ÉCONOMIE Développement durable

Commerce équitable : l'autre mondialisation

img_blog_200405_commerce_2 Tristan Lecomte, Président d’Alter Eco, organisait, hier, un petit déjeuner de presse. J’aime bien ce jeune chef d’entreprise. Par son dynamisme, il contribue beaucoup à la promotion du commerce équitable en France. Dans le public, journalistes, étudiants, analystes, distributeurs (Carrefour, Cora), industriels (Pomona, L’Oréal…). Ah, qu’il est loin le temps des militants hurlant leur haine de l’économie marchande. Place à l’ère des managers du développement durable. Ils sortent aujourd’hui de l’Université, d’AGRO ou d’HEC. Ils ont gardé la foi des militants, mais à l’enthousiasme, ils ont rajouté l’efficacité. Sous le contrôle de l’association Max Havelaar qui décerne son label, une vingtaine de « fournisseurs équitables » approvisionnent aujourd’hui la grande distribution, Leclerc en tête. (Je dis « en tête » sans fanfaronnade, ni publicité mensongère, tout simplement parce que nos adhérents « le valent bien ». Ils ont décidé d’apporter une forte contribution au développement de ce marché et nous nous sommes fixés d’atteindre le leadership dès 2005 !). Pour le moment, ce marché est encore marginal. 0,3 % des ventes des Centres E. Leclerc en 2004. Guère mieux ailleurs. Pas de quoi pavoiser. Le marché français du commerce équitable reste à booster, même si, toutes les études le montrent, les consommateurs sont désormais sensibilisés à cette démarche « citoyenne ». Les fournisseurs ont pour nom « Alter Eco », « Café le Bonifieur », « Echange Equitable », « Lobodis », « Naturalim », « Ata », « Acdis », etc… Ce sont des entreprises indépendantes, ou des filiales de petits groupes agroalimentaires déjà connus (Café Méo, Malongo, Cantalou) qui organisent la filière ou la valorisent. Elles achètent café, riz, thé, huile, cacao et jus de fruits à des groupements de producteurs ou des petites coopératives qui sont plutôt établis au Sud de nos continents. Depuis l’année dernière, il s’en trouve même qui fournissent des cotonnades (Hydra, et même une filiale de Kindy), de la papeterie et des jouets. Les petits producteurs organisés reçoivent un sur-prix (30 à 50 % supplémentaires par rapport au cours) en contrepartie d’une garantie de réinvestissement dans l’appareil de transformation, ou d’un apport à l’économie villageoise (réseau de transport, équipements sanitaires ou scolaires, etc…). Ni mécénat, ni sponsoring, ni charité. Ils se sont engagés volontairement dans un processus de développement durable, liant contribution économique et objectif social. Les « gringos » de Jacques Vabre ne viennent pas chercher leur production ! Ce sont eux qui sollicitent la filière du commerce équitable et tentent de venir jusqu’à nous. En rentrant dans les rayonnages des hypers, le commerce équitable profite de la notoriété et de l’attractivité des enseignes. Il augmente les débouchés potentiels. Et les produits équitables deviennent plus accessibles parce que moins chers. Contrairement à une idée reçue, le prix jusqu’ici élevé du commerce équitable ne provient pas de la rémunération payée aux producteurs. (Le coût de la matière première est inférieure à 10 % de la valeur du produit fini). Ce sont les charges fixes, les coûts logistiques et les marges des intermédiaires qui plombent leurs prix. Par rapport au circuit traditionnel et trop confidentiel des réseaux militants, le référencement en hyper rend ces produits presque aussi compétitifs que les grandes marques. Et ils profitent de la politique promotionnelle, comme la présence en catalogue (15 millions d’exemplaires). Sacrée vitrine ! En 2004, les Centres E. Leclerc ont commercialisé une centaine de produits de commerce équitable pour un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros. En 2005, avec 180 références, ils visent 15 millions d’euros. La plupart des autres distributeurs s’y mettent aussi. Le marché décolle au point d’intéresser les industriels multinationaux eux-mêmes et les enseignes pour en faire des marques de distributeur. Riche débat en perspective… P.S. : Dans dix jours, c’est le lancement, en France, de la Quinzaine du Commerce Equitable. Ce sera l’occasion de vous présenter quelques acteurs clés de ce marché. J’organiserai un chat sur ce site le 11 mai.

