Vendredi soir, Guillaume Durand inaugurait la nouvelle formule de « Campus » (France 2). Il y recevait notamment Alain Bazot (directeur des publications Que Choisir), Jean-Jacques Annaud, cinéaste, et la chanteuse Zazie.
Il est des œuvres terrifiantes et noires dont les artistes portent sur les épaules le poids de leurs tourments. Mais rares sont ceux qui, dans la bande dessinée, savent tromper leur monde et dissocier le contenu dramatique de leur œuvre d’un comportement social des plus classiques.
Les fans de bandes dessinées sont unanimes. Dans l’histoire du 9ème Art, rarement jeune auteur aura atteint les sommets (le succès plus le talent) en si peu de livraisons. Avec deux albums, « Blacksad », la série scénarisée par Diaz Canales et dessinée par Juanjo Guarnido…est déjà une légende.
Will Eisner sur le forum E. Leclerc, Angoulême 1993 - Crédit photo : J. Bibard
Dans la bande dessinée, il n’y a pas que des histoires de petits Mickey.
C’est un livre-réquisitoire : Pierre Haski (correspondant de Libération à Pékin) y décrit l’exploitation commerciale du sang des pauvres, les effets de l’ignorance et du cynisme administratif, le déni de responsabilité (de la part des scientifiques comme des politiques), le refus d’assistance à
Ana Miralles
On dit souvent des auteurs de bandes dessinées qu’ils sont quasi « autistes ». Il suffit d’ailleurs de les observer sur un plateau de TV (rare) ou dans les débats, lors des festivals.
De lui, j’appréciais les dessins à l’encre de Chine que publie, une fois par semaine, Le Monde ou Le Journal du Dimanche. Un squelette de cargo (dont la proue ressemble à un requin) déverse un sang noir et visqueux qui souillera nos côtes !