je suis admiratif. Je trouve ça très utile à nous tous.
Toutefois, à titre personnel, je suis un peu déçu car, en août dernier (je crois, à moins que ce ne soit fin juillet), vous m'aviez répondu que vous ne connaissiez pas la filière huile végétale pure et que vous iriez voir mon blog.
Ou bien vous n'y êtes pas allé. C'est dommage.
Ou bien vous y êtes allé et vous n'avez pas été convaincu par mes arguments.
Je n'ai rien à redire à ça, c'est que je n'ai pas été assez convaincant, mais j'aurais bien aimé que vous me fassiez part de vos doutes pour que nous lancions un dialogue ici sur ce sujet vital. Ma démarche est justement faite pour ça et, malheureusement, je n'ai que très très peu de réactions. Peut-être 1 à 2 % de retour sur les centaines de gens que j'ai pu contacter.
Pourtant, chaque heure qui passe rend l'urgence plus prégnante.
Moi, je suis trop petit pour appuyer sur le bouton de la sonnette, mais vous, vous pouvez interpeller les politiques avec une chance d'être entendu.
Quelqu'un m'a rapporté que vous aviez dit à la radio ou à la télévision que vous étiez prêt à mettre de l'huile dans vos stations. J'ai été faire mon plein de gazole chez vous ce soir. Je me suis dit que le super bleu allait sans doute bientôt disparaître et que sa citerne allait être disponible...
En plus, comme l'huile n'est ni explosible, ni polluante, ni facilement inflammable, vous pourriez en vendre dans des pompes à aménager ailleurs que dans vos stations.
Si on causait de tout ça... Hmmm ?...
Sur votre présent message, j'aurais deux commentaires :
1 - Vous parlez de "deux obstacles". Ils ne concernent que les additifs à mettre à l'essence. Pour ce qui concerne l'huile végétale pure, l'obstacle majeur en France est surtout politique. Pourquoi l'Allemagne, l'Espagne et d'autres États européens autorisent ce combustible et pas la France ?
Vous remarquerez au passage que les biocarburants autorisés sont tous des additifs à joindre au pétrole (à beaucoup de pétrole). L'huile, quant à elle, pourrait s'utiliser pure dans certaines voitures. Et c'est justement elle à qui l'on barre la route. Étonnant, non ?
2 - Par ailleurs, vous parlez justement des taux d'incorporation de l'éthanol dans l'essence en disant que cela va poser un problème d'acceptation par les automobilistes. C'est surtout lié au fait que les moteurs résistent mal à de trop fort taux. En l'occurrence, lesdits automobilistes auront bien raison de se méfier.
D'ailleurs, je ne sais pas si c'est vrai, mais il a été dit que c'était pour des raisons de fragilisation des haut de moteur que le Brésil avait finalement dû arrêter son expérience massive avec l'éthanol dans les années soixante-dix, quatre-vingts. L'huile ne pose pas ce genre de difficultés, mais elle ne concerne que les moteurs diesel.
Bien à vous.
YL.
NB : il y a une faute d'inattention dans les premières lignes de votre message, le blé ne donne pas d'huile, vous vouliez sans doute parler du colza.
Bonjour à toutes et à tous !
En réponse à Yves LUBRANIÉCKI.
Vous caricaturez entièrement mes propos. Ce que je dis, c'est qu'avec des empreintes écologiques supérieures à un, les énergies renouvelables ne peuvent en aucun cas répondre à la totalité de nos besoins en énergie. Faire croire, comme vous le dites, « Moi, je suis persuadé que l'huile végétale est comparable au pétrole en qualité comme en quantité »... « la pyrolyse du bois (inépuisable) », relève de la désinformation pure et simple.
Vos propos font vivre les gens dans l'illusion que l'énergie sera toujours abondante, donc nous n'avons pas à faire d'effort pour réfléchir à un autre mode de vie.
La coopérative ENERCOOP ( http://www.enercoop.ouvaton.org/ ) a bien compris le problème. Car ils accompagnent leur offre d'électricité 100 % renouvelable, d'une formation des consommateurs, afin de les aider à réduire leur consommation.
« Consommer mieux, mais aussi moins : l'illusion de l'énergie infinie, quasi-gratuite et sans poids écologique est bien révolue. C'est pourquoi ENERCOOP va proposer peu à peu des moyens de maîtrise de la consommation énergétique. Réduire sa consommation électrique de 25 à 30%, à confort équivalent, c'est possible... ».
Votre blog devrait commencer par l'énoncé d'une problématique avertissant les lecteurs que lorsqu'il n'y aura plus que les énergies renouvelables pour répondre à leurs besoins, tous les domaines de la vie seront bouleversés. Les domaines qui vont devoir faire l'objet de profonds changements sont :
- L'alimentation, avec une alimentation presque exclusivement végétarienne (en Europe, 80 % des terres agricoles sont affectées à nourrir les animaux, laissant peu de place pour la culture de biocarburants).
- La consommation, avec le retour vers la production et la consommation de produits fabriqués localement et l'utilisation de produits consommant le moins possible de matière première et d'énergie, lors de leur production, de leur utilisation et de leur recyclage.
- Les transports de passagers, avec l'utilisation presque exclusive des transports collectifs et l'abandon progressif des voyages en avion pour le tourisme.
- Les transports de marchandises, avec un transfert modal de la route vers le rail (le train est cinq fois moins énergivore que le camion).
- L'habitat, avec la disparition de l'habitat individuel dispersé et la réduction de la taille des logements (à superficie égale, il faut 30 % d'énergie en plus pour chauffer une maison et l'habitat dispersé ne peut pratiquement pas être desservi par les transports collectifs).
En conclusion, les énergies renouvelables représentent l'énergie de l'avenir, mais les biocarburants ne pourront jamais, à eux seuls, remplacer l'ensemble des énergies fossiles. Avec les seules énergies renouvelables (toutes les énergies renouvelables et pas uniquement les biocarburants), notre empreinte écologique devra forcément s'approcher de un.
Pour mesurer l'effort qu'il vous reste à accomplir, vous pouvez calculer votre empreinte écologique sur ce site :
http://www.agir21.org/flash/empreinteecoweb/loadcheckplugin.html
Amitiés à Yves LUBRANIÉCKI et aux autres.
