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Prix du pétrole : impact sur le pouvoir d’achat des ménages en 2005, 2006 ?

Ce matin, à Paris, j’ai présenté à la presse les principaux résultats de mon groupe. Ceux-ci seront évidemment publiés sur le site institutionnel de l’enseigne. En marge, de cette présentation, j’avais fait venir à mes côtés Elisabeth Rocha, Directeur Général du BIPE, dont les économistes sont réputés pour la pertinence de leurs analyses. C’est avec cette équipe que j’étais parti au combat, il y a deux ans, pour remettre en cause l’utilisation des statistiques officielles (INSEE) dans l’appréciation du pouvoir d’achat des Français et de l’inflation. J’ai pensé intéressant de vous présenter, ici, une synthèse (version très light) réalisée par S. Haincourt, Directeur d’études au BIPE, concernant l’impact du prix du pétrole sur les revenus disponibles des ménages. 1) Contexte et enjeux La flambée des prix du pétrole n’est plus seulement un problème auquel doivent faire face les industriels, mais également un élément susceptible d’amputer le pouvoir d’achat des ménages français, la consommation de produits énergétiques représentant 6,4 % de leur revenu disponible brut en 2004. Nombre de produits énergétiques consommés par les ménages sont liés au prix du pétrole : - directement : le pétrole entrant pour une large part dans la composition du produit ; - ou indirectement : à travers des mécanismes d’indexation de prix. img_blog_111005_station_ser Les carburants routiers, produits raffinés du pétrole, sont étroitement liés au prix du pétrole. Près de 70 % du prix à la pompe est constitué de taxes perçues par l’Etat (56 % pour le gazole). Les variations de prix du pétrole sont directement répercutées sur les prix des carburants, surtout depuis la suppression du mécanisme de TIPP flottante. La politique tarifaire de GDF dans le cadre du contrat de groupe conclu avec l’Etat implique que les tarifs du gaz naturel aux ménages évoluent en fonction des variations des coûts d’approvisionnement de GDF. La dépendance de la France en ressources gazières impliquant un assujettissement aux cours mondiaux du gaz, eux-mêmes liés aux prix du pétrole, la hausse du prix du pétrole depuis 2003 inflatera automatiquement la facture des ménages français en 2005, voire 2006. 2) Pétrole : deux scénarios d’évolution des prix sur la période 2005-2006 Le scénario central du BIPE repose sur une décélération marginale du prix du baril en début d’année 2006 et à une stabilisation à 54 $ en fin d’exercice. Dans le contexte actuel de tensions dues à des facteurs autant politiques (Moyen-Orient, Venezuela, Nigeria) que climatiques (Etats-Unis), le BIPE a envisagé un second scénario, dit de « flambée » du prix du baril, correspondant à une hausse continue du prix du pétrole jusqu’à 80 $ à l’horizon 2006. img_Blog_060705_petrole …A niveau de consommation de produits énergétiques inchangé, la hausse des prix du pétrole envisagée dans le scénario central pour l’année 2005 enlève mécaniquement 0,4 % de revenu disponible aux ménages, suivi d’un impact neutre en 2006 où le prix du pétrole recule. Dans le scénario de flambée des prix du pétrole, l’impact sur le RDB des ménages français est une amputation de 1 % sur 2005 et 2006 (- 0,6 % en 2005 et – 0,4 % en 2006). 3) Conséquences sur le pouvoir d’achat …Il faut s’attendre à ce que le pouvoir d’achat effectif du consommateur stagne en 2005 et ce quel que soit le scénario d’inflation du pétrole d’ici la fin de l’année. Dans le cas d’un « scénario flambée » qui ferait grimper le prix du baril à 80 $ en 2006, on assisterait même à un recul du pouvoir d’achat effectif du consommateur à - 0,5 %. S. Haincourt, Directeur d’études au BIPE

29 Commentaires

Une chose est sûre, le pétrole est et restera cher. Nous devons donc apprendre à vivre avec. La solution ne passe pas par des subventions à différents groupes de pression (routiers, agriculteurs, pêcheurs, etc..) qui confondent l'état et Mr plus. Compte tenu de l'état de nos finances publiques, une baisse des taxes ne ferai que déplacer le problème au sein du budget et ce ne serait qu'un jeu à somme nulle. Nous devons faire appel à toutes les alternatives possibles: Economies d'énergie, autres énergies (solaire, éolien, nucléaire, biocarburants, etc...). Nous ne pouvons pas nous permettre de choisir, nous aurons besoin de toutes car même si un pétrole cher favorise les alternatives, une montée en puissance ne peut être que lente.
