SOCIÉTÉ Législation / Fiscalité

Hausse des tarifs : la suppression des marges arrière n’y suffira pas !

Des hausses de 4 à 12 %. Certaines atteignant même 20 %. Telles sont les demandes d’augmentations tarifaires qui parviennent à notre Groupement d’Achat. Ce sont des moyennes, avant négociations, avec possibilité d’étalement. Mais tout de même, c’est beaucoup. C’est trop. J’affirme ceci : 1) La libre répercussion des marges arrière, telle qu’annoncée par le gouvernement, va permettre de temporiser. Les distributeurs « prendront sur leurs marges », volontairement dans certains cas, mais surtout contraints et forcés par le jeu de la concurrence. C’est là-dessus que compte le gouvernement. 2) Mais ça ne suffira pas pour contrer l’ampleur des hausses. a) D’abord parce que les distributeurs les plus agressifs ont déjà baissé leurs marges (désormais à la limite du seuil de rentabilité). La baisse des prix en GMS dépasse 3 % depuis le 1er janvier 2005 (et 5,3 % chez EL). Rien que dans mon enseigne, les premières analyses de bilan font état d’une baisse de résultat avant impôt de 2,8 % à 2,2 %. Les comptes d’exploitation de nos concurrents les plus immédiats subissent une même évolution. C’est ce qui explique la légère remontée du prix des grandes marques, et même des MDD, au détriment desquelles s’effectue désormais la péréquation financière. b) Les tarifs des fournisseurs ne sont toujours pas directement négociables. Pour compenser des hausses aussi importantes, la loi Dutreil continue d’obliger les distributeurs à négocier la rémunération de prestations de services (tête de gondole, présence dans catalogues, etc.) dont le montant pourra être répercuté en baisse de prix. Encore faut-il pouvoir justifier ces demandes. Quand les marges arrière atteignent déjà 35 et 40 %, comment expliquer qu’on demande 8 à 10 points supplémentaires aux fournisseurs. Ca n’a plus de sens et ça devient même légalement condamnable. c) De toute façon, quel que soit le résultat des négociations, c’est le tarif du fournisseur qui fixe la limite du prix de vente (SRP). Si l’on veut que les prix n’augmentent pas trop (pas plus que les matières premières), il faut que le législateur autorise les distributeurs à négocier les tarifs, soit par des baisses directes de prix, soit par des remises ou des ristournes (liées à des objectifs commerciaux par exemple). Cette demande n’a rien d’exorbitant. Partout en Europe et dans le monde, elle est une pratique courante. Les industriels eux-mêmes l’exigent de leurs propres fournisseurs de matières premières. Il reste 2 semaines environ avant que Luc Chatel, Secrétaire d’Etat à la Consommation, ne rende sa copie et que le gouvernement puisse présenter au parlement un projet de réforme de la loi Galland. Hier, dans Les Echos, Luc Chatel admettait la possibilité de revenir sur la sacro-sainte intangibilité des tarifs (CGV). C’est une ouverture très positive. On arrive à l’heure de vérité. Il faut sortir des rivalités corporatistes. Soit on ménage la chèvre et le chou, on ripoline, et l’architecture du système ne permettra pas de faire obstacle aux hausses tarifaires. Soit on réforme complètement, pour que le consommateur en profite durablement. C’est mon choix, c’est mon combat.

23 Commentaires

bonjour Michel-Edouard,
Une telle réforme ne va-elle pas conduire à la situation suivante :
-1 : Les GMS feront leur profit sur les MDD et non plus sur les grandes marques
-2 : La baisse des prix des marques entrainera un rebond de leurs ventes
-3 : Pour maintenir leurs résultats, les GMS auront donc intérêt à surexposer les MDD et de sous exposer les marques en ne conservant que la marque leader et en supprimant les marques n°2 ou n°3
Mon analyse est-elle pertinente ?
Merci et à bientôt
Cordialement
Jean-Luc Jicquel
Rédacteur en chef
Le Manager de l'Alimentaire
jicquel@manager-alimentaire.com
www.manager-alimentaire.com
C'est vrai Michel que la fenêtre de tir pour obtenir la négociabilité des CGV n'avait jamais été aussi grande ouverte ...
signé : Guy Y., Arnaud M, Serge P., Michel P. et les autres
PS : comme quoi les risques inflationnistes auront au moins servi à quelques choses. Merci "amis" industriels pour cette belle balle dans le pied que vous venez de vous tirez !!!
