SOCIÉTÉ Industrie / Agriculture

Prix du porc : E.Leclerc-Kermené a maintenu l'achat à 1,40€/kg

La médiatisation de la crise du porc est telle qu’il ne doit pas rester un Français (même végétarien) pour ignorer aujourd’hui tout ce qui concerne le cours du porc. Vous me direz que tout ça a l’air très complexe. Je vous le confirme ! Et avec la mondialisation des marchés, ça ne va pas s’arranger.

Toujours est-il que pour nous, dans l’Ouest, le prix du porc payé aux groupements d’éleveurs se fixe à Plérin, petite ville des Côtes d’Armor.

Beaucoup de journalistes ont l’air de découvrir qu’il ne s’y cote que des quantités marginales. Mais c’est souvent comme ça, et ça vaut aussi pour le pétrole ou le diamant. Il faut juste savoir que cette cotation sert de prix de référence pour tous les contrats.

Ce matin, les acheteurs de Kermené (E.Leclerc) se sont donc rendus au Marché du Porc Breton et ont acheté environ 15.000 cochons à 1,40 € / kg. Ils ont donc tenu les engagements du groupe E.Leclerc (réitérés ici plusieurs fois) à l’égard des éleveurs, tout comme ceux d’Intermarché d'ailleurs (qui a acheté environ 3.000 bêtes).

Au final, si le cours se termine un peu en retrait, à 1,38€, ce n’est de la responsabilité ni d’E.Leclerc, ni d’ITM.

Lors des prochaines cotations, Kermené continuera à se présenter sur le marché.

J’échange régulièrement avec Raphaël Barral, Jean-Pierre Gontier et Hervé Aubé (Kermené), Alain Parent et Frédéric Gheeraert  (Scamark), Thierry Besnier, Denis Moreau et Claude Genetay (Galec).

Tous ces dirigeants de nos coopératives sont mobilisés pour soutenir le marché. Je leur réitère ici ma totale solidarité, alors que ces équipes prennent de gros risques financiers.

Je tiens aussi à remercier tous les bouchers et charcutiers des centres E.Leclerc qui, depuis plusieurs semaines, ont su dépasser leur incompréhension voire leur colère (après les manifestations), pour effectuer toutes ces commandes. Leur effort est d’autant plus méritoire qu’il ne suffit pas d’acheter des porcs, mais d’en revendre tous les produits, et pas simplement les jambons. Les stocks remplissent déjà les frigos…

Il reste à espérer une sortie par le haut de cette crise. Et que des initiatives plus structurelles et plus définitives prennent le relais de ces actions volontaristes.

6 Commentaires

Bonjour monsieur Leclerc,
Je me pose une série de questions que je vous pose, peut-être avez vous des réponses.
1) Si le soutien de certains distributeurs impliqués en réalité dans le soutien du cours -je pense à votre enseigne et aux Mousquetaires- si ce n'est pas suffisant, que font les autres distributeurs (Casino, Auchan, Système U, Carrefour, Cora), que font les gros industriels de la filière porcine, les transformateurs comme Bigard, Herta et autres pour soutenir les cours? Le soutiennent-ils même seulement?
2) Si le soutien des distributeurs les met hors de cause dans cette crise qui est également une crise de consommation, pourquoi les supermarchés continuent-ils d'être sujets de la vindicte de certains éleveurs et d'être désigné à cette vindicte par les politiques de tous crins?
De toutes les façons, bravo pour cette ténacité, au moins vous dites et faites la même chose sur ce sujet depuis des semaines.
Bien à vous.
JC
Salut Mel!
Kerméné est l'exemple à suivre. Des prix de revente compétitif pour des produits de qualité disponibles pour tous. On remarquera que ces produits sont peu marketé et qu'ils plaisent aux consommateurs. Moins de marketing et des prix moins cher de revente. C'est peut être ça la solution pour relancer les volumes.
et consommer double part? car ceux qui n achete pas qui peu les convaincre ?
Plérin est en BRETAGNE la Baie de ST Brieuc est magnifique, justement un LECLERC qui ne manque pas d'attrait et correctement achalandé de part une clientèle dense et régulière ! le système économique local a aussi une particularité les coquilles St jacques et produit inséré dans la multitude économique des produits et des produits consommés au même titre que les pinces de crabe, les prix sont souvent au delà du possible élevé ! dommage de ne pas prendre en compte cette corrélation économique des différents produits et donc de l'activité économique qui va de pair, pas seulement une Question d'éducation, de pédagogie, d'orientation de consommation ! le prix du porc va de même !
Le problème c'est que tous les salaisonniers ne jouent pas le jeu. kermené et sva achètent intégralement français, mais qu'en est-il de fleury ou herta. j'ai recemment acheté du jambon fleury et j'ai été surpris de ne pas y trouver de logo VPF. Malgré tout cela ne m'étonne qu'a moitié. Dommage que les éleveurs mettent tous le monde dans le même panier. Après tout je les comprend c'est tellement difficile pour eux en ce moment...
Es-ce utile que les consommateurs sachent aussi les lieux et conditions de production, idem pour l'identité des consommateurs pour vraiment avoir une vision et information claire de toute une filières aussi la logistique, la transformation ! Que se soit pour le droit privé et le secret professionnel, il convient tout de même de mettre les règlements clairement affichés, sinon disponible et visible en signalétique en respect pour tous les intérêts donc la confidentialité ! le fabriqué en France ne suffit pas même en période de guerre !
Pour insister cela ne doit pas jeter d'opprobre à personne, sur toutes les filières pas seulement le porc !

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