Electricité en France
ÉCONOMIE Energie

Pourquoi un bouclier énergétique est indispensable pour les entreprises françaises

Plafonner le prix de l'énergie pour les entreprises : c'est à mon sens une priorité !

Toutes les sociétés qui fabriquent des biens de consommation et de l'agroalimentaire ont demandé à l'Etat de pouvoir maitriser leur facture d'électricité.

L'Etat a accordé un bouclier aux consommateurs mais les consommateurs auraient tort de se croire ainsi protégés. Car les entreprises n'auront pas d'autre choix que d'augmenter leurs prix de manière considérable. Pour un boulanger artisanal comme pour un fabriquant de confitures, la facture va quadrupler voire quintupler. Et cette facture va alimenter la hausse des prix, sans bouclier de ce côté là.

A l'Assemblée Nationale et dans les journaux, on vit un débat irréaliste, vu des entreprises. On nous dit : il faut privilégier le financement de la nouvelle économie décarbonée. Mais qui restera-t-il pour investir après la récession, voire les faillites ?

Il n'y a pas le choix. Il n'y aura pas de plan pour les énergies alternatives si les entreprises ne sont pas en état de marche.

On nous objecte un nécessaire débat européen pour éviter le discriminations entre pays. J'entends le point. Mais les Espagnols ont su prendre de l'avance pour obtenir la déconnexion entre le prix de l'électricité et le prix du gaz, et les Allemands n'ont pas eu de complexe à proposer subventions et prêts bonifiés aux grandes entreprises. Pensez donc : 25.000 entreprises vont recevoir 25 milliards.

Alors oui, les arguments français et ceux des petits pays financièrement moins dotés vont obliger les Allemands à encadrer tout cela. Mais gérer dans l'urgence, c'est trouver des dérogations, quitte à les limiter dans le temps. Et donc, pourquoi pas en France ?

Oui, ce sont les entreprises les plus "énergies-voraces" qui ont besoin d'être soutenues. Paradoxalement, c'est de leur reconversion que dépendra notre vitesse de bascule vers l'économie décarbonée. Il faut les aider à passer le cap, qu'ils soit agriculteurs, transporteurs ou transformateurs.

En tous cas, nous, entrepreneurs cosignataires de Perifem, Ania, Ilec, Coop de France, FNSEA, etc, sommes persuadés que si l'Etat et la planification vont jouer un rôle majeur demain, il faudra bien que les entreprises survivent à cette crise pour investir.

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