ÉCONOMIE Développement durable

Gestion de l'eau : les pratiques individuelles contre l'intérêt collectif

img_blog_100805_eau...Toujours en Dordogne, en limite nord-ouest du département. Deux journaux locaux : Sud-Ouest et la Charente Libre. Les problèmes consécutifs à la sécheresse alimentent la chronique quotidienne. L’Aquitaine et la Charente sont particulièrement touchées. Les autorités tempèrent : « La préparation très en amont de la gestion des ressources en eau devrait éviter une situation telle qu’on a connu en 1976 ». Tout en langue de bois ! Il suffit de lire les échanges aigres-doux entre agriculteurs des 2 départements pour comprendre qu’on va à la catastrophe : environnementale d’abord, économique ensuite. En année pleine, l’agriculture pompe en moyenne 49% des ressources en eau. Mais ce chiffre grimpe à 80% pendant l’été. C’est l’extension des surfaces irriguées qui, a asséchée les nappes phréatiques et les cours d’eau. Dans le seul département des Deux-Sèvres, 20 000 hectares sont arrosés quotidiennement. Vu le déficit pluviométrique (-50%), les stocks ne se renouvellent plus. Paradoxe : Ce sont leurs confrères du secteur de l’élevage qui en font les frais. Pas assez d’eau pour les troupeaux (Dordogne). Pas assez d’herbage pour les nourrir, pas de deuxième coupe en prairie. « Cela fait 10 ans que ça dure, depuis le développement de l’agriculture intensive, déclare un Poitevin, condamné à fournir de l’eau potable (payante et chère) à ses vaches. « Et je passe mes journées à édifier des clôtures puisque les bêtes ne sont plus gardées par des barrières naturelles de conches» (Charente Libre-6/08). Du côté des producteurs de maïs, on se défend. Les surfaces irrigables auraient diminué de 30% (en un an ? mon œil !). Mais on voit toute la limite du discours quand on lit les projets du président des producteurs de maïs de Dordogne : « Il faut faire des réserves, soit collinaires, soit en tête de bassins, soit par des pompages en hiver ». Avec cette précision : « Le coût total de ce chantier, à classer parmi les grands travaux nécessaires à notre pays (sic), correspond à l’équivalent de 5km d’autoroutes ». Au frais de qui ? N’est-ce pas le signe qu’on va continuer le gaspillage ? Il faut revoir les choix de culture. Et arrêter cette course à la productivité, dans des régions insuffisamment dotées en capacité d’irrigation. La profession agricole ne peut se soustraire à cette responsabilité. Cependant, il ne sert à rien de rester dans le procès. Il faut accompagner les mutations, et discuter des conditions de reconversion. Et puis, l’agriculture n’est pas seule coupable. L’évolution du climat exige que chacun, à son niveau, modifie ses comportements. Pour preuve, ces informations sur les terrains de golf. Les chiffres sont probablement gonflés par la polémique. Mais, il semblerait que l’arrosage d’un green prélève l’équivalent de la consommation d’une ville de 3 000 habitants selon les uns (jusqu’à 12 000 selon une autre source). Il y en a 600 dans l’hexagone… Cet exemple (pas exclusif) pour dire qu’il ne suffit pas de désigner les paysans à la vindicte populaire. La gestion durable des ressources en eau est désormais une question politique qui exige une coordination nationale et l’implication de tous.

