ÉCONOMIE Développement durable

Une norme pour le commerce équitable : pour quoi faire ?

Alors que partout dans l’hexagone la Quinzaine du Commerce Equitable bat son plein, Christian Jacob a annoncé son intention d’édicter une norme pour clarifier les différentes appellations qui se réfèrent à ce marché. Jusqu’ici, la question ne se posait pas. Le commerce équitable restait très marginal dans notre pays, à un niveau de développement très en deçà des autres marchés européens. Si comme les sondages l’indiquent, près de 56 % des Français ont entendu parler du commerce équitable, ils n’y consacrent qu’un euro, contre 5 euros dans les pays nordiques, et 14 en Suisse. Mais le marché va croître considérablement. L’engagement de la plupart des enseignes de distribution va changer la donne. Rien que dans leurs hypers, les Centres E. Leclerc se sont donnés comme objectifs de faire passer les ventes de produits équitables de 9 millions d’euros en 2004 à 15 millions en 2005 et de représenter entre 21 et 23 % de part de marché. Les autres enseignes s’engagent plus ou moins timidement, mais résolument, sur ce marché. La donne change aussi du côté des industriels. Des PME se sont associées pour créer, sous leur label (Bio Equitable) des filières dont, à l’image du chocolat « Cémoi », elles entendent contrôler l’approvisionnement. Des industriels de grandes marques ne font plus mystère de leur volonté de développer des gammes de commerce équitable (café, chocolat, banane, coton)… La prolifération des labels et des marques a commencé à jeter le trouble dans le monde associatif et notamment dans les rangs des associations de consommateurs, clairement demandeuses d’une « garantie de bonne fin ». Le député Antoine Herth vient d’auditionner la plupart des acteurs de la filière et confirme l’intérêt d’un futur label français « commerce équitable ». C’est ce qui a amené Christian Jacob à ressaisir l’AFNOR pour en étudier la faisabilité et les principes. L’avis de mon groupe a été sollicité par les députés comme par les ONG. Je ne peux, ici, que relayer nos doutes sur l’intérêt du projet. 1) Je comprends que du point de vue des usagers, il y ait besoin d’une caution incontestée qui garantisse l’appellation « commerce équitable ». Après tout, puisqu’il s’agit d’acheter « un peu plus cher » un produit et que la démarche est engageante, il faut pouvoir s’opposer aux abus et à toute forme de récupération. 2) L’édiction d’une norme peut aussi renforcer, d’un point de vue politique, la reconnaissance du commerce équitable, et créer des réflexes nationaux ou internationaux pour conférer, à cette forme d’échanges, un statut d’exception dans les négociations à l’OMC par exemple. 3) Mais je conteste qu’on puisse réduire la démarche du commerce équitable en la passant au tamis de seuls critères techniques. Rien à voir par exemple avec celle que les pouvoirs publics ont mise en place pour la normalisation du marché des produits « bio ». Contrairement aux produits bio, les produits du commerce équitable ne sont pas simplement soumis à un cahier des charges économique et technique. Ils doivent respecter des critères sociaux et environnementaux qui ne peuvent être appréciés que par les audits constants (et les conseils) des ONG, ou même des institutions officielles sur le terrain. 4) Rien que sur les critères économiques, le risque d’une normalisation serait de finir par valider une forme de commerce équitable au rabais, en définissant « un plus petit commun dénominateur ». Prenons, par exemple, les engagements comparés de « Flo International » qui décerne le label « Max Havelaar » avec ceux de la récente association d’industriels « Bio Equitable ». Force est de constater que Max Havelaar s’engage, en toute transparence, à rémunérer les producteurs en affichant un sur-prix clairement chiffré et ce, quel que soit l’état du marché. Ce sur-prix annoncé à l’avance est un gage de durabilité des contrats. « Bio Equitable », lui, ne s’engage qu’à offrir « un bonus » non chiffré par rapport au cours du marché. Une norme étant le résultat d’un compromis, le risque est réel qu’on s’aligne sur le « moins disant ». Pour toutes ces raisons, je milite pour que, si norme il y a : a) Elle soit européenne et non française. Prétendre édicter une norme franco-française ne ferait que rajouter à la confusion, d’autant que notre pays n’est ni leader, ni pionnier, ni un modèle sur ce marché (les pays nordiques, par exemple, n’exigent pas de norme étatique). b) Le processus administratif ne doit, en aucun cas, démotiver les acteurs qui sont déjà, comme Max Havelaar et les adhérents de la Plate-forme pour le Commerce Equitable, engagés dans un processus de valorisation de la filière. L’idée de dénoncer « le monopole de Max Havelaar » n’a pas de sens, pas plus qu’il n’y en aurait à s’attaquer au leadership de la Croix Rouge ou de WWF. La seule garantie de bonne fin aujourd’hui sur le marché du commerce équitable, c’est justement l’implication de ces ONG dont la labellisation offre une formidable « valeur ajoutée » et la seule garantie de revenus pour les petits producteurs. Et ce sont encore plus récemment les marques (Alter Eco, Malongo, Ethiquable…) qui engagent, sous label Max Havelaar, leur notoriété et leur responsabilité en multipliant les contrôles. Pour le mouvement E. Leclerc, une norme européenne sur le commerce équitable n’aurait donc de sens que si elle favorise l’agrément des acteurs de la filière équitable. L’action des administrations devrait être toute entière tournée vers l’accompagnement des ONG, quitte à exiger d’elles les moyens de leurs propres contrôles et plus de transparence. M.E.L. P.S. : De tout cela, je débattrai avec Stéphane Comar, associé-fondateur d’Echange Equitable, Simon Pare, président de Flo et Joseph-Marie Ngaleko Baranga, producteur de café de la République Démocratique du Congo, lors du chat organisé le mercredi 11 mai à partir de 17h30. Pour en savoir plus, pour poser une question, être prévenu(e) lors du démarrage du chat ou prévenir un(e) ami(e), cliquez ici...

