ÉCONOMIE Développement durable

OGM

 Revenant d'une conférence sur le problème des OGM, je constate ce formidable décalage : d'un côté, un mouvement écologiste, quasi intégriste, qui s'oppose à l'expérimentation (même contrôlée) de nouvelles semences ; d'un autre côté, un nombre croissant de pays développent les surfaces d'OGM cultivés. Les Etats-Unis et le Canada en tête, mais aussi l'Argentine, le Brésil et la Chine. Au total, 17 pays producteurs avec un net regain d'intérêt de la part des pays en voie de développement d'Amérique Latine ou d'Asie (Inde, Philippines). Depuis 4 ou 5 ans, je n'arrête pas de dire qu'il faut arrêter de se focaliser sur la mise en place d'une double filière permettant, théoriquement, un libre choix pour les consommateurs. La déferlante OGM arrive, les industriels multinationaux en seront les vecteurs, et aucune législation protectionniste ne pourra inverser le processus. La question n'est plus d'être pour ou contre les OGM. La seule question qui compte aujourd'hui, c'est celle de l'utilité (et de l'innocuité) de chaque nouveau produit mis sur le marché. Ceux qui refusent, parmi les professionnels, les politiques, les scientifiques, de mettre en place un système de contrôle des mises en marché (à l'image de ce qui est fait pour le médicament) sont aussi irresponsables et imprévoyants que ceux qui attisent les peurs les plus irrationnelles.

38 Commentaires

Voilà, sans que personne ne l'ai vraiment décidé, les OGM sont en passe de devenir incontournables.
Il me semble que la question de l'utilité est, à ce stade, secondaire. Les OGM présentent-ils un danger pour le vivant? C'est La question essentielle.
Personne n'a de certitude sur le sujet, en tout cas pas assez pour qu'elles soient partagées par l'opinion.
Les seules affirmations des scientifiques concernent la necessité de poursuivre la recherche en plein champs.Pas vraiment rassurant sur l'état d'avancement des connaissances.
Et pendant ce temps, comme vous le soulignez, les pays producteurs sont de plus en plus nombreux et s'apprètent à nous innonder d'OGM.
Alors seront nous longtemps encore les cobbayes potentiels de nos scientifiques qui ne savent pas encore, de nos politiques qui fuit leurs responsabilités.
Et la démocratie dans tout ça?
75% des français et une majorité d'européen sont opposés aux OGM.
Au fait, On peut lire dans le titre 1 du traité constitutionnel: "L'Union oeuvre pour le développement durable de l'Europe fondé sur...un niveau élevé de protection et d'amélioration de la qualité de l'environnement.Elle promeut le progrès scientifique et technique." dans l'esprit tout le monde est d'accord encore faut-il que les deux soient compatibles.
Réponse à Georges (08/04/2005)
La question de l’utilité n’est pas primordiale, je vous le concède. C’est celle de l’innocuité des OGM qui nous préoccupe. Mais s’il n’y a pas utilité immédiate, reconnaissez qu’à ce moment-là il n’y a aucune urgence à forcer le progrès scientifique et son acceptation par les consommateurs. Si, au contraire, les OGM apportent une réponse à des problèmes écologiques (utilisation de pesticides) ou nutritionnels, l’enjeu mérite expérimentation. Il me semble que c’est dans cet ordre de questionnement que l’on a procédé pour l’autorisation des manipulations génétiques dans le domaine médical. Pas de recherche à l’aveugle. Mais une recherche orientée et contrôlée.
Opinion Grandement Manipulée

Il y sur le sujet des OGM une désinformation doublée de tentatives de monopolisation qui ne sont en effet pas sans rappeler le secteur pharmaceutique. Mais lorsque les OGM permettront peut être de faire pousser des tomates dans le Sahel a t'on le droit dans empêcher ne serait ce que l'expérimentation ? certes non. Toutefois, il convient d'empêcher l'apparition de lobbies aussi corporatistes que cyniques tels ceux qui empêchent l'accès des pays d'Afrique aux Tri thérapies. La encore, ceux qui manient la peur font le jeu de ceux qui fabriquent, et ceux qui fabriquent... font peur. Qui y gagne in fine ? pas ceux à qui ça pourrait bénéficier non financièrement.
Innovation et pays pauvres - Re: jpain (23/01/05)

Il y a effectivement un parallèle. Les populations des pays qui ont le plus besoin de médicaments n'ont pas les moyens de se les acheter. Ils ne représentent pas un marché rémunérateur pour les laboratoires. Qu'il s'agisse du traitement de la maladie la plus meurtrière au monde (le paludisme) et de l'autre grande faucheuse (le sida), il y a inadéquation entre la logique du profit et la satisfaction des besoins. C'est pour cette raison que je soutiens complètement l'idée de la taxe Tobin, prélevée sur les échanges internationaux, et l'affectation de cette manne au traitement de cette priorité. Pour les OGM, il s'agit moins d'un problème de principe que de l'élaboration des contrats. Les sociétés qui fabriquent des OGM sont prêtes à vendre à bas prix aux agriculteurs les plus démunis. Mais par contrat, ils les font rentrer dans un système de dépendance. Ils ne peuvent pas, en effet, ressemer leur récolte et doivent racheter, chaque année, un droit de semis. Je suis persuadé que les OGM peuvent constituer une formidable opportunité pour des pays dont les conditions de récolte sont très aléatoires et nécessitent aujourd'hui des pesticides et des engrais très chers. Ce peut être une alternative. J'ai rencontré des agriculteurs en Mauritanie qui voulaient tester les OGM dans ces conditions. Mais il leur faut entamer une action juridique contre toutes ces clauses de réapprovisionnement, parfaitement léonines. Le combat, là, est juridique et non pas financier.
OGM : les radicaux (libres) s'affrontent

Tout à fait d?accord avec votre atterrement sur la pauvreté du choix manichéen qui nous est proposé : entre les ayatollahs dogmatiques anti-OGM et les sorciers scientistes, mettant cyniquement en avant la cohortes des (pays) nécessiteux, pour mieux sauvegarder leurs intérêts ! En suivant rigoureusement les préceptes des premiers, le meilleur ami de l?homme n?existerait pas, et serait resté à l?état de loup? Et la nature elle-même aurait été d?ailleurs sommée d?interrompre séance tenante toute logique de spéciation et de diversification buissonnante des espèces, par itération tâtonnante et parfois fantaisiste (regardez un calamar ou une limace !). Quant aux autres, les sorciers absolutistes, ils n?ont de cesse ?d?inventer? le poulet à 5 pattes (et à quand le mouton ?), censé être mieux adaptés aux habitudes de consommation occidentales, ou le maïs miraculeux, évidemment breveté? Evitons le Charybde de la glaciation évolutionniste et le Scylla du docteur Moreau, une voie médiane doit être envisageable : encadrant strictement et éthiquement les expérimentations, tant du point de vue de leur finalité (la cupidité peut rendre fou !) que des conséquences écologiques et médicales, souvent si difficilement prévisibles? La manipulation génique a ouvert en grand le champ des possibles, à nous d?avoir la sagesse de rester sur le chemin du souhaitable? Ou comment faire rimer OGM avec développement durable !
OGM:
Sans être scientifique, les manipulations génétiques sont fondées sur une découverte:
les éléments de base du code génétique sont les mêmes pour toutes les espèces, animales et végétales, comme en informatique, si je puis emprunter cette comparaison, où le code de base est constitué de 0 et un pour tous les systèmes et les programmes.
On se demande pourquoi la barrière des espèces (dont le franchissement fait si peur en matière de virus, cf grippe aviaire) s'est constituée aux cours des millions d'années. Essayez de croiser un cheval avec une poule ou encore un maïs. Or c'est ce qu'on fait avec les OGM.
Que fait-on des autres éléments de la cellule?
Comme pour l'informatique il y a les interpréteurs qui sont différents d'un système à l'autre.