18 Commentaires

bon, encore un problème insoluble ? :)
la consommation d'eau a augmentée de 700 % au XXe siecle, et de 200 % pour les 20 dernières années...
l'agriculture intensive au banc des accusés, puisqu'elle est le plus gros consommateur.
et l'absence de haies pour réguler tout au long des saisons, et le curage des fossés et des petits cours d'eau pour (pour quoi au fait ?)
l'agriculture bio apporte une part de réponse en respectant les espèces locales et diversifiées (et pas seulement du mais), et en conservant une agriculture à taille humaine (morcellement des parcelles et donc subsistance des haies)
mais cela ne suffira pas
nous commençons à payer notre manque de clairvoyance et notre recherche constante de productivité (un mot à la mode dans les dernières années en grande distribution...)
jettons nous tête baissée dans le développement durable pour essayer d'éviter de plus grandes catastrophes à l'avenir...
tiens, une info piochée dans "la nouvelle république du centre" de ce matin : QUE CHOISIR dénonce le fait que la taxation à l'irrigation est plus faible dans les départements touchés par la sécheresse (bassin adour garonne) qu'ailleurs en france, et y voit un lobbying des agriculteurs auprès des agences de l'eau locales...
nos hommes politiques prennent l'eau...ou plutôt ne se mouillent pas !
Dès qu'il s'agit de mettre la main à la poche individuellement, cela pose toujours problème! Pourtant je n'ai pas l'impression que construire un bassin pour récupérer l'eau de pluie doit couter aussi cher que cela, en tous cas par rapport à l'achat d'eau robinet sur le long terme l'investissement est vite rentabilisé, je crois.
Puisque vous parlez de golf, celui de Dinard-si je ne me trompe pas- réutilise les eaux retraitées par la station d'épuration et plutôt que celle-ci soit directement rejetées à la mer, elle sert à arroser le green, et les espaces verts municipaux.
Maintenant, je ne crois pas que le gouvernement et les médias en font énormément pour promouvoir des choses autour du gaspillage de l'eau en direction des particuliers. En effet, lors des reportages diffusés à la télévision lors des annonces de restriction d'eau, je n'entends aucun commentaire sur l'utilité des récupérateurs d'eau de pluie, qui se branche sur la goutière(pour ceux qui n'ont pas les moeyns de se payer une piscine). C'est pourtant très simple à mettre en oeuvre, écologique, mais il faut bien sur voir sur le long terme l'économie réalisée car pour certain mettre 30 à 80 euros dans une grosse barique ça rebute, surtout si le gouvernement n'est pas là pour donner une petite prime d'encouragment...
La préservation de l'eau semble être l'un des grands combats pour préserver l'équilibre de la planete. Evidement, l'état devrait montrer l'exemple, les municipalités aussi. Je vois régulièrement un employé municipal nétoyer une place à coté de chez moi à grand coup de litre et de litre d'eau. Ne pourrait-il pas utiliser un balai à la place ? A oui, j'oubliais : plus fatiguant, plus long... alors on gache de l'eau. Ca me désole, mais j'essaye de ne pas perdre espoir, et je continue à faire mes petits gestes perso pour essayer de ne pas gaspiller trop d'eau chez moi. Chaque geste compte.
Que chacun fasse de petits efforts de son côté. Personnellement, je récupère l'eau de pluie pour l'arrosage deu jardin. (Cf. http://jbp.typepad.com/jb/2005/08/jeu_deau.html )
C'est pas grand chose, mais si tout le monde s'y met...
Je crois que nous sommes tous responsables de la mauvaise gestion de la ressource en eau et de son gaspillage. C'est un péché de jeunesse qui a conduit a des excès (il faut comparer la situation il y a seulement cinquante ans avec les approvisionnement au puits et le tout tuyau tout robinet aujourd'hui). Il appartient aux collectivités de redonner le sens de la mesure en limitant les recours à l'eau potable lorsque c'est nécessaire et en favorisant l'exploitation des autres ressources en eau (eau pluviales par exemple) pour les usages qui ne justifient pas de l'eau traitée à grand frais. C'est le parti pris de la commune de CHEVAIGNE qui a entrepris un programme ambition d'économie d'eau potable en équipant tous les nouveaux terrains lotis d'une citerne de récupération d'eau de pluie. Voir sur le site internet de la commune.
