ÉCONOMIE Développement durable

Algues vertes : enfin, l’Etat se réveille …

L’obstination de quelques écologistes et citoyens bretons serait-elle en train de porter ses fruits ? Depuis plusieurs années, ce dossier pollue la relation entre riverains et administrations, entre citoyens et le monde agricole. En jeu : la prolifération des ulves, un peu partout dans les baies du Finistère et les Côtes-d'Armor. Elles tuent la vie sous-marine à petite dose, elles mobilisent les communes qui en période estivale doivent ramasser quelques fois plus de 3000 mètres cube d’algues vertes, elles polluent les paysages de la baie de Morgat, de Plestan ou Saint-Michel-en Grève. Et pire encore que la gène procurée par les odeurs de putréfaction, voilà leur dangerosité reconnue par une étude de l'Institut National de l'Environnement qui confirme des taux mortels d’hydrogène sulfuré dans certaines concentrations estuaires. Les habitants proches de Saint-Michel-en Grève n’ont jamais compris les silences de l’administration toujours prompte, pourtant, à évoquer le principe de précaution  au moindre risque sanitaire, s’agissant par exemple de risques alimentaires. Dans cette affaire, il aura fallu plus de 10 ans pour qu’on diligente une étude et des prélèvements dont les premiers tests, sitôt réalisés aient confirmé les risques sur la santé des hommes. Et il aura fallu faire procès contre les pouvoirs publics pour que le chef du Gouvernement en compagnie de cinq ministres, veuille bien se déplacer et engager l’action de l’Etat. Les élus attendent bien sûr de l’argent pour aider les communes à ramasser et à traiter ces algues. Mais il faudra bien que l’on s’attaque à l’origine de cette pollution. Certes, Fillon a beau jeu (Ouest France 20/08/09) de souligner « le phénomène des marées vertes résulte d’une combinaison de plusieurs facteurs : excès d’azote d’origine agricole, température de l’eau, éclairement, baies fermées… ». Il n’empêche, tout le monde le sait, tout le monde craint de le dire tellement la pression corporatiste est forte et menaçante (j’en ai fait l’expérience !). C’est la concentration des élevages de porcs, et leur capacité d’épandage du lisier auquel il faut s’attaquer. C’est ce problème qu’il faut résoudre. Avec les professionnels, bien sûr, en les accompagnant dans les investissements nécessaires. Mais résolument, et cette fois pour une solution durable. Kenavo.

66 Commentaires

Monsieur MEL,
Faites en sorte que nos produits agricoles soient correctement payés par vos centrales d'achats et nous auront plus besoin de cette course à la productivité pour palier à des prix de vente de plus en plus bas!!!! Je suis jeune éleveur de porcs en Normandie et si on me garanti des prix corrects je veux bien baisser de moitié de production...Mais ce n'est pas dans vos objectifs!! Finalement vous et votre famille, de part vos politiques d'achats, êtes aussi responsable de ce phénomène...
Bonjour a tous

Je suis eleveur de porcs et je constate encore et toujours que de nombreuses personnes font des commentaires pensant savoir mais en fait ne sachant rien !!
Certes les algues vertes sont le résultat d'un déséquilibre "chimique" de l'eau. Des chercheurs de l'INRA ont mis en évidence que sa prolifération est due a un excès de phosphate associé à la présence de nitrate. Parcontre le phosphate est le facteur limitant, si pas de phosphate alors pas d'algues... Et qui est le plus grand producteur de phosphate ?? L'homme et sa machine à laver mais bon il est toujours plus facile de montrer du doigt une minorité... A bon entendeur
Monsieur Leclerc.

Quel serait le surcoût à la production, et à la vente, de porc produit en bloquant les nitrates avant leur déversement dans la mer?
Les procédures de certification existent-elles, qui permettraient de labelliser ce produit?
ne confondons pas tout, s'il vous plait....
LE COUT A PRODUIRE ET SONT COUT ENVIRONNEMENTALE FAUDRA BIEN QUE TOUT LE MONDE LE PAYE.la course au prix bas on leur limite,chaque maillon de la filière porcine doit etre équitablement payé si l on veut résoudre difinitivement l environnrement mais c est déja en cour bien heureusement contrairement a ce que disent les associations écologistes.
Moi qui avait le sentiment qu'il y avait de moins en moins d'algues au fond de la baie de Douarn', grâce à la mobilisation des agriculteurs et des communautés de communes; je suis déçu d'apprendre qu'elles se sont échouées à l'autre bout sur la presqu'ile de Crozon. J'avoue ne pas attendre grand chose de l'état dans ce domaine. Il en va plus de la conscience de chacun à moins pollué. Après tout on aurait pas besoin de journée pour nettoyer la nature, si personne ne prenait un malin plaisir à la salir ;)
Quelle démagogie !!! Après être le roi du pouvoir d'achat, M. Leclerc veut être le robin des bois de l'environnement. Le souci lorsque l'on est opportuniste comme cela, c'est que l'on ne va pas au fond des sujets et on se fie à la désinformation des ondes hertzienne. Si M. Leclerc avait cherché un peu, il aurait pu trouver sur le net des infos utiles.

Avant tout, avant de montrer du doigt les méchants éleveurs de porcs, il se serait rendus compte qu'en Bretagne, les vaches produisent 2 fois plus d'azote que les porcs :
http://draf.bretagne.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/azote_cle04a31e.pdf
Mais bon, on lui pardonnera, les porcs ça sent mauvais et puis ça a tellement mauvaise image, que je ne vais pas mettre à dos beaucoup de monde.