15 Commentaires

bonjour.
je tiens a vous remercier pour tous se que vous faite pour vos cnsomateurs continuer dans se sens a bientot chapeau carle.j
N'était il pas prévu une mise à disposition des discussion ayant eu lieu sur le chat hier?
Je ne partage pas l'enthousiasme du précedent commentaire sur ce que vous avez fait pour les consommateurs...
Sans évoquer la politique antisyndicale des magasins Leclerc, vos différentes opinions sur ce site sont subjectives et ne prennent pas en compte par exemple le role des centrales d'achat comme la votre dans le malaise paysan d'aujourd'hui.
Votre notion d'altermondialisme est assez désuet et rejoint celle ultra libérale qui tend à présenter une amélioration générale du bien être de la population mondiale sans prendre en compte le fait que l'accroissement des inégalités en est le principal facteur conséquent.
Votre notion de "entrepreneur engagé" dans le développement durable, est, je l'espère, ironique et il serait bon que vous vous accordiez à faire un article sur la notion de décroissance et de l'empreinte écologique, vous et votre chaine de magasins promoteur publicitaire de la surconsommation.
Stephcorto, Sitoian eus ar Bed
Steph
Je ne suis pas d'accord avec toi, dans la mesure ou les agriculteurs fournisseurs de produit équitable n'ont pas envie que leurs marchandises soient vendues comme des articles à part entière de luxe mais comme les autres il est important que ceux-ci soient présent dans les hypers, pour qu'ils ne soient pas réservés à l'élite, et ceux d'autant plus que la moitié de la population française n'a pas entendu parlé du 'CE', et MEL en fait plus que toi pour le faire connaitre.
D'autre part le malaise des paysans français et notamment bretons, vient plutot d'un manque de solidarité entre agriculteurs que des grandes surfaces. Si ceux-ci arretaient de surproduire cela permettrait de ne plus faire diminuer les cours. Et surtout j'aurais plus sympathie pour eux : en effet le w-e dernier je me suis baigné en baie de Douarn' et aujourd'hui je me gratte de partout (non ce n'est pas des morpions) c'est bien du aux engrais et autres épandages de lisiers que ma peau est devenue rouge. Enfin les producteurs et industriels bretons ne semblent pas mécontents que Leclerc est participé dès le début à l'association produit en Bretagne.
"une amélioration générale du bien être de la population mondiale sans prendre en compte le fait que l'accroissement des inégalités en est le principal facteur conséquent"=> Pour dire cela, c'est ne rien avoir compris à la campagne de publicité de l'an dernier et de l'indice BIPE que MEL à demander de calculer. Cet indice permet de montrer que le gateau gonfle d'année en année mais qu'il se répartit inégalement suivant la composition des foyers. C'est sur ce constat que MEL à redemander une nouvelle fois l'abrogation de la loi Galland, loi qui donne les pleins pouvoirs aux industriels de nous faire acheter des lots et à surconsommer pour payer moins cher à l'unité.
Y a pas de syndicats chez Leclerc? Je suis surpris car la CFDT est présente dans le groupement, tu aurais préféré un syndicat plus anarchiste peut-être? :) Maintenant pour trouver des syndiqués c'est une autre paire de manche
dans la mesure où dans les grandes surfaces la majorité des employés sont des étudiants, prêt à travailler les dimanches pour payer leurs études, et les jeunes quelque soit l'entreprise sont très peu motivés par le syndicalisme, donc évidemement c'est dur de se faire entendre quand on est pas beaucoup dans un syndicat.
Enfin si tu crées ton blogue irais-tu mettre toutes fautes pour qu'on te donne un coup de baton je pense que non, alors pourquoi veux-tu que MEL le fasse? Quand il a fait une erreur il est je suis certain le prêt à le reconnaitre, par exemple sur le CE il regrette de ne pas s'être lancé dans l'aventure plutôt, et pour reparer cette faute il en fait de fois plus la promotion que les autres.
T'es pas qu'à moitié bête toi !
T'inquiètes, les produits des agriculteurs ne seront jamais des produits de luxe, comme tout producteur de matières premières, c'est généralement par la que commence l'exploitation.
Je suis content qu'un consommateur gobe aussi facilement tous les discours sans regarder de plus près ce qui est fait par ces prêcheurs de bonne parole.
En effet, j'ai pas les moyens financiers et publicitaires de Leclerc, ma démarche est plus locale et de mise en relation des acteurs intéréssés par changer leur méthode de production et pouvoir être transparent sur l'ensemble de leur filière aussi bien au niveau environnemental que social.