En parlant de l'évolution du climat, il va falloir changer nos comportements mais à l'échelle planétaire ! Comment sensibiliser les pays en plein boom de développement ? La découverte de l'automobile ...
Peut-être je m'éloigne un peu du sujet mais ...
Je viens d'apprendre que le permafrost sibérien connaît actuellement un dégel sans précédent, la plus vaste zone gelée de la planète depuis sa formation il y a 11.000 ans. Ceci accélererait le réchauffement de la planète et serait un phénomène irréversible.
Pas assez d'eau pour nos troupeaux en Dordogne d'accord mais cela risque très fort de s'avérer problématique dans les prochaines décennies à l'échelle planétaire et humaine.
Au-delà des problèmes écologiques sur notre territoire, il y a urgence, ne pensez-vous pas ?
question bête et candide : ça sert à quoi tout ce maïs...par exemple dans la plaine d'Alsace on ne voit plus que ça, et vas-y que je te pompe la nappe !
Bonjour à toutes et à tous !
En réponse à jmj, tout ce maïs sert à nourrir les animaux.
Conclusion, faites comme moi et 2,5 % des Français, devenez végétarien ou mieux, végétalien.
Si vous souhaitez approfondir la question :
http://www.veganimal.info/article.php3?id_article=9
Bonne lecture.
Amitiés à jmj et aux autres.
François HENRY
Bonjour à toutes et à tous !
En réponse à Didier Masse, je vous trouve un peu dur avec les pays en voie de développement, car ils ont une empreinte écologique proche de 0,5, alors que nous sommes, les Occidentaux, plus proche de 3,5. Donc, il serait logique que ce soit à nous de faire de très gros efforts et pas aux habitants des pays en voie de développement, même si localement, principalement dans les grandes villes, ils connaissent de gros problèmes de pollution.
Vous pouvez calculer, de manière approximative, votre empreinte écologique sur ce site :
http://www.agir21.org/flash/empreinteecoweb/loadcheckplugin.html
Amitiés à Didier Masse et aux autres.
François HENRY
bonjour a tous
le débat dérive sur une économie à l'échelle planétaire.
et donc sur le concept de développement durable : nous ne pouvons plus continuer à vivre comme nous le faisons aujourd'hui, et nous ne pouvons pas demander non plus aux pays émergents ou carrément sous développés de rester où ils sont...
il nous faut changer nos habitudes de consommation, sans pour autant aller tous vers le végétalisme, mais par de petits gestes quotidiens et par nos choix de consommateurs.
allez, bon courage à nous tous et essayons de sauver ce qui peut encore l'être...
Et puis il faut quand même pas faire son faux cul...
Ceux qui trainent sur les golfs, ont aussi souvent une piscine, et puis la pelouse verte qui va bien autour, et puis une grande baignoire, pitet un jacuzzi, et puis se changent deux fois par jour...Et puis puis...Une espérance de vie interminable...
Bon est ce trop leurs demander que de mettre un peu moins d'eau dans leur Pastis?
De toutes façons, les paysans ne sont jamais contents :D. Ou il y a trop d'eau, ou il n'y en a pas assez !!
Je me souviens du début des années 80 (hiver 82 notamment), où la Charente était sortie de son lit d'une façon mémorable (la preuve, je m'en souviens. J'ai une photo de moi devant les petits ponts de Vibrac coupés par les eaux).
Je me souviens encore de mon père (un paysan s'il en est ;-)); devant, en complément de l'installation de roues jumelées, atteler un tracteur devant la moissonneuse-batteuse pour ramasser le maïs avant qu'il ne pourisse sur pied dans les champs (1m d'eau, les 3/4 des jantes recouvertes, pas le moment de tomber en panne!)
Je crois que revoir les plans agricoles au niveau national implique également de revoir en profondeur la PAC. Une urgence je dirais même ... car finalement, elle ne satisfait que les plus gros !! Les autres, en particulier les jeunes, aimeraient VRAIMENT, pouvoir vivre de leur activité, sans être subventionnés... Mais c'est un autre débat!