On a déjà tant de mal à comprendre le fonctionnement des cellules, en matière de recherche sur le cancer, par exemple.
Que ceci constitue un sujet de recherche OK, mais de là à passer aussi rapidement à l'application, qui plus est à grande echelle, il y a une grande imprudence dont on ne peut prévoir, à long terme les conséquences (l'inocuité, comme vous dites).
Je comprends les difficultés à réglementer les échanges, surtout sans moyen d'analyse adéquat. Les assureurs refusant de couvrir des risques non définis, le seule solution pour calmer les ardeurs des industriels, pour diffuser des produits dont on ne connaît pas les effets à moyen et long terme, serait d'engager leur responsabilité, en la matière, par une loi nationale et mieux européenne.
Merci de votre attention.
M.L
"Qu'il s'agisse du traitement de la maladie la plus meurtrière au monde (le paludisme)"
Le paludisme ne se guérit pas. Le problème du paludisme n'est pas le traitement, mais la prévention. Les labo ne sont pas en cause. C'est la pauvreté qui ne permet pas l'achat des moustiquaires et la volonté des Etats pour assécher les lieux de reproduction des moustiques.
"et de l'autre grande faucheuse (le sida), il y a inadéquation entre la logique du profit et la satisfaction des besoins"
Sur le traitement du SIDA, il y a aussi une autre logique, dont on parle peu car non politiquement correct. La trithérapie exige de prendre plusieurs médicaments dans la journée avec un horaire précis. Or pour cela, il faut pouvoir appréhender la notion d'emploi du temps à la minute près, qui est un concept social très occidental et assez urbain. Il faut aussi simplement posséder une montre qui a une alarme (tous les sidéens prennent leurs trithérapies comme cela, sinon, aucun être humain n'est capable, à tout moment de se souvenir qu'il est l'heure de prendre son traitement). Cette possession est banale chez nous, elle ne l'est pas dans les pays en développement !
Il y a donc peu d'empressement à généraliser en Afrique un traitement qui ne sera pas efficace car pas pris correctement par une majorité des malades en Afrique.
L'espoir vient de renaitre avec la mise au point d'un traitement antiviral dans un seul cachet à prendre une seule fois par jour.
Là, on va voir car les labo ne pourront plus se réfugier (si c'était un simple prétexte) sur le problème de la prise.
Mais même là, les traitements doivent s'accompagner d'analyses sanguines régulières pour vérifier l'efficacité des molécules prises afin d'en changer quand elles n'agissent plus correctement or les analyses, cela demande du matériel, cela coute cher. Et là, revenir aux trithérapie classique exigeant une montre
Même en occident, des sidéens continuent à mourir parce que les traitements ne font que repousser la progression de la maladie.
Il est illusoire de penser qu'il suffit de baisser les prix des médicaments du SIDA pour soigner les malades dans les pays pauvres et les empêcher de mourir.
Un autre point de la lutte contre le SIDA est la transmission de la mère à l'enfant, si dramatique en Afrique. On sait maintenant qu'il suffit d'une césarienne avant la rupture de la poche des eaux (donc une césarienne prévue, exigeant de connaitre la date de conception pour ne pas, non plus, fabriquer des prématurés fragiles et nécessitant une mise en couveuse. Cela exige donc aussi au moins, une échographie durant la grossesse) et de ne pas allaiter pour quasimment ne plus infecter l'enfant (l'ajout d'une traitement antiviral est un plus). Or ne pas allaiter, ce n'est pas seulement fournir du lait maternel, c'est aussi l'eau, si souvent polluée, qui tuera le bébé ! Quant aux conditions pour faire systématique une césarienne en Afrique, n'en parlons même pas. Et la première chose, est de savoir que la future mère est séropositive ...
Enfin, la prévention de la transmission entre adultes, se heurtent au refus des hommes de porter un préservatif tant par les critères machistes de certaines sociétés que par les consignes criminelles de l'eglise catholique.
Résumer la lutte contre le SIDA a simplement "les méchants groupes pharmaceutiques qui veulent que du profit" est trop réducteur.
Que cela soit le paludisme ou le SIDA, donc toutes les maladies non curables (l'hépatite B est pire que le SIDA), la priorité est la prévention, ne pas attraper la maladie.
Sauf à avoir un vaccin, ce n'est pas en axant la lutte sur l'accès aux médicaments, qu'on gagnera le combat, c'est en mettant les fonds nécessaires sur la prévention (y compris la recherche de vaccins), qu'on y arrivera. Une taxe, Tobin ou sur les billets d'avion, doit donc largement être pour la prévention. S'en servir pour l'accès à des traitements n'arrangera rien à long terme, c'est cauthère sur jambe de bois, juste une idée politique pour se faire mousser.
C'est une toute autre logique que les OGM, le parallèle est quand même très flou.
Juste un rajout : on sauverait plus de'enfants, en affectant la taxe sur les billets d'avion à une vaccination massive anti-rougéoleuse et à la vaccination en général
La rougeole n'est pas bénigne, elle tue des centaines de milliers d'enfants chaque année (et tue encore une dizaine d'enfants par an en France par refus idéologique de la vaccination). En 1998, rien qu'au Burkina-Faso, 15 000 enfants mourraient de la rougeole. Une couverture vaccinale à 30% a permis de faire baisser le nombre des morts à 2500 en 2000 ! En 2003, 470 000 enfants de moins de 5 ans sont morts en Afrique à cause de la rougeole (deux millions dans le monde) alors que le vaccin coute 0.34 $ tout compris (dose vaccinale, seringue, porte-vaccin)
L'hépatite B tue aussi des millions de gens alors qu'il existe un vaccin (20% des adultes du Mozambique sont atteints d'hépatite chroniques par exemple)
Se focaliser sur le SIDA fait souvent oublier qu'il y a d'autres maladies qui tuent bien plus alors qu'on a un vaccin. La priorité doit être la prévention de toutes les maladies. Il ne faut pas aller dans l'excès en allouant tous les fonds au traitement non curatif d'une maladie évitable par prévention.
Là, sur la vaccination, il y a un parallèle avec les OGM, car sous prétexte de précaution, certains refusent de faire vacciner leurs enfants et on a arrêté la vaccination de masse contre l'hépatite B alors qu'en France, elle tue plus que le SIDA (comme dans le reste du monde). Pour l'hépatite A, elle ne tue pas, mais elle coute très cher à l'assurance-maladie (ce qui n'est pas négligeable dans notre société), toujours parce qu'on ne vaccine pas.
Prenons l'exemple de la polio. On sait et on a toujours su que le vaccin par voie orale pouvait donner, dans une petite proportion, la maladie (car en oral, c'est un virus vivant). On a fait le choix de ce risque en vaccinant en masse dans les pays pauvres, par voie orale (seule façon d'arriver à une vaccination de masse). Cela a donné des millions d'enfants sauvés pour quelques uns qui ont attrapé la polio à cause du vaccin.
La vaccination a un risque, il est à comparer avec le bienfait. Il en est de même avec les OGM. Le risque zéro n'existe pas.
Vous avez comparé avec le SIDA ... les traitements antiviraux ont été faits dans l'urgence, sans prendre en compte les risques à long terme. On ne sait pas quelles maladies pourront se développer chez ceux qui auront pris pendant 30 ans des antiviraux, on ne sait pas ce que deviendra un enfant dont la mère enceinte a pris des antiviraux. Peut-être aurons-nous dans 30 ans, une épidémie de cancer chez eux. Qui nous dit que 30 d'anti-viraux dans un organisme, ne fera pas muter le virus en quelque chose de plus dangereux, de plus mortel, de contagieux par simple contact, par la respiration ? RIEN ne nous le dit.
La nouvelle mode du principe de précaution poussé à l'extrème est dangereux. La société veut tendre vers le risque zéro, cela enraye tout progrès scientique mais aussi tout développement économique.
Appliquons le raisonnement des anti-OGM aux vaccinations et on aurait des millions de morts en plus, de polio, de variole, de rougeole.
