Vision de l'entreprise

ENTREPRENEUR ENGAGÉ

J’ai toujours préféré être qualifié d’entrepreneur plutôt que de « patron ». Et surtout, j’ai toujours eu en horreur le qualificatif de « gestionnaire » qui pour moi représente le degré zéro de l’esprit d’entreprise : zéro risque, zéro innovation, zéro management. Dans mon quotidien, je m’attache à appliquer quelques recettes simples mais qui ont fait leurs preuves après 20 ans à la tête des Centres E.Leclerc :

> Fédérer les femmes et les hommes autour d’idées, de projets,

> Partager les connaissances, encourager la formation,

> Défendre nos idées et assumer nos différences,

> Expliquer pour convaincre et faire adhérer.

 

COMMUNIQUER, C’EST S’ENGAGER…

Ce qui fait la force de nos interventions, ce n’est pas l’adéquation du nom patronymique avec l’enseigne, c’est plutôt l’adéquation entre le projet d’entreprise et notre engagement personnel. Là est le secret ! Si je n’étais que l’homme sandwich d’une enseigne, je suis sûr qu’on ne m’inviterait pas dans les émissions de télévision. Les journalistes n’auraient aucune raison d’être complices de cette réclame faite à Leclerc. Je peux parler d’autre chose que de mon gagne-pain. Plus exactement, c’est qu’à partir de la légitimité que me donne mon activité professionnelle, j’ose porter un regard plus large sur la société, réfléchir avec d’autres à son évolution, et tenter de formuler des diagnostics comme des propositions. Et, sans langue de bois !

C’est aussi cela qui explique l’affection que nous portent nos clients, comme en témoignent années après années les enquêtes sur « les entreprises préférées des Français ». Il y a un rapport de confiance qui s’est noué progressivement. Ils ont vu que notre enseigne, si elle n’était pas toujours parfaite, avait des convictions sincères et des engagements pas toujours mercantiles. Du rayon de leur magasin aux positions du Mouvement au plan national, ils ont aussi pu vérifier sur la durée la réalité de nos promesses sociales.

 

PLAIDOYER POUR LE SYSTÈME COOPÉRATIF

Je ne prétends pas qu’une société cotée en bourse soit a priori moins performante qu’un groupement d’indépendants. Je dis tout simplement que notre système est différent. Le monde coopératif est particulièrement adapté à des entrepreneurs qui veulent rester indépendants et propriétaires de leur affaire. Et il donne beaucoup plus de moyens et de liberté d’action aux gestionnaires dans la guerre commerciale. C’est le meilleur système car il permet l’indépendance dans l’interdépendance. C’est la force du collectif qui n’étouffe pas l’initiative individuelle.

Notre force est bien là. Des patrons de magasins qui s’implantent durablement sur un territoire, avec une stratégie de long terme. Nos adhérents sont leur propre patron, ils décident de tout, y compris de rogner sur leur marge s’ils sont pris (c’est rare) en défaut de compétitivité par rapport à leurs concurrents. N’ayant pas à servir un dividende croissant à des actionnaires anonymes basés aux quatre coins du monde, ils peuvent prendre le temps de développer leur entreprise. C’est une sacrée force.

Si la coopérative n’avait pas existé, je suis sûr que les pionniers du Mouvement E.Leclerc l’auraient inventée ! Car le système coopératif, c’est d’abord une aventure humaine. On s’engueule, on se congratule, on s’encourage, on se critique…mais on avance tous dans la même direction. Quand l’enseigne E.Leclerc progresse, ce sont tous ses membres qui en profitent. Quel autre système de gouvernance offre de telles marges de manœuvre ?

NOTRE ORGANISATION

Nos adhérents mettent en commun des moyens, via des sociétés spécialisées, tantôt pour le référencement et les négociations avec les grandes marques, tantôt pour l’importation de produits pétroliers, tantôt pour l’élaboration de nos propres marques de distributeur… Ces outils permettent ainsi de proposer aux adhérents du Mouvement de s’appuyer sur la force du collectif pour leur stratégie locale. Mais comme chacun chérit son indépendance, il est libre de se passer des services proposés par les outils centraux s’il trouve de meilleures solutions ailleurs.

Enfin, tous nos adhérents participent au quotidien à la vie du Mouvement. Leur implication ne se borne pas à venir voter de temps en temps en Assemblée générale. En binôme avec des salariés, ils définissent les stratégies sectorielles, négocient, orientent, vérifient, valident… un à deux jours par semaine pour les dossiers nationaux et un jour par semaine pour les dossiers régionaux. Elle est aussi là, la recette du succès.