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Pharmaciens et docteurs en pharmacie : le vrai, le faux
![MD001962[2] MD001962[2]](http://www.michel-edouard-leclerc.com//sites/default/files/uploads/2009/11/MD0019622.jpg)
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Je continue de commenter quelques verbatim relevés dans la presse ou sur ce blog. « Les docteurs en pharmacie de EL n’ont pas le même statut que les pharmaciens »- Vrai : Contrairement à d’autres pays européens, dans notre pays, on est « pharmacien » en titre que si l’on est propriétaire d’un fonds de commerce. On peut être pharmacien salarié dans l’industrie, pas dans le commerce. Mais la différence de statut n’est pas une différence de qualité de diplôme.
- Faux, ils ont fait les mêmes études et ont le même niveau de compétences.
- Vrai. C’est une qualité qui leur est refusée puisqu’il n’y a pas, au Conseil de l’Ordre, de section « pharmaciens salariés du commerce ». Mais ce n’est pas de leur fait, ni le signe d’un refus de leur part.
- Faux : Nos docteurs en pharmacie s’engagent à respecter toutes les dispositions qui sont exigées par le ministère de la santé et les laboratoires. (Conditions de commercialisation, disposition des produits, information, conseils, contrôles, etc.). S’il s’agit de renforcer le contenu d’un tel cahier des charges, pas de problème pour le respecter.
- Vrai, mais alors comme pour tout pharmacien d’officine. A qui veut-on faire croire qu’une pharmacie libérale est un service public dont la gestion est exempte de critères de rentabilité ? Si c’était vrai, il n’y aurait pas de tels écarts de prix ou de marges en officine.
- C’est vraiment un mauvais débat. Ou alors il faudrait supposer que la déontologie ne pourrait être garantie que par des patrons propriétaires, à l’exclusion de tout salarié, fût-il docteur en pharmacie de l’industrie ou du commerce. Voilà une affirmation qui plairait à Besancenot !
128 Commentaires
Je suis un pharmacien belge habitant a Bruxelles.Je serais trés interessé de vous etre utile a Bruxelles ou en Belgique Francophone dans le creneau de la parapharmacie.
Décidément, c'est un véritable complexe que vous nous faites M. Leclerc, vous qui vous présentez comme un super héros, inénarable défenseur du consommateur et vertueux à souhait.
Faites des études de pharmacie si vous voulez vendre des médicaments, et arrêtez votre logorrhée anti-monopole pharmaceutique.
Quant à votre dernière pub, l'investissement n'est pas la hauteur du résultat. Nous projetons d'expliquer dans nos points de vente (22 000 officines) que cet investissement sera financé par vos clients M .Leclerc. 250 clients par officine et par jour, je vous laisse le soin de calculer.
S'il faut employer des méthodes plus drastiques, nous sommes prêts.
Bien à vous,
Patrick FOLIE Pharmacien à St-Paterne, Maire de Neufchatel en Saosnois
Je suis pharmacien dans l'industrie et je ne comprends vraiment pas votre démarche...
Vous dites qu'une proportion plus ou moins importante des français refuse de se soigner pour cause de prix trop élevés.
A cela, 2 choses:
2) Avez vous déjà analysé le nombre de personnes qui ne peuvent plus s'acheter à manger pour cause de marges trop excessives dans la grande distribution. A mon avis, vous ne devez pas passer très souvent devant les secours populaire, catholique, resto du coeur...
Je pense qu'avant de se lancer dans un nouveau métier, vaudrait il mieux faire bien le sien en premier...
Bien à vous
Le pouvoir d'achat... Quel beau concept... Faut il encore que ce combat ne soit pas un cheval de troie...?
L'essence promise concurrentielle trouve ses prix alignés quasiment partout. La parapharmacie, elle est désormais plus chère en grande distribution à marque et quantités égales que dans beaucoup d'officine. Le prix alimentaire de vos fruits et légumes bien plus cher que sur un marché.