Quelque chose m'interpelle dans l'impossibilité de négociation... il me semble que la loi n'interdit pas la négociation, bien au contraire... elle impose juste d'offrir des conditions d'achat égales, lorsque toutes choses sont égales par ailleurs. Autrement dit, celui qui achète des volumes plus importants est en droit de négocier une remise. Ensuite, si la grille de l'industriel ne prévoit rien d'autre qu'une grille plate et sans palier, c'est évidemment son droit, mais c'est à vous, grande distribution, de faire pression pour que la grille en question soit remodelée.
Je me trompe ?
Pour répondre à Jicquel, et sauf contre-avis de M.E.L., je pense qu'il est raisonnable de penser que les marges "nettes" (en %) sont déjà beaucoup élevées pour la MDD que pour les grandes marques. C'est ce que j'ai pu tristement constater en comparant les prix de vente de PME/PMI avec les prix en rayon (je pourrais citer des exemples de coefficient 3 ou 4... eh je ne parle même pas d'importation de textile chinois, où les marges sont gargantuesques quand on connait les prix de revient... je parle simplement de relations directes entre petite PMI française et grande distribution ou filiale de grande distribution dédiée au sourcing de produits MDD).
Enfin, il faudra bien trouver une solution à tout ça... car au final, ce sont ces petits produits de PMI qui financent les marges élevées des grands groupes, qui parviennent à forcer la grande distribution à pratiquer des marges ridicules
D'ailleurs, vu qu'une loi oblige à la fixation des prix, pourquoi pas une loi qui dirait que 2 produits du même rayon devraient être vendus avec un coefficient identique? Ce serait j'en suis sûr très amusant et instructif sur les conséquences qui en suivraient.
Tiens, une idée qui mériterait par ailleurs d'être balayée... acheter MDD n'est pas forcément mauvais pour son pays... bien au contraire... avec un caddy de produits MDD, je suis prêt à parier que le "made in France" domine largement plus que pour un caddy "de marque". En alimentaire en tout cas. (En rayon bazar, malheureusement... les acheteurs grande distribution n'imaginent le plus souvent même pas qu'un fournisseur français puisse être compétitif, et vont chercher directement en Chine.)
On arrive à l’heure de vérité. Il faut sortir des rivalités corporatistes. Soit on ménage la chèvre et le chou, on ripoline, et l’architecture du système ne permettra pas de faire obstacle aux hausses tarifaires. Soit on réforme complètement, pour que le consommateur en profite durablement.
Ce qui me fait marrer, c'est qu'en aucun cas Leclerc se situe en fonction des hausses tarifaires mondiales, le baril a plus de 80$ et on fait l'autruche pretextant, matieres premieres en hausses vertigineuses et on pérore mais bon la bourse et le quotation cela ne sert a rien, voir le lien.
il faut que le législateur autorise les distributeurs à négocier les tarifs, soit par des baisses directes de prix, soit par des remises ou des ristournes (liées à des objectifs commerciaux par exemple).
Mais, le commerce fonctionnait comme ceci avant la grande distribution, en plus si tu payait comptant tu avais 2 % d'escompte, sauf que ce sont les fournisseurs qui ont fait la trésorerie de la GD étalant des paiement a 180 jours au pire du regne de la dictature commerciale.
La loi devrait vous imposer le paiement comptant, supprimer les tetes de gondoles et autre farces et attrappe du mercantilisme , en fait la loi devrait vous autoriser a vendre que ce qui est payé, la loi Dutreil serait caduque et la on pourrait voir la difference, ce sont la les bases d'un commerce stable.
Est ce aux fournisseurs de faire la tresorerie de la GD?
MEL a raison - la non-negociabilité des tarifs fournisseurs en France est en effet unique dans la grande distribution mondiale. Il existe aux Etats-Unis une loi qui limite à quel point les distributeurs peuvent utiliser leur taille pour négocier des tarifs plus bas, mais ils ne sont quand-meme pas obligés de "take it or leave it".
