SOCIÉTÉ
Législation / Fiscalité
La FNSEA et les prix : J.M. Lemétayer se trompe de cible
C’est demain à Rennes que Nicolas Sarkozy viendra expliquer sa politique devant les agriculteurs. Il confirmera sans aucun doute sa volonté de réformer la loi Galland et la suppression des marges arrière. Mais pour autant qu’il en recherche un effet bénéfique pour le consommateur, le Président a toujours dit qu’il fallait accompagner cette réforme d’une « réflexion spécifique sur l’agriculture ».
Les choses étant ainsi cadrées, comment interpréter le coup de gueule de Jean-Michel Lemétayer, patron de la FNSEA, sur Europe 1 ce matin.
Certes, il lui faut faire diversion. Si la loi Galland existe (et donc les marges arrière), c’est bien parce que la FNSEA l’a défendue. Comme les grands industriels et certains distributeurs, la FNSEA, depuis dix ans, fait pression sur le gouvernement pour limiter la concurrence par les prix.
J’ai participé à toutes les discussions de travail organisées au Parlement comme dans les ministères depuis 1996. Je peux témoigner que la FNSEA, jusqu’aux accords Sarkozy, plaidait pour que les discounters arrêtent de brader. Christian Jacob, ancien FNSEA, a été un ministre-clé du dispositif. On se rappellera son slogan : « Les prix bas tuent l’emploi ». Tout ce petit monde accusait la distribution de se « goinfrer de marges arrière », mais n’a jamais voulu remettre en cause le dispositif législatif.
Alors, puisque le Président a décidé de s’y attaquer, il faut bien quelques contorsions de langage et un bouc émissaire pour justifier le revirement du syndicat devant ses troupes.
A y regarder de près cependant, les propos de J.M. Lemétayer ont quelque chose de contradictoire. Puisqu’il dénonce les superprofits de la distribution, on aurait imaginé qu’il applaudisse des deux mains la suppression des marges arrière. Et puisqu’il s’agit de faire profiter les agriculteurs de la revalorisation des produits agricoles, on aurait pu imaginer qu’il s’en prenne principalement aux distributeurs les plus chers.
C’est tout le contraire qui se passe. Il a décidé de s’en prendre à ceux qui vendent moins cher (preuve si c’était nécessaire d’un double langage !).
Dans les Côtes d’Armor, les militants sont allés demander à un patron d’Intermarché d’arrêter ses promotions (opération « 2 000 prix moins chers chez ITM dans toute la France »). Et dans des tracts distribués par la FNSEA, mon groupe devient la bête noire.
Je n’irai pas plus loin dans cette polémique inutile. J’invite Jean-Michel Lemétayer à parcourir la dernière livraison du mensuel « Linéaires », journal reconnu pour son expertise dans le domaine alimentaire. Il y lira en pages 20 et 21 que sept années d’inflation séparent E. Leclerc de Monoprix, et qu’il y a, entre E. Leclerc, Intermarché, Auchan, et la queue de peloton, de 5 et 10 % d’écart en moyenne.
Je cite encore : « E. Leclerc reste intouchable au classement des discounters. Il décroche désormais de 15 % le dernier de la classe, Monoprix, dans un contexte clairement déflationniste pour les produits leaders de l’alimentaire ».
Si la FNSEA veut s’en prendre aux marges, qu’elle change de cible. Mais si elle veut que la revalorisation des produits agricoles n’effraie pas les consommateurs, qu’elle laisse faire leur métier aux distributeurs qui ont leur confiance.
13 Commentaires
il y a une chose que je conteste dans ce message c'est la notion de confiance, car il n'y a rien de plus volubile qu'un client.
pour le reste un abricot vendu a 2.3843 en rayon ça fait marrer tout le monde d'autan que en HT on a un chiffre rond ce n'est pas le plus genant, mais il faudrait expliquer comment en vendant avec 2 chiffres apres la virgule on se retrouve avec quatre chiffres.
la facturation se fait au cent d'euro et chez Leclerc on calcule au dix millieme?
1.7536 le melon? en ht alors qu'il est vendu ht au dixiemme.
tu veux que les gens de la FNSEA te prennes au serieux?
je suis en BTS et je travail sur votre groupe en ce moment. Pourriez vous m'aider en répondant à la question suivante :
Quelle est votre stratégie d'internationalisation ?
Je vous remercie par avance et vous souhaite une excellente continuation
Nous avons contacté directement cette enseigne. Après une réponse tardive en juillet, nous n'avons jamais eu de réponses et d'explications concernant ces agissements.