Les défenseurs des OGM ont un discours complètement flou, du genre "les OGM, c'est comme la vaccination, il y a un risque, mais minime".
Mais quel niveau de risque ?
Ni vous ni moi ne savons mesurer ce risque.
Les spécialistes du risque que sont les assureurs, ne peuvent pas non plus le quantifier.
Quant aux scientifiques, depuis le Titanic, en passant par l'amiante et Tchernobyl, plus personne ne leur accorde une confiance aveugle.
Donc, de grâce, cessez ces discours totalement flous et si vous n'apportez aucun élément nouveau sur l'innocuité des OGM, abstenez-vous de nous parler de risque minime, car personne ne peut prévoir à long terme, les conséquences sur les individus, d'une nourriture constituée essentiellement d'OGM.
Attention, je ne dis pas qu'il y a un risque minime, je ne dis pas non plus qu'il n'y a pas de risque, ni qu'il y a un risque majeur. Je ne défends pas les OGM, ni n'est contre. C'est tout le problème des anti-OGM primaires : si on est pas férocement contre, c'est qu'on est pour.
La notion de risque ne s'évalue que relativement. Ce n'est pas parce que les assureurs refusent des garanties que cela pose un problème. Vous aurez aussi un refus de quantifier les risques pour les médicaments pour femmes enceintes. Alors, aujourd'hui, ils sont tous "déconseillés" et une femme enceinte ne devrait être soignée qu'avec du paracétamol et de la vitamine C. Or on peut être enceinte et malade. Le médecin doit alors prendre le risque de soigner avec des médicaments que les labo indiquent contre-indiqués pour les femmes enceintes et sans le moindre filet de sécurité niveau assurance. Tout cela parce qu'éthiquement, il est impossible de faire des tests cliniques sur des femmes enceintes et que seuls les tests grandeur nature peuvent donner des résultats. Ce n'est qu'après des cas avérés sur un certain nombre de personne, que des médicaments, pourtant duement testés dans les règles, s'avèrent avoir des effets secondaires catastrophiques.
L'OGM relève de la même logique. Vous pourrez faire tous les tests que vous voulez en labo (les souris ne se transposent pas aux hommes dans la majorité des cas), vous aurez toujours des effets possibles tant qu'on n'aura pas une utilisation à grande échelle et de masse, avec le recul de quelques dizaines d'années.
Appliquer aux médicaments, ce que vous voulez appliquer aux OGM, interdiraient la majorité des médicaments (et en premier lieu l'aspirine qui n'aurait même pas son autorisation de mise sur le marché, si elle était demandée aujourd'hui, pourtant vous en consommez au premier petit mal de tête ou, pire, vous en donnez à votre bébé s'il a le malheur d'avoir 38° de température, ce qui n'est même pas de la fièvre)
Les OGM sont aussi, effectivement, à rapporter à l'amiante. Aujourd'hui, en France, c'est Haro sur l'amiante. Vous êtes-vous demandé combien de vies l'amiante a sauvées grace à ses propriétés contre le feu ? Certaines études montreraient que les tours du WTC ne se seraient pas effondrées si elles avaient eu plus d'amiante ... Mais l'amiante est dangereuses aussi. Le problème est non seulement le rapport avantages/risques mais surtout le mode d'utilisation, la façon de s'en servir, les normes de sécurité lors de la manipulation, de l'usage
Cela veut dire que pour des milliers de produits, on les utilise en masse et un jour, si on s'aperçoit que c'est néfaste, on arrête avant que cela ne soit une catastrophe. Sinon, on ne fait plus rien, on arrête toutes les innovations car TOUT peut devenir une catastrophe même en faisant 20 ans de tests.
Que pensez du glucose-fructose ? Faites-vous attention à cela ? Doit-on en manger ou pas ? Beaucoup de produits pas chers chez Leclerc en ont beaucoup, sans que MEL ne semble s'en inquiéter ... et vous ? Qui vous dit que cela ne va pas donner le cancer dans 30 ans ? Pourtant c'est un produit qui peut être issu de la culture la plus bio du monde sans OGM, sans insecticide, sans herbicide ... et c'est mauvais pour la santé !
Vous parlez de l'innocuité des OGM ? Mais aucun produit est sans risque. Cette volonté du risque zéro c'est de l'utopie interdisant tout.
Vous avez tort pour l'amiante, les scientifiques ont alerté sur les dangers et c'est justement parce qu'on ne leur a pas fait confiance que les précautions n'ont pas été prises.
Si vous ne faites pas confiance aux scientifiques, vous ne croyez donc pas non plus ceux disant que les OGM sont risqués, ou vous ne croyez que ceux qui vont dans le même sens que vous ?
Vous aussi, vous êtes un défenseur primaire des OGM, avec vos amalgames doûteux qui ne servent qu'à noyer le pois(s)on.
Continuez à manger tout seul vos OGM, désolée, ce sera sans moi, car j'en resterai à mes légumes bio.
Il est incroyable de voir la passion concernant les OGM, impossible de discuter dessus sereinement, impossible d'avoir des réponses à une argumentation autrement que par des lapidaires "vous êtes un méchant pour les OGM". Ne pouvez pas répondre sur le fond ?
Quant au bio, désolée, je n'ai pas les moyens d'en acheter, comme la majorité des Français. Si l'ambition c'est d'avoir des produits réservés à une petite minorité, faisant revenir les autres 70 ans en arrière, quand on ne mangeait de la viande qu'une fois par semaine et des légumes poussant dans le potager (ce que n'ont plus la majorité des gens), ce n'est guère autre chose qu'une lubie de bobos parisiens.
Domi, vous êtes totalement dans l'erreur. Une nourriture 100 % végétarienne bio, n'est pas plus coûteuse qu'une nourriture non bio comportant de la viande et quelques plats cuisinés. On voit tout de suite que ce n'est pas vous qui faites les courses et la cuisine. Il faudrait peut-être voir à partager un peu les tâches ménagères ! Si l'on ne mangeait plus du tout de viande, on pourrait réussir à nourrir l'ensemble de la planète avec du bio. Car, surtout dans les pays occidentaux, plus de la moitié des surfaces cultivées, sont utilisées pour la nourriture des animaux.
Pour en revenir aux OGM, vous n'avez pas du tout répondu à la question sur les risques. Sur un autre fil, de nombreuses études montrant les risques liés à la consommation des OGM, ont été citées. Mais, il ne suffit pas de dire que les êtres humains ne sont pas des animaux de laboratoire, pour pouvoir affirmer qu'il n'y a pas de risque pour l'Homme.
Vous n'avez pas non plus répondu à la question suivante : Prendriez-vous le risque de manger uniquement des OGM ? Car, c'est ce qui se prépare dans de nombreux pays et en plus avec uniquement du riz génétiquement modifié. Plus d'un milliard d'habitants sont concernés par ces risques.
Pour terminer, vous n'avez pas non plus abordé les problèmes liés aux risques de dissémination des OGM, ainsi que les problèmes des brevets du vivant et de la toute puissance des multinationales commercialisant les semences. Semences qui ne pourront être utilisées qu'une fois...
Domi, beaucoup de mammifères sont très proches des êtres humains, les exo-greffes en sont le meilleur exemple. De plus, si les mammifères étaient si éloignés des êtres humains, comment justifieriez-vous toutes ces expérimentations animales ?
Je suppose que vous voulez parler de xénogreffes, qui ont toutes été des echecs, même en prenant des animaux les plus proches de l'homme, les primates non humains. L'avenir de la xénogreffe est sur des porcs génétiquement modifiés pour les rendre plus compatible avec l'homme mais on sait déjà que cela peut favoriser la transmission de virus inter-espece (notamment les retrovirus endogènes contenus dans l'ADN), donc un moratoire des essais cliniques est en cours. Comme quoi les scientifiques sont capables de voir les dangers même quand les intérêts économiques sont énormes (le marché de la xénogreffe et des immunodépresseurs spécifiques, ce n'est pas rien)
On est donc très loin d'expériences sur les souris et le postulat de l'expérimentation animale reposant sur la similarité génétique à 80% ne permet que de recueillir des indices . Si l'expérimentation animale était transposable à l'homme, on n'aurait pas besoin des essais sur l'homme pour valider le processus.