Le malaise des paysans francais...T'es le fils caché de Leclerc? Ou est ce que vous avez vu ca ? Sur TF1? C'est un citadin qui me parle et qui voit encore les paysans comme juste des grandes porcheries, poulaillers? La solidarité entre paysans existe, par contre il est vrai qu'ils n'ont pas su s'organiser et ainsi pouvoir s'occuper de la distribution de leurs produits; ils font leur boulot et s'occupaient pas du reste tant que leur marchandise est venue, puis est venue l'époque de la surproduction , motivée par les politiques et c'est à ce moment la que je te garantis que certains ont su profiter de cette surproduction pour faire baisser les cours car tu n'es pas sans savoir que les cours des matières suit le "marché" qui ne prend pas en compte le coté social du commerce, c'est à dire que chacun puisse vivre de son métier.
Concernant les syndicats, encore une fois, je suis content que tu partages l'enthousiasme des syndicats d'aujourd'hui, bons représentants du peuple...
T'es allé te baigner et tu te plains de la pollution. Sache que même si on ne vise que les paysans dans la pollution des nappes...Ce sont les consommations domestiques qui font le plus de ravages (surutilisation des produits ménagers...)
Il est toujours bon de trouver un coupable si ca peut nous permettre d'éviter de se regarder dans un miroir.
Finalement, tu corresponds au consommateur type qui est content de pouvoir dire qu'ila a acheté des produits équitables sans entreprendre derrière la réflexion qui va derrière, c'est à dire le commerce traditionnel, les produits à forte émission polluante...le volume d'énergie utilisé pour les produire...
Leclerc fait connaitre le CE, c'est le seul avantage qu'on peut trouver avec le CE en grande distribution, les gens connaissent le terme et basta la réflexion ne va pas plus loin...
Mr LECLERC tant préoccupé par l'environnement ne s'inquiète pourtant pas du suremballage des produits, pour des raisons de marketing, ne s'occupe pas d'avoir une vision critique des produits qui sont dans les autres rayons qui, si on prenait une échelle de 1 à 10 avec 10 pour les produits purs (CE, biologique...), sont majoritairement proches de 1.
Je ne suis pas un riche industriel qui prétend et fait de la pub sur mes convictions personnelles, ce que je fais pour le monde; ...mais je fais mon devoir de citoyen du monde chaque jour.
POur ne pas perdre mon temps plus longtemps avec toi....
Puisque ce site est destiné, selon vos propres termes, très hâtifs et irréfléchis, croyez moi, À des personnes que la « communication institutionnelle révulse, afin de les toucher », je me propose de communiquer vraiment avec vous, acceptez donc ce risque, puisque vous l’avez pris. En passant, chers internautes échoués sur ce site qui n’est rien d’autre qu’un site commercial détourné, vous l’aurez compris, sachez que vous avez donc été l’objet d’une soigneuse étude marketing destinée à capter votre âme d’habitude « révulsée » par les sites commerciaux et que vous êtes donc invités à oublier le but de ce personnage qui signe bien pompeusement « MEL » qui est de capter votre portefeuille tout en se donnant ET bonne conscience, parce qu’il va vous parler de son engagement humaniste envers le monde et votre pouvoir d’achat ET de sa façon de faire du commerce autrement (pourtant, ce sont les mêmes gondoles, caisses et chariots à Carrefour ou à Auchan qu’à Leclerc, tiens, c’est bizarre).Donc, issues de ces savants brainstorming et plan média, vous êtes les cobayes de ce site qui est aussi destiné à sonder vos pensées en vue d’adapter les prochains axes de communication à celles-ci.
Tout d’abord, afin de ne pas à l’avance être taxé de parti pris militant ou politisant, je tiens à préciser que je n’appartiens à aucun parti politique ou à aucune association, donc les quelques observations qui suivent ne sont pas des « copiés collés » de qui que ce soit, elles reflètent ce que je vois et perçois, modestement mais clairement, d’une part, du fonctionnement du système bientôt monopolistique et déjà ultra dominant de la grande distribution et d’autre part du type de « communication » hypocrite, opportuniste et irresponsable que vous osez administrer au bon peuple, en plus de celui des salariés de ce « mouvement », dont vous faites vous-mêmes partie, (faut-il d’ailleurs rectifier votre « mensonge par omission » qui consiste à occulter, que, vous Michel Leclerc, vous êtes payé par les quelques 500 adhérents en tant que salarié, certes protégé, puisque salarié « à vie » de la coopérative fondée par votre père et qu’en aucun cas ne dirigez quoi que ce soit, même si vous êtes, c’est vrai, officiellement investi de cette tâche si délicate et déloyale envers « les consommateurs » de communiquer au nom de cette entité néfaste, l’avenir le dira de plus en plus, que représente la grande distribution.
Position intenable que celle des apologistes de la grande distribution, que vous cherchez à concilier bien habilement certes, ce site, destiné à gagner des parts d’opinions chez des personnes peu convaincues par d’autre types de média plus « institutionnels » en est un des instruments insidieux, par votre rhétorique d’autant plus insupportable qu’elle use des instruments les plus déloyaux.