Si le gouvernement de Nicolas Sarkozy n'abolit pas cette anomalie francaise dans les semaines qui viennent, ce sont très clairement les consommateurs qui en suffriront, car - comme le dit MEL - les distributeurs ne peuvent/veulent plus creuser dans leurs marges pour financer les baisses des prix, surtout quand ils voient les marges des grands fournisseurs tels Danone ou Nestle progresser...
La France reste le seule pays important ou il n'y a toujours pas d'inflation alimentaire dans les grandes surfaces, malgré la flambée des matières premières. En Angleterre et aux Etas-Unis, l'inflation alimentaire cotoie déja 3%.
La rentabilité des grands fournisseurs est maintenant environs 50% supérieure à celle de la grande distribution en France. Par rentabilité je veux dire retour sur investissement, inclu besoins de trésorie, pas seulement les marges d'exploitation (qui sont 2 ou 3 fois plus élevés chez Danone etc..) Donc réponse a Jack "Est-ce aux fournisseurs de faire la trésorie des distributeurs?" - eh bien, oui! Sauf sous une certaine taille (la plupart des PME par exemple), qu'on devrait peut-etre protéger d'une certaine facon..
Pour répondre à SPEV :
en valeur relative, la rentabilité des grands industriels est effectivement souvent supérieure à celle de la distribution. Mais les masses de chiffre d'affaires manipulées sont incomparables et sont bien plus faibles du coté des industriels. Et en masse de marge, dans ce cas là, mieux vaut être distributeur !!!
Pour répondre à MEL :
pourquoi éluder les véritables hausses de matières premières que nous subissons qui contraignent les industriels à ces augmentations de tarifs ? Cf. l'augmentation du mais et du blé (X 2), aliments qui interviennent au minimum dans 60% du prix de revient des viandes de volailles. Est-il normal de prendre encore sur nos marges, lorsqu'il en reste, avec tout ce que l'on vous donne déjà ? Pour ce qui est de la libre répercussion des marges arrières, c'est bien vous qui militez depuis des mois pour avoir la possibilité d'en répercuter le plus possible dans les PVC, au bénéfice du consommateur ! Pitié, ne nous rendez pas responsable de votre propre politique commerciale ; il faut assumer ses choix.
Réponse à Francois, fournisseur déclaré ;-)
Quand on parle de capacité de creuser dans les marges pour financer la baisse de prix, ce n'est que la rentabilité qui compte, pas la masse de marge... Plus on fait de chiffres d'affaires, plus il y a de prix à baisser..!
Quant à votre réponse à MEL, il ne vous demande pas d'absorber toute la hausse des matières premières, mais de ne pas abuser de la loi actuelle pour exiger des hausses excessives... La GD est pret à PARTAGER le cout de ces hausses avec ses fournisseurs pour en minimiser l'impacte sur les consommateurs... Elle demande seulement a ces fournisseurs d'assumer un peu avec eux ce fard.. Je redis: les marges de la majorité des grands fournisseurs ne cessent de monter, tandis que les marges de la GD de baisser... Plus d'equité, SVP. En tout cas, il est maintenant très probable que le gouvernement va finalement rendre les CVG négociables, comme partout dans le monde. Si cela risque de rebasculer le pouvoir trop en faveur des grands distributeurs, tant pis, vous l'avez bien demandé en exaggérant sur les hausses, tout comme la GD paie aujourd'hui l'abus déréglé de ses clients pendant la période loi Galland de 1997 à 2003. (Vous voyez bien que je ne travaille pas pour la GD non plus, donc sans rancune..!)
Salut,
En somme, la GD doit faire des efforts et pas les fournisseurs. Mais, la GD casse des prix par des OPC "prix coutant" en carburant : bien sur, ça doit être le fournisseur qui paye tout ça. Cela a pour conséquence de rythmer les achats en carburant (grosse commande, ristourne). Je ne crois pas que les fournisseurs officiels en pétrole (pays étrangers) de la France demandent de telles OPC.
La GD a crée une carte fidélité : bien sûr, c'est le fournisseur qui paye tout ça. Mais, c'est un gouffre financier pour la GD. Pour courronner le tout, des organismes de certification incitent à un jeu franc avec le consommateur (j'ai acheté tel produit, je n'ai pas eu mes points ou mon bon d'achat : la certification n'est pas délivrée lorsque la GD est de mauvaise fois. Les enquêtes "satisfaction client" sont faites régulièrement).