Un des meilleurs exemples est la relation entre le tabac et le cancer. Pourquoi n'en a-t-on pas parlé plus tot ? Parce que les expériences sur les animaux disaient le contraire et que ce sont les études épidémiologiques qui ont établies la relation de cause à effet.
D'autres révolutions médicales comme l'allogreffe (sur les animaux, il n'y avait pas de rejet), sur le vaccin antipolio etc, ont été retardées à cause des résultats obtenus sur les animaux.
La recherche sur le cancer commence à abandonner la souris, justement parce qu'elle développe des cancers différents de l'homme avec des causes différentes. Or c'est justement sur des souris nourries exclusivement jusqu'à l'obésité d'une seule sorte de mais transgénique, qui ont développé un cancer du foie, que repose le principal argument de la nocivité. (et là faire le parallèle avec la xenogreffe, vous mangez du porc sans risquer d'attraper les virus endogènes, mais vous pourrez l'avoir avec une greffe. Manger c'est différent, il y a des barrières.)
Actuellement, on en est à devoir expérimenter sur les animaux uniquement parce qu'il est, légalement, interdit de commencer les essais cliniques avant. C'est plus du ressort du dogme que de la science. A se demander aussi, combien de molécules qui auraient aidé l'homme ont été abandonnées, uniquement parce que la souris ne la supportait pas ...
Ce qui me parait aberrant avec les OGM c'est qu'on reprend les expériences, que la recherche médicale abandonne de plus en plus pour prouver le danger et que les expériences à la pointe de la technique étudiant, par exemple, l'absorption intestinale des particularités des OGM qui montrent qu'elle est si minime que sans danger, ne font l'objet qu'aucune publicité.
Ce qui est grave aussi c'est que le refus idéologique des OGM ont fait baisser la recherche de 80% en Europe, alors qu'elle continue à un rythme soutenu ailleurs. Outre le déficit économique que cela va engendrer, cela met la France sous la dépendance des semenciers américains et surtout cela interdit la recherche sur les risques. La question est alors posée : pourquoi les activistes anti-OGM empêchent la recherche ?
L'obscurantisme est toujours une mauvaise chose, et il a toujours un but inavoué.
La seule façon d'en savoir plus sur les OGM est de tester, de plus en plus à grande échelle, pour avoir des résultats sur la masse, quitte à faire marche arrière ensuite.
Nous sommes tous, à tout moment, des testeurs, l'humanité a évolué comme cela.
Le feu tue des hommes, aurions-nous du abandonner le feu quand il a été maitrisé ?
"Domi, vous êtes totalement dans l'erreur. Une nourriture 100 % végétarienne bio, n'est pas plus coûteuse qu'une nourriture non bio comportant de la viande et quelques plats cuisinés. On voit tout de suite que ce n'est pas vous qui faites les courses et la cuisine."
Voyez-vous, je vis seule avec un enfant donc forcément, c'est moi qui fait les courses. Je cuisine et n'achète jamais aucun plat cuisiné (je fais même mes yaourts, et la plupart des desserts laitiers. Je fais aussi mes confitures, compotes et évidemment toutes les patisseries, sauf la pate feuilletée, je n'y arrive pas). J'aime cuisiner et je sais cuisiner.
Quand le kg de courgettes est à 1.35 euro (vu ce matin dans mon supermarché), et que la bio est à 3.95 euros le kg, quand le kg de poireaux bio est à 4.35 euros alors que le kg en non bio est à 1.95 euro, je vois une différence, mon budget aussi. Ce n'est déjà pas facile d'acheter des légumes si chers sans qu'ils soient bio, ce n'est pas pour avoir les moyens d'acheter du bio ! Je laisse le bio à ceux qui en ont les moyens (tant mieux cela fait vivre un secteur). Moi ma priorité est que mon fils ait de quoi manger suffisamment et que cela soit équilibré, même si c'est OGM.
Dire que manger bio ne coute pas plus cher, c'est faux, les prix sont là pour le prouver.
La culture bio n'a pas assez de rendement pour nourrir toute la planète. Même les écolo les plus fervents le reconnaissent (surtout qu'il va falloir consacrer une partie des terres arables à la culture des matières premières pour bio-carburants et autres remplaçants des plastiques)
Et encore une fois, je n'ai jamais dit que c'était sans risque, je dis simplement que :
- le risque zéro n'existe pas
- la recherche pour déterminer le risque est bloquée par l'obscurantisme anti-ogm et quand les études existent et qu'elles ne vont pas dans le sens de la mode bobo, elles sont niées.
Vous parlez du riz OGM. Pensez donc au blé lui aussi OGM (même si ce n'était pas par génie génétique, cela revient au même, l'ADN a été modifié par croisement) qui a sauvé l'Inde de la famine et qui a valu à son inventeur le prix Nobel de la paix.
Vous pensez manger non OGM en mangeant bio ? Mais les fruits et légumes qu'on a aujourd'hui sont tous des OGM, ils sont tous issus de sélections génétiques et de croisements dont certains inter-espèces. Vous mangez des clémentines et des brugnons, je suppose ...
Domi, vous manquez un peu d'honnêteté intellectuelle. Ma phrase était pourtant claire, puisque je comparais une nourriture 100 % végétarienne bio, avec une nourriture non bio, comportant des plats cuisinés et de la viande. Curieusement, vous n'abordez pas le problème de la viande. Pourtant plus de la moitié des terres cultivées en occident, sont dévolues à la nourriture des animaux. En éliminant la viande de nos assiettes, ils serait tout à fait possible de nourrir l'ensemble de la planète, avec des légumes et céréales bio. Sachez, que contrairement à ce que vous pensez, l'agriculture biologique massive n'entraînerait qu'une légère baisse de la production agricole en Occident, alors qu'en Afrique par exemple, elle permettrait une hausse de la production du fait de la meilleure prise en compte des éléments naturels. Surtout, cela permettrait une garantie de durabilité de l'agriculture. L'agriculture conventionnelle n'est, en effet, pas viable à long terme du fait de l'érosion des sols et des coûts indirects non pris en compte qui, s’ils sont pris en compte, rendent l'agriculture biologique bien plus pertinente.
Pour en revenir aux OGM, vous nous dites que l'on consomme depuis longtemps des OGM. Il faudrait peut-être que vous relisiez la définition du mot OGM. Car les sélections effectuées par l'humain s'étalent généralement sur au moins une dizaine de générations de l'espèce considérée. Au contraire, dans le cas des OGM transformés par l'homme, l'adaptation au monde se fait généralement en une seule génération de l'espèce considérée.
Pour terminer, je vous trouve très courageuse, de donner à manger des OGM à votre fils.
Pour terminer, voici encore quelques études qui, très certainement, vous intéresseront (source Wikipédia) :
- L'administration Américaine pour l'Alimentation et les Médicaments (FDA) possède des données qui indiquent que, depuis le début des années 1990, des rats nourris avec des tomates génétiquement modifiées avec un gène antisens, destiné à retarder la maturation des fruits, présentent de petites perforations au niveau de leur estomac (Pusztai A, Bardocz S et Ewen SWB. Nourriture génétiquement modifié : effets potentiels sur la santé humaine. In : Sûreté Alimentaire : Contaminants et Toxines, (J P F D'Mello ed.), Scottish Agricultural College, Edinburgh, CAB International, 2003.).
- La société Aventis a relevé 100% d'augmentation de décès chez les poulets d'élevage nourris avec du maïs T25, un OGM tolérant au Glufosinate, en comparaison avec les témoins (Novotny E. Les animaux évitent la nourriture GM, pour de bonnes raisons. Science in Society 2004, 21, 9-11).
