Baisse des marques distributeurs E.Leclerc Intermarché
ÉCONOMIE Pouvoir d'achat

Baisse de prix sur les marques distributeurs : Intermarché emboite le pas à E.Leclerc

Dans la foulée d'une première campagne "E.Leclerc by Marque Repère" (sa marque de distributeur), les Mousquetaires d'Intermarché investissent les journaux depuis ce week-end avec un message publicitaire qui reprend à son tour l'engagement d'E.Leclerc : baisser les prix de la marque de distributeur quand la loi fait augmenter le prix de celles des grandes marques. Les mauvaises langues n'y verront qu'un effet d'opportunité ou de concurrence. Erreur ! L'initiative parallèle des deux enseignes d'indépendants marque bien un tournant stratégique.

C’est ce 1er février que rentre en vigueur l’ordonnance qui interdit le "prix coûtant" sur les grandes marques alimentaires et oblige les commerçants à pratiquer une marge minimale de 10% sur ces produits ! Les parlementaires et les industriels qui défendent ces hausses disent espérer un effet de ruissellement vers les agriculteurs !!! On attend encore le mode d’emploi !

Sérieusement, imagine-t-on un commerçant devant son étal, interpeller ses clients : "Entrez dans mon magasin, les prix sont à la hausse mais c’est pour la bonne cause ! La hausse du Ricard, de la Vittel ou du Nescafé va profiter aux petits producteurs !". Mission impossible ! D’autant, j’insiste, qu’il ne s’agit pas ici de produits agricoles ! Il n’est pas besoin d’être énarque pour comprendre que la priorité des distributeurs concernés va être de ne pas perdre les clients !

La loi étant votée, laissons tomber la polémique. Ne perdons pas de temps ! Il va maintenant falloir chercher à diminuer et compenser cette ponction sur le pouvoir d’achat !

Les engagements de E.Leclerc, puis d’Intermarché, marquent le retour à la réalité des préoccupations des français qui manifestent pour leur pouvoir d’achat, et ce n’est en rien incompatible avec la revalorisation promise des produits agricoles ! On se retrouve en fait dans la même situation qu’au début des années 2000, avec la loi Galland qui fixait des marges minimales. La concurrence s'était alors déplacée sur les marques de distributeur. Les industriels qui ont plaidé pour cette hausse des prix avaient-ils prévu cette réaction ?

3 Commentaires

Les indépendants au mieux de leur réactivité pour des consommateurs qu'ils voient tous les jours! Côté zélateurs des hausse, c'est l'arroseur arrosé!
Mais ne doutez pas qu'ils vont acheter massivement chez ITM et EL...des marques distributeurs!
Joli coup des Mousquetaires "à la fin de l'envoi, je touche!"
Reste plus que Système U à "se les sortir un peu", et ce sera carton plein.
Bonne soirée Mel

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