VOus revendiquez les médicaments conseils, échange de prix intéressant. Les médicaments ne sont en premier lieu et ne devrait pas être un produit de grande consommation, de plus qu'elle est la preuve que ce stratagème de baisse des prix soit réelle au long terme?
N'oubliez pas, vous êtes un épicier, quasiment en état de monopole dans certaines villes, mais la santé n'est pas de votre ressort...
à tous les pharmaciens et sociétés d’exercice
libéral inscrits à l’un des tableaux de l’ordre".
Donc pas besoin d'être un grand juriste pour comprendre que celui qui n'est pas inscrit à l'odre n'est pas soumis au code de déontologie, pas plus qu'il n'engage de responsabilité disciplinaire bien evidemment.
En espérant que d'autres aurons la patience de commenter le reste (il y a de quoi faire)
Plus qu'un commentaire, je vais rapporter des faits réels et vérifiés.
Je suis un chef d'entreprise sous enseigne E. Leclerc en Italie et depuis 3 ans nous vendons des médicaments sans ordonnance dans ma parapharmacie de Savigliano.
Quel est le constat :
1. Embauche de 4 docteurs en pharmacie, tous inscrits à l'ordre des pharmaciens de Cuneo
2. En Italie, les médicaments ne sont pas remboursés; au mieux, il est possible de déduire ces dépenses de sa déclaration d'impôts
3. Se soigner peut devenir un luxe; le fait d'avoir proposé plus de 500 références à un prix moyennement inférieur de 30%, conseillés par de véritables professionnels, 363 jours par an de 9h00 à 20h00 non stop a été fortement apprécié par la population (7500 confections vendus par mois) ... je le sais beaucoup moins par les propriétaires des pharmacies
4. Oui les prix ont baissé par la suite dans les pharmacies. Comme par enchantement, les prix qui étaient déjà libres auparavant sont devenus différents d'une pharmacie à une autre.
En conclusion, la concurrence et la libéralisation d'un marché ne font peurs qu'à ceux qui bénéficient de ce monopole.
Bonne chance Michel !
Quel statut ont pour vous les pharmaciens assistants des officines? Ils ne sont pas pharmaciens car ils ne sont pas propriétaires de leur commerce?
Votre commentaire:
Vrai : Contrairement à d’autres pays européens, dans notre pays, on est « pharmacien » en titre que si l’on est propriétaire d’un fonds de commerce. On peut être pharmacien salarié dans l’industrie, pas dans le commerce. Mais la différence de statut n’est pas une différence de qualité de diplôme.
Je suis assistant et pharmacien d'un commerce qui se nomme officine car l'officine est un commerce et nos titulaires nous font chier car ils vendent leurs officines trop chères et que la reprise est irrésonnable, ils ont assez bien vécu, pourquoi encore leur payer une retraire en or. Que ce soit en officine ou chez vous un pharmacien avec des connaissances, reste un pharmacien, il faudra néanmoins accepter que vos pharmaciens suivent des formations continues sinon ils seront largués et les officines en profiteront. A bientôt.
RC
MOI JE DIT QU'UNE REUSSITE CA SE MERITE,ET QUE LE MEILLEUR GAGNE
Code de déontologie : cela n'a rien de contraignant mais ça fait croire aux clients que ... Il serait intéressant de faire des tests sur les conseils des pharmaciens.
Capitalisme : pourquoi les officines se vendent elles si cher ? parce qu'elles sont trés rentables.
Interessant temoignage qui illustre la pertinence du debat!
On a besoin de ces exemples de reussite!
Qu'en est il également du projet de loi qui avait été déposé en Septembre à la chambre Italienne et qui visait à redonner le monopole de la vente des médicaments conseil aux seules officines?
Pour JG, le seul fait que le code de déontologie soit inscrit dans la loi est contraire au fait qu'il soit sans contrainte ....
La suppression des conseils de l'ordre était dans les 110 propositions de Mitterand, on sait ce qu'il en est advenu
Des tests sur les conseils des pharmaciens ont déjà été faits, tu peux les présenter dans le détail, mais il faudrait également faire des tests sur les conseils effectués en para....