Il faudrait aussi se poser des questions sur certaines méthodes de production: si produire un bien sur place coûte 100, optimiser sa production e l'éclatant sur plusieurs sites ou pays pour obtenir 70 + 25 de transport soit un total de 95, le coût énergétique n'est il pas disproprtionné par rapport au gain final de 5%. Bien sûr, l'exemple est caricatural .... mais j'ai vu récemment un reportage montrant des camions de lait traverser les Alpes, et quelques jours plus tard d'autres camions rapportaient le même lait sous forme de fromage !
Comme toutes lés réformes, plus ça tarde plus ça fait mal.
Bonjour Monsieur Leclerc,
Vous dites « Ce matin, à Paris, j’ai présenté à la presse les principaux résultats de mon groupe. Ceux-ci seront évidemment publiés sur le site institutionnel de l’enseigne. »
Je me suis donc rendu sur votre portail pour chercher l'info mais impossible d'accéder à la bonne section à partir de la page d'accueil. Ou disons plutôt que je n'ai pas su trouver le lien, y compris dans le plan du site.
C'est d'ailleurs là une différence frappante avec les sites anglo-saxons (ou avec ceux des groupes français voulant émuler les "corporates"), qui mettent en exergue le cours de l'action et les RA, T1, T2, T3, T4, S1, S2 et autres sigles sybillins dès la première page.
Merci d'avance,
Jean-Marie Le Ray
Que pensez-vous de l'augmentation du prix du gaz ? et trouvez vous qu'il ne s'agit pas d'un abus quand il est dit que celle-ci est liée à la hausse du prix du pétrole ?
Cher M. Leclerc,
Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour faire part de mon mécontentement, en effet je viens de parcourir le chapître de votre blog consacré à vos convictions. Quelle ne fût pas ma surprise de ne rien lire sur le "client" à la lettre C, respect du client à la lettre R, fidélisation du client à la lettre F, etc....
En effet mon intervention n'a que peu de rapport avec le prix du pétrole et mon mail vraiment égoïste puisqu'il traite de mon problème rencontré dans un de vos centre Leclerc (Rouffiac 31 en haute garonne). En effet je rencontre un gros souci technique sur un rétroprojecteur acheté neuf dans ce magasin, encore sous garantie contractuelle. Depuis 3 mois maintenant je n'arrive pas à obtenir gain de cause et semble me battre contre des moulins à vent. Alors je vous demande, à quoi bon nous faire part de vos états d'âmes, alors même que certains de vos collaborateurs bafouent vos propres convictions, celles qui ont fait votre réussite et qui font que vous êtes encore là aujourd'hui. Je vous fais grâce du détail du litige (disponible au SAV du centre Leclerc en question) qui m'oppose à votre représentant de rouffiac en haute garonne 31, mais je demande de bien vouloir lui rappeler les valeurs fondamentale en matière de commerce : le respect du client et de ses intérêts. Ne dites vous pas d'ailleurs vous-même « C’est au service de l’homme dans la société que l’activité du distributeur doit s’organiser ».
Salmon Stéphane de l'Union 31
REPONSE A M.SALMON STEPHANE DE L'UNION 31.
AVANT ON DISAIT: LE CLIENT EST ROI!
Cher MEL,
Bravo pour les résultats du groupe Leclerc, qui continue à creuser l'écart avec les concurrents grâce surtout à la très bonne image prix que vous savez si bien mettre en avant par votre présence médiatique.