En creusant un peu plus, il se serait rendu compte que pour avoir une prolifération d'algues vertes (ulves), il faut 2 éléments : nitrate et phosphate. Or, la responsabilité des nitrates n'est pas si évidente que cela. Nombreux sont les chercheurs dénonçant les conclusion de l'IFREMER. Ces chercheurs pensent au contraire que ce sont les phosphates qui sont la clé de la prolifération :
http://www.inra.fr/dpenv/barroc48.htm
http://www.institut-environnement.fr/peur_des_nitrates.doc
Les phosphates proviennent des ménages, des stations d'épuration des villes et de l'industrie. L'agriculture représente 5 % des émissions de phosphate dans le milieu.

En conclusion, je pense qu'il vaut mieux étudier le sujet avant de se poser en donneur de leçon.
JE LE REPETE LA PRODUCTION PORCINE N EST PAS LA SEULE REPONSABLE DES ALGUES VERTES!!! QUE LES VILLES ET COMMUNES VERIFIENT LEURS STATIONS D EPURATION ET LEURS LAGUNES DEJECTION DES ETRE HUMAINS!
Salut cochonou!

Tu as bien raison le lisier ne sent pas la rose!
De ce fait la Bretagne ne sent pas la rose non plus surtout après les épendages.
Je crois qu'il existe des usines qui désodorisent le lisier. Pourquoi ne pas généraliser le principe pour lutter contre la pollution de l'air par le lisier?
a moins polluer, er s'il vous plait.

Combien de fois faudra-t-il repeter que la Nature se doit d'etre Respectee.

Merci de votre prise de conscience en ce sens, a tous.
Salut bella!

Le gouvernement veut faire pêcher les algues vertes en haute mer pour éviter les soucis.

Cette mesure sera une première mondiale.
La France invente les bateaux poubelles.

Voilà une activité honorable qui pourrait en plus aider les marins pêcheurs à boucler les fins de mois.
Aujourd'hui il faut créer le buzz!
être le premier!
alors pour de la pub gratuite!!
éteignez vos magasins!!
je ne suis pas publicitaire ou écolo mais chacun peut faire un petit geste!

merci
La bretagne, 7% de la surface agricole utile de la france, 50% des porcs, 50% des poulets, et 30% des bovins français... mais surement pas 50 ni 30% des humains de france. Donc, n'essayez pas de travestir la vérité, Olmer.

Bien sûr que les grandes villes, comme rennes ou brest, ont partiellement une influence; mais nous ne sommes pas dans le même ordre de grandeur que pour les animaux d'élevage industriel.
Précision pour Fred et sur l éleveur, sur le facteur limitant en phosphate des proliférations d'algues :
C'est parce qu'il y a tellement trop de nitrates, que les algues en ont plus qu elles ne peuvent en utiliser.
Or, celà signifie qu'elles ne dépolluent que très peu l eau, qu'elles n utilisent qu une petite fraction de nitrate (celle qu'elles peuvent assimiler avec le phosphate).
Et, tous le nitrate non assimilé par les algues, non dépollué par les algues, il devient quoi ?
Ben... il continue à polluer l eau, et à mettre les organismes en danger...
Ce n est pas pour rien si cette année, plusieurs puits de captage d eau (anciennement)potables de bretagne ont été fermé...
Les algues sont la pollution visible de nitrate+phosphate, mais la pollution INVISIBLE de nitrate est bien pire, bien plus dangereuse.
Bonjour a tous,
Jean il est vrai que ces chiffres semblent etre tres lourds(7-50-50-30),mais comme on le voit cela fonctionne.Male lorsque l´on compars les differents aspects.Neanmoins la Bretagne ne propose pas a ses agriculteurs une meme agriculture cerealiere d´´agro-industrie comme en champagne...Le sujet de mr MEL,avec ses idees d´ecologie afin de diminuer les algues vertes,est vraiment bien.Cela montre l´interet de la classe d´irigente a revenir en arriere sur des abus fait en un temps ou personne ne penssai a ces malaises.Aujourd´hui les scientifiques d´hier ne sont plus la,et ceux qui encore il y a 20 ans parlaient de ce sujet,ne s´en rappellent plus.Et oui! Eux aussi sont victimes de la vache folle:)
Mais soyons honnet,ne sommes nous pas tous hypocrites-ne metons nous pas tous la tete comme une autruche dans un trou et crions a la revolution lorsque tout a brule?!
Il serai vrai de dire que tout les commentaires disent une verite qui apportera la Verite;du moins pourra aider a resoudre ce probleme.
Pour mon compte,je continuerai a passer des vacances en Bretagne,manger du porc breton...
Merci Eric
Changer le regard que les gens portent sur l’agriculture

De nos jours, les discours au sujet des algues vertes diffèrent et se contredisent. Une partie de la population ne sait plus à quoi s’en tenir et se réfère aux médias qui n’hésitent pas à mettre le doigt sur les agriculteurs.

Nous sommes fils d’agriculteurs, et nous souhaitons l’être plus tard, il nous a paru indispensable d’étudier ce sujet polémiqué au travers de ce PIC.
plus d'info sur notre blog: (picalguesvertes.wordpress.com/)

Dernièrement, beaucoup d’accusations dangereuses ont fait l’objet d’une campagne d’affichage sur le sujet des marées vertes. Cette campagne, si peu objective, gâche un travail de fond de la part de la profession agricole ; un travail de longue haleine qui va dans le bon sens, même si les résultats ne sont hélas pas encore assez visibles aux yeux du grand public.

Ces accusations ne peuvent conduire à des évolutions constructives et durables.

Il faut arrêter de stigmatiser cette profession et se rendre compte que chacun est concerné avec les stations d’épuration des communes qui ne sont pas aux normes et les fosses des particuliers qui s’écoulent dans les douves.

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