Quant au prix des fonds de pharmacie ils sont encore déconnectés de la réalité économique du secteur, loi du marché oblige.
Sinon tout à fait d'accord avec Etienne, dire qu'il n'y a pas de concurrence sur les prix entre les pharmacies est un superbe mensonge, la conccurence peut même être violente.
Au fait c'est quoi un prix Leclerc ??????????
Etienne : dire que le budget hors ordonnance est de 27€ est absurde. Quand j'ai l'occasion de voir le médecin (pour une bonne raison) je lui fais toujours rajouter des boites d'aspirine, comme tous les français.
Romanin : le prix des officines n'est pas déconnecté du marché, il est le reflet de leur rentabilité sinon, il n'y aurait pas d'acheteur. Et vus les prix, ça doit bcp rapporter.
Conseils des pharmaciens : je demande à voir quelle marque d'aspirine ils proposent et à rapprocher cela de la marge faite. Sinon, encore heureux que pour les médicaments stratégiques, les conseils soient pertinents. j'ai aussi fait l'expérience pour les antipaludéens, le plus cher svp. D'ailleurs je n'ai eu aucun conseil.
ma demande tient toujours, c'est quoi un prix Leclerc ?
Je suis l'ancien acheteur de la 1ère Pharmacie d'Europe en CA. Officine de pharmacie au concept Hard Discount, avec des prix de 25 à 75% moins cher par rapport aux officines de pharmacie traditionnelle.
Je suis contre le monopole détenu par l'officine de pharmacie.
Je soutiens vos actions.
Cordialement,
Cedric75
On peut être contre le monopole pharmaceutique mais le minimum serait tout de même d'argumenter, quelle est ta vision du secteur oficinal?
Selon l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, les tarifs d'un aliment est en moyenne multiplié par cinq entre le producteur et le placement en rayon.
Plus de cinq fois le prix payé aux producteurs. L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a rendu public ce matin les résultats de son enquête réalisée dans 1250 magasins de l'Hexagone. Le verdict est sans appel: loin de répercuter la baisse des tarifs des matières premières sur leurs prix de vente, industriels et distributeurs en profitent pour accroître leurs marges. L'escalope de poulet achetée 2,11 euros le kilo aux producteurs, est ainsi proposée en moyenne 11,87 euros au consommateur… soit 5,6 fois plus cher. Idem pour la viande de porc. Payée 1,34 euros le kilo aux agriculteurs, elle est affichée 6,54 euros en magasins. Dernier des trois produits étudiés par l'UFC, le lait voit sont prix multiplié par 2,6 avant d'arriver dans les rayons.
Pourriez vous publier sur ce blog un comparatif sur les marges de la grande distribution et celles des officinaux. Aprés l'étude de UFC-Que choisir cela permettrait de quantifier un peu les différence. Les clients pourraient alors se faire une idée par eux même. Il est facile de jeter en pature des grands slogans mais s'il vous plait etayez voter thèse cela m'interesserai beaucoup.
Mélange astucieux de GMS et d'officine.
Nombre moyen de visiteur par jours : 5000
@cedric75 : la pharmacie Lafayette (aujourd'hui appartenant à Lionel MASSON) est en effet une usine à gaz, et j'avoue que ma propre femme, qui est pharmacien adjoint, s'y rend une ou deux fois par an "pour faire le plein". Payer 2 fois moins cher sa pilule pour l'année par rapport aux prix en région parisienne, ou bien des produits de parapharmacie à -40% est très attractif pour les patients (ou plutôt les clients dans ce genre de pharmacie).
Mais je ne suis pas sûr qu'intégrer les pharmacies aux GMS soit une bonne idée :
- les pharmaciens actuellement employés perdent ou ont perdu leurs connaissances sur les médicaments, car ils ne suivent pas de formation continue (à part sur la gestion des stocks et comment augmenter le CA bien sûr);
- le plus souvent, ils sont absents physiquement de la surface de vente, car ils s'occupent surtout de la partie administrative de la para. Dans ce cas, si les pharmaciens s'implantent en GMS, qui va délivrer : la vendeuse de Leclerc ?