Je reviens à LA question du moment: Y'aura-t-il des baisses de prix sur les grandes marques au niveau de la grande distribution en 2006 si les industriels continuent à réclamer des hausses de prix de 5% a 10%?
Vous dites que non, on doit partager la facture, et vous avez tout-à-fait raison sur le principe. S'étant emparé de votre "lutte contre la vie chère" le gouvernement demande des baisses de prix de l'ordre de 5% pour compenser la hausse des marges dans la grande distribution de 1997 à 2003. Cependant, on semble oublier - comme l'a dit Yves Galland l'année derniere - que l'inflation des prix pendant cette période était due à "un accord tacite" entre les grands industriels francais et les distributeurs. On devrait en effect parler d'un cartel vertical qui visait à maximiser les marges des deux côtés, au détriment du pouvoir d'achat des consommateurs. Oui, cartel, car ceux qui rechignaient devant cet accord immoral (vous-meme depuis le début P&G et même Coke plus tard) ont tous été obligés à s'incliner devant la force de la majorité.
Que la justice soit donc faite, oui! Mais que la grande distribution, qui a déjà baissé ses prix d'environs 4% depuis 2003, soit condamnée à subir la peine tout seul, non! En fin de compte, vous l'avez déjà dit - ce n'est pas le gouvernement qui décidera, mais le rapport de force entre distributeurs et fournisseurs, ces derniers pris entre le hard discount et le développement des marques de distributeurs. Heureusement on peut compter sur vous pour nous tenir tous au courant de votre progrès... Bonne chance!
Les hommes politiques et les grands patrons sont tellement déconnectés du monde réel qu'ils ont besoin de créer des groupes d'études pour comprendre qu'une augmentation du cours du pétrole (et donc du carburant et autres produits dérivés) va entrainer pour les ménages (dont les revenus n'ont pas augmenté pour la plupart) une baisse du pouvoir d'achat...
Re 9:50 (12/10/05)
Je ne sais vraiment pas s’il existe une justification économique concernant la corrélation entre le prix du gaz et celui du pétrole. Mais le fait est : l’un (le gaz) est indexé sur l’autre. Objectivement, je ne sais pas vous en dire plus. Je vais aussi m’informer.
Quelqu’un d’autre ici a l’information… ?
Re Roland (11/12/05)
Je suis entièrement d’accord avec vous. C’est sans tabou que nous devons aborder l’après-pétrole, et travailler à l’élaboration des « écobilans » du solaire, de l’éolien, du nucléaire ou du biocarburant.
Mais ça va plus loin. C’est tout le système du transport des personnes et des marchandises qu’il faut aussi repenser, et par-delà, notre urbanisation. Vaste chantier, comme vous le présupposez. Et votre exemple concernant les fromages en est l’illustration. Il y a énormément de produits en France qui ne sont pas transformés directement sur leur site de production.
Re salmon (12/10/05)
Je comprends votre mécontentement. Pouvez-vous m’écrire et me donner le détail du litige qui vous oppose au centre E. Leclerc de Rouffiac. Je vais le lui transmettre avec une note de ma part. Je vous le promets.
Re Jean-Marie Le Ray (12/10/05)
Pour calculer un prix de vente, un commerçant prélève une marge sur son prix d’achat. S’il obtenait une ristourne ou un rabais avant la loi Galland, il pouvait les déduire de son prix d’achat. De ce fait, soit il accroissait sa marge, soit à marge identique, il pouvait vendre moins cher.
La loi Galland a empêché cela. Une grande partie des ristournes et autres avantages financiers négociés auprès des fournisseurs n’ont plus été considérés comme des éléments du prix. Ces sommes sont venues grossir la marge du distributeur. Ce dernier n’a plus le droit d’en répercuter le montant au consommateur.
La « marge arrière » est le terme utilisé par la profession pour définir ces avantages financiers non répercutables.
Avant la loi Galland
Prix tarif achat : 100
Avantage financier : -30
Prix d’achat effectif : 70
Prix de vente à marge zéro : 70
Après la loi Galland
Prix tarif achat : 100
Avantage financier : -30
Prix d’achat effectif : 70
Prix de vente : 100
Marge arrière : 30
Bonjour à toutes et à tous !
