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Commerce équitable : évolution du marché français. La part de E. Leclerc
A quelques semaines de la quinzaine du commerce équitable (du 28 avril au 13 mai 2007), les responsables de ce secteur dans mon enseigne me communiquent un état des lieux. Peut-être, cette synthèse qui concerne essentiellement l’alimentaire, pourrait-elle vous intéresser…
1) Evolution du marché national
Malgré la création de nouvelles filières et l’accroissement du nombre de références, le chiffre d’affaires généré par le commerce équitable reste terriblement marginal. Il ne dépasse pas 0,9 % du chiffre d’affaires des familles de produits concernées et ce CA reste concentré sur 200 ou 300 articles dont le panéliste IRI-France suit pas à pas les évolutions.
- Le café torréfié réalise 61 % du CA commerce équitable, suivi par les tablettes de chocolat (11 %), le thé (9%) et les jus de fruits (6 %). Le riz, le sucre ou le café soluble ne dépasse pas 3 % du CA de leur famille (en valeur).
- Les performances sur chacun de ces segments de marché sont inégales : constatons que les produits qui se développent sont déjà les produits leaders : café torréfié (+ 25 %), tablettes de chocolat (+ 52 %), thé (+ 19 %), jus de fruits (+ 30 %), riz (+ 17 %) et sucre (+ 28 %).
2) Le commerce équitable dans les centres E. Leclerc
E. Leclerc a réalisé un CA 2006 de 19,2 millions d’euros, généré par les produits du commerce équitable. La progression est de 32 % par rapport à l’an passé.
Presque toutes les enseignes de distribution ont désormais investi sur ce créneau. Notre enseigne conserve cependant des niveaux de part de marché très élevés (20,4 % en valeur et 21,5 % en volume). Ces chiffres sont très nettement supérieurs à notre performance globale tous produits PGC (17,5 % en valeur, 18,4 % en volume).
En 2006, il s’est vendu deux fois plus de références dans les magasins E. Leclerc que dans les hypers/supers : 52 références chez E. Leclerc vs 22 références en moyenne pour les hypers/supers.
Malgré les critiques émises par quelques intellectuels qui contestent le rôle que peut jouer la GD pour la diffusion du commerce équitable, je persiste à mobiliser tous nos adhérents. Fi des postures idéologiques. Ce qu’attendent de nous les producteurs, ce sont des débouchés et le respect de leur politique de prix.
Comme je le disais en présentation de cette note, il n’y a de toute façon pas de quoi pavoiser. Le chantier est ouvert, mais le marché reste encore extrêmement étroit. C’est la raison pour laquelle vous me permettrez de saluer la performance des centres E. Leclerc des Landes et de Bretagne. Dans ces deux régions où la concurrence s’investit pourtant elle aussi, la part de marché des centres E. Leclerc atteint 32 % (en valeur). Voilà qui devrait stimuler, si ce n’est culpabiliser, mes autres collègues.
A vos rayons, tous, mes amis, pour la quinzaine du commerce équitable !
29 Commentaires
je salue vos efforts sur le sujet. Je fais partie des citoyens qui considèrent que la GD a un rôle à jouer.
Néanmoins, j'ai un peu de mal à entrevoir la créativité de la démarche : l'équitable n'est finalement qu'un "segment" de plus où il faut être présent, j'en veux pour preuve la présentation très comptable que vous en faîtes.
Bien sûr l'aspect économique est crucial, mais n'est-il pas temps d'inventer de nouvelles stratégies (vente, achat, ...) sur ce linéaire particulier ?
Je ne vous fais de procès d'intention. Je dis simplement que je ne distingue pas de vrai effort.
Cordialement
Le pur intérêt personnel est devenu
à peu près indéfinissable, tant il
y entre d'intérêt général, tant il
est difficile de les isoler l'un de
l'autre.
Bien cordialement.
$
j espère que vous lisez encore les messages!
1. honnêtement, la démarche, anciennement pavée de bonnes intentions, de boites officiant dans l'équitable, est devenue semblable à beacoup d'autres: la plupart sont maintenant favorables aux marges arrières...
2. je crois que si ce commerce devait venir à prendre de l'essor davantage encore, cela se ferait sur des produits à "volumes" type banane, tomate, etc, et empiètrait in fine sur des productions made in france, et pas des plus privilégiées...ce qui dénaturerait son essence même. Donc pour faire vite, à long terme, soit les multinationales s'y mettent, soit ce marché restera marginal.
3. puisqu'on entends pas jérome bédier, ne pourrait t'on pas vous entendre VOUS? j'en ai marre, en tant que salarié de gms, de voir cette profession constamment dénigrée par les politiques (notamment récemment, cela ne vous aura pas échappé, par Bayrou et ROyal squr TF1).
et ce soir, attention, envoyé spécial sur la "viande avariée"! d'après le sommaire, les gentils inspecteurs des fraudes sont trop occupés avec les pauvres petits commerçants et ne s'occupent pas assez des grands méchants de la grande distrib'! Bien sûr...çà me fatigue à force...