A qui pouvez vous faire croire encore, malgré vos efforts de trouver des alibis faciles tels que vos pathétiques « actions sociétales » (cancer, bois exotiques, livres pour l’Afrique, commerce équitable – en grande distribution, EQUITABLE, vous vous moquez du monde, vraiment – et même protection de l’environnement et développement durable – je rêve !), que la grande distribution pourrait contribuer à autre chose qu’au dérèglement irréversible de tout l’environnement humain et naturel dans lequel elle s’institue.Voyons, défendre le pouvoir d’achat des consommateurs alors que votre but est d’en prendre le plus possible en favorisant le consumérisme de base et la surconsommation de masse qui induit depuis 30 ans ,vous le savez bien, tous les maux : course aux coûts bas et délocalisation de vos fabrications, destruction méthodique du tissu de P.M.E. (« Nos régions ont du talent », c’est encore un alibi facile, ce sont des industriels qui ont une capacité de production suffisante pour couvrir vos volumes), politique de la terre brûlée du marketing global et de la surproduction industrielle avec conséquences de la conversion d’industries vers la pollution induite (agriculture de masse, emballages – les sacs de caisse, cela ne devrait pas faire sourire, dans un sac de caisse « recyclable », il y a des kilos de plastique inutiles coûteux en énergie et polluants, qui font votre beurre, votre dialectique de la bonne action en faisant vos courses dans notre sac réutilisable est hallucinante de bêtise habile, du stalinisme de boîtes de petits pois). Parlerons nous de la destruction du précieux réseau des petits commerçants par une concurrence déloyale, de la déshumanisation du travail (penchez vous deux secondes, grand humaniste, sur les méthodes de « management »e la grande distribution).
Même l’argument ultime de vos semblables est archi-faux et confine à la manipulation et au terrorisme intellectuel : non, la G.D. n’a jamais crée d’emploi et n’en créera pas, au contraire, en a détruit et en détruit encore, en plus de les transformer en concentrations inhumaines. Les études, censurées, sur le sujet, ne sont même plus contestées par nos gouvernants puisque issues d’études statistiques et économiques inattaquables. En France, entre 1980 et 2000, pour 10 emplois crées en G.D., 12 emplois ont été supprimés dans d’autres formes de commerce ET de fabrication. Je passe sur la défiguration et le bétonnage des paysages et sur la consommation supplémentaire de carburant nécessaire pour se rendre à vos magasins pour les gens qui n’ont plus le choix (vous avez beau jeu d’oser prétendre parler d’économies d’énergie).
Si ce message n’est pas censuré, je connais à l’avance vos réponses toutes convenues.N’oublions pas que votre but est de gagner des parts de marché et que tout le reste de votre communication, par de détours mensongers, est destiné à donner bonne conscience aux gens d’adhérer à un système destructeur, car vous avez très bien senti, qu’au fond d’eux, les gens (je préfère ce terme à consommateurs), commencent à avoir des doutes.
Je ne résiste pas à l’envie de vous joindre un extrait d’un message d’une personne qui, manifestement travaille dans un des magasins de vos adhérents que j’ai péché sur un forum de discussion non commercial, il est délicieux :
« Offrir des livres, apprendre à la même source, partager les émotions de lecture….Voilà une démarche concrète et enthousiasmante de vivre la solidarité entre les peuples ! »
Michel-Edouard Leclerc.
Tiré de la revue tiédasse et pourtant scandaleuse (au vrai sens, religieux et plein du terme : « skandalo » : outrage au divin, obstacle majeur à la vraie foi) de propagande interne au mouvement « ré-agir » du mois de mars 2005. « Co-président » (qui n’a jamais dirigé ne serait-ce qu’un seul rayon de supermarché, dixit G.L.M. qui le connaît bien) des centres E-Leclerc (en fait il est salarié « protégé » de la coopérative générale financée par les propriétaires des 542 magasins, uniquement là pour ramener sa tronche d’intellectuel des sacs de caisse).
Au dessus de ces lignes, qui confinent à la plus abjecte et cynique connerie que la sophistication consumériste putassière de nos lamentables générations de moutons à caddies a su autosécreter, je reste, quand même, assez pantois. La profanation se l’Homme sacré s’institue par la « grâce » de ce genre de scélérat véritable. T’avais-je conté le one man show ordurier de ce guignol « écotartuffe » (mais aussi « humanohitlerien », « polpot de la dignité », « vitalostalinien ») cravaté lors de la « convention Qualité, environnement et développement durable (sic !) » (très pompeux pour une réunion de 2h30 à Paris au CNIT au mois de Janvier, au cours de laquelle il a pris la parole 1h entière tout seul, dont ¼ heure de monologue pour conclure (comme dans les meetings de Le Pen) où il a expliqué aux pauvres directeurs de magasins et responsables Qualité présents (pauvres de nous, même pour ceux qui y croient encore, c’était pénible) qu’il fallait s’inspirer de ce qu’il met en place pour « faire le bien autour de nous, pour se sentir mieux ».Pauvre con criminel, la grande distribution ! Invention la plus insidieuse et la plus universelle de destruction de ce qui reste encore de sacré sur terre : nourriture saine, économie loyale et équilibrée, rapports humains de confiance dans le commerce ou ailleurs, dignité du travail et des personnes, environnement préservé, liberté d’achat, de comportement, indépendance de pensée, d’opinion. Au lieu de ça, ce parvenu ignoble se donne bonne conscience en invitant deux journaleux tremblotants (parait-il, connus) pour le faire valoir, des présidents d’associations à qui ils balancent quelques milliers d’euros par an comme alibi en vitrine (contre le cancer, alors que la pollution induite par la consommation de masse ainsi que l’ingestion directe de malbouffe industrielle, le bon Jeff pourrait t’en parler mieux que moi, en est une des causes principales, pour le travail des handicapés, alors que la fonction « employé de libre service » est la plus robotique et la plus dévalorisée dans les magasins, encore l’ouvrier d’usine fabrique-t-il quelque chose, là, on les brime pour qu’ils remplissent des rayons de produits qui les tuent, et, « bouquet » final, ils construisent une école en Inde, les enflures, avec l’association représentée par Carole Bouquet qui était sur le plateau, pauvre femme, alors que la grande distribution est la principale donneuse d’ordre de l’industrie inéquitable corruptrice qui envoie les vieilles tantes de l’Artois pleurer sur l’avenir de leurs fils et les petits thaï mineurs se consacrer encore plus impérieusement à leur carrière de travailleurs essoufflés (soit à la machine à coudre, soit à l’ignominie teutonne pédéraste gavée, portant les fringues de supermarchés que leurs cousins fabriquent, sur les trottoirs).
