CULTURE Actus - Débats

Musique en ligne, riposte au piratage

 Mercredi dernier, j'étais invité à une réunion organisée par Nicolas Seydoux (PDG de Gaumont). Objet : "Comment répondre aux attentes des jeunes internautes, sans tomber dans le tout répressif à l'égard des music hackers".

Il y avait là un beau panel de distributeurs de disques et de DVD (Denis Olivennes, FNAC), du cinéma (Olivier Courson, Canal+), et des représentants des auteurs, des producteurs, etc...
Chacun a fait son autocritique, ses propositions, et envoyé quelques scud sur le Nouvel Observateur et son initiative pour la musique gratuite, etc... Evidemment, j'ai émis toutes les critiques à l'égard des majors du disque que nous avons eu l'occasion de développer ici sur ce blog. Les principales mesures sont d'abord à prendre dans les entreprises elles-mêmes (marketing, élargissement de l'offre, baisse des prix...). Mais tous, nous avons convenu que parmi les dizaines de mesures à prendre, il importait d'engager la responsabilité des fournisseurs d'accès à Internet qui sont finalement les seuls bénéficiaires du piratage. Ce sont eux qui, en contrepartie d'un téléchargement gratuit, reçoivent publicité et rétribution. Or, ils ont la capacité de détecter le piratage professionnel, et de déconnecter ceux qui s'y livrent. (ils le font bien, même s'il faut parfois l'imposer par des actions de justice, quand il s'agit de sites pédophiles ou nazis !!!).

Ensemble nous avons décidé que sur la base de ce constat unanime, les pouvoirs publics devaient agir sans délai pour obtenir des fournisseurs d'accès un engagement total dans cette affaire. J'envisage de signer avec Denis Olivennes de la FNAC, une demande en ce sens !
Qu'en pensez-vous ?

