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Antisémitisme : Les saints doivent être exemplaires !

Le peuple juif « a la soif de l’or, il a le Christ pour ennemi. Laissé libre et doué d’un grand talent pour la spéculation, il a conquis notre or et il nous tient asservis. Il tient la presse et fait l’opinion. Il remplit nos grandes écoles publiques et vise à s’emparer de l’administration et de la magistrature. C’est une conquête…déjà bien avancée…Nous sommes esclaves…L’alarme est donnée…Il faudra bien qu’une solution vienne… ». Exprimés par un leader du FN, un Faurisson ou un de ces fêlés qui barbouillent les cimetières, ces propos vaudraient à leur auteur procès immédiat, mobilisation du MRAP, brocards sous la plume d’un BHL en colère. Or, c’est un abbé, le père Dehon, qui a parlé ainsi. Ou plutôt, qui affirmait ses convictions, en 1898, dans son « Catéchisme social ». Un prêtre que sa congrégation et ses admirateurs proposent aujourd’hui de béatifier, avec comme soutien d’honorables historiens et théologiens. Ses propos sont choquants, la procédure déplacée et les arguments en défense le sont encore plus. 1) D’abord, je vous explique pourquoi ce sujet m’interpelle personnellement. J’ai passé toute mon adolescence dans une école où, dans chaque classe, dans chaque couloir, était suspendue une photo du père Dehon. Comme mon père, je suis un pur produit de cette fabrique : « Les Prêtres du Sacré-Cœur ». A 12 ans, je rêvais d’être missionnaire, de planter la Sainte-Croix à l’orée des villages des peuples barbares, de prêcher aux foules incultes un évangile de fraternité et d’espoir. Et j’avais, pour tout bagage spirituel, la référence à ces vies mythiques des saints (Saint Vincent de Paul, Don Bosco, Dominique Savio) dont j’étais admiratif de l’action et de la générosité. J’ai mûri, changé d’avis en cours de route, mais je reste extrêmement reconnaissant aux bons pères pour leur dévouement et la force de leur engagement. Le père Dehon, c’était dans l’enseignement de nos maîtres, un grand réformateur qui avait œuvré pour faire évoluer toute la doctrine sociale de l’Eglise. Un progressiste en quelque sorte. Et sa congrégation a eu un très grand rayonnement (Paray-le-Monial). Aussi à la lecture de ses textes qu’on nous avait cachés et que l’on fait semblant de découvrir aujourd’hui, j’ai un peu l’impression d’avoir été trompé. 2) Mais ce sont les arguments de ses défenseurs qui me révoltent. Ils disent, en substance : « Le propos est banal pour l’époque » ; « L’abbé était sur la corde raide sans avoir théologiquement versé dans le racisme » ( !) (L’historien Paul Airiau). Un autre biographe rappelle toute « part d’ombre qui existe chez tout saint » et que celle-ci, chez Dehon, « n’est pas structurante de sa pensée ». Sa judéophobie « n’était pas raciale, mais religieuse ». Tous affirment que cet antisémitisme était relativement « fréquent et banal dans les milieux intellectuels de cette fin du XIXème ». C’est justement cette volonté de banalisation qui est choquante. Elle n’est pas acceptable en elle-même. Elle est révoltante si on veut bien considérer l’initiative qui vise à faire du père Dehon un modèle, une référence, une icône du catholicisme. Avec la béatification, ce n’est pas l’histoire qu’on justifie, c’est le futur qu’on imprime, qu’on façonne, pour l’édification morale des jeunes générations. 3) De nos jours, le culte des saints ne fait plus recette. Ces béatifications à la chaîne ont même une petite connotation kitsch qui enlève beaucoup de signification à ces pratiques cultuelles, de l’avis même de fervents catholiques. (S’il fallait revisiter la vie des saints statufiés dans nos églises, et les passer au tamis critique de la morale, il y aurait des hécatombes !). Mais la poursuite (ou non) de ce procès en béatification constituera un signe fort de l’Eglise. Sous la pression d’attaques qui visaient son court passé dans les jeunesses hitlériennes, mais surtout animé d’une même volonté que son prédécesseur, Benoît XVI poursuit une politique d’ouverture avec les autres confessions. Il recevait, la semaine dernière, les représentants de la communauté juive internationale (le rabbin Israël Singer, USA, et Edgar Bronfman, président du Congrès juif mondial). Devant eux, il a insisté : « La mémoire du passé reste pour les deux communautés un impératif moral ». C’est un objectif que nous devons partager. C’est un impératif qui s’oppose à la banalisation de l’antisémitisme, même remis dans son contexte historique. Une manière de dire qu’il ne faut ni réécrire, ni embellir l’histoire. Malgré ses positions, le père Dehon mérite certainement notre admiration pour une partie de son œuvre. A vouloir idéaliser sa personne, en toute connaissance de sa judéophobie, ce ne serait certainement pas le meilleur moyen de signifier notre volonté de réconciliation.