François HENRY
Bonjour,
À ceux, comme Yves LUBRANIÉCKI, qui pensent toujours pouvoir rouler avec leur grosse voiture climatisée, pour rejoindre leur maison surchauffée de banlieue et qui pensent que l'on trouvera bien une solution technique pour résoudre les problèmes de pollution et d'approvisionnement en carburant. Nous pouvons leur répondre, qu'il est temps de cesser de rêver.
Les solutions que vous proposez sont irréalistes, soit au niveau des possibilités en terme de quantité de production, soit au niveau des pollutions qu'elles génèrent.
Vous proposez le pourghère, alors que la combustion du pourghère génère une forte pollution, car c'est une plante ayant une teneur très élevée en phosphore.
Vous proposez la pyrolyse du bois, qui est une ressource renouvelable, mais qui n'est nullement une ressource inépuisable. Eh bien sachez que, même à haute température, la pyrolyse du bois dégage un nombre impressionnant de substances hautement toxiques (oxydes d’azote, composés organiques volatils, formaldéhyde, hydrocarbure aromatique polycyclique, dioxine, furanne, acrylaldéhyde etc...).
Vous proposez l'HVP.
Premièrement, sachez, que je trouve totalement indécent de vouloir cultiver une plante, non pas pour nourrir ceux qui meurent de faim, mais pour continuer à remplir les réservoirs des voitures et camions.
Deuxièmement, il faut être réaliste, si l'on compare les possibilités de production mondiale d'oléagineux, avec la demande en énergie des habitants de la planète, on comprend vite que la production d'oléagineux n'arrivera jamais à dépasser 10 % de nos besoins actuels (lisez donc les nombreuses études disponibles).
En conclusion, commencez dès maintenant à vous entraîner à vivre de manière plus respectueuse pour l'environnement, car dans quinze ans, vous aurez peut être du mal à vous adapter à la nouvelle donne.
Salutations.
Jacques Fortier
Re SixK (29/9/05)
C’est bien mon objectif à court terme : étendre la distribution des biocarburants à tout le réseau ! La difficulté, c’est de trouver des fournisseurs pour les additifs. Cela s’est bien amélioré. Et le problème maintenant, c’est de pouvoir louer des stockages et obtenir des produits à basse volatilité de la part des pétroliers.
Re jchris (29/9/05)
C’est le cas ici, aussi. Et d’ailleurs, je trouve vos réactions très saines. Au fait, le commentaire auquel vous faites allusion sous ma note du 29, est-il celui dont vous ne trouvez plus le positionnement ?
Re Isabelle (29/9/05)
Evidemment, les pétroliers ne proposent pas « naturellement » des biocarburants. C’est le lobby agricole qui a servi de moteur. Pour des motifs économiques bien sûr. 100% bio ? Je n’y crois pas. Nous n’avons pas une production agricole suffisante pour cela. A la limite, il faudrait reruraliser tout le pays. Mais au prix de combien de subventions ?
Re Yves LUBRANIECKI (02/10/05)
Hé, l’ami, je m’intéresse à ce que vous dites (fort intelligemment d’ailleurs). Je ne vous ai pas snobé , même si je n’ai pas encore commenté votre site. Laissez-moi le temps d’y revenir, à l’occasion d’une note par exemple.
En plus, oui, je vous confirme que des techniciens de notre enseigne ont commencé à plancher sur le problème de l’huile…Patience.
Re François HENRY (03/10/5)
Je vous lis avec intérêt. Vous êtes toujours clair et intéressant. Une question : comment voyez-vous la place du nucléaire dans les énergies alternatives ?
Question d'avenir ?
Au delà des débats sur les ersätze de pétrole, je suis à la recherche depuis plusieurs années d'une voiture qui soit écologique (pas d'émission de CO2) et si possible bon marché.
Quand les voitures électriques sont sorties, j'ai cru trouver la solution, mais j'ai reculé devant les conditions commerciales inacceptables (obligation de louer les batteries à un prix prohibitif).
Je suis depuis plusieurs années l'évolution de la Minicats de MDI (http://www.mdi.lu/) qui me semble être la voiture (secondaire) de l'avenir !
Peut être existe-t-il d'autres projets similaires ?
Cela dit, je me demande par quel circuit ces véhicules seront commercialisés : je serais étonné que les concessionnaires des grandes marques actuelles soient intéressés par ce type de véhicules !
Qu'en pensez-vous ?
Bien cordialement
Patrick Oudet
Chers addicts du sujet biocarburants,
Pas un jour sans que soit traité le sujet, dans la presse audiovisuelle ou écrite.
L'Expansion d'octobre consacre sa "Une" (un dossier de 48 pages) aux "Révolutions de l'après-pétrole". A noter que "révolutions" est bien au pluriel....
Parmi celles-ci, l'exemple du Brésil ( 20 millions d'automobilistes roulent à l'éthanol, soit 40% du carburant hors diesel) ou de la Suède (le cas de la commune d'Enköping à 70 km de Stockholm, "modèle d'autosuffisance énergétique") ne sauraient se transposer par la magie d'un copier-coller.
Il s'y confirme qu'il n'y a pas une, mais des solutions. Que les énergies alternatives au pétrole semblent plutôt s'appliquer à l'échelle régionale (production, transport, stockage, distribution).
Permettez-moi, M.E.L, de poursuivre l'hypothèse d'un 100% biocarburant ; même s'il est plutôt présenté ici comme un non-sens écologique, économique, voire une utopie, dès lors qu'il serait issu d'une production agricole dédiée.
Vous dites "100% bio je n'y crois pas", "à la limite il faudrait reruraliser le pays".
Et si ce 100% biocarburant était issu de la biomasse ?
(avec une part importante de décomposition organique végétale : bois, déchets et résidus de la production agricole)
Et s'il était adapté sans modification de moteur au parc actuel des véhicules diesel (67% en France) ?
Quelles seraient les conditions de (ou les obstacles à) sa distribution en France ?
Devrait il passer par les fourches caudines du monopole de 1926 que vous évoquez ?
A quelles taxes devrait-il être soumis en dehors de la T.V.A ? (clônerait-on une TIPP pour les produits non pétroliers ?)