Voici la réponse sur l'évolution des tarifs du gaz.
Depuis l'arrêté du 16 juin 2005, les tarifs de vente hors taxes du gaz combustible distribué par les réseaux de distribution publique évoluent jusqu'au 31 décembre 2007, selon un schéma nouveau. Dorénavant, les tarifs vont évoluer le 1er juillet 2005, le 1er novembre 2005, puis tous les trois mois à compter du 1er janvier 2006.
Les variations des tarifs du gaz distribué répercutent d'une part, les variations des coûts d'approvisionnement en gaz, calculés sur la base d'un panier de produits pétroliers cotés à Rotterdam en dollars US par tonne et du taux de change euro contre dollar US, et d'autre part, les variations des charges hors coûts d'approvisionnement.
Le calcul des coûts d'approvisionnement est réalisé à partir de la moyenne des cours et taux sur la période de six mois se terminant un mois avant la date du mouvement tarifaire.
Par ailleurs, aux évolutions tarifaires décrites précédemment, s'ajoutent quatre autres augmentations :
- Une augmentation le 1er juillet 2005 de 0,02 c/kWh de la part des tarifs en vigueur correspondant aux coûts d'approvisionnement en gaz ;
- Une augmentation le 1er septembre 2005 de 0,09 c/kWh de la part des tarifs en vigueur correspondant aux coûts d'approvisionnement en gaz ;
- Une augmentation le 1er janvier 2006 de 0,04 c/kWh de la part des tarifs en vigueur correspondant aux coûts d'approvisionnement en gaz et de 2,8 % de la part des tarifs en vigueur correspondant aux coûts autres que ceux d'approvisionnement en gaz ;
- Une augmentation le 1er avril 2006 de 0,14 c/kWh de la part des tarifs en vigueur correspondant aux coûts d'approvisionnement en gaz.
Pour ce qui concerne le fond du problème qui vous préoccupe, il me semble normal de ne pas brader les énergies fossiles. Même si le gaz offre un peu plus d'avantages que le pétrole, il ne faut jamais oublier que la combustion des énergies fossiles rejette des gaz à effet de serre. L'illusion de l'énergie infinie, quasi-gratuite et sans poids écologique est bien révolue.
Amitiés.
François HENRY
Les magasins Leclerc réfléchissent-ils au moyen de se rendre chez eux sans la voiture (implantation près de lignes de bus, facilité en vélo...)? Car contre l'augmentation du prix du pétrole (qui est inévitable vu que les réserves diminuent), il n'y qu'une solution : moins en utiliser.
Mais notre société est dans une logique de croissance et ne peut même pas imaginer que ça s'arrête un jour !
Celui qui croit que la croissance peut être infinie sur une planète aux ressources limitées est un fou ou un économiste.
Mais cela MEL ne doit même pas oser l'imaginer, c'est son business qui est en jeux.
Bonjour M. Leclerc,
Je vais peut-etre faire une remarque basique. Je fais appel à vous car là j'avoue ne pas bien comprendre le fonctionnement du marché...
Les hausses recentes du prix du baril de petrole ont eu des repercussions évidentes (2-3 jours plus tard car stocks) sur le prix à la pompe et fioul domestique. Logique.
La baisse observée depuis le debut de la semaine n'a toujours pas eu d'effet sur le prix à la pompe ni sur le prix du fioul domestique (déjà 5-6 jours que ca baisse) !
De plus, la derniere fois que j'ai pris 1000 l de fioul, le baril etait a 6,12€ le litre pour 64€ le baril. Aujourd'hui, baril à moins de 60€ et 6,54€ le litre de fioul pour 1000 l !?!
Non vraiment là, je ne comprends pas pourquoi la hausse du baril est si rapidement répercutée, et la baisse ne l'est pas aussi rapidement.
Merci de m'éclairer,
Cordialement,
M. GUIRAUD
Bonjour à toutes et à tous !