35 Commentaires

Voilà un bon test pour juger de la qualité de notre nouveau pape. Mais n'y a-t-il pas déjà malaise à constater que la procédure de béatification a pu être initiée. C'est bien, déjà, le signe que certains croyaient à la justesse de ce modèle ?
Je m'étonne toujours du poids que revêt l'Eglise dans nos sociétés.
Son histoire n'est qu'une succession d'erreurs et de crimes. Bref, c'est l'histoire des hommes !
Et pourtant, elle se voit toujours en guide éclairée qui professe la bonne parole, en lumière infaillible. Et nombreux sont ceux qui y croient.
Que cela arrive dans le Sud pauvre, où les gens espèrent pour ne pas sombrer, je le comprends. Mais que cette influence soit aussi grandissante dans le Nord, où la Raison conduit le quotidien, voilà qui reste une énigme à mes yeux.
Est-il donc si difficle de se résoudre à n'être rien ?!
"faute avouée est à moitié pardonnée", comme disait PIE XII à Himmler.
pierre desproges
L'histoire (de l'église) n'est qu'un éternel recommencement? ou une guerre(des religions) sans fin?
Moi je pense que l'Eglise sait pas ce qu'elle fait. Il faut abslument que les épiciers lui donnent des leçons. Non mais ça ne va plus du tout ça. Il est bien connu que les épiciers sont moins antisémites que l'Eglise. Surtout les Bretons, quelques uns mis à part.
Sinon, je pense qu'il y a un problème avec Georges Bush, et je pense qu'avec WalMart les américains vont pas s'en sortir. Il y a des connivences entre le pouvoir et la GD. Il faut asolument démocratiser ces connivences.
Je suis d'accord avec Gwendall, on devrait prendre des capitalistes (honteux d'avoir été d'honorables épiciers) vendeurs de masse, importateurs de textiles chinois et pratiquant de la marge arrière pour mené les procès en béatification. On aurait au moins une chance de rigoler : saint Jacques Attali, saint Michel Barnier, saint Philippe Douste-Blazy, sainte Catherine Deneuve, sainte Christine Ockrent, etc.
Monsieur, mind your own business ! Je suis catholique et pour autant je ne viens pas vous expliquer comment pousser le challand à acheter encore plus de marchandises inutiles. Alors restez à votre place : derrière la caisse.
J'ai pas dit ça mon brave Monsieur. Vous êtes limite racisse, là.
1 - Le Monsieur y peut quand même vendre ses petits pois et avoir une pensée profonde. Much more iode le Finistère.
2 - les épiciers Bretons ont toujours été catholiques, ça ne leur est pas interdit non plus. La preuve, y a même des Bas-Bretons qui décanonisent maintenant.
Comment ça racisse ?
Moi je dis simplement : Le pape à Rome, l'épicier à Landernau !
C'est un raisonnement qui se tient. Mais on fait vite des disgressions après. Du genre "les juifs à l'épicerie"...
C'est donc limite racisse quand même. En outre l'élection pontificale est open à tous Les-clercs comme les laïcs. Ainsi on peut imaginer un tonsuré Breton accéder au mitrage suprème...
Monsieur, finalement je ne suis pas d'accord avec vous. Je vous laisse responsble de vos propos irresponsables.
Des propos de ce genre c'est scandaleux. Je suis contre le chômage, le réchauffement de la planète, la faim dans le monde et le sida moi monsieur !
Bonjour M. Leclerc,
Il faut préciser qu'une partie de la biographie de l'abbé Dehon avait effectivement inexplicablement échappé aux instances romaines, parfois hâtives et qui souvent font une confiance un peu naîve aux églises locales qui veulent promouvoir tel ou tel saint ou bienheureux.
L'attention de Mgr Barbarin, cardinal archevêque de Lyon, a été attirée sur les propos antisémites de l'abbé Dehon peu avant la mort de Jean-Paul II, de bienheureuse mémoire. Durant le conclave, il a lui-même attiré à son tour l'attention de celui qui n'était encore que le cardinal Ratzinger sur ce problème.
