BPI rassemble la France de l'entreprenariat à Bercy

Il y avait bien sûr un show permanent, où l'un après l'autre, et en 8 minutes chrono, des chefs d'entreprise sont venus chauffer la salle, les uns pour dire leur expérience, les autres leurs projets. J'ai eu le plaisir d'ouvrir le ban des témoignages aux côtés de Nicolas Dufourcq (le talentueux DG de BPI France) et Sébastien Bazin (Président d'Accor).

Isabelle Kocher (Engie), Alexandre Bompard (Fnac), Carlos Tavares (Peugeot), Christophe De Maistre (Siemens)… sont aussi venus encourager ces jeunes entrepreneurs.

Ambiance networking, Foire du futur, partage d'enthousiasme, coaching… la grande salle de Bercy était coupée en deux. Auditorium d'un côté, points de rencontres de l'autre, avec toute la filière des opérateurs digitaux pour relayer sur place, et au-delà.

Sur le fond, je ne saurai trop dire ce que chacun a pu retenir. Pas de grande revendication, de discours lénifiant sur les charges des entreprises, ou sur les discriminations interprofessionnelles… on était loin des crispations Etat/Medef ou même des débats parlementaires.

Pour ma part, dans ce forum joyeux, j'ai surtout repéré une volonté d'échanger, d'apprendre, de se construire un carnet de rendez-vous et de faire valoir l'intérêt de chaque projet.

L'organisation était d'ailleurs bien faite : des box bien sûr (mais pas pour des négo !) abritant des rencontres rapides entre prestataires et potentiels clients, sous le regard éclairé de cadres de BPI (après tout, ce sont eux qui investissent nos sous dans ces jeunes pousses, hein !).

On m'a par exemple demandé de rencontrer deux jeunes entrepreneurs.

	Anne Delleur a repris au tribunal la marque de beauté Arcancil et souhaite se développer en sélectif mais aussi en grande distribution.
	Antoine Durieux, à la tête d'Alkemics, développe une plateforme de syndication des données des produits PGC, permettant de fluidifier, sécuriser et tracer les échanges entre fournisseurs et distributeurs sur les produits (photos, composition, allergènes, changement d'ean, etc)

En partant du POPB, j'embarquais une soixantaine de cartes de visite, mais surtout la satisfaction qu'il puisse exister, même à partir d'une initiative sponsorisée, des lieux d'échanges à l'abri des tensions politiques ou corporatistes.

Ce que j'ai aimé hier :

• pas de fracture générationnelle ici, malgré l'usage de langages différents, les "jeunes" usant (voire abusant !) de terminologies anglo-saxonnes (et la défense de la francophonie alors ?!),
• pas de fracture organique entre PME traditionnelles et Start up du digital.

De cette effervescence se dégage un souffle de créativité, d'audace, de rêves qui aurait fait du bien à tous les Cassandre qui s'enferment dans la théorie de la France en déclin.