Et les fournisseurs, patron du CAC 40, eux, ils nous offrent quoi, que des rivalités pour être en tête de gondole, parce que ça n'aide pas de vendre à la meilleure place ?
Tchao M.E.L.
La bonne solution, remmettre à plat et fonctionner au triple net afin de ne pas fonctionner en aveugle
Mais je ne suis pas certain que les magasins sachent piloter une entreprise sur ce principe.
Cdt
Franchement !!! Je ne veux blâmer personne, mais si l'on en est arrivé là, c'est bien que le système, en soi, est à bout de soufle... Des producteurs asphyxiés, des groupes alimentaires jouant des coudes avec les distributeurs pour rafler la mise et au final, le gogo qui paye les pots cassés, le consommateur sur qui sera, comme toujours, répercuté la hausse.
Déjà, sur un plan hexagonal, si les producteurs, dans leurs branches, créaient un regroupement puissant, un lobby qui pourrait faire face à la foi aux grands groupes et aux distributeurs, les cours ne subirait pas de telles fluctuations !
Au niveau mondial, ce qui m'interpelle, c'est qu'avec un euro aussi fort, le coût des matières premières devrait être finalement bas à l'importation et nous avons les moyens de produire à bas prix dans la zone euro.
Pourquoi ne pas co-financer (grands fournisseurs / distributeurs) un projet commun de production équitable avec quelques exclusivités qui permettrait de mieux répercuter les marges ? A trop vouloir ronger un os qui n'est déjà plus très épais, celà ne mène à rien...
Ce qui est sûr, c'est qu'après la bataille des loups pour savoir qui est le chef de meute, l'agneau sera toujours le grand perdant !
cHER M E L
je me permets de recopier ici mon intervention que j'avais postée sur un sujet un peu hors de propos
quote :
Cela fait un bon moment que je ne suis plus venu sur votre blog car je suis une fois de plus désillusionné, écoeuré même, par les méthodes de vos "filleuls" du groupe Galec .. Je m'explique : je suis proche d'une PME qui fournit des produits MDD chez vous , sujets à des cahiers de charges qualitatifs de 60 pages, moultes analyses et exigences de toutes sortes assorties d'un prix quasiment imposé à l'achat car décortiqué 3 chiffres après la virgule, et gare à la moindre erreur ou retard de livraison...mais aujourd'hui sous prétexte d'un ANNIVERSAIRE, plus rien ne compte que le CADEAU exigé et attendu en % du CA depuis x années , sinon : déréférencement, bien sûr !
donc permettez-moi de garder mon scepticisme..
(détails pourront vous être fournis)
Pour comprendre l'intrigue, il faudrait peut-être comprendre les protagonistes et leurs motivations ... et dans notre psychodrame, le consommateur n'est ni le moins complexe, ni le moins versatile : une sorte d'héroïne à la MGM. Restent les professionnels et la puissance arbitrale que demeure encore aujourd'hui l'Etat. Le commerce de proximité (dit petit) après avoir occupé le devant de la scène dans les années 70-80 s'est contenté de seconds rôles dans les années 80-90 quand les petits producteurs et industriels français ont pris la relève du comparse infernal (envoûté?).
Quant au décor, il est mouvant.
Insensiblement la troupe compacte des GMS (Grandes et Moyennes Surfaces) s'est morcelée en GSS, GSB, GSA etc ... ne laissant subsister qu'un quarteron de généralistes, le maillage concurrentiel s'est resserré, les centres commerciaux ont atteint l'âge de la majorité et presque de l'autonomie, les franchises adossées aux producteurs ou free-lance se sont mises à pulluler dans les galeries et les centres ville, l'embryon "e-commerce" a poursuivi la lente menace de se gestation et pour couronner le tout les Magasins Populaires trop longtemps confondus avec les vieilles dames des Grands Magasins ont connu subitement un regain de jeunesse.
La mondialisation a chamboulé la scène hexagonale, ouvrant par ses bas prix un vaste champ exploratoire pour le futures batailles du discount.
L'intrigue devrait donc se nouer là où les filets concurrentiels devraient encore pouvoir pêcher ses anciennes pêches de marges qu'on disait miraculeuses.