Si bien que la cause de l'abbé Dehon devrait être oubliée sur le dessous de la pile pendant quelques siècles.
Parler des "arguments des défenseurs" de l'abbé Dehon (où sont ils donc ces défenseurs ? qui représentent-ils sinon eux-mêmes et pas l'Eglise ?) ou d'une "volonté de banalisation" c'est donc faire un bien mauvais procès à l'Eglise catholique romaine.
"Nul marchand ne plaît à Dieu" répétaient les clerc médiévaux, et l'Eglise a depuis abandonné cette idée. Seriez-vous, vous même, si sectaire qu'il faudrait conclure que Dieu ne plaît à nul marchand ?
Cordialement.
Franchement, les propos du père Dehon sur les juifs, je m'en fiche ! Le Mal ne se limite pas à l'antisémitisme !
Ouvrez les yeux et regardez autour de vous. Prenez cette sordide affaire : la pauvre Nelly Cremel massacrée par deux ordures pour quelques euros. Pensez-vous que le fait que l'antisémitisme n'ait rien à voir là-dedans enlève à l'horreur de la chose ? Pourtant, c'est ce que dit la loi Lellouche ! Quand un crime n'est pas raciste, il est deux fois moins grave !
Portnawak le débat...mais vous allez apprendre qu'il faut dire et écrire "raciste" et non pas "racisse"...Voilà Voilà.
Pour en revenir au texte ci dessus je tiens aussi a faire remarquer que c'était " l'age d'or" des propos d'un certain Edouard Drumont. Un bouquin vendu qdm à 1million d'exemplaires par le non moins célèbre Flamarion...
On nous écrit "l'Histoire Ommo" tout le monde il est blanc et pur...Alors l'usine à saints peut tourner a plein régime ...ne pas oublier non plus que le Jean Paul2 il l'aimait bien aussi le Pinochet "grand defenseur du catholicisme" lui aussi...
Moi rien que la notion de paradis ,de saint et d'éternité m'ennuie au plus profond...
Réponse à Etienne et Gwendal (14/06/2005)
Eh, mes amis, à vous deux, vous faites un sacré numéro. Avez-vous oublié ce type qui, un jour, chassa les marchands du Temple ! Ayez l’élégance de laisser les épiciers se rappeler au bon souvenir de l’Eglise qui fut parfois si intolérante…avec les marchands.
Plus sérieusement, épicier ou curé, tout chrétien a le droit de défendre l’intégrité de ses opinions. En continuant d’instruire (on verra si c’est le cas) le procès en béatification d’un homme qui a tenu des propos outrageusement antisémites, l’Eglise prendrait le risque de faire porter à tous les chrétiens cette image monstrueuse. Il me semble que j’ai le droit, comme tout autre, de refuser cette étiquette qu’on ne manquera pas de nous attribuer.
Réponse à Nicolas (14/06/2005)
Merci, Nicolas, pour ces précisions. Je n’ai pas dit que l’Eglise avait une volonté de banalisation. J’ai été simplement choqué par les commentaires expliquant que ce genre de propos antisémites étaient fréquents chez les intellectuels du XIXème siècle. Ce qui est d’ailleurs absolument vrai.
Il n’empêche. Quand on propose quelqu’un pour une béatification, les propos tenus hier prennent une autre valeur, pédagogiques, exemplaires. Je ne suis pas sectaire. Mais je suis intransigeant avec toute forme d’intolérance. Et les propos du père Dehon sur les Juifs doivent être ouvertement condamnés.
Vous dites que l'antisémitisme a été le pire des fléaux. C'est votre point de vue et vous avez le droit de l'exprimer. Mais c'est un point de vue que ne partage pas forcément tout le monde.
Pour les Cambodgiens, le pire des fléaux est certainement le génocide perpétré par les Khmers rouges dans les années 70. Vous étiez né à cette époque : qu'avez-vous fait pour vous y opposer ? Idem pour le Rwanda !
Je pense que c'est facile de donner des leçons sur le passé en disant "plus jamais ça". Mais mieux vaut agir dans le présent et pour le futur. Aussi est-il bon d'arrêter de se focaliser sur l'antisémitisme : on ne prépare pas l'avenir en regardant le passé avec des œillères.