Enfin, quoiqu’il en soit, nous attendons avec impatience vos nouvelles photos du bout du monde, au chevet de ces pov’ paysans. Elles étaient très jolies l’année dernière. Belle lumière
Les AOC, les AOP, les labels rouges, le label Max Havelaar(commerce équitable)... sont en général des produits de qualité.
Rien à voir avec la viande avariée d'Envoyé spécial. Dans ces produits labellisés, il y a beaucoup trop de contrôles.
Tchao M.E.L.
C'est du très grand art et vous y excellez.
Vous êtes merveilleux dans votre rôle de chevalier social. Il n'y a plus que vous pour y croire mais c'est déja ça.
Fabienne M.
j'aimerais que le social , rime avec la justice et l'égalité pour tous. Malheureusement , ce n'est pas le cas. Il constitue un des pilliers pourris de la démocratie merci de cliquer sur mon nom en rouge
Ma préconisation: les produits doivent se trouver dans les rayons d'origine et avec une marge identique aux leaders du marché.
Après le consommateur jugera et choisira à condition de concurrence égal entre les divers produits.
On constate dans les magasins qui appliquent cette politique un acroissement important des ventes.
Olivier BERNADAS
M.E.L. fort de son héritage s'évertue à passer de la pommade.Plutôt que d'entretenir la mémoire de Hugo Pratt il ferait mieux de faire le ménage au sein de ses "franchisés"qui s'élopignent de plus en plus de la philosophie propre à Edouard Leclerc.Je vous ai déjà signalé les dérives de votre franchisé de la périphérie toulousaine,à savoir celui de Saint Orens qui ne respecte en rien les efforts du groupe et se complait en une désagréable anarchie tant sur les prix annoncés que sur les produits signalés en catalogue et introuvables en rayon.
Revenez sur terre M.E.L. et faites le ménage une bonne fois vcar nous avons déjà repris le chemin de Carrefour.
amicalement
Vos part de marcher pourrai crimpper en flèche si la presence de certains produits 20/80 à des heures de pointes n'étaint pas en ruptures dans le rayon. Parole de conssomateur ancien chef de departement PGC
Ma question ne s'est on pas trompé de grammaire dans le choix du mot "commerce équitable", commerce "favorable" ... la notion d'équitable fait elle saliver, fait elle vraiment prendre concience de la réalité de son missin statement: je pense que les hommes demarketing se sont un peu plantés sur le terme et que l'idée est plus grande encore que son execution.
Bruno Chatelin
D'autre part je me dis pourquoi acheter plus cher certains produits que l'on fabrique déjà nous même pour moins cher. Je prends par exemple le riz de camargue en version nos région ont du talent est à 80 cents ou 1,50 euros le bio village, mais 2,20 à 3 euros les versions CE, si le pouvoir d'achat (ou le moral) des français est en berne il faut en trouver des arguments pour convaincre les gens d'investir dans un produit qui coute 2 à 3 fois plus cher!
nous avions déjà échangé il y a quelques temps déjà (1 an...)via ce même blog et sur ce même sujet.
Je vous avais dit : parler de l'équitable c'est bien, se limiter à l'alimentaire, peu risqué, c'est moins bien.
Je vous avais suggéré de tester des produits non alimentaires, vous m'aviez dit "chiche, envoyez moi un dossier".
C'est ce que j'ai fait, votre responsable développement durable (parti depuis) m'a dit qu'on donnerait suite à ma proposition... j'attends toujours... c'est dommage...
Je suis à la recherche d'une réponse à ma question. J'aimerai savoir si
la grande distribution fût un progrès incontestable pour la société française? Pour ma part, je ne pense pas mais j'aimerai beaucoup avoir votre avis personnel. Je souhaiterais 3 arguments qui me convainquerait que oui il y a un progrès et 3 autres arguments qui serait de mon avis... Non la société française n'a pas eu de progrès. Merci de me faire part de vos réponses sur mon adresse e-mail.
2.la puissance d'achat fait diminuer les prix a la consomation donc la possibilité de consommer autre chose que de la nourriture.
3.la grande distribution a été créatrice d'emploi.
et encore bien d'autre, mais si la grande distribution n'est qu'un facteur de notre devellopement, je crois qu'il est grand temsp de comparer avant la machine a laver et apres, avant le congelateur et apres, la grande distribution permet de faire ses courses une fois par semaine et non d'interminables queues qu'une économie de guerre gerée sous un syteme politique inadéquat, la mémoire est une chose qui se travaille.
il n'y a aucun interet a communiquer en privé une chose mise sur la voie publique, sinon celle de faire prendre une mayonaise fade.D'autant que posé une question pour avoir une forme négative en fin de discours démontre déja le sens et l'orientation a prendre
PS je ne suis pa MEL, et hotmail est une boite bidon sur la quelle l'antispam va dérouiller severe
Jpcauffe@mamadoo.fr
nous avions déjà échangé il y a quelques temps déjà (1 an...)via ce même blog et sur ce même sujet.
Je vous avais dit : parler de l'équitable c'est bien, se limiter à l'alimentaire, peu risqué, c'est moins bien.