Pour la petite histoire, après avoir roulé exclusivement électrique à Paris, je poursuis maintenant l'utopie (?) de rouler "bio" en Bretagne, où les distances à parcourir sont plus longues (si, si, Paris c'est petit)
P.S : avant de poster, j'anticipe un peu les détracteurs. Je ne vends ni l'Expansion, ni du biocarburant, ni des voitures électriques, ni des voitures diesel, ni la qualité de vie en Bretagne... Je m'informe et, quitte à pousser le bouchon un peu loin, j'aime bien savoir ce qui bloque, et ce qu'on peut (mieux) faire !
Bien à vous,
Re-bonsoir à tous,
Désolée quelques ratés avec mon réseau (non, il ne fonctionne pas au biocarburant...) provoquent ce bégaiement électronique.
Entretemps, j'ai lu la question de Nurag. Trois ans de voiture électrique m'ont permis de faire le bilan suivant : même avec un coût de location "prohibitif" des batteries, le budget d'utilisation était deux fois moins élevé que celui de mes précédentes voitures thermiques : frais d'entretien quasi nuls puisqu'il n'y a pas à proprement parler de "moteur", à priori "gratuité" du stationnement en ville, et surtout, une facture EDF qui n'avait pas spécialement fait des bonds ! Ceci pour l'économique.
Pour l'écologique : alors ministre de l'environnement, Dominique Voynet avait déclaré que la voiture électrique n'était pas si écologique que ça puisque son énergie provenait du nucléaire...
Il y a pas mal de développements en cours, mais qui ne précisent pas encore la politique commerciale qui sera adoptée sur les batteries (annoncées supporter une autonomie de 200 km)
Sans oublier l'avenir prometteur des hybrides (électrique/thermique). Le top du top serait l' hybride au biocarburant ! (dans le cas des hybrides, l'énergie électrique est générée par le moteur thermique). Même pas (ou si peu) de recours au nucléaire ! Electrique en ville, thermique sur route... On peut rouler propre en version rat des villes et rat des champs.
Bien à vous,
Bien à vous,
Bonjour à toutes et à tous !
En réponse à M.E.L. sur la place du nucléaire dans les énergies alternatives.
Avant de répondre à votre question, il m'a semblé nécessaire de faire un préambule en deux parties.
1 - Peut-on considérer l'énergie nucléaire comme une énergie renouvelable ?
Les réserves d'uranium, même si elles peuvent sembler assez importantes et assez bien réparties sur l'ensemble de la planète vont, elles aussi, s'épuiser un jour. Bien entendu, comme beaucoup de matières premières, les réserves disponibles dépendent du cours de l'uranium. En gros, avec un kilo à 80 $ et une consommation constante, les réserves sont évaluées à 50 ans, à 130 $, 65 ans etc... Les spécialistes avancent un épuisement progressif des ressources, dans environ cent ans. Les centrales nucléaires de type EPR, plus économes, ne permettront d'éloigner cette échéance que d'une dizaine d'années. À ce jour, avec les techniques dont nous disposons, nous ne pouvons pas considérer l'énergie nucléaire comme une énergie renouvelable, les échecs des surgénérateurs, qui devaient assurer quelques millénaires de fonctionnement, le confirment et ceux qui fondent beaucoup d'espoirs dans la fusion thermonucléaire risquent d'attendre encore longtemps, car cette technologie est extrêmement difficile à maîtriser.
2 - Le nucléaire, l'hydrogène et la pile à combustible (PAC).
Vous êtes très nombreux à vous intéresser à l'hydrogène et à la PAC. Le principe consiste à faire réagir, dans une structure adaptée, de l’hydrogène avec l’oxygène de l’air, pour produire de l’électricité. À première vue, l'hydrogène offre de nombreux avantages. L’hydrogène est disponible en quantité illimitée, lors de son utilisation, le seul déchet produit est de l’eau, il n'y a pas de rejet de Gaz à Effet de Serre (GES) et pas de bruit. Mais quelles sont les limites au développement massif de l'hydrogène et de la PAC ?
Nous trouvons l'hydrogène en abondance dans la nature, sous forme d’oxyde ou d’hydrocarbures. Mais pour disposer d’hydrogène, il faut casser les molécules pour ne garder que l’hydrogène.
Pour obtenir de l'hydrogène à partir de l'eau, il faut beaucoup d'électricité. Des spécialistes ont calculé que pour remplacer le gazole et l'essence consommés en France, par de l'hydrogène produit avec de l' électricité d'origine nucléaire, il faudrait construire 160 nouvelles centrales nucléaires.
Nous pouvons aussi obtenir de l'hydrogène par décomposition de la molécule d’eau grâce à un apport de chaleur à haute température. Malheureusement, la production de cette chaleur à haute température nécessite, pour l’instant, de brûler des combustibles fossiles, car les énergies renouvelables ne sont pas disponibles en quantité suffisante.
La fabrication d'hydrogène à partir d’hydrocarbures par méthode chimique, rejette énormément de GES, car une tonne d’hydrogène fabriquée, rejette 11 tonnes d’oxyde de carbone dans l’atmosphère et 15 si l’on inclut les résidus.
Réponse à la question sur la place du nucléaire dans les énergies alternatives.
Une étude commanditée par Greenpeace, le rapport DETENTE, « EOLE ou PLUTON 2003 », montre que l'éolien, à puissance égale, est moins coûteux et génère plus d'emplois que le nucléaire. Mais ce rapport n'apporte pas de solution quant au remplacement de toute l'électricité d'origine nucléaire, par de l'énergie éolienne.
Pour pouvoir remplacer l'énergie nucléaire par les énergies renouvelables, il faudrait faire d'énormes économies d'électricité. Acheter quelques ampoules à faible consommation ne suffirait pas, il faudrait aller beaucoup plus loin, aussi bien au niveau des entreprises, des transports (électrique), du chauffage, de la climatisation, des appareils électroménagers etc...
Notre approvisionnement en électricité provient essentiellement du nucléaire, mais tous les exemples européens démontrent, que le nucléaire constitue un frein au développement des énergies alternatives. Le développement des énergies renouvelables, au Danemark et en Allemagne, ne s'est opéré qu'à la suite d'une politique de sortie du nucléaire. Une politique énergétique se doit d'établir des priorités et d'avoir une vision globale et à long terme. Peut-être qu'investir massivement dans les énergies renouvelables et les technologies de l'efficacité énergétique serait plus judicieux, que d'investir dans une technologie qui va bientôt manquer d'uranium pour son fonctionnement.