Le père Dehon a peut-être tenu des propos antisémites ! Louis-Ferdinand Céline aussi ! Et il a écrit de très bons romans qui sont des références dans la littérature. Alors le père Dehon peut bien être béatifié pour ses actions, ça ne me choque pas.
Oui, M. Leclerc, tout le monde à le droit de s'exprimer. Le problème c'est qu'en ce début de XXIe siècle, certains abusent de leur position et de leur argent pour se poster en prophètes de pacotilles. Oui, il y a plus grave que l'antisémitime : il y a la bêtise d'une société devenant antisémite. Les gens qui fréquentent vos "espaces culturels" en resortent-t-ils plus intelligents un Barbara Cartland ou un Dan Brown dans la poche ? J'en doute. La France qui a mis LEclerc sur un piedestal et tout un tas d'antiracisse comme lui, cette France là, cette France d'aujourd'hui, est l'une des plus antisémite qu'on n'ait jamais connue. Vous avez participé à la mutation, "modernisation" de la France M. Leclerc. Vous devez accepter son délabrement comme un échec personnel. Moins que des Chirac ou des Mitterrand, peut-être... mais faites au moins preuve de modestie.
Il y eu des époques, comme sous la IIIe république, où la moitié de la France était antisémite. Jules Ferry qui a des coles et des rues par milliers portant son nom en France, était antisémite.
Aujourd'hui, de nombreux juifs quittent la France, certains honteux d'avoir pu collaborer à batir notre pays durant ces dernières décennies. J'ai honte aussi. J'ai honte de vous, de l'abrutissement des masses auxquels la Grande Distribution a collaboré ; du détournement des valeurs et des idéaux par les publicités de vos groupes... Allez voir si les antisémites sont moins présens dans vos "espaces culturels" qu'ailleurs...
(désolé, j'avais subitement moins envie de rire ce soir)
il n'y a pas de problème d'herméneutique historique: les auteurs d'écrits antisémites ne doivent pas être sanctifiés, c'est tout. et ceux qui l'ont déjà été, dont l'assassin louis 9, doivent être radiés. pas de compromis avec l'antisémitisme, quelle que soit l'époque,.
PW = 108 · bp · T · do2 · of -1· D-1
S = 10 · log10 · (dec / D-3db
$Delta y = f'(x) cdot delta x$
H_{3}O^{+} + OH^{-} rightleftharpoons 2H_{2}O
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http://www.didiersuper.com/
Monsieur M.E.L,
Vous perdez le sens commun.
Commentaire de votre réponse :
Eh, mes amis,
==> Je ne suis pas votre ami !
à vous deux, vous faites un sacré numéro.
==> On s'occupe M'sieur MEL. Notre problème principal, c'est qu'on n'est pas payé pour dire des conneries. Soyez sympa, donnez-nous l'un de vos secrets.
D'habitude, je passe mon temps à des activités différentes. Mais j'avoue que vous m'agacez fortement et que je déteste les ingrats de votre espèce !
Avez-vous oublié ce type qui, un jour, chassa les marchands du Temple !
Vous devez vouloir parler de Notre Seigneur Jésus Christ, vrai Dieu et vrai Homme, condamné par une justice corrompue avec l'aide de la force inique dune puissance d'occupation, crucifié pour racheté tous les péchés du Monde et rescussité pour nous.
Vous devez vouloir évoquer le divin Fils de la Très Sainte Vierge Marie Immaculée, Notre Mère, qui effectivement se fâcha au Temple et mit quelques coups de bottes aux épiciers.
C'est d'ailleurs pour cela que vous ne le nommez pas ! C'est bien connu, les épiciers ne pardonnent pas et ont la haine tenace.
Ayez l’élégance
==> l'élégance ? Voulez-vous parler du goût exquis des vêtements que vous vendez dans vos abatoirs ?
de laisser les épiciers se rappeler au bon souvenir de l’Eglise qui fut parfois si intolérante…avec les marchands.
==> L'élégance non mais la licence oui ! Vous pouvez beaucoup m'sieur MEL et vous ne vous refusez rien ; c'est votre droit le plus absolu ! Vous avez le droit de souiller la mémoire des religieux qui vous ont élevés, vous avez le droit d'être un des artisans de la décadence de la France et de ma Bretagne par-dessus le marché, vous avez tous les droits m'sieur MEL.
Mais vous avez un devoir ; celui de souffrir que vos idioties publiques soient commentées publiquement.