36 Commentaires

Lorsque vous avez lancé la campagne sur le commerce équitable, vous présentiez un graphique sur lequel on pouvait lire que un paquet de café coutait 2,30 euros au minimun ce qui garantissait un achat éthique. Hors le paquet de bio village (marque repère) hocile à des prix entre 1,76 et 1,90 si il a le label max havellar c'est qu'il respecte la charte mais comment justifier un tel écart de prix avec les autres marques du commerce équitable qui montent à 3 euros voir plus, n'y-a-t-il pas un peu d'abus?
D'autre part est-ce qu'un produit du commerce équitable n'est pas un produit dont on fait la promotion sans ajouter de bon d'achat?
L'an dernier la journée du commerce équitable était fixée au 8 mai, hors le commerce équitable c'est aussi plus d'étique d'un bout à l'autre de la chaine (du producteur à la caissière), donc était-il normal d'en faire la promotion un jour ferié?
Cet hiver j'ai pu lire que les groupes nestlé et kraft avaient décidé de faire chacune leur marque de café et chocolat équitable, hors ils se sont fait tous les 2 épinglés pour non respect des règles de base. Etaient-ils présent à la réunion? :)
Enfin même si je ne bois pas de café, j'en achète pour ceux qui m'entoure il parait que l'équitable a bien meilleur gout. Pour les autres produits notamment le chocolat le gout est nettement plus développé, mais d'un hyper à l'autre il faut les trouver les produits de l'ami Max autant à Brest ils sont regroupés dans un rayon, autant sur Douarn' il faut chercher le café y en a toujours les autres produits c'est plus aléatoire à moins que ce ne soient moi qui suit un peu fainéant pour faire tout le tour desrayons :)
C'est nul ton blog
Cher MEL,
Restons dans l'éthique, et si vous le voulez bien éloigons nous quelques instants de l'étiquette. Quoique...
Le mouvement que vous animez a toujours été à la pointe du consummérisme et du combat social. J'ai cru lire ici ou là que votre père avait renoncé à la vocation sacerdotale non pas uniquement pour les beaux yeux de votre mère mais également parce que le contenu social de l'église semblait parfois manquer de fumet (mais je peux me tromper)...
Si je combine tout cela, j'aimerai bien avoir un avis non jésuitique de votre part sur l'éléction d'un Benoit XVI qui en tant que Cardinal Ratzinger a toujours affirmé la prédominance de la vérité sur la charité. En pratique cela donne la prédominance du dogme sur la mission sociale de l'Eglise. Cela ne veut pas non plus dire que les deux ne sont pas compatibles ; cela établit juste une hiérarchie entre les deux.
Qu'en pensez-vous? Selon un double éclairage : vos propres priorités personnelles d'abord, les combats de votre groupe ensuite?
Merci par avance.
"Ah, qu’il est loin le temps des militants hurlant leur haine de l’économie marchande. Place à l’ère des managers du développement durable."
Vous, vous aimez vraiment qu'on vous tape dessus. Si vous observez l'histoire de chacune des idées reprises et souvent vidées de leur contenu par les "managers" comme le "développement durable", le "respect de l'environnement" ou la "responsabilité sociale des entreprises", vous comprendrez qu'elles ont toujours été portées par des militants avant que les chefs d'entreprises ne comprennent qu'ils peuvent en tirer des profits en termes d'image. Il est donc fort simpliste d'opposer militants improductifs et chefs d'entreprise humanistes.
Réponse à Erosoft (20/04/2005)
Bien vu. Remarque très pertinente. Même si des entreprises comme « Alter Eco » ou « Echange Equitable » arrivent, par leur logistique et en rentrant en grande distribution, à baisser les prix traditionnellement trop élevés du commerce équitable, on peut faire mieux. Preuve en est, le prix d’un paquet de café vendu sous marque de distributeur.
