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Politique / Handicap
POLITIQUE : C'est le temps des soldes. En ce moment, ça rase gratis : annonce d'une croissance à 2,4 % pour 2005, chômage en baisse, moins 20 % sur les impôts d'ici deux ans. Et on vous emballe tout ça en affirmant, main sur le coeur, que la politique « ça ne se résume pas à des effets d'annonce » ! Pas un Français pour croire une telle farce. Le plus pathétique, c'est que les annonceurs ne font même pas semblant d'y croire. De son Béarn natal, François Bayrou a fait ce commentaire très juste : « En politique, le désespoir naît aussi du fait qu'ils sont désespérants ! ». HANDICAP : J'avais rencontré Marie-Anne Montchamp, Secrétaire d'Etat aux Personnes Handicapées, lors de l'inauguration de « La vitrine des CAT » à Paris, près du Châtelet. Elle m'a demandé de participer à un club de réflexion sur l'insertion des handicapés. Sa thèse : la démission parentale et l'éclatement des familles, l'isolement des handicapés, et surtout les discriminations à l'embauche génèrent une intervention croissante de l'Etat : 13 milliards d'euro au budget, près de 30 milliards si on compte les aides indirectes de toutes sortes. Evidemment, la progression des dépenses devient ingérable. Elle envisage d'augmenter les sanctions (1 500 fois le SMIC pour les entreprises qui refusent d'embaucher un handicapé). Elle souhaite surtout que les managers changent de mentalité, à l'instar des entreprises d'Europe du Nord. Et pour cela, il faudrait, selon elle, que les entreprises comprennent que l'embauche d'un handicapé peut être aussi un atout économique (motivation, baisse de charges, bonne image pour l'opinion ou les salariés, ...etc.). Cette manière de réfléchir m'a d'abord choqué. Le regard sur le handicap peut-il être façonné par l'intérêt économique plutôt que par la générosité, l'émotion, le volontarisme. La réponse mérite que l'on phosphore un peu : si l'on veut que l'effort soit durable, on ne peut pas compter sur la seule implication de quelques personnes motivées. L'entreprise doit aussi y trouver son intérêt. Pour y réfléchir, elle a créé un club (j'en serai) réunissant des chefs d'entreprise volontaires (les présidents de La Poste, Procter, SFR/CEGETEL, Air France, ...etc.) et quelques experts (Agence de Notation Sociale, spécialiste des organisations sociales, chercheurs). La question centrale : comment montrer qu'il peut y avoir un lien entre les initiatives, les expériences dans le recrutement des handicapés et la performance (« affectio societatis », cohérence et fédération des équipes, ...etc.) de l'entreprise. Ceux qui veulent bien nous aider à enrichir notre copie collective sont les bienvenus...
60 Commentaires
Un exemple il faut cesser de mettre les handicapés en apartheid car là non plus nous n'avons pas tous le même handicap
Comment convaincre un employeur que nous avons des capacités avec un tel statut ? je suis moi même handicapée , rien ne se voit, j'ai voulu passer un concours d'adjoint administratif dans la police nationale , j'avais eu la moyenne mais en regardant bien on ne recrutait que 6 postes pour les handicapés alors que pour les soi-disant " normaux" il y en avait plus d'une centaine Où est cette équité dont parlent tous ces politiques bien intentionnés ?
je lis votre article sur le handicap et donc
je me permets de faire appel à vous afin de vous solliciter pour devenir le sponsor officiel de notre association ! celle ci consiste à aider les personnes atteintes de" mici "(maladies inflamatoires crohniques de l'intestin ) dans leur combat de chaque jour afin d'améliorer leur quotidien .En fait il s'agirait de nous aider financièrement à la réalisation de petites cartes de visites qui nous coutent environ 150 à 250 euros les 5000 cartes :
- au recto : notre logo + le logo du partenaire à mettre + le nom de la carte "le Pass'Voyageur".
- au verso : la phrase "pouvez vous m'indiquer les toilettes s'il vous plait" traduit en plusieurs langues
aussi si vous êtes interressés par notre démarche en devenant notre sponsor officiel ,vous voudrez bien me le faire savoir et éventuellement me faire parvenir les documents nécessaires à cette collaboration
en vous remerciant d'avoir pris le temps de me lire recevez mes salutations distinguées
Mme Valent Martine
je suis un travailleur TH et je souhaiterai connaître les organisme qui aide à la constitution de dossiers de création d'entreprise.sur la moselle
Merci
je suis TH et je connais bien votre groupe , ainsi que votre franc parler , que je suis depuis longtemps,a la lecture de votre article , et a certains commentaire sur votre site ! moi je sais personnellement que vous avez prés de chez moi une de vos trois grandes surfaces de la région clermontoise,qui a fait des efforts d 'emploie de travailleur handicapées , personnellement , j 'ai perdu mon emploie en 2006 suite a un AVC !...aujourd 'hui alors que j 'ai récuperer ,environ 80% de mes moyens , je suis toujours a la recherche d 'un emploie !je me permet de faire appelle a vous , pour voir si dans vos trois sites,de la région clermontoise un poste ne pourrais pas ce liberer ou ce créer !( le site d'ENVAL 63 a mon CV et coordonnées!) enfin !..j 'aimerais simplement vous dire que souvent la motivation au travail d 'une personne handicapée vos le double que celle d 'une personne valide ,faut t 'il encore tomber sur des DRH qui comprenne cela ?????