Au lu de votre réaction, l'Eglise a été bien tendre avec les épiciers. Vous tenez votre misérable petite revanche de provincial monté à Paris qui épouse les modes et s'ennivre le cerveau !? Félicitations ! " Ah le cerveau, ce trottoir pour les idées publiques !" écrivaient l'admirable auteur de "L'exégèse des lieux communs", Léon Bloy.
Plus sérieusement
==> Voilà la réelle tragédie : vous êtes sérieux.
, épicier ou curé, tout chrétien a le droit de défendre l’intégrité de ses opinions.
==> Publiquement, si ses opinions sont fausses : Non ! Je ne sais pas à quelle église vous appartenez.
En continuant d’instruire (on verra si c’est le cas) le procès en béatification d’un homme qui a tenu des propos outrageusement antisémites,
==> 1. Faites le procès des conventionnels qui tinrent des propos équivalents à l'encontre des Vendéens et on en reparlera !
2. La doctrine de l'Eglise n'a jamais été "antisémite". Ce mot est totalement inconnu de l'enseignement d'Icelle M'sieur MEL. Vous lisez trop ou trop peu et de toute façon de sacrée sottises.
l’Eglise prendrait le risque de faire porter à tous les chrétiens cette image monstrueuse.
==> M'sieur MEL, vous vous emflammez comme un mauvais comédien ! Regardez moi. Je suis Breton, je sais de quoi je parle et habituellement je me tais parce que j'estime que mon métier ne m'autorise pas à donner des leçons, vous êtes Breton aussi, vous dites des sottises, vous considérez que vendre vous autorise à admonester le passé, le présent, l'Eglise tout entière et j'en passe. Eh bien je ne m'enflamme pas comme vous, je n'en déduit pas que tous les Bretons sont fait de votre bois.
Si vous avez honte ou si quelque chose vous démange à ce point, quittez l'Eglise catholique.
Il me semble que j’ai le droit, comme tout autre, de refuser cette étiquette qu’on ne manquera pas de nous attribuer.
==> Pour un épicier, refuser une étiquette, ca ressemble à du marché noir (pardon du marche de couleur), méfiez-vous...
Refusez-là cette "étiquette". Quittez l'Eglise vous dis-je. Personne ne le regrettera, sauf évidemment Notre Père des Cieux et son divin Fils que vous n'osez (?) plus nommer.
Les gens, M'sieur MEL, grace à la diffusion massive que vous faites de la KULTUR et de la boustifaille de batterie qui les abruti, les gens s'en foutent de vos états d'âme de vainqueur se tamponnant courageusement et du haut de son ignorante suffisance un saint prêtre mort depuis plus d'un siècle.
Cette étiquette, je comprends que vous la refusiez, c'est l'étiquette "catholique" et elle envoie très efficacement dans l'arène comme Blandine, dans la loire comme les prêtres et les religieuses que l'on attache l'un contre l'autre nus pour les noyer, ou à Auchwitz comme le père Maximilien Kolbe.
In hoc signo vinces, M'sieur MEL ! Mais le royaumùe de Notre Seigneur n'est pas de ce monde et il ne ressemble pas du tout à vos épiceries.
Sans rancune M'sieur MEL.
Messire Augustin,
N'essayez pas de comprendre : c'est du premier degré...
Saint Augustin le pratiquait et l'entendait très bien d'ailleurs.
C'est quoi cette chasse de MEL contre un pauvre mort qui avait simplement le tort de penser comme la grande majorité de son temps ?
Certes, depuis JP II, on "fait" trop de saints.
Et bien autant critiquer cette propension massificatrice (contraire à la Tradition et au réel culte des saints)à l'aune de la doctrine catholique.
MEL, tu nous fait de la chasse au sorcières mortes. Tu joues le petit résistant dans le maquis de la bien-pensance bourgeoise et, bien tranquille, tu te poses en censeur.
"Rebellocrate" ! dirait Muray (Philippe, pas Bill...)
La vraie résistance aujourd'hui, elle ne déterre pas les cadavres de vieux précepteurs, elle se bat contre le système politico-médiatique et contre les vraies menaces.
Si tu veux causer antisémitisse, parle-nous de Tarik Ramadan, de l'islamisation qui amène des violences anti-juives ET anti-chrétiennes !
Mais il faudrait du courage, pas vrai ?
Et ça, c'est apparemment pas ton fort.
On peut être épicier et avoir un avis sensé.
Mais quand on est épicier, mieux vaut se contenter de faire honnêtement son mêtier plutôt que de contribuer au bourrage de crâne ambiant.
