SOCIÉTÉ Législation / Fiscalité

Le Medef stop ou encore ?

Suppression de jours fériés, travail du dimanche ou de nuit, fin du SMIC… à 24 heures du vote de confiance au Parlement, Manuel Valls n’a pas dû apprécier le coup de pouce de Pierre Gattaz… pas plus que les syndicats réformistes en train de négocier pour le pacte de responsabilité.

Mais que diable Gattaz s’obstine-t-il dans cette galère ? Je ne comprends pas sa tactique. Un jour qu’il s’irritait de mes réactions à ses propos, j’avais eu l’occasion d’en discuter avec lui et il me semblait vouloir éviter d'en faire trop.

Mais le document publié hier dans la presse me laisse perplexe.  Evidemment, le patronat aussi veut « toujours plus ». Mais enfin, il y a un contexte politique et social, on ne voit pas à quoi ça sert d’agiter le « chiffon rouge ».

Les Français sont à cran. La parole des responsables politiques se démonétise et Valls avait raison de la qualifier de « langue morte ». Constat lucide…et glaçant.

Aussi, quand le chef du Medef arbore son pin’s « 1 million d’emplois » et laisse entendre encore une fois que les nouvelles propositions du Medef permettraient d’y aboutir, il joue avec le feu.

Pourquoi persister dans ce symbole et cette surenchère ? Et d’abord, que peut attendre Gattaz de ce slogan, lui qui en réduit aussitôt la portée en rappelant que personne ne résorbera le chômage d’un coup de baguette magique.

Je ne suis pas sûr que de mettre sur la table des propositions dont on sait qu’elles effraieront les salariés français soit la meilleure façon de les inciter à épargner moins pour consommer plus…

Les querelles au sein du monde politique ont rendu inaudible une stratégie dont les chefs d’entreprise ne sauraient contester, depuis un certain discours de François Hollande, qu’elle a amorcé un virage positif par certains aspects. Si le patronat continue à faire de la surenchère, il n’aura plus d’interlocuteur politique.

Au fond, ce qu’il faut à l’entreprise dans cette période de crises et de mutations, c’est un peu de constance et un environnement stable. A chacun d’y participer.

5 Commentaires

Cher MEL,
Comme vous avez raison!
Il faut voir dans ces outrances -elles existent des deux côtés de la chaîne de représentation institutionnelle, dans les organisations patronales, comme dans celles de salariés- un nouveau symptôme de la crise du politique. Cette dernière ne saurait épargner les corps que l'autorité politique a désigné comme interlocuteurs par voie institutionnelle, et notamment parce qu'il s'agit bien souvent des mêmes personnels, avec des parcours et des formations analogue et qui se recyclent dans ces structures intermédiaires...
J'ai la faiblesse de croire que l'essentiel est ailleurs, notamment dans la réalité sociale de chaque entreprise, moins bruyante, moins outrée : vivante, active, progressiste!
Mais vous avez mille fois raisons de le souligner : agiter des chiffons rouges avec cynisme et/ou inconséquence n'est pas sans risque, en particulier auprès des personnes de moins en moins nombreuses qui se mobilisent lors des élections et qui elles, sont sensibles à ce "grand n'importe quoi", et le traduiront dans un vote qui sera un vote sanction. Le politique devrait réaliser qu'il y a eu un renversement de l'adage selon lequel "au premier tour, on choisit ; au deuxième, on écarte" : l'irritation, la détestation et la colère sont telles qu'au premier tour "on écarte"...
Bonne journée à vous.
FP
Et si on disait "chiche" au Medef?!?!
Responsables sur leurs deniers perso. à hauteur de ce qui sera perçu (plus les intérêts en vigueur), et pénalement responsables (prison ferme) : l'Etat organise et établit un accord entre lui et dirigeant(s) et actionnaire(s) de chaque entreprise potentiellement bénéficiaire, planning raisonnable de mise en oeuvre compris!
Au bout du délai, ça a marché : tant mieux.
Les entreprises ont capté de l'argent public sans contrepartie : la ruine et la taule.
Comme tout le monde quoi...
Et si les entreprises ne s'engagent pas : on peut dire enfin "TA G..." au Medef...
Vous achetez?
Bravo pour votre blog.
Il est trop important de savoir un syndicalisme fort expert et constructif capable de négocier avant toute grève qui de se fait devrait en ce XXI parvenir à un minimum de grève de contextes difficiles et éprouvants, ceci permettant des avancées et acquis d'activités contrôlés, maitrisés et solvables durables et en continuelle amélioration.
Construire une société moderne puissante civilisée capable d'assumer ses responsabilités en concertation continuelle et positive, une véritable obligation : état, syndicat, patronat
Une véritable dynamique d'investissement et pas seulement financier mais citoyen, une organisation prévisionnelle fonctionnelle pour créer enfin une nation européenne et mondiale évoluée en paix, et correctement planifiée en ménageant les citoyens ! les avantages des uns ne peuvent effacer ceux des autres des avantages et surtout des droits et libertés, ceux aussi de la sécurité et de vivre dans une société responsable et attentive que l'on aime dans laquelle on a plaisir d'aller au LECLERC et pas seulement, c'est vraiment beaucoup !
il faut de la compréhension mutuelle une véritable concertation qui a très souvent été prônée par Mme PARISOT et son expertise qui n'est plus à prouver !
Plus de stabilité de confiance et de capacité source et ressources de forces et de sécurité ! la GMS à un rôle essentiel dans ce modèle de société française et mondiale ! il faut arrêter les critiques injustes et intéressées sur les chômeurs, contre la Cmu, le Smig ... la régulation des horaires dont le repos dominical en laïcité indérogeable ! Plus de sérieux et de réalisme sur ces sujets de société si important et ce sans laisser place aux polémiques graves et destructrices !
Salut Mel!
Pourriez vous m'expliquer l'objectif à atteindre? Il y a un vrai problème de communication! J'ai le sentiment que tout se dit et rien ne se fait dans la recherche d'un but estimable par tous. Un vrai sac de nœuds avec des faits divers qui remplacent les pendus en place de grève nous est offert comme pain quotidien. Si vous étiez le responsable quelle serait votre feuille de route avec quels moyens?
c'est déplorable on se croirait à l'école on se partager des restes.
il est temps de changer ,de créer,de trouver des solutions d'avenir durables qui existent
mais ne comptons pas sur l'état ou les syndicats pour créer ils ne savent qu'être des comptables conservateurs des avantages acquis .il est temps que des nouvelles solutions créatrices de richesses soient développées et elles existent.Ancien patron j'ai imaginé un nouveau concept pouvant ammener des plus-values rapidement et durables.ce projet méritant une certaine confidentialité je serai preneur d'une adresse
mail que je garderai confidentielle pour soumettre ce projet à M.E.L

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