Lorsque nous vendons un café équitable sous notre marque, le prix du produit est moins cher car nous allons encore plus loin dans la suppression des intermédiaires. Et puis surtout, nous nous appuyons sur des pré-commandes ou des débouchés liés à notre stratégie promotionnelle. Ce n’est pas le cas des produits équitables à marque d’importateur. Si nous leur apportons un accroissement suffisant des débouchés, je pense que leurs prix continueront de baisser. J’en suis même convaincu. Mais si ce n’était pas le cas d’ici un an ou deux, alors il faudra se poser la question de la création d’une filière de produits équitables à marque propre.
Réponse à Melfrid (21/04/2005)
D’accord, j’en conviens, ma phrase est ambiguë. Je ne cherche pas à discréditer les pionniers ou les militants. D’ailleurs, je les admire. Et, si j’ai un reproche à me faire, c’est de ne pas les avoir accompagnés plus tôt dans le lancement des produits du commerce équitable.
En fait, j’ai surtout voulu montrer qu’il fallait sortir des guerres idéologiques. Lorsque les Centres E. Leclerc ne commercialisaient pas de produits équitables, j’étais interpellé et facilement critiqué. Aujourd’hui que nous sommes devenus leader, les mêmes disent que je veux surtout « en tirer des profits en terme d’image ». Il faudrait savoir ce qu’ils veulent !
Plus globalement, il me semble que seul compte l’intérêt des producteurs. Pour en avoir rencontrés à de multiples reprises, en Amérique Latine ou en Asie, je n’ai aucun doute sur leur objectif. Ils veulent vendre, beaucoup plus, car leur rémunération en dépend. Ils n’ont aucun état d’âme d’être commercialisés en grande distribution. Ils sont même fiers d’arborer, dans leur village, les publicités réalisées par notre enseigne sur leur paquet de café ou de riz. Contrairement donc au procès d’intention que font aux hypermarchés certains militants de la première heure, il n’y a pas dénaturation du concept de commerce équitable par le simple fait qu’il soit vendu chez nous. Ca n’enlève rien au mérite de circuits plus marginaux, mais l’exclusivisme de cette filière, défendu au nom de l’idéologie, me paraît devoir être combattu.
Peut-être en fais-je trop pour contrer ces arguments que l’on oppose à notre action. Je tiendrai compte de votre réaction dans mes prochains propos. Soyez-en assuré.
Cher MEL,
Je suis étudiante en DEA de gestion à Paris Dauphine et j'étais présente lors du petit déjeuner.
J'ai été agréablement surprise par votre discours (loin des étiquettes) et je vous l'ai même dit.
Je viens vers vous car je fais un mémoire sur la "représentation du commerce équitable chez les acheteurs en centrale d'achat".
Je pense très sincèrement que cette méthodologie particulière (théorie des représentations sociales)qu'offre la science ne peut qu'enrichir le "débat en perspective".
Aussi, j'espère que vous serez partant.
En attendant une réponse favorable de votre part, je profite de l'occasion pour saluer l'initiative de ce blog.
Mlle Randrianasolo
Je cherche un poste , j'étais avocat , je n'ai aucune relation , pouvez vous m'aider, je suis motivé , j'ai 5 enfants ,merci
Je cherche un poste , j'étais avocat , je n'ai aucune relation , pouvez vous m'aider, je suis motivé , j'ai 5 enfants ,merci
Re Fourmont
Je ne crois pas qu’il y ait un réel besoin d’embauche dans le domaine juridique dans mon groupe. Mais envoyez-moi votre CV (ACDLec, 52 rue Camille Desmoulins, 92451 Issy les Moulineaux), je vais le faire circuler.
Re Randrianasolo
Ok pour une rencontre avec nos acheteurs. Compte tenu de leurs déplacements fréquents (ils parcourent le monde), l’idéal serait que vous me fassiez parvenir (ACDLec, 52 rue Camille Desmoulins, 92451 Issy les Moulineaux) un questionnaire qu’ils pourraient préparer avant l’entretien, ce qui ferait gagner un petit peu de temps.
bonjour M.E.L,
je viens de lire votre "edito" sur le développement durable et le commerce équitable. Hier soir à "L'Usine" j'ai rencontré plein de jeunes et de moins jeunes qui s'impliquaient réellement et tentaient chaque jour ce consommer avec responsbailité et civisme.