Bonjour à MEL et bon vent pour ses voyages - J'attends avec impatience son retour et ses commentaires pertinents que je suis heureuse de lire et qui me pousse à la réflexion - merci à bientôt -
Bonjour Michel,
Un peu déçu de la réponse négative de ton Directeur Qualité à ma proposition de vous associer, quelle qu'en soit la forme, à notre démarche visant à rendre les produits gras compatibles avec le développement durable. Nous poursuivons néanmoins cette démarche et vous y serez les bienvenus si vous changez d'avis.Ces graisses représentent 10 % des boues d'épuration de l'eau, or la gestion de ces boues est la principale difficulté à résoudre pour dépolluer l'eau et donc pour préserver d'autant la ressource en eau.
Pour répondre à ta note sur la gestion de l'eau :
malgré les promesses des politiques de tous bords et des principaux groupes gestionnaires de l'eau en France la situation continue à se dégrader, seuls 30 % des épandages de boues sont conformes et bientôt les moyens seront insuffisants pour assurer de l'eau potable au robinet.Au niveau mondial, l'ONU prévoie qu'en 2025, 5 milliards d'êtres humains seront malades à cause de l'eau insalubre, dès maintenant 30 000 enfants meurent chaque jour de ces maladies, sans compter les conflits de plus en plus graves et nombreux pour l'eau.Je pense que l'eau devrait être reconnue dans toutes les constitutions comme un bien public inaliébable, son accessibilité minimum garantie à tous et gérée localement. En Afrique du Sud, la constitution a associé l'accès à l'eau à la dignité humaine, ce devrait si évident partout.Depuis longtemps des ONG et des Associations luttent pour cela, mais que pèsent-elles ? Et nos agences de l'eau françaises continuent de privilégier les intérêts de quelques uns très peu démocratiquement.Certes,les problèmes posés sont complexes mais ce n'est pas une raison pour mépriser et manipuler les plus faibles, avec l'eau c'est la vie qui est en jeu.
Alors soyons vigilant afin que le développement durable devienne autre chose que du fallacieux développementdurable.com
Je te souhaite une bonne reprise
Re à tous (10-19/08/2005)
Après la sécheresse, les inondations… en tout cas déjà les pluies. Il y a fort à parier que le dossier de l’eau va se retrouver sous la nappe politique. Sauf, évidemment, pour ceux qui iront réclamer leur part de subventions pour combler le manque à gagner (fonds calamité sécheresse).
Pourtant, il faudrait profiter de l’hiver à venir pour préparer la prochaine vague de chaleur : diminuer les surfaces de maïs, interdire ou limiter substantiellement l’épandage des lisiers (appliquer les recommandations européennes et sanctionner les pollueurs !), limiter les forages, etc… ça, c’est pour l’action domestique.
Mais Jean-Marie Lecocq a raison. La bataille de l’eau (potable) est encore plus cruciale en Afrique. Ce devrait être l’un des objectifs majeurs de la politique française de coopération. Mais je ne sais pas comment cela se traduit aujourd’hui concrètement. Des idées, des informations ?
Bonjour,
Je vous fait part de l'existence d'un nouveau mouvement de pensées développé sur www.smily.be.
Il s'agit ni plus ni moins que de mettre le Développement Durable au service du Développement Personnel ET inversément.
La rumeur veut que nous ne soyons que des crétins trop égoïstes pour se bouger dans l'attitude éthique. Espèce de climax éduco-culturo-médiatico méfiant et négatif.
L'idée nouvelle est d'accepter cet individualisme ET de dire que la bienveillance est source de satisfaction personnelle. TOUT le monde sans exception a ce POUVOIR de Bienveillance, c'est une source d'énergie naturelle, durable, renouvelable et universelle dont on ne profite pas du tout.