Bref, du dégoût pendant 2 heures et demie. J’étais assis à côté de C. S., pauvre responsable Qualité d’un Leclerc voisin, c’est une fille mature, intelligente et pourtant, malgré mes remarques, elle n’a pas vu le malaise ambiant : c’est à ce titre que tu perçois la solidité de nos chaînes, mêmes quand nos jeunes co-détenus de la geôle consumériste, et pas les plus délabrés par le conditionnement mental (jeunes paumés des cités, zombie des boîtes de nuit, élèves d’écoles de commerce ou d’ingénieurs industriels, pauvre hères crucifiés) sont formatés sans retour…Heureusement, j’avais combiné pour arriver la veille au soir et rester la nuit chez O.…
Pour conclure, puisque Michel-Edouard (de son vrai prénom, Michel, mais comme son oncle Michel est fâché avec la famille-il a utilisé le nom Leclerc, qui est AUSSI son nom, pour faire du commerce, quel crime !- et que cela peut porter préjudice à son « prestige », il a accolé artificiellement le prénom de son père (ancien séminariste, qu’ils ont bien fait de ne pas ordonner, donc) souhaite partager des livres afin de participer à la solidarité entre les peuples, suggérons lui quelques livres (voir fin du message), à ce criminel mondialiste qui me fait penser, en éructant ces relents pseudo-humanistes mensongers (qui ne sont que des slogans publicitaires en vue de vendre encore plus d’inutilité à la masse qui s’en empoisonne le corps et l’âme, tu l’aura compris) à Himmler visitant Birkenau en 43 et se penchant sur les fausses communes encore fumantes de cadavres d’innocents affirmant « il ne faut pas que la croix rouge voit cela ». C’est ça, le pire, cette bonne conscience dans le crime qu’on essaie d’acquérir pour se disculper de ses propres immondices, mais aussi, du même coup, pour faire la publicité de son innocence au plus grand nombre. « Protégeons l’environnement chez Leclerc en distribuant des sacs recyclables alors que tout ce qui est dedans est ultra-polluant, inutile et néfaste ». En luttant contre le cancer (un bien grand mot, seulement 55 000 euros donnés en 2004, comparé aux 261 milliards de C.A !), Michel-Edouard me fait penser à ces Hayatollahs qui enferment en permanence, violent tous les soirs et rudoient leurs femmes comme des animaux et qui prient Allah, le miséricordieux. Où à Pol Pot qui fait assassiner 2 millions de compatriotes pour « le bien de l’humanité ».
Au fait, Jean Paul II a dit, à Riga dès 1993 : « La chute du communisme n’est pas la victoire d’un système sur un autre.Le capitalisme exacerbé est tout aussi criminel.Le consumérisme, cette forme moderne d’avidité, est contraire à l’évangile.Jeunes baltes, jeunes slaves, jeunes du monde entier, refusez de faire ce que l’on vous dicte quand l’Homme disparaît et faites parler votre cœur : le seul système politique digne est celui de la solidarité. »
Etonnant, non ?
PS : partageons certains livres avec Michel-Edouard :
« Le tao de l’écologie » de Teddy Goldsmith.
« La France contre les robots » de Georges Bernanos.
« Chroniques de la haine ordinaire » de Pierre Desproges.
« La doctrine sociale de l’église catholique » mise à jour des compilations des actes du concile Vatican II (à ne pas confondre avec « la théologie de la libération », qui en est une très pâle copie partisane et marxisante qui mène tout le monde à sa perte).
« Casseurs de pub : la Bible » du collectif bien connu de nous.
« Ebène, aventures africaines » et « Impérium » de Ryszard Kapuscinski.
« Le complexe polonais » de Tadeusz Konwicki (chef-d’œuvre absolu, en français chez « l’imaginaire Gallimard »).
Surtout le dernier ouvrage, pour cet enfoiré qui détruit ce beau pays avec ses instruments de mort et de liquidation du beau : la Pologne, joyau humain, souillé par les ordures françaises !
Waniuszka
Je dois être raz du bonnet mais je ne comprends pas le sens de ton intervention.
Je trouve plutôt sympa qu’un grand patron communique sur son métier, ses passions, ses combats, ses engagements.
Cela donne une opportunité de dialogue enrichissante pour les émetteurs et les récepteurs.
Dans un monde ou le patron est souvent loin, l’actionnaire encore plus, ce n’est pas mal de rétablir une proximité.