- De nombreuses anecdotes d'éleveurs indiquent que le bétail, les animaux sauvages et les animaux de laboratoire évitent de consommer des aliments provenant de plantes génétiquement modifiées, et qu'ils ont du mal à se développer ou qu'ils meurent si on les contraint à en consommer (ovotny E. Les animaux évitent la nourriture GM, pour de bonnes raisons. Science in Society 2004, 21, 9-11 et Ho MW. 2002. Les souris préfèrent le non-OGM. Science in Society 13/14, 24)".
À propos des conséquences de la consommation de viande dans les pays riches voici un lien très intéressant :
http://www.sojacontrelavie.org/
Bonne lecture
c'est tout pété les OGM!!!!!!! on a un exposé a cause de vous on en a marre
Voilà, sans que personne ne l'ai vraiment décidé, les OGM sont en passe de devenir incontournables.
Il me semble que la question de l'utilité est, à ce stade, secondaire. Les OGM présentent-ils un danger pour le vivant? C'est La question essentielle.
Personne n'a de certitude sur le sujet, en tout cas pas assez pour qu'elles soient partagées par l'opinion.
Les seules affirmations des scientifiques concernent la necessité de poursuivre la recherche en plein champs.Pas vraiment rassurant sur l'état d'avancement des connaissances.
Et pendant ce temps, comme vous le soulignez, les pays producteurs sont de plus en plus nombreux et s'apprètent à nous innonder d'OGM.
Alors seront nous longtemps encore les cobbayes potentiels de nos scientifiques qui ne savent pas encore, de nos politiques qui fuit leurs responsabilités.
Et la démocratie dans tout ça?
75% des français et une majorité d'européen sont opposés aux OGM.
Au fait, On peut lire dans le titre 1 du traité constitutionnel: "L'Union oeuvre pour le développement durable de l'Europe fondé sur...un niveau élevé de protection et d'amélioration de la qualité de l'environnement.Elle promeut le progrès scientifique et technique." dans l'esprit tout le monde est d'accord encore faut-il que les deux soient compatibles.
Réponse à Georges (08/04/2005)
La question de l’utilité n’est pas primordiale, je vous le concède. C’est celle de l’innocuité des OGM qui nous préoccupe. Mais s’il n’y a pas utilité immédiate, reconnaissez qu’à ce moment-là il n’y a aucune urgence à forcer le progrès scientifique et son acceptation par les consommateurs. Si, au contraire, les OGM apportent une réponse à des problèmes écologiques (utilisation de pesticides) ou nutritionnels, l’enjeu mérite expérimentation. Il me semble que c’est dans cet ordre de questionnement que l’on a procédé pour l’autorisation des manipulations génétiques dans le domaine médical. Pas de recherche à l’aveugle. Mais une recherche orientée et contrôlée.
Opinion Grandement Manipulée

Il y sur le sujet des OGM une désinformation doublée de tentatives de monopolisation qui ne sont en effet pas sans rappeler le secteur pharmaceutique. Mais lorsque les OGM permettront peut être de faire pousser des tomates dans le Sahel a t'on le droit dans empêcher ne serait ce que l'expérimentation ? certes non. Toutefois, il convient d'empêcher l'apparition de lobbies aussi corporatistes que cyniques tels ceux qui empêchent l'accès des pays d'Afrique aux Tri thérapies. La encore, ceux qui manient la peur font le jeu de ceux qui fabriquent, et ceux qui fabriquent... font peur. Qui y gagne in fine ? pas ceux à qui ça pourrait bénéficier non financièrement.
Innovation et pays pauvres - Re: jpain (23/01/05)

Il y a effectivement un parallèle. Les populations des pays qui ont le plus besoin de médicaments n'ont pas les moyens de se les acheter. Ils ne représentent pas un marché rémunérateur pour les laboratoires. Qu'il s'agisse du traitement de la maladie la plus meurtrière au monde (le paludisme) et de l'autre grande faucheuse (le sida), il y a inadéquation entre la logique du profit et la satisfaction des besoins. C'est pour cette raison que je soutiens complètement l'idée de la taxe Tobin, prélevée sur les échanges internationaux, et l'affectation de cette manne au traitement de cette priorité. Pour les OGM, il s'agit moins d'un problème de principe que de l'élaboration des contrats. Les sociétés qui fabriquent des OGM sont prêtes à vendre à bas prix aux agriculteurs les plus démunis. Mais par contrat, ils les font rentrer dans un système de dépendance. Ils ne peuvent pas, en effet, ressemer leur récolte et doivent racheter, chaque année, un droit de semis. Je suis persuadé que les OGM peuvent constituer une formidable opportunité pour des pays dont les conditions de récolte sont très aléatoires et nécessitent aujourd'hui des pesticides et des engrais très chers. Ce peut être une alternative. J'ai rencontré des agriculteurs en Mauritanie qui voulaient tester les OGM dans ces conditions. Mais il leur faut entamer une action juridique contre toutes ces clauses de réapprovisionnement, parfaitement léonines. Le combat, là, est juridique et non pas financier.
OGM : les radicaux (libres) s'affrontent

Tout à fait d?accord avec votre atterrement sur la pauvreté du choix manichéen qui nous est proposé : entre les ayatollahs dogmatiques anti-OGM et les sorciers scientistes, mettant cyniquement en avant la cohortes des (pays) nécessiteux, pour mieux sauvegarder leurs intérêts ! En suivant rigoureusement les préceptes des premiers, le meilleur ami de l?homme n?existerait pas, et serait resté à l?état de loup? Et la nature elle-même aurait été d?ailleurs sommée d?interrompre séance tenante toute logique de spéciation et de diversification buissonnante des espèces, par itération tâtonnante et parfois fantaisiste (regardez un calamar ou une limace !). Quant aux autres, les sorciers absolutistes, ils n?ont de cesse ?d?inventer? le poulet à 5 pattes (et à quand le mouton ?), censé être mieux adaptés aux habitudes de consommation occidentales, ou le maïs miraculeux, évidemment breveté? Evitons le Charybde de la glaciation évolutionniste et le Scylla du docteur Moreau, une voie médiane doit être envisageable : encadrant strictement et éthiquement les expérimentations, tant du point de vue de leur finalité (la cupidité peut rendre fou !) que des conséquences écologiques et médicales, souvent si difficilement prévisibles? La manipulation génique a ouvert en grand le champ des possibles, à nous d?avoir la sagesse de rester sur le chemin du souhaitable? Ou comment faire rimer OGM avec développement durable !
OGM:
Sans être scientifique, les manipulations génétiques sont fondées sur une découverte:
les éléments de base du code génétique sont les mêmes pour toutes les espèces, animales et végétales, comme en informatique, si je puis emprunter cette comparaison, où le code de base est constitué de 0 et un pour tous les systèmes et les programmes.
On se demande pourquoi la barrière des espèces (dont le franchissement fait si peur en matière de virus, cf grippe aviaire) s'est constituée aux cours des millions d'années. Essayez de croiser un cheval avec une poule ou encore un maïs. Or c'est ce qu'on fait avec les OGM.
Que fait-on des autres éléments de la cellule?
Comme pour l'informatique il y a les interpréteurs qui sont différents d'un système à l'autre.
On a déjà tant de mal à comprendre le fonctionnement des cellules, en matière de recherche sur le cancer, par exemple.
Que ceci constitue un sujet de recherche OK, mais de là à passer aussi rapidement à l'application, qui plus est à grande echelle, il y a une grande imprudence dont on ne peut prévoir, à long terme les conséquences (l'inocuité, comme vous dites).
Je comprends les difficultés à réglementer les échanges, surtout sans moyen d'analyse adéquat. Les assureurs refusant de couvrir des risques non définis, le seule solution pour calmer les ardeurs des industriels, pour diffuser des produits dont on ne connaît pas les effets à moyen et long terme, serait d'engager leur responsabilité, en la matière, par une loi nationale et mieux européenne.
Merci de votre attention.