D'autre part, le nucléaire permet de fabriquer de l'électricité, mais ne permet pas d'approvisionner une grande partie des transports comme les avions, les voitures, les camions, les bateaux (sauf pour les plus gros)... Ainsi, que vont devenir ces modes de transport lorsque nous n'aurons plus de pétrole et qu'il ne faudra plus compter que sur les énergies renouvelables et le nucléaire ?
En conclusion, je me pose plus de questions que je n'apporte de solutions. J'espère, grâce à vous M.E.L., avoir ouvert le débat sur ce sujet complexe, qui va très certainement être au cœur de nos préoccupations de demain.
Amitiés à M.E.L. et aux autres.
François HENRY
Bonjour,
Tout d'abord merci à Isabelle pour les précisions relatives aux véhicules électriques (à l'époque je vivais à la Réunion, et les coûts étaient donc très différents d'ici !)
Si je peux apporter un autre élément d'information, un de nos constructeurs d'automobiles français fabrique au Brésil un modèle hybride Flex (Hiflex, plus précisément) qui fonctionne indifféremment à l'essence ou à l'éthanol fabriqué à partir de la canne à sucre.
On peut faire le plein soit avec de l'essence, soit avec de l'éthanol, mais on peut aussi mélanger les deux dans le même réservoir !
Il y a plus de détails dans l'émission "Un oeil sur la planète" consacrée au Brésil accessible en ligne : c'est le reportage "le grenier de la planète" présenté à la page :
http://info.france2.fr/encadres/11187597-fr.php
La voiture est présentée aux 3/4 environ du reportage.
Bien à vous.
Patrick Oudet
Bonjour à toutes et à tous !
Pour Isabelle, nurag et ceux qui s'intéressent aux transports peu polluants, allez faire un tour sur cet excellent site, très régulièrement mis à jour :
http://www.clean-auto.com/
Bonne lecture.
François HENRY
bonjour
je voulais savoir quels sont les biocarburants les mieux adaptables aux moteurs sans en changer les proprietes
de plus pouvez vous me dire quels sont leurs avantages suite a la chute du petrole
merci de vos reponses a tous
À Monsieur François Henry,
Donc je réponds à ce mel-ci avant le précédent. Tant pis, mais j'ai un problème de disponibilité.
Alors, vraiment ! il doit manquer un circuit quelque part entre nous deux car vous n'imprimez pas ce que je vous dis et vous imprimez des choses que je ne vous dis pas. Pourtant, cela doit bien être la quatrième ou cinquième fois que je vous dis la même chose !
Mais, pour une fois que j'ai une réaction à mes élucubrations, je ne vais pas la laisser sans réponse. Surtout une réaction amicale comme la vôtre, ça se bichonne.
Je préfère ça à ceux qui m'agressent sans me connaître.
Je n'ai jamais eu de grosse bagnole, hélas (j'ai toujours rêvé d'une Rolls décapotable blanche avec des sièges en cuir rouge, mais je ne l'ai pas encore). Je n'ai pas non plus la clim dans ma voiture de 5 CV de 1992 et je dois dire que je m'en tape.
En revanche, elle pourrait fonctionner avec 100% d'huile et dès que nos chers politiques se réveilleront, je ne manquerai pas de faire le plein avec ça.
Quant au réalisme, eh bien ! j'ai la faiblesse de penser qu'il faut sérieusement manquer de réalisme pour s'imaginer qu'on va solutionner les 24 milliards de tonne de CO2 supplémentaires dans notre atmosphère chaque année et les 8 à 9 % de taux de croissance annuelle de l'Inde et de la Chine (sans parler du Brésil ou de la Turquie…) en allant juste au boulot en vélo, même si c'est loin, et en calfeutrant sa maison ou en se lavant les roubignoles à l'eau froide (attention, ça les rend toutes petites et toutes bleues !).
Bon, ceci étant dit, à nous deux mon cher François !
Vous vous obstinez à mettre en opposition nos positions respectives alors qu'elles sont complémentaires et non pas contradictoires.
1 – Je voudrais que vous compreniez mon point de vue que je résumerai en trois points :
a – j'ai écrit à plusieurs reprises que la source d'énergie la plus intelligente était l'économie d'énergie. Ce doit être la première direction à suivre quand on aborde le dossier des énergies. Je n'ai jamais dit autre chose.
b – mais, économiser l'énergie, même de façon très très très efficace, n'empêchera pas l'arrivée du jour où il n'y aura plus d'énergie fossile et notamment de pétrole. Cela ne fait que retarder ce jour. À un moment ou à un autre, il faudra passer à 100 % aux ENR. Par ailleurs, cela fait l'impasse sur l'effet de serre et cela ne change rien par rapport à l'extrême pauvreté de certains pays (Cf. ce qui se passe au Maroc en ce moment).
c – envisager les économies d'énergie de façon franco-française, c'est comme d'envisager les biocarburants de façon franco-française, cela n'a aucun sens parce que cela n'aura qu'un impact extrêmement limité.
Vous pouvez vous rouler par terre en hurlant, vous n'y changerez rien.
Même si la France est indubitablement le nombril du monde et si tous les Français sont les meilleurs du monde en tout, numériquement parlant, elle ne pèse pas très lourd dans la plupart des domaines. J'ai honte de le dire, mais c'est un fait !
Se contenter des économies ou surtaxer les énergie fossiles comme le préconise M. Jancovici, c'est sans doute bon pour le moral, mais c'est inopérant au fond.
Cette attitude me fait penser aux gens qui manifestent et qui m'invitent à manifester pour la paix dans le monde et contre l'extrême pauvreté, mais qui n'honorent pas mes propositions de la moindre réaction malgré plusieurs relances.
A un moment, je me dis, que finalement, leurs manifestations sont une fin en soi, mais le fond du problème ne les intéresse pas vraiment, sinon ils passeraient aux actions concrètes comme celles que je propose et comme je le fais moi-même. Ce que vous dites va dans le bon sens, mais ce n'est pas aussi utile que mes propositions concrètes (que je commence à mettre en œuvre).