Cet outil où ne s’expriment pas que des zélateurs (tu en es la preuve) fait montre d’une volonté d’échanger et de convaincre plutôt que d’imposer comme sous les anciens régimes ou la base n’avait qu’à fermer sa gueule.
Que Mel défende les intérêts de son groupe quoi de plus normal.
Comment en irait-il autrement ? Comment le lui reprocher ?
Toi défendrais-tu des idées ou des intérêts qui ne sont pas les tiens ?
Mais au fait quels intérêts défends-tu ?
Ton intervention, qui ressemble plus à une crise de nerf d’un ado, ne se positionne que dans la contestation. Soit !
Mais au regard des critiques il faut proposer des solutions de rechange pour que le débat soit constructif, que les idées évoluent et que les choses s’améliorent. Oui, je sais, tu vas sans doute hurler à la collaboration avec les ennemis de classe !
Ensuite tes attaques personnelles sont médiocres et détruisent totalement toute crédibilité que tu pourrais avoir sur le fond.
Tes références à Himmler, Hitler, Polpot aux autres hayattolahs sont tout de même totalement déplacées. Ces comparaisons injurieuses, soit font preuve d’une totale méconnaissance de ce qu’étaient ou sont ces régimes, soit laissent à penser que dans les procès staliniens tu devais être du coté des juges.
Tu lui reproches d’être un salarié adoubé par ses adhérents. Et alors ! Tu préférerais peut-être qu’il soit un fils à papa rentier obnubilé par le cours de bourse ?
Tu lui reproches de ne pas avoir dirigé d‘hypermarché. Et alors crois-tu que les patrons d’Airbus sont pilotes ? Ca ne les empêchent pas de faire de bons avions.
Tu lui reproches son prénom. Trouves-tu anormal qu’il ait voulu se démarquer d’un escroc notoire ?
Tu reproches à MEL son action dans le commerce équitable, contre la pollution, pour une école en Inde, pour des livres à Bamako. Bonne conscience. On s’en fout ! Au moins il fait des choses. Et pourquoi ne pas imaginer qu’il est peut-être sincère !
Pour rester dans ton registre outrancier médite cette phrase : « un con qui marche avance toujours plus que deux intellectuels assis. »
Bonjour,
Quelques lignes de contribution sur une interrogation que vous aviez émise au sujet de l’opportunité de placer ou non les produits « commerce équitable » (CE) ou non dans un corner des surfaces de vente, plutôt qu’au fil des rayons.
Pour ma part, je vois les deux points suivants pour préférer le corner :
1) présenter le concept de CE dans toute son originalité, par rapport aux autres démarches auxquels les consommateurs ont été peu à peu sensibilisés :
- il ne se limite pas aux biens (agro-)alimentaires comme d’autres labels (du type AB ou label rouge…) dont la notoriété est importante ;
- il ne met pas en exergue la qualité des produits comme les labels cités plus haut. Certes, les produits CE jouissent d’un pré-supposé positif car on imagine aisément qu’une production locale de bananes échappe aisément à certains des vices des grandes plantations contrôlées par les multinationales (« bananes dollar »), s’agissant notamment de la qualité du processus de développement de ces fruits. Mais il me semble que le label CE englobe cet aspect qualitatif avec d’autres, ceux du fair trade en général.
Au contraire, il ne me semble pas que la communication sur les produits bio ait été centrée sur la marge supplémentaire espérée par les producteurs. Un corner regroupant des entités aussi dissemblables que des fruits frais, du café moulu ou des tee-shirts en coton CE (voir la démarche récente de la marque Celio qui en commercialise dans ses boutiques) marque à mes yeux la cohérence globale de la démarche et le mérite qui vous reviendrait, en tant qu’acteur économique, dans cette approche responsable de la promotion du développement durable.
2) à terme, une fois que le produit sera « banalisé », à savoir :
- mieux connu : je suis un peu perplexe sur la connaissance du CE dans le grand public et des sondages aux résultats sympathiques mais partiellement orientés car réalisés au cours de la quinzaine du CE à laquelle les médias s’intéressent largement…
- moins onéreux (peut–être grâce à une combinaison des marques de supermarché et du label CE : voir le développement important de l’apposition du label AB sur une gamme de plus en plus large de produits d’une marque de SM/HM à pois rouges et concurrente de la vôtre…
- moins élististe comme l’a été le bio à des débuts : voir le contre-exemple de la chaussure de sport Veja aujourd’hui cantonnée à des points de vente « trendy ».
Alors, il sera peut être plus efficient de diffuser les produits labellisés CE dans les rayons, une fois le CE davantage normalisé dans l’esprit du consommateur.
Ultime brin d’idée : pourquoi ne pas promouvoir les « services CE » : je pense notamment à certaines formules touristiques garantissant aux vacanciers qu’ils seraient logés et nourris à travers des formules génèrent un revenu minimum garanti à la population locale… Mais peut-être est-ce une option plus difficile à commercialiser dans des points de vente tels que les vôtres…
Au plaisir de vous lire,
Arnaud
Re Arnaud (08/9/05)
Vos observations et vos arguments méritent d’être étudiés. Pour le moment, nous avons retenu de ce débat le principe que pour les opérations promotionnelles, il est effectivement judicieux de présenter des corners ou des têtes de gondole regroupant toute une gamme. « L’effet de masse » produit par le regroupement de l’offre crédibilise et renforce l’image du « commerce équitable ». Mais outre la difficulté de maintenir en permanence un tel système de « mise en avant », nous ne tirons pas de l’expérience réalisée par d’autres distributeurs (Monoprix) de réelles conclusions…
Bonjour !