Il faudrait sinon embaucher 2 à 5 "vrais" pharmaciens par pharmacie en GMS, à prix bas bien sûr : si possible à la sortie de la fac, quand ils sont bien frais, naïfs, ignorants de leurs futures conditions de travail, peu demandeurs en terme de salaire, malléables...
Et puis pourquoi pas finir comme dans votre ancienne pharmacie, avec le talkie-walkie accroché à la blouse, pour pouvoir sortir des stocks les demandes de vos 5000 clients quotidiens...
Bref, on grand pas en avant pour la santé, c'est sûr ! Ce ne sont pas les patients qui vont en tirer les bénéfices...
Tiens cela me donne une idée : pourquoi ne pas créer le site "qui-fait-le-plus-de-marge-en-GMS.com" ? M. LECLERC, cela vous tente-t-il ?
Une fois que vous aurez prouvé que vous ne prenez pas les consommateurs pour des idiots, vous pourrez alors vous mettre à créer des pharmacies, grâce à la légitimité acquise.
@Etienne : je valide que les laits infantiles sont largement plus chers en GMS qu'en officine, mais les gens pensent le contraire bien entendu...
Merci
Les Pharmaciens (Conseil de l'Ordre et Syndicats en tête) font tout pour continuer à s'en mettre plein les poches sur le dos des consommateurs et de la Sécu (pour certaines officnes 80% de leur CA)et je ne connais pas beaucoup de Laboratoires Pharmaceutiques en difficultés. En revanche je connais des Pharmacie en difficulté (pour beaucoup de raison je suis d'accord)
Tous les pharmaciens ne sont pas des "potard" et certains sont de véritables acteurs de la santé publique soucieux de leur entreprise (car c'est aussi une entreprise).
Quant aux Phamracies Lafayette, moi aussi je les connais.
Je serais curieux de savoir où est celle qui est en train de mourir ???
Si vous lisez certains articles de presse vous verez que ces pharmacies sont sans arrêt poursuivies par les autres pharmaciens (dépot de plainte, diffamation, harcèlement), qu'il y a des pression sur leur banquier (qui parfois les lachent) qu'il y a des pression sur les fournisseurs (grossites, labo).
Je suis prêt à échanger sur le sujet avec vous MEL
Votre conversation m'interresse et je me permet d'intervenir car je suis étudiante en droit de la santé et je fais des recherches sur les enjeux du monopole pharmaceutique et sa probabale remise en question.
Je recherche donc des interlocuteurs pouvant me donner une opinion étaillée sur les enjeux du secteur à moyen et long terme.
Pourriez vous prendre un peu de votre temps et me faire un pt topo. En effet, n'étant pas dans le milieu, il y a surment de nombreux éléments dont je n'envisage pas l'importance ...
les derniers arrivants bouffent la barraque, voici les propos off de l'un des responsables du groupement, la première ligne du compte de résultat c'est bien mais la dernière c'est encore ce qui fait vivre, pourquoi s'étonner que certains confrères qui sont souvent endettés jusqu'au cou aient des réactions violentes lorsqu'ils sont mis en concurrence avec un hard discounter ? je vous le répète la gueguerre ne fait que commencer et il va y avoir des victimes, la concentration du secteur est à ce prix
Quelques chiffres pour se fixer des points de reperes sur l'officine selon KPMG, Interfimo...
1/ La marge brute des officines est de 27% en 2008 et l'EBE = 11%
2/ La marge moyenne de la GMS est entre 25-28% (sauf le hard discount = 18%) et la marge nette est de 1.5-2%
3/ Le prix de cession des officines est d'environ 95% du CATTC soit environ 8.7 fois l'EBE ce qui est totalement contraire aux bonnes regles de la finance qui recommande entre 4-6 fois l'EBE. Remarque il y a 10 ou 15 ans les officines se vendaient entre 110 ou 120% du CATTC mais cela représentait environ 6 à 6.5 fois l'EBE et le CA était en progression constante. Il est claire qu'un nouvel entrant ne pourra pas assumer à la fois l'achat en 2010 d'une officine à 95% du CA TTC et sa revente dans 12 ans à 6 fois l'EBE, de voir son EBE diminuer de 0.2 point par an et son CA TTC évoluer entre 0% et 2% par an. Amusez vous à faire la simulation avec un apport très important (>50% environ) c'est plus rentable de placer l'argent sur une assurance vie et de travailler comme pharmacien assistant dans une officine (ou chez Leclerc !!!)