Vous affichez un engagement sous l'axe Nord/Sud. C'est louable. Mais quid d'une réelle remise en caus du rôle des centrales d'achat - surpuissantes - sur un axe Nord/Nord , notamment auprès des agriculteurs bio ou "culture raisonnée", les éleveurs. Achetez au bon prix c'ests aussi défendre leurs emplois et LEUR pouvoir d'achat, quelles sont vos engagements Commerce et Développement Durable au local (intra UE)?
Au plaisir de vous lire :)
cdt
C'est en ce moment la quinzaine du commerce équitable. Combien de fournisseurs avez-vous pressés comme des citrons pour mettre leurs produits dans vos rayons ?
Je faisais mes courses dans le Leclerc près de chez moi et étais grande consommatrice de produits que je pensais équitables car je pensais que vous traitiez les producteurs differemment comme vous disiez. J'en faisais même un message pedagogique pour mes enfants.
Vous êtes un menteur monsieur ! En effet, j'ai lu un article dans le magasine "Ma vie" du 25 avril 2005 ou votre directeur du développement durable dit que la contre partie que les fournisseurs de produits équitables doivent vous offrir pour avoir des debouchés importants est de "jouer le jeu et baisser leurs prix". Vous dites même qu'il faut renegocier les tarifs d'achats Max Havelar!!!
Je vous croyais et j'avais confiance dans votre enseigne.
Ne comptez plus sur nous pour acheter vos produits soi disants equitables (max havelar, marque repere...)
Peut-être sont ils vraiment équitables chez carrefour, auchan,...
Cher MEL,
Je vous remercie de votre accord.
Je viens de vous poster une lettre à l'adresse indiquée.
Vous souhaitant bonne réception.
Meilleures salutations
Randrianasolo
Je suis allé glané sur le site internet du groupement quelques informations concernant le chat sur le commerce équitable et comme il aura lieu pendant que je serais au boulot, je ne pourrais malheureusemnt pas y participer :(
Je profite donc du blog pour vous demander pourquoi ne promouvoir que le Label Max Havelaar dans vos campagnes? En effet même s'il s'agit du label le plus développé il en existe d'autre comme bio-equithable, donc vous qui pronez la diversité et vous battez contre les monopoles ne devriez vous pas mettre en valeur tous les labels?
Toujours en surfant sur le site web du groupement j'ai pu voir que des produits contenant du coton était commercialisé, pourquoi ne les ai-je pas vu en BZH, est-ce un problème de logistique d'approvisionnement, ou alors est-ce que j'ai de la merde dans les yeux fautes d'avoir du coton pour l'enlever ? o)
Françoise,
Faire du commerce équitable, n'empeche pas les magasins de faire payer les prestations de srvices pour mise en valeur dans les rayons, autrement dit de rémunérer le travail bien fait. D'autre part pour que un produit commerce équitable soit vendu en grande surface, il faut qu'il y ait des consommateurs. Beaucoup de consommateurs sont encore indifférents au principe de l'équité, tout ce qu'ils voyent c'est le prix, et un paquet de café pour le prix de 2 ça fait grincer beaucoup de dent. Si les hypers ne demandaient pas de rémunération pour leur prestations de services, ils devraient vendre un produit commerce équitable le prix fabricant plus la marge avant à fin de rémunérer les employés de l'hyper. Au final, on va avoir encore moins de consommateurs intéréssés par le produit. Au contraire en demandant des marges arrières, qui sont répercutées dans le prix de vente en bos d'achat le produit est à un prix plus concurentiel des marques classiques, donc d'avantage de clients vont être séduit, donc les marques de commerces équithables vont pouvoir se développer, et diminuer leur cout de production de transport donc leur prix va baisser naturellement sans pour autant toucher la rémunération du petit producteur. Enfin si les centres Leclerc ne jouaient pas le jeu de l'équithé, le label Max Havelaar les aurait dénoncés depuis longtemps et l'on ne trouverait pas de produit commerce équitable dans les rayons des hypers. Non au contraire pour la seconde année consécutive les 2 s'associent pour la promotion du commerce équitable, s'il y avait un loup dans la bergerie, est-ce que l'on ne chercherait pas à s'endébarrasser?