Je voulais simplement savoir pourquoi Leclerc commence à peine à s'intéresser à ce commerce équitable. Permettez-moi de douter du caractère désintéréssé de cette démarche. Quand on voit le prix misérable de certains de vos produits et que l'on imagine les conditions de vie de leurs producteurs, vous ne pouvez pas vous dire préoccupé par leur sort. De plus, ces produits sont bien plus présents que ceux du commerce équitable qui dans le magasin où je suis entré sont quasiment relégués "à l'arrière boutique". Et pourtant vous présentez vos magasins comme ardents défenseurs de cet acte de solidarité.
Enfin, la négociation avec les différentes associations, l'Etat et les grandes surfaces montrent parfaitement ce que je viens de dire puisque la proposition des grandes surfaces révéle un réel désir de baisser les contraintes des producteurs et des distributeurs et donc de proposer un commerce équitable au rabais.
Je tiens aussi à informer vos lecteurs qu'un grand distributeur français, un de vos concurrents a proposé de racheter la principale centrale d'achat du commerce équitable français (pour avoir de nouveau un moyen de pression sur les producteurs, ce que ne permet pas la centrale d'achat (Avis personnel)). N'oubliez pas l'éthique que sous-entend le commerce équitable.
Monsieur, nous collectif régional d'Associations de Solidarité Internationale organisaons le 22 octobre prochain une journée de réflexion sur le commerce équitable, ses pratiques, ses enjeux. Nous serions honorés que vous veniez y témoigner. Peut être serait il possible de vous joindre de façon plus directe afin de vous présenter notre collectif, ainsi que les objectifs de la journée et de formaliser l'invitation. en espérant que votre intérêt sera sucité par ce mail.
Cordialement
Bonjour Monsieur Leclerc,
La semaine dernière, sur Radio B.F.M., une journaliste vous a demandé si vous sélectionnez vos fournisseurs en fonction du salaire et des conditions de travail de leurs salariés.
Vous avez répondu que vous n'êtes pas responsables de tous les malheurs du monde et vous avez
ajouté : "je ne suis pas comme les cathos coupables".
Sachez, cher Monsieur Leclerc, que la violence abstraite des Puissances et des Principautés
- la violence monétaire, financière, économique, juridique, cognitive,... - est tout aussi douloureuse pour les victimes. Ce n'est pas parce que vous ne sacrifiez pas physiquement votre prochain que vous pouvez vous croire innocent.
"Il est difficile à un riche d'entrer dans le royaume des cieux": Mc 10,23
"Mais, malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation ! Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes !" : Lc 6,24-25
Bonne journée, in Christo.
Re Michel Moulin
En tant que catholique, vous êtes très certainement le plus mal placé pour nous donner des leçons d'éthique. Une religion qui n'a aucun respect pour les femmes ne peut être que méprisée.
Voici ce que l'on peut trouver sur la femme dans le Nouveau Testament :
La femme chrétienne n'est qu'un ventre. Destinée à procréer, elle reste soumise à son mari comme son mari est le sujet du Christ, lui-même fils de Dieu. Le christianisme est très fervent de ce genre de classement rapide des personnes et des valeurs. L'ordre est donné en (1 Cor 11, 3) : "Le Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, et Dieu le chef du Christ" (traduction de Pierre de Beaumont, Fayard Mame, 1973). Afin que le message soit bien entendu, le Nouveau Testament réaffirme ces vues scandaleuses en (Ephé 6, 21-24) : "Dans la crainte du Christ, soyez tout dévouement les uns aux autres, les femmes pour leur mari comme au Seigneur, car leur mari est la tête de la femme comme le christ est la tête de l'église, son corps, dont il est le sauveur. L'église est tout dévouement au Christ, qu'il en soit toujours de même pour les femmes vis à vis de leur mari." La femme est au service de l'homme (Colo 3, 18) : "Femmes, soyez tout dévouement pour vos maris comme il convient à des personnes unies au Seigneur".
La relégation de la femme au rang de servante prend des accents musulmans en (1 Cor 11, 5-6) lorsque le port du voile s'impose comme unique solution à la perversité féminine : "Toute femme qui prie ou parle sous l'inspiration de Dieu sans voile sur la tête, commet une faute identique, comme si elle avait la tête rasée. Si donc une femme ne porte pas de voile, qu'elle se tonde; ou plutôt, qu'elle mette un voile puisque c'est une faute pour une femme d'avoir les cheveux tondus ou rasés." Et plus loin, en (1 Cor 11, 10) : "C'est pourquoi la femme doit avoir la tête couverte, signe de sa dépendance par respect des messagers de Dieu". C'est donc au nom du respect que les femmes chrétiennes, comme les musulmanes, se voient imposer le port d'un torchon infamant, signe du machisme intrinsèque à toute religion. La masculinité des mythes, en dehors de l'oppression des femmes, trouve aussi sa pleine expression dans la violence requise à l'imposition des dogmes. La pudeur vestimentaire ne se limite pas au voile mais est définie en (1 Pier 3, 3) : "Votre parure ne sera pas extérieure: ondulations des cheveux, bijoux d'or, élégance des toilettes; elle sera toute intérieure: une âme douce et paisible en son secret. Voila ce qui est précieux au regard de Dieu.". Toutes au couvent! L'adultère féminin est condamné en (Rom 7, 3 ) mais rien n'est dit sur un comportement similaire de la part du mari. Même situation pour le veuvage où aucune exigence n'est assénée au veuf alors que la veuve est destinée à l'adoration de son dieu (1 Tim 5, 5-7).