17 Commentaires

Je suis toujours pour la rétribution des artistes!
Et donc l'idée d'impliquer d'avantage les FAI sur le problème est une évidence! Je pense que à la base une partie de l'abonnement devrait etre reversé à l'achat de musique en ligne. En effet, mon FAI me facture 34? tous les mois. J'en tire comme conclusion un peu attive qu'il y a 1 surplus de facturation identique entre tous les FAI qui pourrait être utilisé comme crédit d'achat de musique en ligne. Votre edito ne fait pas bien aparaitre la position des maisons de disques sur leur part de responsabilité. Jusqu'à présent, je n'ai jamais entendu dire Pascal Nègre qu'il avait eu tort dans la façon de promouvoir les artistes. Et surtout est-ce qu'il compte faire des efforts en matière de téléchargement payant de la musique en ligne? Je vous renvoie un lien sur les formules d'abonnement du site e-compil d'Universal. Je trouve l'offre allechante 0,77? le titre, mais les conditions assez lourdes : il faut acheter 20 titres par mois et le crédit de titre n'est pas reportables et ne permet pas de télécharger obligatoirement les toutes dernières nouveautés ou exclusivités, doit-on réellement acheter des chansons qui ne nous plaisent pas! Ce n'est donc pas une question de radinerie bretonne, mais juste que j'aime bien en avoir pour mon argent comme tous les bretons.
En savoir + sur les abonnements e-compil
Rétribution des artistes - Re : Erosoft (27/02/05)
J'ai sous les yeux des comptes d'exploitation de sites de musique en ligne. Pour être franc, je me rends compte, malgré tout, qu'il est très difficile d'abaisser le prix du téléchargement. Et paradoxalement, la montée en puissance d'un tel système ne permet pas d'obtenir une diminution substantielle des coûts. Reste que j'ai quelques idées. Mais c'est trop tôt pour le moment d'en parler. Pour le reste, vous avez raison. Les maisons de disques n'ont pas encore tiré les leçons de la désaffection des acheteurs de disques, pas plus qu'elles n'ont radicalement remis en cause leur incapacité à offrir des catalogues suffisamment riches, téléchargeables sans le barrage d'une technologie exclusive et non compatible.
concurencer nous ! redevener credible et competitif
Monsieur, comme vous le savez notre économie est baser sur les volumes. Aujourd'hui les nouvelles technologies nous permettent et vous permettent de fabrique moins cher donc vendre moins cher et c'est tant mieux car on a pas de sous de toute façon et on peut ni aller au concert ni acheter le dvd ou le cd et encore moins les accessoires. De plus l'offre est presque infinie. A qui donner mes 10 euros si des fois je les ai?
Les artistes devrai vivre et autofinancer leurs prochain concert (sous réserve de demande et de réservation)avec le concert et la vente sur place. Car sa, sa vaut de l'argent. La scène, la présence vous imagine un footballeur juste encaisser le bénéfice d'un dvd ou on peut voir ses pseudo tallent. Vous savez ou il peut le mettre son ballon.
suite
Moi je télécharge pas pour plein de raison dont celle que j'ai des comptes et préfère éviter le contact extérieur virus petit génie de l'informatique. d'autre moyen son a notre disposition donc les mediateques (pourquoi taxer les fai.y gagne trop sa c'est sur mais que les majors en prenne le bénéfice sa non)
Une chose est sur aujourd hui un cd ou un dvd graver habillé ne coûte rien puisque a moi il me coûte rien.j'oubliai la rémunération de l'artiste. Si l'effet de masse est si énorme que sa et qu?on le rapporte à une somme raisonnable a gagner pour une musique, le prix de revient ne sera vraiment pas gros. (Surtout en version numérique!)