Si vous le désirez, nous pourrons vous fournir de nombreux exemples de cette pratique.
Cordialement
Je pense que ce sont les marges arrières qui sont responsables... à moins que Leclerc ne fasse du délottage et ça c'est interdit !
le controle de l'agriculture des insdustries agro alimentaires des techniques des intérêts et donc aussi des personnels revient à une organisation stricte qui est les seuls pilliers de sociétés d'économie de protection et de dafense aussi guerrière
"ennemie qui agresse pour voler ... tuer " contre les attaques continuelles de sociétés et dont certains clients de la gms ne sont pas épargnés dans leurs intérêts, valeurs !
donc pas de plabre à la française !
la confrontation de droit est réelle ! citoyenne française en France, mais il existe plusieurs types de sociétés françaises qu'il faut impérativement séparer dans l'avolution les technique t les temps dans les produits et services ! c'est aussi le role de la grande distribution comme les autres secteurs d'activité !
le rapport avec les propositions du Président de la République Française comme des revendications des organisations syndicales et des GMS, c'est aussi être capable de faire face à des marchés dangereux, et d'avoir des lois des outils d'exploitations fonctionnels !
L'exemple est simple la quyalification et les normes de sociétés ne doivent tolérer aucune entrave de la production à la tranformations et donc tous les secteurs sont concernés et concertés, il ne faut donc ne plus tolérer les critiques incessantes et non constructive et non fondées en plus sur les compétences et impératifs professionnels à l'encontre des gms sous prétexte de prix de sytèmes etc ... alors que c'est un dérèglement inadmissible de société générale et de fonctionnement " organisation gestion plan programme projet " réaliser par des accoutumances dangereuses et interressées,à chacun son travail la police fait la police, la justice fait la justice, les fournissseurs font les fournisseurs ... !
la GMS peut très bien s'organiser avec ses fournisseurs sans déroger au droit à la loi et de plus en les améliorant !
où reste les obstructions aux objectifs et résultats à réaliser pour 2007 !
qui n'est pas d'accord pour l'éliminer finalement !
vous avez mon cv ! avé !
vous qui êtes un pro de la communication il semblerai que vous aillez eu un petit coup de "mou" lundi 10 septembre sur Europe 1 avec Morandini. Dans un premier temps vous n'avez su dire des propos de JM lemétayer qu'ils étaient "con" sans plus argumenter, ensuite Morandini n'a pas eu trop de difficultés à vous recadrer pour savoir qui disait vrai sur la polémique dans l'entente des producteurs de jouets ET les ditributeurs.
Pour en revenir sur le prix des produits alimentaires, je suis producteur laitier, je vais effectivement connaître une hausse des prix en ma faveur et celle ci est la bienvenue: Mes vaches consomment de l'Herbe, du Maïs , des céréales françaises et du soja (ogm brésilien). ces derniers connaissent une augmentations de 30% pour les céréales et de 15% pour le soja. Cet hiver les vaches dormiront sur de la paille si on arrive à en trouver et dont le prix a augmenté de 48 à 100% en 3 mois cet été.
sachez que dans mon cas je ne m'en sort pas trop mal puisque je suis autosuffisant en herbe et en maïs (non ogm). Par contre pour ceux qui n'auront pas suffisament de maïs ils devront en acheter au prix fort ((30 à 40% d'augmentation pour l'ensilage de maïs).
Bref tout cela pour dire que la situation actuelle n'est pas sans explication, si les prix augmentent c'est aussi parce que la matière se fait plus rare.
Cette rareté s'explique par le dérèglement climatique en parti mais aussi et surtout pour les années de dénigrment de notre métier qui a poussé un grand nombre à cesser leur activité.
Enfin en faisant croire aux consommateurs qu'ils peuvent tout avoir pour pas grand chose et encore moins si possible, MEL et ses collègues de la grande distribution trompent le consommateur. Revenons à des choses simples : quand un produit coutes à produire cessons de faire croire au consommateur qu'il pourra l'obtenir pour rien.