M.L
"Qu'il s'agisse du traitement de la maladie la plus meurtrière au monde (le paludisme)"
Le paludisme ne se guérit pas. Le problème du paludisme n'est pas le traitement, mais la prévention. Les labo ne sont pas en cause. C'est la pauvreté qui ne permet pas l'achat des moustiquaires et la volonté des Etats pour assécher les lieux de reproduction des moustiques.
"et de l'autre grande faucheuse (le sida), il y a inadéquation entre la logique du profit et la satisfaction des besoins"
Sur le traitement du SIDA, il y a aussi une autre logique, dont on parle peu car non politiquement correct. La trithérapie exige de prendre plusieurs médicaments dans la journée avec un horaire précis. Or pour cela, il faut pouvoir appréhender la notion d'emploi du temps à la minute près, qui est un concept social très occidental et assez urbain. Il faut aussi simplement posséder une montre qui a une alarme (tous les sidéens prennent leurs trithérapies comme cela, sinon, aucun être humain n'est capable, à tout moment de se souvenir qu'il est l'heure de prendre son traitement). Cette possession est banale chez nous, elle ne l'est pas dans les pays en développement !
Il y a donc peu d'empressement à généraliser en Afrique un traitement qui ne sera pas efficace car pas pris correctement par une majorité des malades en Afrique.
L'espoir vient de renaitre avec la mise au point d'un traitement antiviral dans un seul cachet à prendre une seule fois par jour.
Là, on va voir car les labo ne pourront plus se réfugier (si c'était un simple prétexte) sur le problème de la prise.
Mais même là, les traitements doivent s'accompagner d'analyses sanguines régulières pour vérifier l'efficacité des molécules prises afin d'en changer quand elles n'agissent plus correctement or les analyses, cela demande du matériel, cela coute cher. Et là, revenir aux trithérapie classique exigeant une montre
Même en occident, des sidéens continuent à mourir parce que les traitements ne font que repousser la progression de la maladie.
Il est illusoire de penser qu'il suffit de baisser les prix des médicaments du SIDA pour soigner les malades dans les pays pauvres et les empêcher de mourir.
Un autre point de la lutte contre le SIDA est la transmission de la mère à l'enfant, si dramatique en Afrique. On sait maintenant qu'il suffit d'une césarienne avant la rupture de la poche des eaux (donc une césarienne prévue, exigeant de connaitre la date de conception pour ne pas, non plus, fabriquer des prématurés fragiles et nécessitant une mise en couveuse. Cela exige donc aussi au moins, une échographie durant la grossesse) et de ne pas allaiter pour quasimment ne plus infecter l'enfant (l'ajout d'une traitement antiviral est un plus). Or ne pas allaiter, ce n'est pas seulement fournir du lait maternel, c'est aussi l'eau, si souvent polluée, qui tuera le bébé ! Quant aux conditions pour faire systématique une césarienne en Afrique, n'en parlons même pas. Et la première chose, est de savoir que la future mère est séropositive ...
Enfin, la prévention de la transmission entre adultes, se heurtent au refus des hommes de porter un préservatif tant par les critères machistes de certaines sociétés que par les consignes criminelles de l'eglise catholique.
Résumer la lutte contre le SIDA a simplement "les méchants groupes pharmaceutiques qui veulent que du profit" est trop réducteur.
Que cela soit le paludisme ou le SIDA, donc toutes les maladies non curables (l'hépatite B est pire que le SIDA), la priorité est la prévention, ne pas attraper la maladie.
Sauf à avoir un vaccin, ce n'est pas en axant la lutte sur l'accès aux médicaments, qu'on gagnera le combat, c'est en mettant les fonds nécessaires sur la prévention (y compris la recherche de vaccins), qu'on y arrivera. Une taxe, Tobin ou sur les billets d'avion, doit donc largement être pour la prévention. S'en servir pour l'accès à des traitements n'arrangera rien à long terme, c'est cauthère sur jambe de bois, juste une idée politique pour se faire mousser.
C'est une toute autre logique que les OGM, le parallèle est quand même très flou.
Juste un rajout : on sauverait plus de'enfants, en affectant la taxe sur les billets d'avion à une vaccination massive anti-rougéoleuse et à la vaccination en général
La rougeole n'est pas bénigne, elle tue des centaines de milliers d'enfants chaque année (et tue encore une dizaine d'enfants par an en France par refus idéologique de la vaccination). En 1998, rien qu'au Burkina-Faso, 15 000 enfants mourraient de la rougeole. Une couverture vaccinale à 30% a permis de faire baisser le nombre des morts à 2500 en 2000 ! En 2003, 470 000 enfants de moins de 5 ans sont morts en Afrique à cause de la rougeole (deux millions dans le monde) alors que le vaccin coute 0.34 $ tout compris (dose vaccinale, seringue, porte-vaccin)
L'hépatite B tue aussi des millions de gens alors qu'il existe un vaccin (20% des adultes du Mozambique sont atteints d'hépatite chroniques par exemple)
Se focaliser sur le SIDA fait souvent oublier qu'il y a d'autres maladies qui tuent bien plus alors qu'on a un vaccin. La priorité doit être la prévention de toutes les maladies. Il ne faut pas aller dans l'excès en allouant tous les fonds au traitement non curatif d'une maladie évitable par prévention.
Là, sur la vaccination, il y a un parallèle avec les OGM, car sous prétexte de précaution, certains refusent de faire vacciner leurs enfants et on a arrêté la vaccination de masse contre l'hépatite B alors qu'en France, elle tue plus que le SIDA (comme dans le reste du monde). Pour l'hépatite A, elle ne tue pas, mais elle coute très cher à l'assurance-maladie (ce qui n'est pas négligeable dans notre société), toujours parce qu'on ne vaccine pas.
Prenons l'exemple de la polio. On sait et on a toujours su que le vaccin par voie orale pouvait donner, dans une petite proportion, la maladie (car en oral, c'est un virus vivant). On a fait le choix de ce risque en vaccinant en masse dans les pays pauvres, par voie orale (seule façon d'arriver à une vaccination de masse). Cela a donné des millions d'enfants sauvés pour quelques uns qui ont attrapé la polio à cause du vaccin.
La vaccination a un risque, il est à comparer avec le bienfait. Il en est de même avec les OGM. Le risque zéro n'existe pas.
Vous avez comparé avec le SIDA ... les traitements antiviraux ont été faits dans l'urgence, sans prendre en compte les risques à long terme. On ne sait pas quelles maladies pourront se développer chez ceux qui auront pris pendant 30 ans des antiviraux, on ne sait pas ce que deviendra un enfant dont la mère enceinte a pris des antiviraux. Peut-être aurons-nous dans 30 ans, une épidémie de cancer chez eux. Qui nous dit que 30 d'anti-viraux dans un organisme, ne fera pas muter le virus en quelque chose de plus dangereux, de plus mortel, de contagieux par simple contact, par la respiration ? RIEN ne nous le dit.
La nouvelle mode du principe de précaution poussé à l'extrème est dangereux. La société veut tendre vers le risque zéro, cela enraye tout progrès scientique mais aussi tout développement économique.
Appliquons le raisonnement des anti-OGM aux vaccinations et on aurait des millions de morts en plus, de polio, de variole, de rougeole.
Les défenseurs des OGM ont un discours complètement flou, du genre "les OGM, c'est comme la vaccination, il y a un risque, mais minime".
Mais quel niveau de risque ?
Ni vous ni moi ne savons mesurer ce risque.
Les spécialistes du risque que sont les assureurs, ne peuvent pas non plus le quantifier.
Quant aux scientifiques, depuis le Titanic, en passant par l'amiante et Tchernobyl, plus personne ne leur accorde une confiance aveugle.
Donc, de grâce, cessez ces discours totalement flous et si vous n'apportez aucun élément nouveau sur l'innocuité des OGM, abstenez-vous de nous parler de risque minime, car personne ne peut prévoir à long terme, les conséquences sur les individus, d'une nourriture constituée essentiellement d'OGM.
