Hausse des prix : avant la psychose, un état des lieux (1)
Je développerai, tout au long de ces quinze prochains jours, les arguments qui me font dire :
1) Qu’il n’y a pas de tension inflationniste majeure sur l’ensemble de la consommation des Français.
2) Qu’il existe bien des risques de hausses de prix suite à l’évolution du prix des matières premières agricoles sur les marchés mondiaux et aussi de certaines matières premières non alimentaires (énergie).
3) Mais pourvu que le gouvernement poursuive la réforme de la loi Galland et donne ainsi aux distributeurs les moyens de négocier les tarifs des fournisseurs, les prévisions d’inflation, pour l’année 2007 et même pour le premier semestre 2008, devraient rester inférieures à 2 % en hypermarché.
Avant de continuer d’en débattre, d’argumenter et de justifier, qu’on me permette de faire le point sur la période présente.
Il y a, aujourd’hui, beaucoup de confusion. Ce n’est pas parce que les fournisseurs annoncent des hausses de tarifs que celles-ci vont se répercuter systématiquement dans les prix.
- D’abord, parce que le coût des matières premières n’intervient pas toujours de manière importante dans le prix de vente d’un produit transformé.
- Ensuite, parce que depuis les accords Sarkozy (juin 2004) et les deux premières étapes de la réforme de la loi Galland, la concurrence joue positivement dans l’intérêt des consommateurs.
Cela se voit peu, mais c’est efficace.
Il faut bien se rendre compte que cela fait déjà 6 mois que les propositions tarifaires des industriels sont à la hausse (en épicerie : + 3,9 % depuis mars 2007).
Mais E. Leclerc a continué à baisser ses prix, plus vite que ses concurrents. Et l’impulsion déflationniste lancée par notre action commerciale entraîne les autres distributeurs dans un cycle de baisse durable, au moins jusqu’à la fin de l’année.
10 Commentaires
Deux remarques sur les graphiques de ce billet.
1) Quelle est la source des données du premier graphique ? A quoi correspondent les barres pleines ?
2) La présence du soulignement "orthographique" et du compagnon Office sur les graphiques suivants témoigne d'un export un peu rapide, non ?
Bonne continuation !
Les prix chez Leclerc moins chers? Un conseil, franchissez un jour la porte d'un Lidl, d'un Aldi ou d'un Ed: vous y verrez la vraie France, ceux qui n'ont plus les moyens d'aller chez vous. 13% des ventes. Et cela n'est pas fini.
Tout est question de volume de toute façon. Mais quand même, ça réduit les marges par rapport au concurrent qui fixe un prix d'achat plus élevé pour se faire plus de bénéfices : vous allez me dire, oui mais dans ce cas là, le consommateur vient chez nous donc il fait moins de volume. Oui mais alors soit il perd des consommateurs soit il casse les prix (OPC). C'est dans ce raisonnement qu'effectivement on peut dire que cela limite l'inflation.
Mais pour une meilleure économie mondiale, il faudrait réguler mieux les déficits et les excédents.
Tchao M.E.L.
Si vous avez remarqué le compagnon office au milieu du graphique au milieu du graphique, vous remarquerez certainement sa source, au bas du graphique!
je vous félicite pour votre combat envers les réformes de la grande distribution. Je suis pour une réforme de la loi galland.je ne sais pas si mr sarkozy tiendra parole, mais j'aimerais que des gens comme mr bedier arrête la langue de bois, tout le monde sait que la grande distribution décide et met souvent le couteau sous la gorge aux petits fournisseurs. Je pense que l'on va arriver à une concentration des fournisseurs, et la grande distribution va faire disparaître de nombreuses entreprises. il faudrait au contraire créer un partenariat d'entreprise, où chacun va se développer pour le bien du consommateur, en outre j'aimerais que pour les produits de première nécessité, on décide à ce que les distributeur, les fournisseurs ne prennent aucune marge, je trouve anormal qu'en 2007, tout le monde ne puisse manger à sa faim. Bon combat