Re Joséphine (30 avril 2005)
Ok avec vous. C’est pourquoi nous achetons le bio et les produits de l’agriculture raisonnée plus cher. Un poulet « bio » coûte 4 fois plus cher qu’un poulet « normal ». Notre enseigne est en Europe l’une des plus engagées dans la commercialisation des produits labellisés et des produits régionaux. (Désolé pour la réponse tardive).
Re Françoise (2 mai 2005)
Je ne sais pas à quel article vous faites allusion. Mais, non, nous ne « renégocions » rien derrière Max Havelaar et nous ne cherchons pas à acheter moins cher que le prix fixé par Max Havelaar. Je ne sais pas qui a pu vous dire cela. Donc, démenti formel. Donc, pas menteur. Nos produits équitables sont équitables. Fin de la polémique ?
Re Erosoft (3 mai 2005)
Il n’y a pas d’exclusivité Max Havelaar, ni de monopole. Mais les rapports que nous entretenons avec l’association sont confiants. Et nous acceptons de nous contrôler et de nous critiquer mutuellement ! Donc, on fonce prioritairement avec eux.
Concernant vos yeux, sauf mauvaise information de mes ouailles, il va vous falloir les désembuer du crachin local. Oui, il y a du coton équitable en Leclerc BZH.
Merci pour votre réponse mais j'ai le regret de vous dire qu'elle n'est pas satisfaisante. Pour répondre a votre question, l'article auquel je fais alusion est tiré du magazine "LA VIE" du 25 avril 2005 intitulé "de l'éthique sur l'étiquette". Je vous rappelle mot pour mot ce qui est écrit vu que vous semblez ne pas en avoir connaissance :
"Chez Leclerc, les choses sont claires."Nous offrons à nos fournisseurs équitables des débouchés importants, A EUX DE JOUER LE JEU ET DE BAISSER LEURS PRIX", affirme sans detour Charles LyWaHoi, directeur qualité et développement durable de l'enseigne, QUI SUGGERE MEME DE RENEGOCIER LES TARIFS D'ACHAT MAX HAVELAAR".
Qu'en dites vous monsieur Leclerc ? Info ou Intox ? Votre discours est à l'opposé de celui-la ! Vous en conviendrez...
En lisant l'article de Warniuscka, je comprends que vous n'avez pas vraiment de pouvoir dans l'enseigne Leclerc et qu'il appartient plutôt à vos cadres de definir et de renegocier les tarifs Max Havelaar... Autrement dit, entre ce que vous dites et ce qui se passe chez vous, il semble y avoir un grande difference.
Moi, je vous croyais avant de lire cet article.
Ce qui est sûr c'est que nous allons plus faire nos courses chez vous. ca nous fait un peu plus loin mais bon c'est pas grave.
Fin de la polémique ?
Réponse à Françoise (23/05/2005)
Vous avez mal lu. Le propos que vous attribuez à mon collaborateur n’est pas de lui, mais du journaliste. Lisez bien. Vous pouvez interroger par ailleurs Max Havelaar et ils vous diront que jamais nous n’avons pratiqué la moindre renégociation derrière les tarifs préconisés par le labellisateur du commerce équitable. D’ailleurs, pour votre information, Max Havelaar n’est pas partie prenante aux négociations. Il labellise (contrôle) l’ensemble des éléments du prix. Personne ne renégocie derrière Max Havelaar.
Libre à vous de faire confiance à un détracteur plutôt qu’à moi-même. Je n’interviens pas ici, sur ce blog, pour draguer une clientèle pour les centres E. Leclerc. Libre à vous, évidemment, de faire vos courses où vous l’entendez. Mais il n’est pas besoin de me faire de procès pour justifier vos propres choix.