2 – Vous me faites l'honneur de me citer, je vous en remercie.
C'est dommage que ce soit pour m'accuser de pratiquer la désinformation. Pour que je désinforme, encore faudrait-il que je sois en capacité d'informer. Dans la mesure où vous êtes le seul ou un des très rares à m'écouter, le risque est limité.
Venons-en au fond :
« Moi, je suis persuadé que l'huile végétale est comparable au pétrole en qualité comme en quantité »... « la pyrolyse du bois (inépuisable) ». Oui, j'ai écrit ça et je le revendique.
Je vais vous dire pourquoi, mais j'observerai auparavant que vous n'expliquez pas en quoi je "désinforme", vous ne dites pas ce qui vous permet objectivement de porter cette accusation, somme toute assez grave si vous croyez, en plus, que c'est délibéré de ma part.
1 - L'huile végétale pure est comparable au pétrole en qualité :
Relisez le passage suivant de ma note :
" À cause de son physique avenant, le pétrole a pris en un siècle une place prépondérante dans la satisfaction des besoins énergétiques mondiaux : il est facile d’accès et contient, sous une forme liquide et concentrée, un fort pouvoir calorifique. Cette forme, facile à manipuler, à transporter et à stocker est un exemple unique parmi les sources d'énergie actuelles. Les autres : la force hydraulique, l'éolien, le nucléaire, etc. présentent de grosses rigidités d'utilisation, des sujétions qui font, par exemple, qu'elles sont géographiquement fixes : s'il n'y a pas d'eau, on ne peut pas faire de barrage, on ne peut pas refroidir de centrale nucléaire ; s'il n'y a pas de vent, on ne peut pas faire tourner d'éolienne… Le pétrole, lui est totalement mobile. Pour l'utiliser, il n'est pas nécessaire de le transformer d'abord en électricité. Très pratique, il peut même être mis carrément dans le réservoir du véhicule qu'il alimente en énergie. C'est la souplesse totale."
…/…
Et pour ce qui concerne l'huile végétale pure :
"Elle concerne tout ce qui utilise aujourd’hui du fioul ou du gazole (voire du kérosène) car elle présente tous les avantages que nous venons d'attribuer au pétrole sans les inconvénients. Elle permet de faire tout ce qu'on peut faire avec un brûleur fioul ou un moteur diesel. Notamment, de transporter les personnes et le fret (sur terre comme sur l'eau, voire dans les airs avec des aéronefs à hélice et pourquoi pas à réaction - ce dernier point restant toutefois à étudier), de produire de l'électricité décentralisée, etc. sans augmenter le taux de CO2 d’origine fossile dans l'atmosphère, sans fumée noire ou presque, sans soufre, avec très peu d’hydrocarbures imbrûlés, avec moins d'oxyde d'azote… On peut l'utiliser pour le chauffage sans difficulté. Elle revêt même plusieurs avantages supplémentaires (entre autres) par rapport au pétrole : elle est beaucoup plus difficilement inflammable et, en cas de dispersion dans la nature, elle est infiniment moins polluante car totalement biodégradable. Elle ne sent pas mauvais à froid et, quand un moteur tourne à l’huile végétale, cela sent l’huile chaude ou le bifteck frites ce qui est à comparer avec l'odeur des camions actuels…"
2 - L'huile végétale pure est comparable au pétrole en quantité :
Je reprends l'exemple guinéen de ma note : à la louche, une bande de 40 km de large (20km de chaque côté de la route, ailleurs, je ne vois pas, donc je ne sais pas) sur 200 km de long. Si je compte bien, ça fait 800 000 ha complètement dégradés par le brûlis et sans aucune valorisation même locale. Si on plante de la pourghère là-dessus à 650 litres d'huile de rendement par ha et par an, cela donne près de 460 000 tonnes d'une huile utilisable dans un moteur diesel et on fait travailler toute la population du coin.
L'écueil à éviter est l'exploitation de cette population d'où la nécessité d'un cahier des charges strict et d'un contrôle. Si le cahier des charges n'est pas rempli, on n'achète pas.
Je dis que les pétroliers doivent être chargés de ce dossier et, ce genre de pratique, ils connaissent pour leurs approvisionnements. S'ils ont une feuille de route claire, ils sauront faire très bien. Surtout si c'est eux qui ont les amendes si ce n'est pas fait.
C'est vrai que l'huile de pourghère contient du phosphore en quantité non négligeable. Pour pallier ce problème, d'abord, il faut utiliser de l'huile première pression à froid. Ensuite, il faut la dégommer car le phosphore vient des gommes (phospholipides). Ces techniques sont bien maîtrisées.
Par ailleurs, je cite dans ma note : la FAO qui estime à 2 950 000 hectares les terres guinéennes susceptibles de recevoir du palmier guinéen. A 3 500 litres à l'ha, ça fait… prenez donc votre calculette un peu…
La République de Guinée est un pays relativement petit (la ½ de la France).
À cet exemple, on peut ajouter les immenses étendues du Sahel où l'on devrait complanter de la pourghère pour arrêter le désert qui avance inexorablement. Le Sahel représente environ 1 million de Km² où la pourghère devrait pousser à peu prés partout.
On peut aussi citer le nord du Sahara où les États du Maghreb seraient sûrement heureux de pouvoir valoriser des terres arides.
Je pourrais encore citer l'arachide qui pousse également dans des zones arides et qui pose un problème fréquent : celui des aflatoxines qui la rendent impropres à la consommation humaine. Ce sont sans doute des centaines de milliers de tonnes de graines qui sont touchées chaque année dans toute l'Afrique et ailleurs et qui pourraient être valorisées en huile énergie (je dis ça sans filet, mais ça m'étonnerait que je me trompe).
Comme vous voyez, toutes ces idées ne sont que des choses en mieux, que des choses en plus.
Il n'est pas question de supprimer des cultures vivrières ou des forêts pour planter des oléagineux. Avant même d'aborder des choses entièrement nouvelles en terme de production, nous avons déjà de quoi produire des millions et des millions de tonnes d'huile à travers le monde.