En réponse à M. GUIRAUD.
Il me semble que vous mélangez les dollars, les euros, les barils, les litres et les hectolitres.
Définitions et calculs :
Le baril (symbole bl ou bbl) est une unité de mesure surtout utilisée de nos jours pour le pétrole brut et ses dérivés. Un baril de pétrole équivaut à 42 gallons américains, soit environ 35 gallons impériaux ou 159 litres.
Le prix du fioul domestique est calculé en hectolitre, soit cent litres. Par exemple, le 14/10/2005, le prix TTC de l'hectolitre de fioul domestique était de 67,97 euros (0,68 euro le litre).
Une baisse de 1 dollar du baril de brut devrait entraîner, avec un dollar à 1,203 euro, une baisse de 0,52 euro de l'hectolitre de fioul domestique.
Pour le problème qui vous intéresse, il est donc normal que l'hectolitre de fioul domestique en euro, baisse ou croisse deux fois moins vite que le prix du baril de pétrole brut en dollar.
D'autre part, les compagnies pétrolières et les fournisseurs se font souvent tirer l'oreille pour répercuter une baisse, alors qu'une hausse est généralement appliquée plus rapidement (comportement lié à l'économie libérale ?).
Amitiés à M. GUIRAUD et aux autres.
François HENRY
Re Sébastien Bosvieux (20/10/05)
Oui, Sébastien, l’étude d’implantation d’un magasin tient compte des perspectives d’évolution des modes de transport.
Par exemple, nous avons choisi depuis longtemps de ne pas investir dans des hypermarchés trop éloignés des zones urbaines, ni dans des magasins trop grands. 90% du parc des centres E. Leclerc est vraiment en zone périurbaine, avec une population limitrophe importante.
C’est en partie ce qui explique l’attractivité actuelle de nos hypers et que la hausse des carburants ne l’a pas « impactée » négativement. Une autre explication : contrairement à une idée trop répandue, il est encore plus coûteux, en province, de faire ses courses en centre ville, en devant s’arrêter dans plusieurs magasins. Coût et difficultés de stationnement, temps d’immobilisation du véhicule et temps passé à faire ses courses… En province, l’hyper de périphérie est moins « énergie vorace » que la zone commerciale de centre ville.
Mais ça peut ne pas durer. A terme, d’autres modes de distribution sont envisagés avec l’Internet comme support. Trop tôt encore pour développer cette idée ici.
Désolé Monsieur Leclerc mais faire mes course en centre-ville (Toulouse) est bien moins vorace en énergie (et en argent) que les faire en périphérie me concernant.
- je ne vais jamais en ville en voiture, un centre de grande ville n'est pas fait pour les voitures j'y vais à vélo ou en bus et métro... et tout simplement à pieds près de chez moi.
- j'achète dans des petites boutiques de quartier, au marché ainsi j'achète moins (ce dont j'ai besoin, pas plus) et mieux qu'en hypermarché. autre avantages : j'y passe beaucoup moins de temps même si j'y vais plus souvent.
Je pense que beaucoup de gens me prendont pour un dinausaure (en plus j'ai pas de portable) mais je les rassure, je suis heureux, en bonne santé. De toute façon aller à Leclerc (Roques sur garonne à une bonne dizaine de kms de Toulouse) c'est très difficile à vélo et en bus. la route est une 2X2 voies et on ne prend aucun plaisir dans le béton et la tole. Perso aller au marché sur la place du capitole ca a plus de charme, ça l'fait plus comme on dit !!!
Autre point important, l'habitat. les gens choisissent beaucoup les lotissements en périphérie en choisissant d'utiliser la voiture quitte à faire 1h de bouchon le matin et le soir. C'est un choix qui n'a pas été le mien. Je préférais être indépendant de la voiture et près de la vie festive et culturelle citadine quitte à perdre en tranquillité et en nature. C'est un choix !
Re François HENRY (18/10/05)
Merci pour toutes ces informations, très riches et très documentées.