Quant à l’efficacité de mon action à la tête des Centres E. Leclerc, laissons les adhérents en juger, j’ai l’impression qu’ils sont assez fiers de notre aventure commune.
Bonjour,
Nous sommes 4 jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs et d’écoles de commerce à l’initiative d’un projet sur le commerce équitable. Nous comptons remonter la filière de plusieurs produits équitables, du producteur au consommateur. Parmi ces produits, nous allons suivre un produit de marque distributeur (marque Repère), afin d’avoir une vision globale du commerce équitable. Nous allons consacrer 1 an afin de mettre en valeur le fonctionnement de ce nouveau système d’échange, en réalisant divers supports de communication.
Notre projet s’intègre dans une association (mano@mano) déjà reconnue dans le milieu du commerce équitable et soutenue par divers structures : Max Havellaar, Artisan du monde, Alter Eco, etc.
Vous avez déclaré vouloir devenir le premier distributeur de produits équitables en France. Connaissant votre intérêt pour cette cause, nous nous permettons de vous solliciter pour vous proposer un partenariat avec vos magasins.
Convaincu qu’un projet commun avec les magasins Leclerc servira la cause du commerce équitable et votre entreprise, nous nous permettons de vous demander de soutenir notre initiative.
Que pensez-vous de notre projet, et seriez-vous prêt à nous permettre de rencontrer les acteurs de la chaîne d’un produit équitable développé par LECLERC ?
Je profite de l’occasion pour saluer l’initiative de ce blog.
Merci.
comment savoir si la boutique malongo est en relation avec le commerce equitable
Re- 4:01 (22/08/05)
Le mieux serait que vous contactiez Malongo pour avoir plus d’informations. Mais à ma connaissance, les cafés Malongo font partie des « pionniers du commerce équitable ». Leur réputation sur le café n’est en tout cas plus à faire.
Re- César (11/07/2005)
Le mieux serait que vous nous fassiez part de votre projet de manière plus détaillée. Je ne vous cache pas que nous ne courons pas après les partenariats, tant les demandes sont pléthoriques. Mais qui ne tente rien n’a rien. Voici notre adresse : ACDLec, 52 rue Camille Desmoulins, 92451 Issy-les-Moulineaux, à l’attention de la direction Qualité et Développement durable.
Bonjour,
Véritablement bio et équitable : le savon d'Alep traditionnel, en direct de Syrie, la pierre ponce, la pierre d'alun.
Vente aux professionnels sur www.tradibio.net
Des prix raisonnables pour une qualité irréprochable (huile d'olive, et jusquà 35% dhuile de baies de laurier), en direct des fabriquants ou de l'importateur basé sur le territoire français.
www.accord-nature.com et www.tradibio.net, créés par éthique et par conviction pour offrir une alternative à la consommation de masse, sans faire de bruit, explosent sur le net.
Pas de super-packaging, pas de pub, la rumeur qualité qui se transmet rapidement, naturellement, de "blogs en bouche à oreille".
Re Liliane (14/09/05)
Merci pour ces infos, Liliane. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur l’intérêt de ces produits. Je ne connais pas la pierre d’alun… Représentez-vous une coopérative, un mouvement associatif ? Est-ce une initiative privée ? Racontez qui vous êtes.
Première chose , s'il y a du commerce équitable, c'est qu'il y a du commerce pas équitable. Qui fait du commerce pas équitable ? .. quand je vois que la vente de produits équitables ne représente que 0.3% de votre chiffre d'éffaire je me dis que vous êtes à 99.7% pas équitable, je n'ai pas dit responsable car c'est un système dans son ensemble
Deuxièmement ce qui me fait peur c'est que le commerce équitable devient un phénomène marketing comme le développement durable (un internaute l'a très justement dit plus bas). Quand ce sont des capitalistes (je me permets de vous appeler, ainsi après tout vous brocardez bien les lutte sociales à travers vos pubs...), qui vivent grêce aux ingélalités nord-sud (pardonnez moi mon manichéisme...), on a du mal à les croirent quand ils montrent de bonnes intentions sur l'autre mondalisation, l'alter économie. (voir ceci http://www.ethique-sur-etiquette.org/baro.htm )
Pour ma part l'équitable doit l'être de A à Z or dès que l'on quitte le pays producteur ca devient difficile (transport, intermédiaires, grande distribution). Pour ma part j'achète les produits équitables chez artisans du monde ca me parait plus équitable...