4/ Les officines de moins de 1 Millions € de CAHT sont invendable sauf transfert ou regroupement
==> Conclusion:
-Le prix de cessions des officines doivent obligatoirement tenir compte des réalités économiques et donc de baisser afin de tendre rapidement vers les 6 fois l'EBE
- Face à la régression structurelle (trou de la Sécu) de la marge Brute et de l'EBE, l'officine ne pourra pas trouver son salut uniquement en optimisant ses coûts, elle doit donc évoluer et donc s'organiser en gardant ses spécificités « Santé » et son savoir faire auprès des patients
L'expérience des magasins Leclerc me semble toutefois un excellent "benchmark" pour l'officine (pas à 100% mais peut être à 50%...).
En fait le vrai problème c'est peut être les conditions commerciales de certains Laboratoires OTC ou de Para-Pharmacie qui à travers les remises quantitatives, les CPV, les accords de Coop, les contrats de sélectivité... exclues progressivement la majorité des officines du marché.
Exemples :
- CGV/ CCV écrite absente lors de la négociation.
- Remises quantitatives pour les achats en directes de -40% ou -50% alors que les coûts logistiques représentent seulement entre 5 et 10% du prix de vente.
- un assortiment imposé qui inclus des produits à faible rotation ==> Pb de stocks et donc de trésorerie.
- Des paliers quantitatifs qui imposent un stocks supérieur à 2 mois alors que la LME impose un paiement à 60 jours date à date ==> Pb de stocks et donc de trésorerie.
- Force de ventes des laboratoires ciblant entre 9.000 et 12.000 officines et excluant les plateformes des groupements...
==> Moralité : Leclerc constitue un réel concurrent pour l'officine mais il est peut être aussi le catalyseur nécessaire pour faire évoluer l’officine. Nous n’avons pas d’ennemi mais des partenaires, des fournisseurs, des prestataires, des clients et des concurrents.
A nous de nous organiser en conséquence.
Je suis prêt à échanger sur le sujet avec vous MEL
Jack (Pharmacien)
C'est pas logique. Ces privilégiés nous expliquent que MEL ment mais ne lui laisse surtout pas la possibilité de vérifier étrange, non?
J'ai jamais vu un pharmacien contrôler quoique ce soit et j'en ai jamais vu des pauvres.
Avant de retourner au bistrot quelques réflexions bien réelles :
- Salaire moyen net d'un pharmacien titulaire : 91.000 euro/an, salaire moyen d'un dirigeant de PME...42.000 je crois...
- 10 plaintes de l'ordre des pharmaciens contre moi en 1 an. Ayant une pharmacie " discount", et étant l'objet de menace (physique et verbale) mes confrères ont écrit qu'ils voulait "ma peau et me couler" je cite car je les dérangeais en pratiquant des prix bas.
Vous comprendrez pourquoi je bois au bistrot.
Quant à mes compétences en économie quand on fait 1.8, 2 voir 2.5 en coeff, moi j'appelle çà de l'arnaque, mais c'est mon coté défenseur des travailleurs pauvres.
Quant je vois un médicament acheté 1 au labo remboursé 2.5 par la sécu et vendu 3 par le pharmacien, "je me marre" aurait dit Coluche.
Si Leclerc est capable de vendre les médicaments OTC moins cher c'est lié à la puissance de sa centrale d'achat car sa marge brute est sensiblement la même que l'officine.
Hors Leclerc ne controlera que 20% du marché de l'OTC cf. MEL et les 80% restant seront dans les mains de 22.500 officines peu ou pas organisées.
