Chiffre d'affaire E-commerce Amazon
ÉCONOMIE Enjeux de la distribution

Ce que je retiens des chiffres sur le commerce en ligne

Tous les journaux ont titré : le commerce en ligne a passé la barre des 100 milliards ! (avec croissance de 12%).

Impressionnant, et c’est un défi pour les hypers ou les grands magasins. Mais à regarder les chiffres publiés par la Fédération de la vente en ligne (Fevad), nos enseignes n’ont pas à rougir.

Je retiens :

1) Les ventes en ligne ne dépassent pas encore 10% des ventes totales au détail.

2) 50% des ces ventes concernent des services pas vraiment concurrentiels aux hypers (Voyages Sncf, Air France, réservation Hotelière ou Airbnb, produits financiers, etc). En clair, toutes les ventes d’articles sur le net font... moins que le CA de E.Leclerc (39 milliards) !!!

3) Et dans ce peloton, la moitié du chiffre est réalisé par Fnac-Darty, Carrefour, E.Leclerc, C Discount et consors !

4) Certes, Amazon est leader sur le web/produit, mais rien n’est donc joué... Nos équipes (je parle pour les enseignes du "vieux monde" converties au multicanal ?) ont raison de s’accrocher et ces datas montrent finalement qu’elles le font globalement plutôt bien ! Ahah faut pas hésiter à se distribuer des bons points ! ?

6 Commentaires

Salut MEL,
Vous avez bien raison de vous donnez des bons points. Sinon qui le fera dans ce pays de jalousies recuites où l'on n'aime pas les commerçants...et encore moins la réussite!
S'agissant de mon petit cas, j'ai besoin du contact avec les gens dans les magasins, le personnel qui renseigne et puis les autres clients (parfois ils sont rigolos) alors le web. oui, pour m'inscrire sur les listes électorales ou faire une résa. de voiture...
Longue vie aux magasins et bonne journée à vous.
certains centres E LECLERC louent aussi des vehicules.... (voitures particulieres utilitaires...)
Oh la la, mais ça veut dire qu'ils ont plein d'argent ces français!?!? Pour en dépenser autant sur la toile.
Dépenses futiles alors qu'ils pourraient l'offrir aux impôts, à Bercy, aux fonctionnaires et aux énarques avides...
Plus sérieusement, je suis très heureux de ma liberté de sortir de chez moi et d'aller faire des courses, chez l'un, chez l'autre, de voir du monde, de toucher les produits avant de les acheter, de voir comment évolue l'offre, les rayons...
Je suis un inconditionnel du magasin, alors moi aussi "Amazon, même pas peur..."
Restez vigilants car quand le vendeur de l'Espace Culturel me répond "ah, ben, non, ça on ne fait pas" à propos d'un album - CD pour enfants, Amazon me le dépose le lendemain matin dans ma boîte à lettres...J'étais prêt à commander et à revenir malgré la distance et les problèmes de stationnement... Espace culturel par ailleurs au top mais c'est à cette occasion que j'ai chopé le virus Amazon
Révolution, Révolution... (Sans galvaudage) ou quand de nouveaux modèles disruptifs invitent à (re)lire Schumpeter.

+ 12 ou 100 ? Soit !

Au dela du chiffre - dont vous rappelez l'essence -, ce sont les alentours qui interpellent, notamment ce qu'il y a en amont : Data Warehouse, R&D / Technologie, Information/Communication/Média/Publicité, Logistique... K disponible... et ce qu'il peut en advenir. ... Ex ; Du bon : Le choix. Du moins bon : Le téléguidage.

Les usages changent comme les modes de consommation. Le multicanal à la Leclerc, c'est plutôt un bon champs de pousses et un laboratoire opérationnel de possibles.
La googelappelisation microsamazonienne, c'est bien (même très bien en terme de business) mais cette cour de récréation, son fléchage, ses clouds, ses moeurs et ses usages, sans compter sa surpuissance, ça réduit la ligne d'horizon à force. C'est là qu'il faut parfois le bouclier, l'homme qui va dessus, ses acolyte et son village (grand) pour gourverner et tenir la barque.
Tx
Bonne gouvernance ainsi et distribution d'images, de prix, de médailles et de points (C'est votre tournée ;-) )


3 questions toutefois dédiées EL :

1) A quand 1 site qui agrège les offres (des lentilles (optiques) aux petits pois, des Kwh (NRJ) au bois de chauffage (Brico) en passant par les Octets (Téléphonie), segmentant avec soin l'ensemble de ses services et produits ?

2 ) A quand une marketplace ?
--> Le modèle est certes compliqué à accoler à l'activité traditionnelle mais c'est une véritable tour d'observation.... et d'action

3) Quid d'une offre... très élargie... dans les drives ?
--> Et même (A voir) s'il est question de 'prime' pour y accéder... Après tout, les cotisations, il y en a partout


Bonjour,

Je pense qu'il faut distinguer les différentes catégories de produits pour analyser ça correctement. Il y a les services, l'alimentaire et le high tech. Les Hyper font beaucoup d'alimentaire (où l'approvisionnement et les marges sont plus complexes à travailler), et le business se fait effectivement encore en magasin ou dans les drives.

Le challenge de demain pour la grande distribution est peut être de pouvoir continuer à vendre des bouquins et du high tech, tout en conservant son avance historique dans l'alimentaire.

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