Car si le décor a tellement changé par temps calme dans les eaux côtières, tout laisse supposer qu'il devrait être bouleversé au large par le gros temps qui s'annonce : le coût d'entretien croissant d'un lourd parc immobilier vieillissant et peu manoeuvrant et l'absence de marges de manoeuvre sociales qui imposent un niveau minimum de Valeur Ajoutée et obèrent toute velléité de développement, la faible rentabilité de l'industrie de la distribution, la menace d'entrée sur le marché de ces anciens gros manufacturiers qui délocalisent et sous-traitent leur production et s'improvisent logisticiens distributeurs (de ces industriels qui voudraient se faire aussi gros que des épiciers),l'évidence plus cruelle chaque jour que les zones de chalandise ne sont pas des fonds de commerce, et puis l'internet trublion et puis les tenaces "petits" (petits commerçants, petits producteurs), et puis ... voilà que resurgit l'angoisse des colosses de Babylone qui s'imaginent des pieds d'argile quand tout le monde leur promet une guerre des Titans.
Dans les écoles de commerce du monde entier, on étudie la vie et la mort des business models : c'est donc qu'ils sont mortels. On étudie parfois leur survie ... on parle alors d'adaptation.
Dans l'épopée qui se dessine au-delà de la scène et de l'intrigue hexagonales, c'est certain ni la suppression des marges arrière, ni l'ouverture des commerces le Dimanche, ni meme l'ouverture de nuit des magasins n’y suffira ! Après le Trias vint le Jurassique puis le Crétacé ...
Bonjour,
Pouvez-vous m'expliquer ce qu'est le "triple net" ?
Quels en sont les avantages ?
En quoi cela va-t-il permettre de redonner du pouvoir d'achat ?
Qu'est-ce que cela va apporter aux distributeurs ? aux fournisseurs ?
Est-ce que vous pensez que cela va changer un mode de fonctionnement qui me paraît bien complexe vu de l'extérieur ?
Est-ce que les rapports de force vont être modifiés ?
Merci de votre réponse afin de me permettre de comprendre.
bonjour,
On nous annonce une hausse des produits laitiers pour le mois de novembre. Eh bien novembre doit être en avance cette année dans les hautes alpes, puisque le lait a augmenté de 11.54% le beurre montfleuri de 16.47% dans les magasins Leclerc de GAP.
Bonjour,
Je souhaite rebondir sur votre intervention sur France Info jeudi et sur votre approche des prochaines négociations tarifaires.
Avant que des groupes puissants ne vous imposent définitivement leurs conditions et décide ou pas de vous vendre leurs produits, faites ce qu'aucun distributeur n'a osé faire ! ne plus référencer tous les produits d'un seul et même groupe (tous segments confondus, Glaces, lessives, cosmétiques).
Pour beaucoup de ces groupes qui délocalisent à toute vitesse, la France contribue à leurs profits mondiaux dans des proportions importantes ! sans aucuns retours pour le marché du travail Français ou en tous les cas de moins en moins.
Dans dix ans, cette richesse captée par ses mêmes groupes sera elle aussi "délocalisée".
Faites ce tour de force, et faites le avant vos confrères, sinon vos fournisseurs seront dans moins de cinq ans tellement concentrés qu'ils auront un tel pouvoir sur leur contribution en terme de masse de marge et de coopération commerciale que vous ne pourrez plus jamais dire non ! ou en tous les cas plus avec la même liberté...
J'ai souvent décrié votre action avec de mauvaises raisons mais aujourd'hui je travaille pour une PME Française et je reconnais que les enjeux pour nous sont énormes.
Alors bon courage pour les négos 2008
Olivier
J'ajoute que j'ai paissé les 15 premières années de ma vie "pro" dans ces grands groupes. J'ai connu les négos en magasin et en centrale... Mais j'ai plus souvent contribué dans ces groupes a restructurer des services entiers pour créer de la richesse mais ailleurs... en Suisse par exemple juste avant que les profits réalisés en France ne soient réinvetis en Asie, aux Etats Unis ...
Il faut que les consommateurs Français comprennent que 6 produits de grande consommation sur 10 vient d'ailleurs et plus du marché Français.
J'espère avoir lancé un débat sur de sujets importants avec de véritable enjeux !
Olivier
Enfin, une idée de communication si vous en avez le droit ( en affichage, à la radio, dans le métro...)
Faites un prospectus "spécial hausse" pour nos pas prévenir le consommateur d'une bonne affaire mais pour le prémunir d'une mauvaise...