Je viens de signer une pétition demandant la protection de la forêt amazonienne. Je ne connais pas la véracité de ce chiffre, mais il y est dénoncé la déforestation de 160 0000 Km². C'est déjà l'équivalent de la totalité des terres cultivées française. On annonce que cette déforestation va entraîner la disparition de l'humus.
S'il en est encore temps, c'est-à-dire si l'humus n'a pas disparu et si elle n'est pas replantée avec autre chose, rien que sur cette surface menacée de désertification on pourrait produire au moins 51,5 millions de tonnes d'huile de palme par an tout en y restaurant un couvert végétal et en lui redonnant une utilité. Je rappelle au passage que le palmier guinéen est en même temps un puits de carbone (c'est-à-dire qu'il absorbe et stocke des tonnes de carbone à l'ha) pendant 25 ans.
Il faut être extrêmement prudent sur l'utilisation des zones déforestées pour éviter que l'on continue ce qui existe déjà c'est-à-dire la déforestation pour remplacer la forêt naturelle par des palmiers à huile. On pourrait fixer une règle (dans le cahier des charges de l'huile énergie) disant : "on ne replante pas une zone déforestée avant dix ans ou vingt ans".
Pour prendre ça bien en main, il faut utiliser les règles du commerce équitables mais en les établissant clairement et officiellement et en les faisant reposer sur une forte légitimité politique internationale.
Comme je l'ai déjà dit, il faut un cahier des charges dont l'application doit être sévèrement contrôlée. Les satellites existant sont des outils imparables pour la traçabilité. L'Union Européenne les utilise déjà pour ses propres contrôles, c'est donc une technologie maîtrisée.
Ce qui est indispensable c'est une volonté politique… Oui, d'accord, de ce point de vue, on n'est pas arrivé… Mais, dans une démocratie on a les politiques qu'on mérite.
Ceci dit, maintenant, c'est une question véritablement vitale. Alors on finira peut-être par en trouver un ou deux de valable à droite ou à gauche (désolé, je n'ai pas de nom) et peut-être que ça fera tache d'huile…
3 - La ressource en bois est inépuisable :
Je ne navigue pas sans biscuit. J'ai interrogé un salarié d'une association des communes forestières dans ma région. Il me donne des chiffres qu'il attribue à l'Inventaire national forestier (www.ifn.fr).
Je le cite :
"A l'échelle nationale, le gisement en rémanents (résidus laissés sur le sol après exploitation) est évalué à 34 millions de m3, soit 7,3 millions de tonnes équivalent pétrole (tep). Une intensification des prélèvements rendrait accessible un gisement complémentaire de 21 millions de m3, soit 4,9 millions de tep (en effet, on récolte beaucoup moins que ce qui pousse : environ 69 % de la production !).
A partir de ces estimations, il faut évaluer la quantité réellement mobilisable à un coût économiquement concurrentiel par rapport aux autres énergies (voir [a]), sans déstabiliser les autres usages du bois (bois d'oeuvre, bois d'industrie, chimie verte, ...) (voir [b]).
[a]
TRÈS IMPORTANT : Économiquement, il n'est possible d'exploiter qu'une partie du gisement calculé par l'IFN. En fonction du prix du pétrole, cette proportion augmente :
Prix du baril de pétrole et taux du gisement mobilisé
31 $ 20 %
37 $ 38 %
43 $ 58 %
49 $ 69 %
Autrement dit, plus le pétrole coûte cher, plus le gisement en bois énergie s'agrandit (car il devient rentable d'aller chercher du bois jusqu'alors inaccessible (ndlr)!
[b]
Enfin, il faut prendre en compte les autres usages que l'énergie. A ce propos, les fabricants de pâte à papier (et les triturateurs en général) ont très peur : "il existe un risque certain que les bois qui peuvent faire l'objet d'une valorisation matière soient à l'avenir utilisés pour la production d'énergie".
(Fin de citation sur le bois)
Toutefois, je n'oublie pas qu'il faut laisser une proportion de bois non ramassés pour assurer la régénération des sols. Je ne connais pas cette proportion et je ne sais pas si ces chiffres en tiennent compte.
La France est un grand pays forestier à l'échelle de l'Europe, mais pas trop à l'échelle du monde. Ailleurs, en rationalisant un peu ce complément de récolte dans les exploitations sainement gérées (et toujours sans rien ajouter ou enlever à l'existant, juste en améliorant ce qui existe). On dispose d'une ressource importante et renouvelable. Si on ajoute à cela des bois à rotation rapide sur des surfaces aujourd'hui inutilisées ou déjà déforestées, je pense au bambou notamment, mais il y en a d'autres, la ressource est bel et bien inépuisable.
Quand on parle de la pollution inhérente à ce procédé, on parle de la fabrication de l'huile de bois, de la pyrolyse. En utilisation, il n'y a pas cette pollution. Pour l'éviter, il faut laver les fumées à la source comme on le fait dans les usines d'incinération d'ordures ménagères.
Évidemment, tout ça coûte cher, mais le pétrole, ça vaut 100 dollars les 160 litres (pas encore, mais dans quelques mois).
Se pose également le problème de l'épuisement des sols.
Comment faire pour ne pas être obligé d'utiliser des intrants chimiques ? Cette question est encore ouverte, mais il existe des pistes de réflexions comme par exemple l'osmose entre tel ou tel champignon ou telle ou telle bactérie et la plante qui lui permet d'absorber et de valoriser l'azote sans appauvrir le sol et sans apport chimique. Il existe des engrais naturels comme les tourteaux accessoires de toutes ces productions d'huile dont je parle et des insecticides naturels comme les tourteaux de la pourghère après en avoir retiré l'huile.
Les possibilités offertes par la culture intégrée où on marie les cultures de plantes complémentaires sur un secteur donné. Cela a pour résultat des valorisations et des protections naturelles mutuelles des plantes entre elles entraînant une diminution considérable des intrants chimiques.
Quant à une autre ressource en cours de découverte notamment dans les universités américaines, on nous dit qu'elle est la source d'énergie de l'avenir. A condition d'avoir des moteurs diesel à huile, il s'agit des diatomées oléagineuses (micro algues).