La solution c'est donc de se centraliser (pas de se regrouper pour jouer sur les mots) avec des engagement sur les quantités (et la qualité), en faisant des choix sur la liste des fournisseurs (le leader, le n° 2 ou 3 et un outsider) et non en payant 100 euros de cotisation annuelle...
l'exemple du marché de l'optique est très interessant pour évaluer ce qui se passera en officine avec des intégrés , des franchisés, des regroupés, des indépendants...
Jack (Pharmacien)
les médicaments remboursés par la secu ont une marge réglementée
de quels produits parlez vous
des noms!!!!!!!
jack
Toi et moi faisons certainement partie d'une génération de pharmaciens pour qui le pouvoir d'achat est une préoccupation importante. Je prends le plus grand soin pour établir mes prix de vente, et "égorge" mes fournisseurs le plus possible, non pas pour m'en mettre "plein les fouilles", mais pour proposer le juste prix à ma clientèle. Les différents canaux d'approvisionnement font aujourd'hui, qu'il est suicidaire de résonner en coefficient. Si tous les pharmaciens ne référençaient qu'un seul voir deux labos pour de l'ibuprofène, il y a fort à parier qu'on retrouverait une certaine homogénéité sur les prix de ventes. Hors, l'incroyable exhaustivité de nos références fait que bien entendu les prix peuvent varier. C'est exactement la même chose dans la GD : y'a des leaders, des prix d'appel, etc... Bien entendu, tout n'est pas discounté. Quoiqu'il arrive, une entreprise a besoin de marge, pour offrir un meilleur service : financement de l'augmentation de stock, renforcement de l'équipe avec du personnel qualifié, investissement matériel, bref, la vie d'une entreprise quoi. Sauf que, à la différence de la GD, l'officine offre un panel de services non négligeable à la population : gardes, gestion du tiers payant, demain HSPT et je passe les milliers de petits services rendus quotidiennement à nos patients. Prix et qualité de service ne sont pas incompatibles en pharmacie, et le réseau n'a pas à rougir de ses prestations, même si bien sûr, comme dans toutes les professions, on trouvera des brebis galeuses.
Enfin, cher Michel, je confirme qu'il est possible de vendre Nurofen moins de 2euros sans se ramasser 10 plaintes de l'ordre. Que l'on respecte ou non cette institution, chacun voit midi à sa porte. En revanche, je tiens à souligner fermement qu'en aucun cas l'ordre des pharmaciens intervient sur la politique économique de la profession ! Il est peut être nécessaire qu'il réfléchisse à la manière dont les officines pourraient communiquer, je te l'accorde. Ne serait-ce que pour répondre à MEL sur la question très précise du pouvoir d'achat. Mais la déontologie fait partie de notre métier, sans elle, il y a belle lurette qu'on retrouverait l'aspirine vendue en lot. Soyons sérieux !
Pour les dirigeants de PME il faudrait peut être rajouter que la disparité est très importante, toutefois il est admis que le salaire d'un dirigeant de PME est bas si on le compare au salaire d'un cadre ou d'un cadre sup d'une grande entreprise (et sans parler des dirigeants des entreprises du CAC 40).
Qu'entends tu par plainte du conseil de l'ordre ? la plainte sous entend l'intervention d'un tiers... personnellement il m'est arrivé d'avoir des coups de téléphone et des courriers du conseil de l'ordre pour un cas assez similaire, peut on leur reprocher de jouer leur role afin que les tensions s'apaisent?
Si réaliser des coefficients de 1,8 etc c'est de l'arnaque que dire des coéfficients appliqués dans l'optique la parfumerie ou autres? un coefficient sorti de son contexte ne veut strictement rien dire.
Merci de m'éclairer sur le médicament acheté 1 remboursé 2,5 et vendu 3 ????????
Parler d'arnaque à la sécu pour des produits à prix fixés par l'administration.... on peut dire qu'il y a comme un biais dans le raisonnement.