A mon tour, encore une question. Comment explique-t-on la corrélation entre le prix du gaz et le prix du pétrole. Est-ce une pratique imposée par les pays producteurs ? Ou par les acheteurs ? Quelle est la logique économique ?
Bonjour à toutes et à tous !
En réponse à M.E.L. sur la corrélation entre le prix du gaz et le prix du pétrole.
Le gaz est 6 à 10 fois plus cher à transporter que le pétrole, ce qui fait que contrairement au pétrole, le marché du gaz est régional. Il existe 3 grands marchés régionaux, l'Amérique du Nord, l'Europe de l'ouest continentale et le Sud-Est asiatique, ainsi que 3 marchés nationaux d'importance, la Russie, la Chine et le Brésil. Ces marchés sont relativement indépendants les uns des autres, même si des interconnexions se développent marginalement ces dernières années. Cette régionalisation des marchés explique l'absence de référence mondiale pour le prix du gaz, ainsi qu'une formation des prix différente selon les marchés. En Amérique du Nord il s'est développé un marché régional de type libéral, alors qu'en Europe de l'ouest continentale, les prix évoluent en fonction de formules de prix négociées à long terme. L'offre à destination de l'Europe de l'ouest continentale, provient essentiellement de Russie, d'Algérie, du Caucase, d'Asie centrale et d'Afrique. Les contrats conclus pour 20 ans avec ces pays, sont basés sur une forte indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole, le but étant de garantir les recettes, de favoriser les investissements et donc de garantir notre approvisionnement en gaz.
Amitiés.
François HENRY
Re François HENRY (25/10/05)
Merci beaucoup encore une fois pour l’info.
M. Leclerc,
J'ai une grande interrogation suite à la lecture de votre courrier sur le pouvoir d’achat des français. Je vais essayer d’être simple. Je gagne un salaire situé dans les tranches salariales moyennes des français Tous les mois, j’ai à faire face à des dépenses incompressibles et compressibles. Le loyer ou le coût d’un crédit immobilier représente la plus grosse part de nos dépenses incompressibles (excluant la TVA), soit environ 30% de nos salaires (taux d’endettement moyen accepté par les banques pour un crédit immobilier). Sachant que ces charges ont augmentés de plus de 60% dans certaines villes et que les salaires sont restés similaires à l’inflation selon l’INSEE, comment peut-on dire que le pouvoir d’achat est ou restera stable ? Un petit calcul nous mène à constater que les 30% d’il y a 5 ans représenteraient 48% de nos salaires aujourd’hui.
Il en est de même pour la fiscalité, lorsque l’on constate que la régionalisation des responsabilités a provoqué une explosion des taxes locales dans certaines villes.
M. Leclerc, les mois qui passent me mène à constater que la part que je peux affecter à mes dépenses compressibles (biens et services divers) se réduit de plus en plus. Mon pouvoir d’achat n’est donc pas stable puisque mon salaire ne me permet plus de consommer un niveau de biens et services similaires à ce que je consommais 5 ans plus tôt. Partagez- vous mon analyse ?
D’avance merci pour votre réponse,
Cordialement,
Laurent
Bonjour,
Pour limiter les volumes des importations de pétrole, donc contribuer à réduire la demande et les prix d'achat il y a une solution qui ne demande qu'à être autorisée en France pour se développer. Elle sera créatrice d'emplois et de pouvoir d'achat. Cette solution c'est permettre la vente de l'huile végétale pure avec une taxation de 5,5 % seulement. En Allemagne on trouve des pompes délivrant ce carburant alors pourquoi pas en France? Pour ceux qui souhaitent en savoir plus j'ai mis en place un dossier sur l'huile végétale et outil de simulation économique sur le remplacement d'une partie du gazole par de l'huile végétale.
Je pense que vous comprendrez votre intérêt à agir pour que l'huile végétale pure puisse être utilisée légalement par tous en France et non seulement par quelques agriculteurs. Je pense que vous lirez avec intérêt mon article sur l'arnaque du siècle avec le diester qui risque priver les consommateurs de plusieurs milliards de pouvoir d'achat. Autant d'argent qu'ils ne pourront pas dépenser dans les magasins Leclerc.