Je pense qu'il faut exploiter le tarif d'une marque comme un document de communication consommateur et dire "voilà les prix en 2007
et voici celui prévu pour 2008" avec les + et les - bien signalés avec un picto adapté !
qu'en pensez vous !?
Merci en tous les cas pour cette tribune
Bonjour
nous sommes client chez E.Leclerc depuis toujours
il y a une semaine nous avons trouvé un fil d'acier de 3 à 4 cm dans la tranche de pain de notre fils de 6 ans
Ma femme a vu le fil d'acier avant qu'il ne le porte à sa bouche
Nous avons echappé de justesse à la CATASTROPHE. Nous avons gardé l'échantillon.
Nous pouvons vous l'envoyer.
Question :doit-on encore faire confiance à E.Leclerc?
REPONSE POUR DINA
QU'EST CE QUE LE TRIPLE NET???
Réponse:
L'ntreprise tralala va voir le magasin MEGAMARCHE pour lui vendre ces produits.
Deux style de prix proposés possible/
1 Le triple net
L'entreprise tralala Facture à Megamarché 4€ hors taxe son Produits
Megamarché dit OK et veut faire un marge de 25% sans la TVA 4 + 25% = 5€25
Megamarché realise donc 1€25 de Marge net(ou marge avant)
Vous êtes clients Megamarché et vous allez achetés le produits 5€25 hors taxes.
2 Tarifs net.
Aujourd'hui la grande distribution (GD), facture des services ou des prestations a ces fournisseurs (mise en avant, têtes de gondoles, nombre de produits referencés, transport si enlevement par la centrale, catalogue).
Ses facturations correspondent au fameuses marges arrières données par le fournisseurs.
Exemple: Le fournisseur facture son produits 4€ mais donne à megamarché 20% de marge arrières, c'est à dit 0,80€ par produit fournit.
IL faut savoir que plus le supermarché demande de Marges arrières,plus le fournisseur est obligé d'augmenter ces prix pour preserver sa marge. A la fin ces le consommateur donc vous qui va payer l'augmentation.
Aujourd'hui une partie des marges arrières est remise dans les prix de vente au consommateur (PVC)pour baisser celui-ci.
Chaque centrale décide combien elle va remettre dans le PVC.
Le triple net va en faite accentuer la guerre des prix entre les enseignes. Les magasin ne gagnerons leur vie que sur les Marges avant.
La GD a peur de ca, car elle risque de s'enguager dans une guerre de prix impitoyables, et il y aura des mort.Plutot prévenir que guérir.
Les fournisseurs ne redistribuant plus de marge arrières, auront moins de catalogues pour faire connaitre leur produits, et seule les produits très demandés resterons referencés. Exit les numéros 2 ou 3 du marché, et bonjour l'hégémonie des marques de distributeurs en remplacement.Cette prolifération de marques de distributeurs permet a la GD de maitriser ses marges car se sont ses produits.
Il y a plein d'autres raisons, mais se sont les principales.
J'espère que vous comprenez pourquoi les fournisseurs, ET LES DISTRIBUTEURS (meme les adhérents Leclerc) ne veulent pas du triple net.
Salut
Alexis 35
il est certain qu'avec votre niveau en orthographe les clients vont s'enfuir ! votre propos est des plus confus !
cordialement. signé V.
pouvez vous me renseigner comment E. Lecler fixe ces produits selon les différents produits?
merci, cordialement.
briot
Bonsoir
tant que vous n'aurez pas mis tous les produits d'un seul et meme groupe au "piquet" vous ne pourrez pas demontrer votre caractère incontournable et votre pouvoir de negociation
Faite un vrai code "9" ou "4" à Unilever ou P&G pendant 1 an , il faudra convaincre vos adhérents mais là est votre force !
Je signale à tous vos lecteurs que vous ètes le seul pole de creation d'emplois dans plus de 450 villes en France ( ou au pire vous les stabilisez ...)
Pendant ce temps là tous les grands groupes et P&G ( j'en viens ), ont crée des sociétés en Suisse et délocalisés des usines entières en Pologne et donc ne créent plus rien en terme d'emplois ou d'investissements ! tout va en pologne ! ou en Suisse pour le volet fiscale !
Soyez encore plus intransigeant !

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