Je trouve le couplet sur le défenseur des pauvres assez malvenu
Cordialement
@Jean Charles, ne croyez pas que la concurrence n'existe pas dans les officines. Si certaines appliquent des marges plus importantes que d'autres, il vous est tout à fait possible de vous diriger vers les plus compétitives. C'est tout simplement la liberté de marché si chère à la droite. On ne peut vouloir plus de concurrence, et s'étonner de ses manifestations. Oui, il y a des différences de prix entre les pharmacies : des chères, des "normales", des "discount"... Comme dans la GD : l'épicerie Casino de quartier est plus chère que Lidl... Sauf que l'épicerie de quartier est ouverte le dimanche matin... Bref, Leclerc n'a rien inventé, et les pharmaciens n'ont pas de leçon à recevoir pour ce qui est de se concurrencer férocement.
Revenons sur quelques points
1/ Il est totalement interdit de vendre des médicaments à un prix supérieure à celui fixé par la sécu
2/ Il existe quelques médicaments non remboursés avec un prix maximum conseillé ex : le Néocodion en comprimé et les pharmaciens doivent absolument respecter ce prix maxi
3/ La notion de coefficient multiplicateur TTC pour les produits non remboursés (coef sur prix grossiste ou sur prix remisé) est de plus en plus dépassée car c’est plutôt l’adéquation entre le marché (les consommateurs) et le distributeur (l’officine) qui détermine le prix vente consommateur (PVC). Il semble néanmoins possible d’utiliser des coefficients multiplicateurs en fonction de son environnement concurrentiel et du pouvoir d’achat de sa clientèle pour les très nombreux petits produits à faible rotation car vu le grand nombre de références en pharmacie il est difficile de faire une étude de prix pour chaque produit cf. 20/80.
4/ Le ratio PVC de 2 à 3 entre différentes officines dans la même ville est lié à 2 éléments : 1 La politique prix des officinaux avec les 2 extrêmes (hard discounter ou premium). 2/ Le canal d’approvisionnement : directe et indirecte avec les remises qui sont liées à la politique commerciale des laboratoires (quanti, assortiment….)
Il faut donc bien acheter = sell in (prix le plus bas et le bon assortiment en pensant au sell out)) et pour cela il faut rééquilibrer les relations entre distributeurs (officines) et fournisseurs (Laboratoires) en centralisant les achats et les référencements comme le fait Leclerc et les autres de la GMS et définir pour chaque produit le PVC adapté.
Le prix adapté ce défini en fonction de la zone de chalandise et de l'objectif financier du distributeur (marge en % et en masse)
En restant 22.500 officines indépendantes nous n'avons aucune chance face aux évolutions de la distribution
Simulation pour atteindre les 27% de marge brute de l'officine
TVA% share% Marge Brute % Coef X TTC
2,10% 75% 22% 1,31
5,50% 15% 42% 1,82
19,60% 10% 42% 2,06
100% 27,0%
les 22% de marge brute sur le 2.1% est liée à la substitution sur les génériques
Jack (pharmacien)
Allons, finissons en avec ces discussions stériles autour du fait qu'un pharmacien serait un odieux profiteur du système. La profession est plébiscitée par ses patients pour la qualité et le sérieux de son boulot. Ce n'est pas pour autant qu'ils ne prennent pas en compte les difficultés économiques des français, et adaptent réellement leur politique commerciale. Je le répète encore et encore, la très grande majorité des pharmacies aujourd'hui est plus que dynamiques quant à ses prix. Et si il existe des différences, c'est que tout simplement la concurrence existe. Merci de vous tourner vers ces enseignes et de constater par vous même.
Je dois dire que le discours parfaitement hémiplégique d'un MEL qui ne sait parler que de prix et ne parle jamais de santé a tendance à me faire l'effet du poil à gratter, vous ne vous êtes jamais posé la question du pourquoi il ne parle jamais de santé?
pharmacien responsable d'une parapharmacie en iles de france ex pharmacien chez l eclerc
moi je vais dire une vérité une vraie
c'est que les pharmaciens d'officines en majorité
ont apprit a se remplir les caisse en dormant et qu'il est temps de se remuer leurs fesses excusez ma façon , mais j'avais besoin de le dire