Législatives 2017 : ce vote du 1er tour confirme le rejet d'un mode de représentation de la politique.
SOCIÉTÉ Politique

Législatives : décomposition ou recomposition ?

Personnellement, je n'y croyais pas. Ce n'était pas tant un acte de défiance envers Emmanuel Macron – que j'apprécie –, mais je n'arrivais pas à croire que les Français puissent élire des femmes et des hommes inconnus dans leur circonscription, sur le simple ralliement au nom du Président.

Hier, le 1er tour des élections a montré que j'avais tort ! Quel que soit le taux d'abstention spectaculaire, le mouvement est puissamment lancé.

Les sortants se sont laissés atomiser. Repliés sur eux-mêmes et leurs sempiternelles divisions, ils n'ont pas senti la lassitude des Français. Plus qu'une réinitialisation (beaucoup de nos concitoyens n'ont pas cherché à connaître vraiment les nouveaux candidats), ce vote du 1er tour confirme le rejet d'un monde, désormais ancien, de représentation de la politique.

Pour combien de temps ? Un an ? Deux ans ? Avant que les divisions n'éclatent. Je donne raison aux éditorialistes qui parlent de dynamitage plus que de recomposition : les fractures sociales restent entières entre rats des champs et souris des villes, entre Français de souche et Français issus de l'immigration, entre "ceux d'en bas" et "ceux d'en haut", et cela se traduira inévitablement par de nouvelles coalitions.

Mais de toute façon, deux ans, c'est le temps nécessaire et suffisant pour rattraper cinq ans de paralysie... Oui, qu'on l'apprécie ou non, la France bouge à nouveau et on applaudit l'exploit !

2 Commentaires

Au fond, n'assistons pas tout simplement à un retour au raisonnable.
Les primaires ont fait candidats des personnalités qui répondent aux aspirations des personnes les plus politisées ainsi Benoit Hamon a été choisi par la frange la plus socialiste (au premier sens du termes) du PS et François Fillion lui a été choisi par la france la plus conservatrices des électeurs de droite.

Beaucoup ont fait le choix, lors de la présidentielle, d'une personnalité raisonnable. Plutôt de centre droit sur la politique économique, plutôt de centre gauche sur les politiques sociétales et profondément étatiste sur les questions régaliennes (commun à tout les partis de gouvernements). Le choix des français a été le choix du raisonnable contre une vision bipolaire imposée par le système de primaire.

Les législatives ont confirmé ce choix du raisonnable car les candidats de la république en marche sont majoritairement des gens qui semblent raisonnable, pas des caricatures politiciennes des gens plutôt de droite, certains plutôt de gauches, certains agnostique politiquement mais possédant une expérience professionnel utile à la nation.
Qui pouvait prévoir ce chamboulement il y a un an. En Marche était une bulle qui allait exploser en vol pour les leaders des vieux partis relayés par les journalistes, et il a gagné les élections. Il n'aura pas de majorité avec ses députés bizuts face aux députés ancrés dans les territoires, il les a éjecté, surtout les plus ancrés.
Macron est devenu une espérance pour beaucoup. Il avait un business plan, il le déroule. La prochaine étape est la loi travail. Les mêmes qui l'ont traité de bulle lui prédisent une mobilisation dans la rue. Certes, il y aura sans doute la CGT, mais je pense que la stratégie est en place pour réussir. Le plus de Macron, par rapport à avant, c'est l'anticipation et la clarté.

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