Enfin, pourquoi limiter l'équitable aux pays du sud ? on peut aussi agir ici (les Amap me semblent une bonne solution : pas d'intermédiaires, un partenariat sur le long terme avec un agriculteur, du bio, de la proximité et de la convivialité).
En conclusion je dirai ma peur de l'équitable en grande surface : votre CA est il au service de l'éthique et de l'équitable ou bien l'éthique et l'équitable sont-ils au service du CA ? Car définir la fin et les moyens pour moi ça change tout.
Quand je vois des étudiants de ESC parler d'équitable et de l'éthique je me dis que le pire est à venir !
Re Sébastien Bosvieux (21/10/05)
Cinq réponses :
1- Tout est capitalisme, parce que toute activité de production aujourd’hui mobilise des moyens techniques, même en coopérative.
2- Hors du marché, il n’y a que l’autorité. La division du travail impose le troc marchandise/argent, qu’on fasse du bio, de l’éthique ou de l’équitable.
3- Il n’y a pas d’alternative hors l’échange marchand. C’est donc le système qu’il faut réformer. C’est dans le système qu’il faut construire l’alternative.
4- Les producteurs équitables ont besoin de vendre. De vendre plus. A travers nous, ils veulent plus. Et à la clef, c’est plus d’argent, d’écoles, de soins, d’emplois.
5- Aujourd’hui, l’équitable reste marginal. Mais il progresse… et surtout, il fait progresser les esprits, les références culturelles, il conforte les possibilités alternatives.
Cinq raisons de continuer à vendre de l’équitable, même en GMS.
Simple question et curiosité de ma part : comment faites-vous pour vendre le café "Bio village" (à la fois "bio" et "équitable" donc) à un prix égal voire inférieur au café classique des "grandes" marques ? Cordialement
Re à chetman (05/11/2005)
Le café « Bio Village » respecte tous les codes du commerce équitable. Mais commercialisé sous notre marque, il bénéficie d’une logistique peu onéreuse, d’un raccourcissement de filière et ne supporte pratiquement aucun coût de publicité. Voilà pourquoi son prix…
du commerce équitable en grande distribution ?
c'est comme imaginer un syndicaliste des transports marseillais travaillant au sein du medef...
le commerce équitable est né grâce aux associations (artisans du monde notamment), et ces associations ne survivent que grâce à la vente de ces produits.
avec les fonds, ils peuvent organiser des campagnes de sensibilisation dans les écoles et les collectivités, faire vivre une idée généreuse au sein de la cité.
l'apparition des produits dans les hypers, même à titre accessoires, a tari une partie importante de cette ressource, et nombre d'associations meurent.
pour quel bénéfice ? les producteurs voient leur volume augmenter ? peut etre, mais avec quelle certitude sur l'avenir de ce nouveau marché. on sait bien que la grande distribution, obéissant à la loi du marché, se retirera du commerce équitable dès une baisse des volumes (déjà faibles pour eux).
regardons ce qui c'est passé avec les produits bio en grande distri : quelques mois après la crise de la vache folle, effondrement du marché, et désengagement de la grande distribution...parlez en aux éleveurs de bovins entrainés en hyper à l'époque, et aujourd'hui contraints de vendre leurs betes au prix du conventionnel !
et le grande distribution n'a pas non plus repris la mission de sensibilisation portée auparavant par les associations...
quel gachis
je suis au lycée et dans le cadre des t.p.e. j'ai besoin de beaucoup d'informations sur le commerce équitable. ici j'ai pu trouver des infos sur les magazins E.Leclerc avecn les produits du commerce équitable. cool...