Tout cela mérite de sérieuses études et c'est là qu'intervient notre hôte M. Leclerc qui, lui a le bras suffisamment long pour tirer la sonnette. Moi pas.
Vous m'entendez, Monsieur Leclerc ? Vous devriez contacter l'Institut français d'huile végétale pure à Agen (site IFHVP sur le net). Ses membres se battent en ce moment sur le projet de loi d'orientation agricole qui est un bel exemple supplémentaire de l'incompréhension de nos chers zélus.
Si je marque un peu d'impatience, c'est parce que je vois que les politiques sont aveugles et sourds. Il ne reste que les industriels ou les commerçants pour faire pression. S'ils gagnent des sous, ils le feront. Je ne fais preuve que de pragmatisme en disant ça, pas de provocation gratuite.
Je dis et je répète : il faut que ceux qui gagnent des montagnes de fric en détruisant la planète gagnent des montagnes de fric en la préservant. C'est à ce prix (énorme, inacceptable, sans doute) que nos enfants auront une chance d'avoir une vie pas trop dure.
24 milliards de tonnes sur une année (en 2000, source Département américain de l'énergie), ça fait 761 tonnes de CO2 supplémentaires dans notre atmosphère à chaque seconde. Si on dit que la nature en absorbe 4 milliards de tonnes, cela nous laisse quand même 634 tonnes qui viennent s'ajouter aux autres à chaque seconde…
Faut faire quelque chose ! Et pas seulement en pédalant sinon, là, on n'est pas réaliste du tout et nos gosses auront peut-être des choses à nous reprocher.
Bien à vous.
YL.
Bonjour à toutes et à tous !
À Yves LUBRANIECKI, je vais vous répondre directement sur votre blog, car j'ai l'impression que nous abusons de l'hospitalité du blog de M.E.L.
Amitiés.
François HENRY
Re à 8:09, Yves LUBRANIECKI, François HENRY, nurag, Isabelle
Il n’y a pas de problème. Vos commentaires sont longs, mais riches. Ils ont leur place ici. J’ai découvert dans vos interventions une foultitude d’informations.
Techniquement, je ne suis pas capable de discuter avec vous sur les mérites de telle ou telle solution (huile végétale versus pétrole, ressources en bois, etc…). J’ai transmis à mes collaborateurs tous ces échanges.
Pour la qualité du débat et la compréhension des néophytes comme moi, je pense qu’il faut sérier un peu les sujets. Vous, vous êtes experts, passionnés. Je vous propose d’y revenir. Soit en y contribuant sous forme de note pour relancer un thème que vous avez abordé. Soit, en ouvrant tout simplement un sujet sous forme de question. Ok ?
bonjour Mr Edouard Leclerc,
je ne sais pas si vous avez lu mon précédent mail, au sujet de la voiture peu polluante (2l/100km, 10 000euros/voiture) que nous développons. Nous cherchons des investisseurs sérieux, capables de relever le défi. Notre technologie est au point (nombreux brevets internationaux). Je suis à votre disposition pour vous rencontrer, et vous faire visiter notre première usine, et découvrir les prototypes.
Vous pouvez m'écrire directement, car votre réponse risque de se perdre dans les nombreux témoignages de votre blog...
Cordialement, Alexandre martin-cocher
Bonjour,
Si vous le permettez je donne mon avis sur tout ca.
Tout d'abord, il faut reduire la consommation, pour ca, developper le ferroutage (meme pour les voitures pourquoi pas), ameliorer le bilan energetique des habitations (il y a des experiences dans ce sens en allemagne tres interressantes), s'attaquer au developpement actuel du marche de voitures tres consommatrices de carburant.
Ensuite, on parle des biocarburants mais la solution proposee par l'etat va uniquement dans le sens des industriels (avec depenses energetiques importantes), pour prendre le cas du gazole, il est tres facile de faire rouler les automobiles avec un melange d'huile vegetale pure/gazole jusque 20-30% d'huile, je suis conscient que la production ne peut pas suivre mais plus on en fait, mieux c'est. D'ailleurs en prenant juste du colza, on obtient non seulement de l'huile mais aussi des residus (tourtes) qui permetent de nourrir du betail.
MEL parlait du nucleaire, a l'avenir on pourra peut-etre parler de thermo-nucleaire, energie inepuisable mais tres complexe. Avec cette technologie on peut tres bien imaginer un stochage de l'energie bien meilleur, on pourrait alors aisement rouler electrique.
En tout cas ce qui nous pend au nez, ce sont des dechirements dus a l'amoindrissement des ressources de petrole. Le pic de production de petrole a eu lieu aux USA dans les annees 70, en Russie dans les annees 80, il devrait avoir lieu au niveau mondial dans les 10-15 ans.
Bonjour à tous,
François Henry a raison, nous abusons de votre hospitalité.
Le problème est double : d'une part, ce dossier est tellement riche, qu'il est difficile de faire court et, d'autre part, ce serait encore plus culotté de ma part de commencer une discussion sur votre blog et de dire finalement "laissez tomber MEL et venez bavarder chez-moi, il fait plus chaud". D'autant que c'est faux, on est mieux chez vous...
Par rapport à la technicité et peut-être au caractère rébarbatif de nos arguments, comme je viens de le dire, cela tient au dossier, mais je trouve que nous employons quand même des mots de tous les jours pour en parler. Ce n'est pas si compliqué dans le principe, c'est plutôt que ça demande du temps pour lire et s'imprégner des arguments.
En ce qui me concerne, je serais trop heureux de mettre mes modestes réflexions à la disposition de vos collaborateurs à la condition qu'ils fassent "reset" à leur mémoire afin d'aborder ce dossier sans aucun a priori construit sur ce qu'ils croient savoir.
Ce dossier ne peut être appréhendé qu'avec un oeil neuf.
Si vous voulez le fond de ma pensée : nous sommes en train de changer d'ère.
Nous sommes en train de passer d'une époque où les technocrates de tous poils se demandaient comment faire passer l'HVP sous les fourches caudines du tout pétrole à une nouvelle époque où nous devrons faire sortir le pétrole de nos champs d'utilisation pour passer au tout HVP et adapter toutes les sociétés humaines du monde à ses exigences.
