Des promotions sans limite ? Ca existe... pour la presse !

Haro sur les promotions ? Pas celles de tout le monde manifestement ! ?

Alors que l'inflation persiste à des niveaux élevés sur les produits alimentaires et de consommation courante, des députés ont cru bon de voter la limitation des pratiques promotionnelles des hypermarchés.

La loi devrait être applicable au 1er avril. On peut encore espérer un moratoire... Tous les distributeurs ont dit que ce n'était pas le moment. Pour les consommateurs aujourd'hui, les promos c'est une manière d'acheter moins cher.

Mon petit billet aujourd'hui voudrait dénoncer une forme d'hypocrisie de la part de ceux qui critiquent les promos.

Sur le fond, ils disent que ça casse la lisibilité du "vrai prix des choses". Dans la forme, pas mal d'éditorialistes n'hésitent pas à caricaturer la promo en la qualifiant de "réclame des boutiquiers".

L'expression n'est pas bien méchante, mais ça traduit quand même une certaine condescendance à l'égard d'une pratique commerciale qu'on croit réservée aux seuls épiciers... que nous sommes !

En lisant ces commentaires, j'avoue avoir eu l'amour propre un peu chatouillé. Aussi, je ne résiste pas à publier quelques photos de publicités utilisées dans le monde de la presse et des médias.

Oui, ceux qui parfois trouvent que les commerçants "en font trop" oublient que leurs propres journaux pratiquent allègrement aussi le pêché de promo ! ??

Regardez toutes ces pubs : du magazine Le Point à Télé7Jours, des revues d'art aux magazines spécialisés sur la cuisine ou la santé, les remises prolifèrent et se baladent de 25% à 80%, sans parler des "petits cadeaux" offerts aux abonnés.

Une des publicités les plus savoureuses, c'est celle de Courrier International : titrant sur un article "Ceux qui profitent de l'inflation", l'hebdomadaire propose 67% de remise. C'est presque une pub E.Leclerc ! ?

Avec humour, je voudrais convaincre les journalistes et les éditorialistes que nos pratiques ne sont ni répréhensibles, ni exclusives. Oserais-je aussi le rappeler : pendant longtemps, la pub du commerce a été interdite à la télé et actuellement encore les pubs promotionnelles. Vous savez pourquoi ? Parce que la presse écrite, les journaux nationaux ou régionaux, avaient peur de perdre cette manne publicitaire. Comme quoi on peut faire la fine bouche sur la promo mais revendiquer de pouvoir s'en alimenter !

On peut disserter à l'infini sur l'immoralisme ou les excès des promos, mais ce serait quand même plus honnête de reconnaitre que c'est sous la pression des lobbies qu'on tente aujourd'hui d'en priver les consommateurs.