Je vous avais suggéré de tester des produits non alimentaires, vous m'aviez dit "chiche, envoyez moi un dossier".
C'est ce que j'ai fait, votre responsable développement durable (parti depuis) m'a dit qu'on donnerait suite à ma proposition... j'attends toujours... c'est dommage...
Au sujet du Commerce Equitable et reprenant au bond la distribution de produits non alimentaires, je me permet de vous contacter.
Je travaille depuis maintenant 10 ans dans une société soucieuse d'une certaine éthique dans les rapports Nord/Sud, de l'utilisation du Tourisme comme vecteur de développement économique dans les régions sub-sahariennes de l'Afrique de l'Ouest.
Cette société c'est : Point-Afrique.
Mr Leclerc, vous en connaissez le Fondateur :
Maurice Freund de feu Point Mulhouse.
Eu égard à notre approche commune du développement durable et d'une volonté de Sens dans les rapports de commerce, je vous propose de m'entretenir avec vous de ces sujets, de la manière qui vous convient.
Salutations
Stefan Buljat
Je souhaite juste vous indiquer qu'un nouveau journal gratuit et indépendant sur internet traite avec justesse et impartialité des sujets comme le commerce équitable, du tourisme solidaire et du pouvoir d’achat à travers l’évolution des dépenses des ménages.
Vous pourrez le trouver à l'adresse suivante www.lavise.fr
Cordialement,
J'AI HONTE POUR NOUS DEUX
Un bon moyen d'être "équitable",c'est aussi de favoriser l'emploi saisonnier d'étudiants étrangers.
J'ai honte pour mon pays et pour les magasins Leclerc, car j'ai actuellement le cas d'une jeune fille sénégalaise, brillante étudiante à la recherche d'un emploi saisonnier, qui après s'être vue offert un emploi (pour deux mois) de caissière dans un de vos magasins (MARLY METZ), se l'est vu refuser au prétexte que cela ferait trop de complications.
Il faut pourtant savoir que, depuis fin 2006, un accord France Sénégal (signé par M. SARKOSY), rend quasi automatique l'attribution d'autorisations de travail pour les étudiants de ce Pays.
Cette jeune fille est venue d'Orléans à Metz sur l'indication qu'elle pourrait y trouver un job d'été pour arrondir le petit pécule remis par ses parents.
Faites quelque chose.
Ce sera une goutte d'eau pour assurer de l'équité dans les rapports Nord Sud. Mais une goutte d'eau pour vous, c'est une rivière pour d'autres...
PS: S'il y a des fautes de frappe, je vous prie de m'en excuser; je tape quasiment à l'aveugle: lettres jaune clair sur fond blanc.
Emmanuel GABOLDE
Je ne savais comment vous contacter, peut-être lirez-vous ou vous transmettera-t-on mon message.
Je suis à un tout autre niveau que le vôtre en matière de distribution de produits équitables mais en tant qu'acteur impliqué, nous réalisons un tournoi de football dans notre communauté partenaire du Pérou.
Les enfants et leurs familles ont besoin de retrouver le sourire et un jeune stagiaire de notre structure a simplement proposé de les faire rêver par le football qui est LE sport national.
Il m'a semblé évident de demander un petit soutien au Centre Leclerc de Blois, où réside notre stagiaire, Guillaume, qui s'est vu dire "je suis une enseigne indépendante et ne suis pas du tout intéressé par ce qui touche aux projets solidaires" !
Et vlan ! Je me suis trouvée muette à entendre cela. Comment, une si grande enseigne, aussi indépendante soit-elle, n'a pas 1000€ -ou moins- pour financer des équipements de football à 15 équipes d'un pays en développement ?
S'il vous plaît, contactez-moi sur mon mail et indiquez-moi ce qui pourrait me donner du poids auprès d'un autre Centre Leclerc (à Massy par exemple, où se situe notre siège social).
Vous remerciant de votre diligence,
Bien équitablement,
Blandine Aguilar
Présidente de Sol et Sud
PS : bravo pour tous vos commentaires chers lecteurs !
il ne faut pas avoir peur des gros structures qui tapent sur la tête des plus faibles, nous les consommateurs !!
Veuilliez agréer nos salutations distinguées.
Mon pays, la Guinée fait partie des plus pauvres d'afrique. Paradoxalement, ses populations les plus pauvres vivent à côtés de grandse richesses non exploitées. il s'agit des populations de la savane qui voient chaque saison, plus de 200.000 (deux cent mille) tonnes de mangues pourrirent par manque de déboucher. le foutah djallon avec son textile traditionnel.
aidez moi à lutter contre leur pauvreté en distribuant leurs produits.
TRAORE Cheick Tidiane
Député
existe-t'il des quantités à fournir pour être présent dans vos rayons, si comme je pense (la loi du marché l'impose ), la réponse est oui, en quoi votre démarche peut-elle être équitable ?
Car pour certaines populations ( ce qui est manifeste sur le commentaire précédent le mien ), il faut du temps !
Par là j'entends fournir le carburant de la transformation, plutôt que d'attendre que les marchés tombent du ciel !
Cordialement.