Bonjour,
J'aimerais vous faire part d'un projet de magazine que j'essaie de créer et dont la ligne éditoriale semble correspondre à vos convictions et engagements en matière de développement durable, commerce équitable et solidarité; la difficulté de protéger une telle idée m'empêche de vous en dire plus ici, mais si vous pouviez me communiquer une adresse email, je serai ravie de vous adresser mon dossier pour avoir votre avis.
Cher Monsieur Edouard Leclerc,
bonjour,
Voici un extrait de notre discographie...
Vous êtes à la recherche de CD de musique pour le commerce équitable et
nous souhaitons vivement attirer votre attention à ce sujet !
Voici notre ce que nous avons actuellement de disponible dans Notre catalogue MDS / AZUR EDITION :
"CONTACT" de "Dominiq DUTHIEUW" Nouvel Album 14 titres 500 CD disponibles de suite. Prix de gros 12 € l'unité, Pour (- de 100 exemplaires), commande 50 exemplaires minimum... Prix de vente à l'unité 20 €. (dispo.)
Les "Tops Of The Coast" Volume 1, Avec "Richard ANTHONY" Album CD, (double durée) Compilation 17 titres + Bonnus... Non disponibles, sur commande, délai de livraison : 2 mois . Prix de gros 14 € l'unité pour (- de 200 exemplaires). Commande 250 exemplaires minimum... Prix de vente à l'unité 24 €. (dispo.)
Les "Tops Of The Coast" Volume 2, Avec "Dominiq DUTHIEUW" Album CD, (double durée) Compilation 20 titres remasterisé...
...Non disponibles, sur commande, délai de livraison : 2 mois . Prix de gros 14 € l'unité pour (- de 200 exemplaires). Commande 200 exemplaires minimum... Prix de vente à l'unité 23 €.(dispo.)
"RETOUR" de Richard ANTHONY Album CD, 12 titres. Non disponibles, sur commande, délai de livraison : 2 mois. Prix de gros 12 € l'unité (pour - de 200 exemplaires). Commande 300 exemplaires minimum... Prix de vente à l'unité 20 €. (épuisé)
- - - - - - - - - - -
…( suite, à venir)…
"Un Rocker Ne Meurt Jamais" "Rangers & Coud'Foudres avec Dominiq Duthieuw"...
"Nouvel" Album 11 titres. Sortie juin 2006. 500 CD disponibles en pré-commande. Prix de gros 12 € l'unité, Pour (- de 200 exemplaires), commande 100 exemplaires minimum... Prix de vente à l'unité 20€.
_____________
Nous disposons d'un TERMINAL DE PAIEMENT EUROCARD via « MDS » compagnie internationale de vente à distance sur Internet...et qui accepte les cartes bancaires internationales pour le paiement.
Nous restons à votre dispositions pour toutes informations complémentaires...
Naturellement, toutes ces propositions, sont négociables…
Dans l'attente de votre aimable commande recevez Cher Monsieur Edouard Leclerc, nos sincères salutations.
Michelle CORTESE & Dominiq DUTHIEUW
Gérante Directrice / Directeur Artistique
de MDS
PS : Nous sommes en admiration devant, vos actions et votre réussite professionnelle et tout ça avec le sourire… c’est formidable !!!
C’et pourquoi, nous espérons vraiment que vous aurez l’opportunité de nous donner notre chance ???
Re ...
PS : Notre site (ci-dessus), sera à nouveau fonctionnel fin juin 2006...
Je suis le délégué d'un groupe d'initiative communautaire de developpement basé à Yaoundé au CAMEROUN(Afrique Centrale) aimerions un partenariat avec vous pour la vente du sirop et de la poudre de GINGEMBRE.
Tout en espèrant que vous soyez intéressés par un groupe d'africains voulant lutter contre la pauvreté et vu ce que l'Europe, la France et vous en particuliers faîtes pour le developpement de notre continent, veuillez agréer Monsieur, mon profond respect.
merci pour cette belle discussion.

Amitiés

Axel - Association Terres Karens - Commerce Equitable
http://www.terres-karens.org

Laisser un commentaire

Cette adresse n'apparaîtra pas à la publication