Attention, je ne dis pas qu'il y a un risque minime, je ne dis pas non plus qu'il n'y a pas de risque, ni qu'il y a un risque majeur. Je ne défends pas les OGM, ni n'est contre. C'est tout le problème des anti-OGM primaires : si on est pas férocement contre, c'est qu'on est pour.
La notion de risque ne s'évalue que relativement. Ce n'est pas parce que les assureurs refusent des garanties que cela pose un problème. Vous aurez aussi un refus de quantifier les risques pour les médicaments pour femmes enceintes. Alors, aujourd'hui, ils sont tous "déconseillés" et une femme enceinte ne devrait être soignée qu'avec du paracétamol et de la vitamine C. Or on peut être enceinte et malade. Le médecin doit alors prendre le risque de soigner avec des médicaments que les labo indiquent contre-indiqués pour les femmes enceintes et sans le moindre filet de sécurité niveau assurance. Tout cela parce qu'éthiquement, il est impossible de faire des tests cliniques sur des femmes enceintes et que seuls les tests grandeur nature peuvent donner des résultats. Ce n'est qu'après des cas avérés sur un certain nombre de personne, que des médicaments, pourtant duement testés dans les règles, s'avèrent avoir des effets secondaires catastrophiques.
L'OGM relève de la même logique. Vous pourrez faire tous les tests que vous voulez en labo (les souris ne se transposent pas aux hommes dans la majorité des cas), vous aurez toujours des effets possibles tant qu'on n'aura pas une utilisation à grande échelle et de masse, avec le recul de quelques dizaines d'années.
Appliquer aux médicaments, ce que vous voulez appliquer aux OGM, interdiraient la majorité des médicaments (et en premier lieu l'aspirine qui n'aurait même pas son autorisation de mise sur le marché, si elle était demandée aujourd'hui, pourtant vous en consommez au premier petit mal de tête ou, pire, vous en donnez à votre bébé s'il a le malheur d'avoir 38° de température, ce qui n'est même pas de la fièvre)
Les OGM sont aussi, effectivement, à rapporter à l'amiante. Aujourd'hui, en France, c'est Haro sur l'amiante. Vous êtes-vous demandé combien de vies l'amiante a sauvées grace à ses propriétés contre le feu ? Certaines études montreraient que les tours du WTC ne se seraient pas effondrées si elles avaient eu plus d'amiante ... Mais l'amiante est dangereuses aussi. Le problème est non seulement le rapport avantages/risques mais surtout le mode d'utilisation, la façon de s'en servir, les normes de sécurité lors de la manipulation, de l'usage
Cela veut dire que pour des milliers de produits, on les utilise en masse et un jour, si on s'aperçoit que c'est néfaste, on arrête avant que cela ne soit une catastrophe. Sinon, on ne fait plus rien, on arrête toutes les innovations car TOUT peut devenir une catastrophe même en faisant 20 ans de tests.
Que pensez du glucose-fructose ? Faites-vous attention à cela ? Doit-on en manger ou pas ? Beaucoup de produits pas chers chez Leclerc en ont beaucoup, sans que MEL ne semble s'en inquiéter ... et vous ? Qui vous dit que cela ne va pas donner le cancer dans 30 ans ? Pourtant c'est un produit qui peut être issu de la culture la plus bio du monde sans OGM, sans insecticide, sans herbicide ... et c'est mauvais pour la santé !
Vous parlez de l'innocuité des OGM ? Mais aucun produit est sans risque. Cette volonté du risque zéro c'est de l'utopie interdisant tout.
Vous avez tort pour l'amiante, les scientifiques ont alerté sur les dangers et c'est justement parce qu'on ne leur a pas fait confiance que les précautions n'ont pas été prises.
Si vous ne faites pas confiance aux scientifiques, vous ne croyez donc pas non plus ceux disant que les OGM sont risqués, ou vous ne croyez que ceux qui vont dans le même sens que vous ?
Vous aussi, vous êtes un défenseur primaire des OGM, avec vos amalgames doûteux qui ne servent qu'à noyer le pois(s)on.
Continuez à manger tout seul vos OGM, désolée, ce sera sans moi, car j'en resterai à mes légumes bio.
Il est incroyable de voir la passion concernant les OGM, impossible de discuter dessus sereinement, impossible d'avoir des réponses à une argumentation autrement que par des lapidaires "vous êtes un méchant pour les OGM". Ne pouvez pas répondre sur le fond ?
Quant au bio, désolée, je n'ai pas les moyens d'en acheter, comme la majorité des Français. Si l'ambition c'est d'avoir des produits réservés à une petite minorité, faisant revenir les autres 70 ans en arrière, quand on ne mangeait de la viande qu'une fois par semaine et des légumes poussant dans le potager (ce que n'ont plus la majorité des gens), ce n'est guère autre chose qu'une lubie de bobos parisiens.
Domi, vous êtes totalement dans l'erreur. Une nourriture 100 % végétarienne bio, n'est pas plus coûteuse qu'une nourriture non bio comportant de la viande et quelques plats cuisinés. On voit tout de suite que ce n'est pas vous qui faites les courses et la cuisine. Il faudrait peut-être voir à partager un peu les tâches ménagères ! Si l'on ne mangeait plus du tout de viande, on pourrait réussir à nourrir l'ensemble de la planète avec du bio. Car, surtout dans les pays occidentaux, plus de la moitié des surfaces cultivées, sont utilisées pour la nourriture des animaux.
Pour en revenir aux OGM, vous n'avez pas du tout répondu à la question sur les risques. Sur un autre fil, de nombreuses études montrant les risques liés à la consommation des OGM, ont été citées. Mais, il ne suffit pas de dire que les êtres humains ne sont pas des animaux de laboratoire, pour pouvoir affirmer qu'il n'y a pas de risque pour l'Homme.
Vous n'avez pas non plus répondu à la question suivante : Prendriez-vous le risque de manger uniquement des OGM ? Car, c'est ce qui se prépare dans de nombreux pays et en plus avec uniquement du riz génétiquement modifié. Plus d'un milliard d'habitants sont concernés par ces risques.
Pour terminer, vous n'avez pas non plus abordé les problèmes liés aux risques de dissémination des OGM, ainsi que les problèmes des brevets du vivant et de la toute puissance des multinationales commercialisant les semences. Semences qui ne pourront être utilisées qu'une fois...
Domi, beaucoup de mammifères sont très proches des êtres humains, les exo-greffes en sont le meilleur exemple. De plus, si les mammifères étaient si éloignés des êtres humains, comment justifieriez-vous toutes ces expérimentations animales ?
Je suppose que vous voulez parler de xénogreffes, qui ont toutes été des echecs, même en prenant des animaux les plus proches de l'homme, les primates non humains. L'avenir de la xénogreffe est sur des porcs génétiquement modifiés pour les rendre plus compatible avec l'homme mais on sait déjà que cela peut favoriser la transmission de virus inter-espece (notamment les retrovirus endogènes contenus dans l'ADN), donc un moratoire des essais cliniques est en cours. Comme quoi les scientifiques sont capables de voir les dangers même quand les intérêts économiques sont énormes (le marché de la xénogreffe et des immunodépresseurs spécifiques, ce n'est pas rien)
On est donc très loin d'expériences sur les souris et le postulat de l'expérimentation animale reposant sur la similarité génétique à 80% ne permet que de recueillir des indices . Si l'expérimentation animale était transposable à l'homme, on n'aurait pas besoin des essais sur l'homme pour valider le processus.
Un des meilleurs exemples est la relation entre le tabac et le cancer. Pourquoi n'en a-t-on pas parlé plus tot ? Parce que les expériences sur les animaux disaient le contraire et que ce sont les études épidémiologiques qui ont établies la relation de cause à effet.
D'autres révolutions médicales comme l'allogreffe (sur les animaux, il n'y avait pas de rejet), sur le vaccin antipolio etc, ont été retardées à cause des résultats obtenus sur les animaux.