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alors même 10 euros pour le cd, la musique, la boite et peut être 2 3 photos et tout juste les paroles.tout sa pour 2 ou 3 musiques dont la possession n'est même pas garantie à vie ou faut aussi repayer avec mon cd vierge pour en faire une copie de sauvegarde.c'est scandaleux et oser le défendre l'est presque tout autant
A qui profite le crime? Pas qu'à l?artiste en tout cas.
Si votre but a de vraiment faire profite le peuple de l'accès a la culture je souhaiterai vous faire partager quelque suggestion si des fois elle vous intéresse.
une question.quel est la rémunération du responsable des achats cd, dvd.parceque si cette personne était vraiment motiver elle aurai réagit puisque elle-même ne consommerai pas se quelle fait acheter à votre societe.cette remarque est valable aussi pour le rayon informatique (ex cd vierge)comment expliquer vous qu'avec ma capacité de négociation de consommateur je puisse être plus compétitif que vous.sauf si votre marge est énorme ou vos frais son gonfle afin de la cacher.sinon vous achèteriez comme moi vos cd sur Internet et les feriez livrez dans vos supermarcher.non?Mon achat est ttc et livre.
suite et fin desole pour longueur
Pour finir au vue de l'offre du marcher noir.un bon prix psychologique pour commence à être crédible dans vos magasins avec de dépenser des millions pour de la pub(certes très bonne). Pour un cd vierge : 0.3 euros, pour un cd surtout ancien pas plus de 3 euros et pour un dvd surtout ancien 5 euros. Ne pas oublier qu'il y a le dvd jetable a 1 euros copie sûrment très facile et canal+ et tps(pas de pub) et enregistrable disque dur/dvd. Donc pourquoi pas faire le vrai a 1 euros (sans coût système destruction, déchet et l'inutilité d'un tel produit) avec l effet volume et la notoriter du film sa capacité en terme de Chiffre Affaire et bénéfice n'est telle pas suffisante. ?
Bien sur ce n'est pas une attaque personnelle plus une bouteille a la mer qui entre vos mains peut être utile.
Désole pour l'orthographe ni voyer pas un manque de respect.
Meilleure continuation.
Idée
A mon humble avis, vous avez peut-être un rôle formidable à jouer, non pas en signant un tel texte, mais en négociant bien le virage de la mutation que vous pressentez.
Il est probable que le milieu musical de 2010 ne ressemble plus à celui que nous connaissons. Les artistes n'ont, en puissance, plus besoin des majors. Déjà chez les jeunes le Net supplante la télé. Il y a tout lieu de penser que nous sommes dans une prériode de transition.
Il existe actuellement à l'etat embryonnaire des labels distribuant des artistes uniquement par le réseau sur un modèle de mutualisation de la production (trop long à développer en 1500 signes) pour permettre un retour en force de la scène, source de revenus.
En tant que distributeur, là votre rôle peut-être considérable, à condition de vous positionner au bon moment, si tant est que vous souhaitiez continuer à distribuer de la musique.
Pour reprendre votre billet, le filtrage durera un temps. Sont déjà apparus des surcouches d'Internet maillées et cryptées qui rendent impossibles la localisation d'un document par qui que ce soit. Réservées à un public d'experts, toute mesure coercitive risquerait de démocratiser ces systèmes... Et, en ce cas, à part interdire Internet...
Bref, pour conclure, un mot attribué à un Premier ministre : "Ce que tu ne peux empêcher, favorise-le". Signer un texte actuellement me semble prématuré, avec comme seul résultat le risque d'écorner l'image de votre enseigne auprès de la communauté des internautes.
Concurrencer nous ! - Re 2 : David (03/03/05)

