Déconsommation : une publicité totalement ratée pour une cause juste !

J'aime la pub, surtout quand elle est impertinente ! Mais à être trop clivante, elle dessert la cause...

La pub de l'ADEME faisant la promo de la déconsommation fait polémique dans le Landerneau du commerce. Je comprends l'irritation de mes pairs, car franchement elle est déplacée dans le contexte de crise qui frappé les Camaïeux, Pimkie, Gap, Jennyfer, Burton of London, et autre Kookaï.

Oui au discours principal : "arrêter la surconsommation, pratiquer plus de sobriété, privilégier l'occasion , la réutilisation, le recyclé" !

Mais balancer un appel à la déconsommation sans concertation avec les professionnels concernés, alors que tout le secteur textile français est à la ramasse, c'est dur !

Les enseignes ferment le rideau les unes après les autres, les boutiques textiles franchisées ou multispécialistes luttent pour maintenir leur place dans ce jeu... et là : bing !

Il y a je trouve dans le rôle (sans humour) du "dévendeur", une sorte de mépris, de condescendance, pour la fonction commerciale déjà peu valorisée dans la culture économique française.

On nous refait un peu le coup du commerce essentiel et du commerce non-essentiel, avec - grosso modo - un message qui est de dire aux clients "finalement n'allez pas chez les commerçants de textile, gardez vos fringues".

Quand on sait que depuis le Covid, ces commerçants textile ont loupé 6 à 7 saisons de mode, c'est durement ressenti...

Et quand je vois que la pub arbore la "Marianne" de la République française, j'imagine que ça doit tousser un peu à Bercy, hein ? ?

Olivia Grégoire, Bruno Le Maire et Roland Lescure qui s'évertuent à relancer des filières industrielles textiles made in France, après y avoir mis '"un pognon de dingue" pendant le Covid, doivent goûter moyennement la blague.

Bref, je trouve que l'ADEME a commis un impair sur le sujet : en voulant sensibiliser les clients, ça devient un bashing facile du commerce. Allez, je suis persuadé qu'on peut embarquer notre société dans une politique de sobriété sans snober les professionnels qui peuvent en être l'un des moteurs.

Clap ! ? On refait la prise ?