Or, titulaire d'une carte "handicapé", j'attends aux caisses dites prioritaires des magasins E.Leclerc, comme tous les clients bien valides. En effet, les caissières ne vérifient jamais si les clients qui se présentent sont handicapés ou enceintes. Que faire ? Attendre et, pour moi, souffrir en restant debout.
J'ai à chaque fois le sentiment d'être bafoué et insulté par cette pancarte de faux "prioritaire". Je vous remercie de respecter les handicapés à l'embauche mais, handicapé et en retraite, j'aimerais aussi être respecté en tant que client !
Je vous propose de n'ouvrir qu'une caisse prioritaire par magasin mais que la caissière soit tenue de vérifier si le client est bien prioritaire et de le renvoyer vers une autre caisse dans le cas contraire. Qu'en pensez-vous ?
Je suis adulte handicapé, percevant l'AAH, sans emploi depuis 2 ans.
N'ayez crainte, je ne suis pas là pour demander un emploi ou pour toutes autres formes d'aumônes... Juste vous invitez à une petite réflexion, et uniquement pour témoigner d'un fait, vécu ce jour, dans une des enseignes E.Leclerc.
En effet,actuellement à lieu dans un des magasins une formule de paiement en 10 fois sans frais. Pour cela il suffit juste d'apporter quelques documents, tout ce qu'il y a de plus classique, pour la création de la carte de crédit. Je dépose donc ce jour mon dossier complet, et soudainement la personne qui traite mes justificatifs me demande pourquoi ai je apporté ma déclaration d'impôt?... Je lui explique ma situation et ajoute que je suis certes sans emploi donc sans salaire mais pas sans revenu pour autant, je suis AAH. Elle m'explique -ce qui ne figure pas, bien entendu, sur le formulaire des pièces à transmettre que la déclaration d'impôt est demandée uniquement pour les personnes retraités ou les professions libérales! Sic!
En tant que personne handicapée, donc, je ne rentre pas dans les cases (ça dépend, ça dépasse...) du dossier et je me vois refuser donc la carte et la possibilité d'acheter en 10 fois sans frais.
Agacé, et n'allant pas m'énerver sur une salariée qui n'édicte pas les règles, je me suis levé, gout amer d'humiliation à la commissure des lèvres, me sentant rabaissé au niveau d'un citoyen de seconde zone, je détecte dans son regard ce que je déteste au plus haut point, la pitié... Ce n'est pas de pitié dont j'ai besoin, juste de me sentir à égal traitement et de pouvoir consommer!!! Je pars en lâchant pathétiquement un "j'irais faire mes achats ailleurs..."
Le pire dans tous cela, c'est que je ne demandais pas la lune, juste un crédit en 10 fois que j'aurais réglé sans aucun problème pendant les 10 mensualités. Mais il est vrai que elle n'est pas censé savoir la brave dame que je pouvais aisément payer ces 70 euros mensuel...
Je n'allais pas lui raconter ma vie, lui dire que cela fait plus de 20 ans que j'ai un chéquier, une carte visa, sans aucun incident bancaire, que je n'ai pas de dette, que j'ai travaillé pendant des années, que je m'assume. Non, je n'allais pas!
Alors merci à votre enseigne de m'avoir rappeler ce que j'étais et ce que je n'étais surtout pas, un banal consommateur comme tous les autres, merci!
Merci de participer à ce concert de palabres et de bons sentiments stériles sur la place des handicapés dans nos sociétés occidentales, en attendant commencé déjà à ensemencer l'idée dans la tête de vos collaborateurs ainsi qu'à vos partenaires financiers, en l'occurrence Franfinance (Société Générale), qu'une personne handicapée peut aussi être une personne solvable.
Qu'en pensez-vous ?
Patrick Robaut.
Mon fils étant ouvrier dans un CAT, je viens de lire avec intérêt votre article défendant ces centres. S'il est vrai que le personnel y est généralement irréprochable et extrêmement dévoué, vous êtes dans l'erreur absolue en ce qui concerne les salaires. La fourchette n'est pas comprise entre 70 et 110 % du SMIC mais entre 55 et 110%. Et je suis bien placée pour vous dire que malheureusement, ce sont les 55% qui prévalent. J'aurais bien voulu mettre sur ce message la feuille de salaire de décembre, impossible. Je la commenterai donc: elle se monte pour 151,67h à 553,02€ net (140,10€ de cotisations).Le salaire du CAT se monte en réalité à 80,53€, l'état versant un complément de 668,86€ appelé "aide au poste"(salaire brut total de 749,39€).
J'ai lu moi aussi le livre de Pascal Gaubry, et en ce qui concerne cette catégorie de chiffres, je ne peux que confirmer leur véracité. Par la loi qui réglemente les CAT, les personnes handicapées ne sont pas considérées "égales" aux autres citoyens, puisque pour 35h de travail hebdomadaires, le salaire est de moitié. Alors, comment voulez-vous les rétablir dans leur dignité à leurs yeux et aux yeux des autres? Assez d'hypocrisie!
Il y a un vrai travail à réaliser dans ce domaine! Alors que je faisais mes courses une dame m'a demandé s'il elle avait bien choisi une bouteille de whisky. Elle ne voyait que des ombres et se repérait à la forme des objets.
Avec le vieillissement de la population il va falloir s'attaquer à la lisibilité des dates de consommation. Aucune norme dans ce domaine.