Je suis d'accord avec vous, presser un disque n'est pas ce qui coûte le plus cher. Et encore moins sa reproduction. Ce qui coûte cher, c'est sa distribution, le maintien permanent dans un stock qui éventuellement ne tourne pas assez. Beaucoup de lancements sont des bides. Et pour bien lancer un disque, il faut « arroser » les radios FM, faire la queue pour passer chez Drucker, et investir énormément en publicité. C'est ça qui coûte cher. Je vais demander à des professionnels de ma maison de vous sortir un compte d'exploitation précis. Et si vous le voulez, je vais même demander à Pascal Nègre d'Universal de justifier l'écart entre les droits d'auteur et le prix de vente des disques. Réponse d'ici quelques jours, si vous le voulez bien. Mais pour moi, sans autre précision, ce qui coûte cher dans le disque, c'est bien le réseau commercial et publicitaire. C'est aussi la TVA. Ce ne sont pas les droits d'auteur. En revanche, si les disques sont téléchargés sans paiement, il n'y aura effectivement pas assez de droits d'auteur pour nourrir la création.
Concurrencer nous ! - Re : David (03/03/05)
Salut, David, bienvenue à bord ! Pas de problème pour les fautes d'orthographe. Moi-même, je suis la risée de mes enfants à la maison. Et au bureau, j'en connais qui repassent discrètement derrière moi pour badigeonner au tippex.
Il y a plusieurs questions. Les concerts ? Oui, certains artistes arrivent à vivre et à autofinancer leurs concerts. Johnny Hallyday fait salle comble au stade de France. Mais ce n'est pas vrai de tous les chanteurs, et encore moins pour la musique classique. Beaucoup d'artistes n'arrivent pas à vivre de leur « cachet ». Même parmi les plus grands pianistes de ce siècle. C'est pour cela que les organisateurs de spectacles sont sans arrêt à la recherche de sponsors ! Et le problème, c'est qu'on trouve des sponsors pour les artistes qui probablement n'en ont pas besoin tellement ils sont connus. Mais si on veut financer des concerts de jeunes artistes, ça ne marche pas. On ne peut pas compter sur les seuls concerts pour garantir la promotion des jeunes et la diversité culturelle !
Idée - Re : Z (05/03/05)
D'accord avec vous. On ne pourra pas empêcher le téléchargement. La répression, même légitime quand il s'agit de piratage mercantile, n'empêchera pas le mouvement général de transfert de la diffusion musicale vers l'internet. Ce qu'il faut faire, c'est développer des sites de téléchargement les plus accessibles, les plus riches et les plus transparents à l'égard des droits d'auteur. Aujourd'hui les collectifs d'artistes dont vous parlez ont ce défaut : ils n'offrent pas de catalogues suffisants. Or, l'internaute veut avoir accès à une bibliothèque complète. Autant ces expériences indépendantes sont intéressantes parce qu'elles remettent en cause la suprématie des majors, et les obligent à se remettre en cause, autant, à terme, le téléchargement supposera, d'une manière ou d'une autre, le regroupement de toutes ces offres. En tout cas, d'accord avec vous : nous sommes en période de transition. Reste que si l'on ne fait rien contre le téléchargement gratuit (autre que personnel), personne n'aura intérêt à développer de la musique en ligne payante, même par abonnement, puisque concurrencée par le gratuit. C'est ça le vrai problème. Et j'en sais quelque chose (j'y travaille concrètement) !
Comme vous le dites si bien les artistes eux même finissent par dire qu'ils n'ont plus besoin des majors. Leur manque de flexibilité et de disponibilité pousse toute la nouvelle génération de talents à se tourner vers l'autopromotion, la création de labels, et les petites structures.
Je ne déplore cet état de fait, puisque au final, ce mouvement sera j'espère créateur d'emplois et d'activité.
D'autre part, les principaux acteurs de la distribution musicale se débrouillent très bien tout seuls pour détourner le public de leurs ventes et favoriser le piratage: prix trop élevés, marges trop importantes, manque de soutien aux nouveaux talents français... Le client qui se sent trompé se détourne du vendeur tout seul !
Le public n'est pas dupe et je pense que Mr M.E Leclerc, s'en est rendu compte, pour satisfaire un client il faut mériter sa confiance.
Pour plus d'informations, je vous invite à visiter lagrosseradio.com, bnflower.com et yozine.net.
Merci de votre patience,
cordialement,
Yohan.
Re 21 :32 (9/06/05)
OK, Yohan. Je vais aller ce week-end sur votre site.
Concernant "l'affaire du piratage" nous en sommes arrivés à un tel point que je pense que même une baisse de prix phénomènale ne changerait rien au taux de téléchargement illégal.
Les gens qui téléchargent en masse ont avant tout à l'esprit la gratuité de leur acte, plutôt que le fait de ne pas soutenir les artistes qu'ils apprécient.
Personnellement, je doute qu'on puisse faire grand chose contre cela si ce n'est justement taxer les fournisseurs Internet qui leur permettent de télécharger.
La question se posera ensuite sur la bonne utilisation des fonds prélevés par le biais de cette "taxe"... mais ça, c'est encore une autre histoire.
le fait de taxer les fournisseurs d'accès se répercutera sur les prix des abonnements internet et cela pénalisera les personnes qui ne télécharge pas de musique.
cher Monsieur Michel Edouard Leclerc, je n'ai pas bien compris comment arriver à vous mettre un courriel qui soit en rapport avec la culture mais plastique, ne l'occurrence la sculpture.
Je fais beaucoup d'actions pour faire descendre "l'Art dans la Rue", cette culture qui n'est pas donnée à tout le monde.
j'expose des sculptures de mon ami dont vous avez l'adresse du site dans des super-marchés pour inviter les "gens" à toucher, à découvrir le travail d'un artiste qui vivant dns un lieu-dit dans les terres ne voit pas grand monde, j'ai besoin de rentrer en contact avec vous pour envisager un partenariat-mécénat pour exposer dans l'un de vos magasins ou dans plusieurs ici en bretatgne mais pourquoi pas ailleurs en France.
je vous remercie de prendre le temps de lire mon mail et ma demande
une petite remarque dommage que votre blog fonctionne en anglais avec pas de possibilité de traduction en français.
ARTISTIQUEMENT VOTRE
michail

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