Celles-ci peuvent se résumer aux trois conditions dont j'ai déjà parlé : 1 - construire le nouveau système avec les pétroliers sinon, ils sont tellement puissants qu'ils peuvent tout bloquer et nous entraîner tous vers le chaos. 2 - Pratiquer des méthodes culturales préservant au maximum l'environnement sinon le remède sera pire que le mal et 3 - recourir à des pratiques de commerce équitable pour compléter la production française et européenne par une huile énergétique importée afin d'utiliser ce dossier au développement des pays pauvres. Sinon, nous allons immédiatement enclencher un nouveau processus de colonisation économique.
Si nous ne faisons pas ça, c'est très simple : nos enfants et petits-enfants n'ont plus d'avenir.
Bien à vous.
YL.
Re martin-cocher (13/10/05)
Désolé, Martin, le statut de notre coopérative ne permet pas de réaliser des investissements dans la production automobile. Mais nous travaillons, comme d’autres distributeurs, sur les prochaines directives européennes qui devraient nous permettre de vendre bientôt des voitures moins cher. C’est là où je pense que nous pourrons jouer un rôle intéressant.
Petit message à l'attention de Monsieur Michel Edouard Leclerc en rapport à votre réponse (du 18) à Monsieur Martin-Cocher (du 13):
Je suis descendu au salon de l'automobile de Limoges ce week end dans l'espoir de découvrir une voiture nouvelle "génération" (électrique, ou air comprimé...)
Je n'ai rien vu !
Est-ce à croire que les actuels commerciaux de l'automobile boudent ce genre de véhicules, tout comme les bas de gamme à moins de 6500 Euros ?
C'était une simple remarque!
Bien à vous et merci pour votre blog que je lis avec plaisir
Bonjour à tous,
J'interpelle MEL, son groupe à une opportunité stratégique historique grâce aux HVP biocarburants en France.
Je cherche à vous contacter, suite à votre intervention hier sur France 3. Vous âtes un des seul à pouvoir faire avancer significativement notre cause.
Mon mail: xe@antesis.com
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Petit résumé
Je me présente rapidement, je suis un jeune entrepreneur qui m'intéresse à la liberté et le développement durable du nomadisme des territoires réels et virtuels, kesako ? La liberté d'aller d'un point A à un point B avec ma voiture (100% HVP sans modifications) ou avec un ordinateur (Linux).
Voir ma définition du développement durable informatique article de libération:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=272958
J'ai lu avec attention vos réactions souvent théoriques relatives aux biocarburants.
Entendons nous bien sur l"étymologie, un biocarburant est à 100% d'origine végétale sans matière fossile, ou ne l'est pas (exit EMHV (Diester, ethanol, etc...).
A ce titre seul l'HVP (Huile Vegetale Pure, moteur invention de monsieur Diesel EN 1892!!!!) est un véritable biocarburant avec un bilan énergétique crédible en circuit court.
Dans la pratique,
Je roule avec un carburant vegetal (HVP) à 100 % depuis plus de 30 000 km avec une mercedes Diesel (ce qui est interdit MEME en s'affranchissant de la TIC équivalent gazole).
Je suis fondateur de l'association Vegetol.Org (voir forum) http://vegetol.org
Je suis évidemment d'accord avec YL sur les perspectives globales des huiles, qui dépasse à mon sens de loin la vision franco-franchouillarde des oléagineux....
Avec l'IFHVP, Alain Juste et un certains nombres de partenaires HVP nous allons mettre en exergue la non application volontaire des directives européennes 2003/30CE et 2003/96/CE par l' Etat Francais sous la pression des lobby (Allemagne= garantie constructeurs, 140 stations services HVP)
La création de 5000 emplois en 3 ans est possible grâce à la libre concurrence de cette filière..
Croissance sociale ? application du droit Européen ? Valorisation de l'agriculture Francaise ? Développement durable ? Protocole de Kyoto ?... je ne comprend pas, cette situation, de part la médiatisation se retournera contre le gouvernement a terme,
Salutations citoyennes universalistes à tous,
Xavier Louis-Albert
Bonjour,
En réponse à ELDIN (Xavier Louis-Albert) et à ceux qui pensent faire de même.
J'ai toujours été très choqué que l'on puisse faire l'apologie du crime.
Ne pas payer la TIPP relève du vol pur et simple, en ne la payant pas vous volez l'ensemble des Français. Il y a de fortes chances, que dans les jours qui viennent, vous aurez la visite de douaniers.
Jacques Fortier
rebonjour a tous
merci de repondre...
a bientot
Re nurag (18/10/05)
Il faut quand même dire les choses en face. A part les moteurs hybrides, ce ne sont pas les constructeurs automobiles qui communiquent aujourd’hui sur la voiture du futur. C’est Dassault. C’est Bolloré.
En tout cas, mon groupe se tient prêt à toute commercialisation possible. Et à toutes sortes de services (rechargeur de batterie !) qui pourraient être proposés.
Re à tous, à Yves LUBRANIECKI (16/10/05)
Lors de l’émission TV (France Europe Express), mardi soir, j’ai cité l’exemple du transport d’eau minérale. 300 000 camions sillonnent la France depuis les sources et les zones de production jusqu’aux différents centres de consommation. Transférés sur le rail, c’est 69 millions de litres de carburant qu’on économiserait et, selon les calculs de mes collaborateurs, 9 900 tonnes de CO² en moins dans la nature.
Voilà qui illustre les propos échangés par vous, ici.
L’obstacle ? Les tarifs SNCF. Franchement prohibitifs. (Selon les régions, de 15 à 30 % plus chers que le camion !).
Voilà un combat qui ne me laissera pas indifférent.
Re:M.E.L. du 20/10/05
Je vous remercie pour votre réponse et pour votre engagement.
Au plaisir
nous cherchions des illustrations pour notre tpe,nous irons alors voir ailleurs...
au plaisir...!
energie colza et tournesol , moteurs chaudiéres etc
Il est emminement dommage que,tous,ne vous souciez pas du deuxième composant nécessaire aux moteurs et aussi a vos petits poumons,je
pense a l'oxygène produit par les végétaux qui est un coproduit de toutes productions oléagineuses ,non comptabilisé actuellement
dans la valorisation des HVB et qui fausse
largement toutes les hypothèses de rentabilité globale de la filière .@+

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