Alors ce qui file une grosse fatigue à MEL en ce moment c'est qu'il va bientôt manquer d'arguments pour poursuivre cet énorme mensonge car pour la première fois depuis des années la pénurie alimentaire est de retour, rendant ainsi toute argumentation sur les prix toujours plus bas bien peu crédible.
pour l'acte 2 qui est la perte de pouvoir d'achat, ils ont bien essayé de refiler la TVA sociale, ça ne marche pas.
pour l'acte 3
sachant que la GD n'a plus de marge pour augmenter ses bénéfices( ce qui est normal) et conserver ses part de marchés
donc pour continuer a maintenir la croissance il va falloir augmenter les salaires, perspective inflationiste a l'évidence, on peut se mettre un doigt au cul
quant a Mel et les autres acteurs de la gd, on peut simplement leur repprocher d'etre maintenu dans l'anachronisme des recettes de l'année precedente par des cadres douteux ne sachant qu'anticiper leurs propres carrieres.
en ce sens carrouf et Auchan sont bien plus pragmatiques et évitent les déclarations d"effet.
acte 4
ne te sens pas trop des ailes pousser Damien, l'ouverture des frontiere sur l'axe méditerranéen prefigure l'orientation des prix, bon des vaches en afrique pour toi ça ne craint pas trop
acte 5 la Chine reste le premier producteur mondial agricole.
moralité on arriverra toujours a nous faire bouffer pas cher
Les raisons pour cette flambée sans précédent sont 1) le dérèglement climatique, comme le dit Damien, qui pertube les récoltes; 2) l'utilisation accrue du maïs pour produire du bio-carburant; et 3) une demande croissante des pays emergents tels la Chine et l'Inde. Donc, Damien a entièrement raison: toute argumentation sur les prix toujours plus bas n'est pas crédible.
Le gouvernement a beau "vouloir" encore des baisses de prix dans les grandes surfaces.. Apres trois ans de baisse (8% en moyenne sur les grandes marques - mais c'est vrai qu'ils ont trop profité pendant la loi Galland), les distributeurs vont etre obligés de commencer à repercuter les hausses de prix de leurs fournisseurs (+10% les derniers 3 ans pour les grandes marques). La France est maintenant le seul pays au monde ou les produits alimentaires sont encore en déflation par rapport à 2006, non pas en forte augmentation. Le pouvoir d'achat va baisser, non pas augmenter, il faudra ou bien acheter plus de marques propres voire gammes economiques, ou bien moins d'écrans plats et de vacances à l'étranger.. Ce n'est pas tres marrant, mais on n'y peut rien, personne n'en profite vraiment, manque de bol c'est tout..!
je ne conteste pas du tout les augmentations qui sont a vrai dire un réajustement de la vraie valeur des choses, on se demande comment on a pu induire la production a perte subventionnée par la CEE d'ailleur, dans tes parametres de projection il manque la mise en jachere des terres française prete a repropuire, c'est la ou les agriculteurs ne doivent pas se faire berner et maintenir la hausse qui correspond a la valeur de leur travail.
il devient indecent aux yeux des donneurs de leçons qu'un agriculteur puisse s'enrichir mais en vertu de quel parametre ?
en vertu de quel paramettre un acteur de la gd peut se laisser aller a dire, les prix bas et tant pis pour le moteur économique de la nation qu'il soit industriel ou agricole sachant pertinement que la marge sera doublée avant la vente au consomateur ( action normale du commerce). alors par ces faits la guerre des prix bas perd son sens marketing quoique si ça augmente chez Leclerc ça augmentera chez les autres.
la solution devellopper les partenariats un probleme lors de la nego des contrats on statue d'un prix, le bug c'est que au moment de la mise en marché si le prix convenu est en dessus du cours le contrat est caduque, c'est les mentalités qu'il faut changer avoir les couille de défendre ses partenaires et expliquer, il est tellement facile de faire une contre promo pour descendre les prix, mais on prefere les effets de façade sur le commerce équitable pleurnichant sur la misere du monde alors qu'on l'a eue a coté de chez sois.
""La France est maintenant le seul pays au monde ou les produits alimentaires sont encore en déflation par rapport à 2006, non pas en forte augmentation. Le pouvoir d'achat va baisser, non pas augmenter, il faudra ou bien acheter plus de marques propres voire gammes economiques, ou bien moins d'écrans plats et de vacances à l'étranger""
Sinistre perspective je te l'ais évoquée de manier triviale
"sachant que la GD n'a plus de marge pour augmenter ses bénéfices( ce qui est normal) et conserver ses part de marchés
donc pour continuer a maintenir la croissance il va falloir augmenter les salaires, perspective inflationiste a l'évidence, on peut se mettre un doigt au cul""
qui va augmenter les salaires? personne avec un reservoir de 10% de chomage permanent, c'est la pauperisation annoncée par la gauche, comme je te le laissais sous entendre la TVA sociale etait conçue en ce sens.
maintenant de savoir si la vraie valeur des chose est génératrice d'emploi
ps lis donc ce pdf un peu vieux dans la barre url juste pour avoir une notion des capacités de production