Cordialement

Bonjour à toutes et à tous !
En réponse à Serge CHEMINADE.
J'ai lu votre dossier sur l'huile végétale pure (HVP).
Vous suggérez de remplacer le gazole par de l'HVP. À priori, cette idée est excellente, par contre la lecture de votre dossier, montre qu'une idée à priori excellente, peut se heurter à la réalité des faits.
Afin de remplacer le gazole par de l'HVP, vous essayez de calculer les surfaces agricoles nécessaires à la production d'une quantité suffisante de colza.
Rapidement vos calculs montrent l'insuffisance des terres agricoles disponibles et/ou l'insuffisance des rendements.
Ceci vous amène à avancer les propositions suivantes :
Pour améliorer les rendements, il faut utiliser du colza génétiquement modifié.
Pour accroître les surfaces cultivées, il faut supprimer une partie de la forêt française.
Il me semble que votre problématique est peu réaliste. Une problématique réaliste ne peut faire l'impasse sur les gaspillages actuels d'énergie et d'autre part, essayer de répondre à une demande en énergie avec une seule source, ne peut aboutir qu'à des propositions fantaisistes.
Amitiés à Serge CHEMINADE et aux autres.
François HENRY
M.E.L.
Votre défense du pouvoir d achat de vos consommateurs est louable.
La hausse du prix du pétrole entraine des hausses de prix dans le secteur alimentaire et certaines matières premières ( je pense notament au cour du concentré d'orange ) augmentent de plus de 50 %.
Allez vous rendre responsables vos consommateurs en leur montrant ces hausses où allez vous comme souvent faire appel aux industriels afin qu'ils épongent cette hausse inévitable ?
Dans l'attente de vous lire recevez mes sincères salutations ainsi que mes félicitations ( de même pour votre père ) pour l'art du commerce dans lequel vous excellez.
Bonjour à tous,
La flambée du prix du baril de pétrole depuis plusieurs mois, n'est-elle pas voulue et orchestrée par le G8. Ce machin (comme disait De Gaulle de l'ONU), semble vouloir accélérer la hausse du pétrole de façon à étouffer les pays émergents, chez qui nos industriels délocalisent à tour de bras, ce qui aménera à un certain moment, que le fait de réacheminer les produits finis vers les pays du G8 et les autres, coûtera plus cher en matière de transport que le coût de la main d'oeuvre. Dans un sens cela permettrait peut-être une relocalisation des emplois dans nos pays respectifs.
Bonjour à toutes et à tous !
En réponse à Segard.
Contrairement au(x) prix du gaz le prix du baril de pétrole dépend entièrement de l'offre et de la demande. Le seul bras de levier qu'ont les pays riches pour influer sur le prix du pétrole, c'est de demander aux pays de l'OPEP d'accroître leur production. Je ne les ai jamais vu réclamer une diminution de la production, il me semble donc que vos propos n'ont aucun réel fondement.
Amitiés à Segard et aux autres.
François Henry
bonjour,le 01 06 07 J AI ACHETEdes moules et elles n etaient vraiment pas bonne,j ai ete voir le poissonnier et il a reconnu que je n etais pas le seul et que c etais vrai.ce qu on ma propose c est de me rembourser les moules,je trouve ca pas cher payé tous en sachant les conséquenses que cela aurait pu avoir.je suis decu de la reaction de leclerc rouffiac,surtout que je suis un client fidele .
m leclerc
il serait bon de voir pour les commandes de fioul les delais non respecter et même pas enregistre par le service de commande pour le 91170 ma commande du 19 courant non livré par oubli ainsi qu'aujourdhui le 27 novembre ont me dit ne pas avoir l avoir reporter. votre service pour commande tres insatifaissant. j'ai commander a carrefour suite a la legerete de votre service ....
je souhaiterais que vous m'aidez à trouver ceci: quel est l'impact de l'augmentation du prix du pétrole brut et du cours du dollar américain sur l'économie des pays non membrede l'opep.

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