Le mépris de la femme ne se limite pas au rapport hiérarchique qui l'attache à son mari mais s'étend à ses capacités intellectuelles (1 Cor 14, 34-35) : "Que les femmes se taisent pendant les assemblées; il ne leur est pas permis d'y parler, elle doivent obtempérer comme le veut la loi. Si elles souhaitent une explication sur quelque point particulier, qu'elles interrogent leur mari chez elles, car il n'est pas convenable à une femme de parler dans une assemblée". Une fois encore, la Bible fait preuve d'une remarquable clarté.
Et pour couper court à toute critique, l'énervement prend le rédacteur de (1 Tim 2, 12-14) : "Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de faire la loi à l'homme, qu'elle se tienne tranquille. C'est Adam en effet qui fut formé le premier, Eve ensuite. Et ce n'est pas Adam qui se laissa séduire, mais la femme qui séduite, a désobéi.". La misogynie chrétienne n'est que l'expression de la faute originelle, un artifice pratique pour désigner le bouc émissaire. Mais le salut existe (1 Tim 2, 15) : "Néanmoins, elle sera sauvée par la maternité". Un ventre, tel est l'unique rôle de la femme dans une société chrétienne.
A quand le recrutement équitable?je m'en expliquerai RL
Bonjour.
J'ai plaisir à lire les différents avis que suscite le commerce équitable. Le besoin de coordination et de normalisation démontre au moins une volonté, parfois malhabile, de développer plus de valeur humaine dans nos échanges commerciaux et dans la vision que nous avons de notre consommation. En ce qui me concerne, je suis en homme de terrain. Je suis breton (ma grand-mère landernéenne connaissait très bien Mr Leclerc Père), mais je réside au Mexique où je dirige Égrégos, une jeune et très petite entreprise sociale dont le but est de développer des coopératives et collectivités de travail dans le monde rural et artisanal du Mexique défavorisé, la plupart du temps, auprès de communautés indigènes. Nous travaillons sur toutes sortes de projets : des coopératives agricoles, des préparations culinaires, des articles céramiques, etc.
Comme nous créons (ou presque) les entités depuis l'origine, nous sommes à même de pouvoir enseigner d'emblée le respect des normes sévères que nous impose l'Europe. Et c'est un véritable défi. Inimaginable pour certains. Mais ces personnes, aussi pauvres soient-elles, ont un sens des valeurs tel (mais aussi des conditions de vie tellement misérables) qu'ils prennent vite conscience des enjeux auxquels ils prennent part et finissent par faire preuve d'une incroyable conscience professionnelle !
Le problème est que, si vous vous battez pour normaliser les produits biologiques et issus du commerce équitable en Europe, nous, on se bat sans argent pour essayer de vous convaincre d'acheter nos produits, sans moyens pour expédier la moindre caisse ou un container. Nous sommes seuls. Dans les années 60, les producteurs de café du Chiapas et de Oaxaca (un peu au Sud de chez nous) ont entamé un mouvement vers un café plus équitable, mais il a fallu 40 ans pour arriver là où on en est aujourd'hui! Nous avons des produits extraordinaires dont nous sommes convaincus du succès auprès des consommateurs s'ils étaient connus. Mais comment venir vers vous ?
Pour la petite histoire, la première fois que j'ai pris contact avec l'un des membres de la PFCE en France, le premier commentaire que j'ai reçu a été de mettre en doute la sincérité de ma démarche sociale au Mexique !!! Bon courage !
Les gens avec lesquels je travaille ne peuvent se permettre d'attendre d'être "trouvés" par les intervenants locaux (s'il en existe) de Fédérations européennes. Ils ne peuvent même pas être identifiés par les agents d'importation locaux puisque, évoluant dans une économie parallèle de système d'échange basé parfois encore sur le troc (Hé oui, ça existe encore - Réveillez-vous !), même le gouvernement ignore à peu près tout d'eux. J'en sais quelque chose. L'un de mes principaux partenaires institutionnels étant le Secrétariat de Développement Rural de l'État de Jalisco, ils se prennent la tête à pouvoir me renseigner sur des données de base... Personne ne sait où sont les pauvres et ce qu'ils font. Les statistiques officielles sont issues d'équations aux données interpolées et facteurs aléatoires tellement nombreux qu'ils feraient rire (ou pleurer, selon le cas) un technicien de l'INSEE.
Bon, j'arrête là ! Simplement pensez à nous, contactez-nous pour qu'on puisse vous parler de nos produits merveilleux, des gens qui travaillent ici, de leurs attentes, de leur conditions de vie : jmfitamant@hotmail.com
Merci à vous tous qui en Europe vous engagez dans un sain militantisme. Merci à vous tous qui dépensez de l'argent pour qu'un enfant puisse être convenablement éduqué et à terme, rompre la spirale de la misère familiale dans laquelle sa famille croupit depuis trop longtemps.
Jean-Michel FITAMANT GUENGANT
Zapopan, Jalisco, México.
svp quelles place ocupent les produits du commerce equitable par rapport aux autres rayons

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