Tous les jours nous offrent de multiples occasions de le faire valoir et de profiter du petit bonheur qu'il nous procure.
D'autre part le Monde social, écologique, humanitaire a besoin de l'exploitation maximal de cette ressource.
Partant de ces deux principes de réalité ( l'individualisme et la nécessité de plus d'éthique de comportement), Smily.be se veut être un espace d'expression du " Faire plaisir, fait plaisir..." pour sortir l'envie de se bouger de la résignation ambiante.
Sans m'étendre sur les pudeurs et les peurs qui nous enferment de plus en plus dans la non-estime de soi à pouvoir être acteur de sa vie sociale, je ne prendrai qu'un exemple démonstratif de notre inertie.
3.250.000 petits porteurs pour la privatisation de GDF en 2 semaines de communication et 260.000 signataires pour le Défi pour la Terre de Nicolas Hulot en 3 mois (il ne manque pas de support média!)
La différence: L'individualisme.
Comme tant d'autres Nicolas Hulot ne fait pas appel à la "Satisfaction Personnelle" mais plutôt à la conscience altruiste de chacun et chacune.
Nous n'avons pas la foi de Mère Théresa ou de l'Abbé Pierre.
La seule voie pour mobiliser cette capacité bienveillante sera de nous permettre de la valoriser en appartenance sociale.
Devenir "Vecteur de Changements" c'est remplir deux conditions: D'abord exprimer sa capacité attentive en s'appropriant le sentiment de bien-être qui l'accompagne ET avoir un discours actiogène et positif.
Bien à vous et n'hésitez pas à vous approprier Smily.
Jean-Philippe
Re Jean-Philippe (8/09/05)
Je ne connais pas votre mouvement. Mais il n’y a pas, me semble-t-il, de voie exclusive pour tenter d’améliorer les choses. Personnellement, je penche plutôt pour les mouvements altruistes et solidaristes. Ne serait-ce que parce qu’ils sont, par nature, créateurs de liens sociaux, et que face à l’ampleur des problèmes, il faut mobiliser la société toute entière.
Mais l’idée de faire comprendre le bonheur individuel que l’on peut éprouver dans la « bonne action » n’est pas antithétique. En tout cas, tant que cet individualisme ne s’oppose pas à des réalisations communes prioritaires.
Bonjour, M.Leclerc, je trouve votre réponse du 19 septembre, à Jean-Philippe, très, ... comment dire, formelle.
Je comprend qu'il est bien difficile de s'engager profondément sur le sujet du développement personnel, celui-ci ayant toujours une étiquette négative d'individualisme, lorsque l'on tient une position fédératrice comme la vôtre.
Ceci dit, pensez-vous que c'est en peignant sur un acier rouillé, en étalant une bonne couche de liant chimique (la peinture) sur une base non stable, que l'on parie sur l'avenir?
L'individualisme est, à mon humble sens, compris d'une façon individuelle justement.
Pourquoi ne pas le comprendre comme "indivision d'une dualité inhérente à l'homme social", son être et son paraître (terme non péjoratif définissant son rôle social, sa position)?
Il est plus facile de fédérer autours de grandes idées flattant le besoin d'appartenance et de reconnaissance, que de nager à contre sens en reflechissant réellement sur la portée de ses actes.
L'histoire du pêcheur n'est pas nouvelle... avant d'organiser des sorties de pêche de loisir, il est sans doute important d'apprendre à pêcher à celui qui a faim plutôt que de lui jeter un poisson après une séance ludique.
Je crois qu'il est important que nous apprenions l'humilité de nous connaître avant de partir dans des projets grandiloquants.
Traverseriez-vous le désert, si vous ne connaissiez pas votre endurance, votre resistance, votre motivation réelle, et votre amour de la nature?
J'ai l'impression que l'humain passe une fois encore, malgrés les alertes, à côté de l'essentiel.
Le gavage est une methode...

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