La recherche sur le cancer commence à abandonner la souris, justement parce qu'elle développe des cancers différents de l'homme avec des causes différentes. Or c'est justement sur des souris nourries exclusivement jusqu'à l'obésité d'une seule sorte de mais transgénique, qui ont développé un cancer du foie, que repose le principal argument de la nocivité. (et là faire le parallèle avec la xenogreffe, vous mangez du porc sans risquer d'attraper les virus endogènes, mais vous pourrez l'avoir avec une greffe. Manger c'est différent, il y a des barrières.)
Actuellement, on en est à devoir expérimenter sur les animaux uniquement parce qu'il est, légalement, interdit de commencer les essais cliniques avant. C'est plus du ressort du dogme que de la science. A se demander aussi, combien de molécules qui auraient aidé l'homme ont été abandonnées, uniquement parce que la souris ne la supportait pas ...
Ce qui me parait aberrant avec les OGM c'est qu'on reprend les expériences, que la recherche médicale abandonne de plus en plus pour prouver le danger et que les expériences à la pointe de la technique étudiant, par exemple, l'absorption intestinale des particularités des OGM qui montrent qu'elle est si minime que sans danger, ne font l'objet qu'aucune publicité.
Ce qui est grave aussi c'est que le refus idéologique des OGM ont fait baisser la recherche de 80% en Europe, alors qu'elle continue à un rythme soutenu ailleurs. Outre le déficit économique que cela va engendrer, cela met la France sous la dépendance des semenciers américains et surtout cela interdit la recherche sur les risques. La question est alors posée : pourquoi les activistes anti-OGM empêchent la recherche ?
L'obscurantisme est toujours une mauvaise chose, et il a toujours un but inavoué.
La seule façon d'en savoir plus sur les OGM est de tester, de plus en plus à grande échelle, pour avoir des résultats sur la masse, quitte à faire marche arrière ensuite.
Nous sommes tous, à tout moment, des testeurs, l'humanité a évolué comme cela.
Le feu tue des hommes, aurions-nous du abandonner le feu quand il a été maitrisé ?
"Domi, vous êtes totalement dans l'erreur. Une nourriture 100 % végétarienne bio, n'est pas plus coûteuse qu'une nourriture non bio comportant de la viande et quelques plats cuisinés. On voit tout de suite que ce n'est pas vous qui faites les courses et la cuisine."
Voyez-vous, je vis seule avec un enfant donc forcément, c'est moi qui fait les courses. Je cuisine et n'achète jamais aucun plat cuisiné (je fais même mes yaourts, et la plupart des desserts laitiers. Je fais aussi mes confitures, compotes et évidemment toutes les patisseries, sauf la pate feuilletée, je n'y arrive pas). J'aime cuisiner et je sais cuisiner.
Quand le kg de courgettes est à 1.35 euro (vu ce matin dans mon supermarché), et que la bio est à 3.95 euros le kg, quand le kg de poireaux bio est à 4.35 euros alors que le kg en non bio est à 1.95 euro, je vois une différence, mon budget aussi. Ce n'est déjà pas facile d'acheter des légumes si chers sans qu'ils soient bio, ce n'est pas pour avoir les moyens d'acheter du bio ! Je laisse le bio à ceux qui en ont les moyens (tant mieux cela fait vivre un secteur). Moi ma priorité est que mon fils ait de quoi manger suffisamment et que cela soit équilibré, même si c'est OGM.
Dire que manger bio ne coute pas plus cher, c'est faux, les prix sont là pour le prouver.
La culture bio n'a pas assez de rendement pour nourrir toute la planète. Même les écolo les plus fervents le reconnaissent (surtout qu'il va falloir consacrer une partie des terres arables à la culture des matières premières pour bio-carburants et autres remplaçants des plastiques)
Et encore une fois, je n'ai jamais dit que c'était sans risque, je dis simplement que :
- le risque zéro n'existe pas
- la recherche pour déterminer le risque est bloquée par l'obscurantisme anti-ogm et quand les études existent et qu'elles ne vont pas dans le sens de la mode bobo, elles sont niées.
Vous parlez du riz OGM. Pensez donc au blé lui aussi OGM (même si ce n'était pas par génie génétique, cela revient au même, l'ADN a été modifié par croisement) qui a sauvé l'Inde de la famine et qui a valu à son inventeur le prix Nobel de la paix.
Vous pensez manger non OGM en mangeant bio ? Mais les fruits et légumes qu'on a aujourd'hui sont tous des OGM, ils sont tous issus de sélections génétiques et de croisements dont certains inter-espèces. Vous mangez des clémentines et des brugnons, je suppose ...
Domi, vous manquez un peu d'honnêteté intellectuelle. Ma phrase était pourtant claire, puisque je comparais une nourriture 100 % végétarienne bio, avec une nourriture non bio, comportant des plats cuisinés et de la viande. Curieusement, vous n'abordez pas le problème de la viande. Pourtant plus de la moitié des terres cultivées en occident, sont dévolues à la nourriture des animaux. En éliminant la viande de nos assiettes, ils serait tout à fait possible de nourrir l'ensemble de la planète, avec des légumes et céréales bio. Sachez, que contrairement à ce que vous pensez, l'agriculture biologique massive n'entraînerait qu'une légère baisse de la production agricole en Occident, alors qu'en Afrique par exemple, elle permettrait une hausse de la production du fait de la meilleure prise en compte des éléments naturels. Surtout, cela permettrait une garantie de durabilité de l'agriculture. L'agriculture conventionnelle n'est, en effet, pas viable à long terme du fait de l'érosion des sols et des coûts indirects non pris en compte qui, s’ils sont pris en compte, rendent l'agriculture biologique bien plus pertinente.
Pour en revenir aux OGM, vous nous dites que l'on consomme depuis longtemps des OGM. Il faudrait peut-être que vous relisiez la définition du mot OGM. Car les sélections effectuées par l'humain s'étalent généralement sur au moins une dizaine de générations de l'espèce considérée. Au contraire, dans le cas des OGM transformés par l'homme, l'adaptation au monde se fait généralement en une seule génération de l'espèce considérée.
Pour terminer, je vous trouve très courageuse, de donner à manger des OGM à votre fils.
Pour terminer, voici encore quelques études qui, très certainement, vous intéresseront (source Wikipédia) :
- L'administration Américaine pour l'Alimentation et les Médicaments (FDA) possède des données qui indiquent que, depuis le début des années 1990, des rats nourris avec des tomates génétiquement modifiées avec un gène antisens, destiné à retarder la maturation des fruits, présentent de petites perforations au niveau de leur estomac (Pusztai A, Bardocz S et Ewen SWB. Nourriture génétiquement modifié : effets potentiels sur la santé humaine. In : Sûreté Alimentaire : Contaminants et Toxines, (J P F D'Mello ed.), Scottish Agricultural College, Edinburgh, CAB International, 2003.).
- La société Aventis a relevé 100% d'augmentation de décès chez les poulets d'élevage nourris avec du maïs T25, un OGM tolérant au Glufosinate, en comparaison avec les témoins (Novotny E. Les animaux évitent la nourriture GM, pour de bonnes raisons. Science in Society 2004, 21, 9-11).
- De nombreuses anecdotes d'éleveurs indiquent que le bétail, les animaux sauvages et les animaux de laboratoire évitent de consommer des aliments provenant de plantes génétiquement modifiées, et qu'ils ont du mal à se développer ou qu'ils meurent si on les contraint à en consommer (ovotny E. Les animaux évitent la nourriture GM, pour de bonnes raisons. Science in Society 2004, 21, 9-11 et Ho MW. 2002. Les souris préfèrent le non-OGM. Science in Society 13/14, 24)".
À propos des conséquences de la consommation de viande dans les pays riches voici un lien très intéressant :
http://www.sojacontrelavie.org/
Bonne lecture
c'est tout pété les OGM!!!!!!! on a un exposé a cause de vous on en a marre

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