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Biographie

Le 25 mai 1952, Michel-Edouard Leclerc naît à Landerneau (Finistère); très attaché à sa Bretagne natale, il y fait de fréquents séjours, avouant lui-même qu’il « utilise tous les prétextes professionnels pour y retourner ».

Il effectue sa scolarité au Petit Séminaire de Viry Chatillon (Essonne) qu’il intègre en 1963. Il y apprend « la nécessité de l’engagement social »; chez lui, dit-il « la volonté d’apprendre était motivée par la volonté d’agir ». Passionné par les métiers du journalisme et de l’enseignement, il entreprend des études de sciences politiques et de philosophie à la Sorbonne. Il se rend aux conférences de Michel Serres sur la philosophie des sciences, rédige des articles pour Que Choisir sur l’Europe et sur l’environnement – des thèmes alors novateurs pour l’époque. Rien ne semble le prédestiner à suivre les traces de son père. S’il admire son courage et sa ténacité dans les combats, il est néanmoins atteint par les attaques permanentes dont ce dernier fait l’objet.

En 1975, il boucle ses études avec l’obtention d’un doctorat en sciences économiques; en 1978, il se décide à rejoindre l’entreprise familiale comme conseiller technique dans les centres E.Leclerc. Sa volonté d’agir ne se satisfait plus d’une attitude de simple observateur. Chargé des questions de carburants, il fonde en 1979 la Siplec (la Société d’Importation E.Leclerc). Imprégné des valeurs véhiculées par son père, il veut libéraliser le marché des carburants et s’oppose aux lobbies pétroliers qui empêchent la révision des prix à la baisse. Ce premier combat sera emblématique de l’ensemble de son action au sein du Mouvement : une lutte perpétuelle en faveur du pouvoir d’achat et contre les monopoles, quels qu’ils soient.

Ainsi, en 1981, il engage un bras-de-fer contre la loi Lang, qui fixe le prix unique du livre et interdit les remises de plus de 5% sur le prix éditeur ; il n’obtiendra pas gain de cause sur le sujet, ce qui ne remet nullement en question sa combativité et ses convictions, au contraire. Cela lui permet de remporter de nombreuses victoires au fil du temps. Ainsi, la libération des prix du carburant, finalement acquise en 1985 après des centaines de procès, sera suivie par la vente de bijoux (création des Manèges à Bijoux) en 1986. En 1987, l’enseigne lance E.Leclerc Voyages ; ce magasin spécialisé rend désormais les voyages accessibles au plus grand nombre. Vient ensuite la vente des produits de parapharmacie en 1988. Puis c’est au tour de la culture : en 1994, les Espaces Culturels E.Leclerc proposent un large choix de produits culturels au consommateur.

Parallèlement, en 1988, Michel-Edouard Leclerc devient co-président aux côtés de son père de L’ACDLEC (Association des Centres Distributeurs Leclerc) fondée en 1964 qui est chargée notamment, de gérer aux mieux la marque E.Leclerc. Doté d’un certain charisme et d’un sens aigu de la communication, il ne cesse depuis lors de prendre la parole sur les sujets qui ont fait la renommée du Mouvement, comme les prix ou le pouvoir d’achat.

Parmi les autres engagements qui lui tiennent à cœur: la protection de l’environnement. Son ancrage dans une région marquée par les marées noires ainsi que sa sensibilité naturelle à ces questions le conduisent très tôt à se préoccuper de l’impact de l’activité humaine sur l’environnement. En 1996, sous son impulsion, les centres E.Leclerc sont les premiers à supprimer les sacs de caisse jetables et à les remplacer par des sacs recyclables et échangeables à vie. En 1998, l’enseigne organise une vaste opération de ramassage de déchets à travers la France, « Nettoyons La Nature ». Reconduite tous les ans, elle a aussi pour objet de sensibiliser la population. Depuis, l’enseigne a également lancé une gamme de produits d’entretien « verte » et conduit une politique engagée en faveur de l’environnement : conception de nouveaux magasins HQE, participation au programme The Forest Trust (TFT), qui certifie les filières d’approvisionnement de bois (2004), implication des fournisseurs dans la démarche développement durable de l’enseigne… Michel-Edouard Leclerc a également beaucoup fait pour le développement du commerce équitable, en assurant sans relâche sa promotion dans ses magasins, jusqu’à devenir le premier distributeur de produits équitables en France (2005) et mettre en place sa propre gamme de produits (Entr’aide, en 2008) pour contribuer à leur visibilité et à leur développement.

Cet engagement dans des combats structurants, pour l’enseigne et pour la société en général, s’accompagne de passions plus personnelles, comme son goût pour la BD. En 1991, il participe pour la première fois au festival d’Angoulême, qu’il sponsorisera jusqu’en 2007 ; il a consacré au 9è art un livre d’entretiens avec une cinquantaine d’auteurs, Itinéraires dans l’univers de la bande dessinée, paru en 2005.

Père de 4 enfants, ce grand communicant a créé un blog en 2005, « De quoi je me M.E.L », qu’il anime au gré de ses envies, coups de foudre ou coups de gueule. Il y traite de sujets d’actualités, des questions d’orientation du Mouvement E.Leclerc et répond aux interpellations lancées à l’enseigne dans les médias.

Aujourd’hui, Michel-Edouard Leclerc a initié un nouveau combat : la consommation responsable. La consommation est au centre des débats sur l’impact de nos modes de vie sur notre environnement. Conscient de son rôle « d’influenceur » en matière de consommation Michel-Edouard Leclerc s’engage donc pour favoriser de nouvelles pratiques et de nouveaux comportements.