Les Français en ont classe - mois avec - des milliardaires donneurs de leçons, des célébrités incultes qui moralisent, et des petits marquis qui trouvent que l'on sent pas bon !
Vas-donc faire la leçon aux assassins communistes chinois !
Tu veux pas ? Cela risquerait peut-être de nuire au business pas vrai ?
Pourtant, ceux-là sont de VRAIS salauds, et bien vivants !
Mais finalement, ce maudit courage...
PS heureusement que tu n'as pas fait missionnaire !
PINPONPIN...PINPONPIN...PINPONPIN...
Au risque de passer pour lourd, voire sot, mais je souhaite quand même comprendre ; et je ne suis pas bien sûr d'avoir compris les échanges que j'ai lu.
Intégrisme? Antisémitisme? Allez, non, quand même pas?
Qu'est-ce que tu veux Augustin, qu'on se comportent fort et bêtement, qui distribuent des baffes démagogiques comme MEL le fait avec ce pauvre canonisable ?
C'est facile à faire, de jeter le discrédit.
Ca aurait été plus distrayant d'écrire quelque chose de démago du genre : "MEL joue double jeu : IL critique les antismites dan une chronique de son blogue, et puis il s'affiche ouvertement avec un antisémite dans la chronique juste en dessous." Et de soutenir mes accusations avec des liens vers de très honorables officines antiracisses :
http://www.reseauvoltaire.net/article2475.html
http://www.amnistia.net/news/articles/negdoss/itgaraud/itgaraud_203.htm
http://www.anti-rev.org/textes/VidalNaquet96a/
et bien d'autres...
Vous voyez Augustin, mais vous aussi au passage M. Mel : la démagogie c'est super-fastoche. Vous pouvez en abuser ou vous voulez, sauf dans un endroit comme celui-là où on peut répondre...
Re :Germain, Etienne (17/06/05) – Gwendal (15/06/05)
Vous répondre ? Il faudrait encore que je comprenne. Premier degré ou second degré ? Chrétiens blessés ou intégristes militants ? Qui ai-je donc meurtri de la sorte ? Je peux accepter toutes les critiques et même les injures, mais s’il me faut me justifier, au moins qu’on me dise de quoi on parle.
Pêle-mêle, je réponds donc :
1- Je suis épicier et ce n’est pas une tare qui doit m’empêcher de parler. Encore moins sur mon blog. Je n’oblige personne à adhérer. Je n’empêche pas de penser ou d’écrire autrement. Ne me faîtes pas le procès du manque de courage. Moi, j’assume, je signe, j’offre à débattre et je ne censure pas, même quand on me critique ! Reconnaissez-le au moins.
2- Je suis chrétien. Ras le bol qu’on nous colle des accusations d’antisémitisme consubstantiel au discours catholique. Pour une fois qu’on peut se critiquer de l’intérieur, sans laisser le bénéfice de l’attaque aux adversaires… évitons de nous auto-flageller en refusant de voir la réalité et en sanctifiant ce qui ne l’est pas. On peut apprécier l’action d’un bon pasteur, que ce soit l’Abbé Dehon ou l’Abbé Pierre. Mais sanctifier, c’est sacraliser, c’est donner à contempler et à prendre pour exemple. C’est d’ailleurs apparemment pour cette raison que le Vatican va faire marche arrière.
3- L’antisémitisme est condamnable. Le replacer dans l’Histoire est important. Il permet de l’expliquer. Pour autant, cette explication ne doit pas conduire à la banalisation de l’antisémitisme. Historiquement c’est même sa banalisation, dans le discours de l’Eglise comme dans le discours des élites (y compris de gauche au 19ème siècle), qui a favorisé la transformation d’une « spécificité juive », entretenue par les élites, en un bouc émissaire populaire.
4- Fustiger l’antisémitisme n’est pas exclusif d’aucun autre combat. Celui qui doit nous rassembler contre toutes les formes de racisme, de fanatisme (de l’Islam, comme des sectes), du communisme et de toutes ces formes de manipulation qui ont conduit aux massacres, aux génocides, etc… Pas la peine de me faire un faux procès. Contre ces ennemis-là, ni moi-même, ni ma famille n’avons jamais été manchots. Vous pourriez le savoir.
Pour le reste, votre ton, vos logorrhées… décrivent une posture mais ne constituent pas d’arguments. Pas plus, la référence au Père Kolbe à Auchwitz (j’ai moi-même eu deux oncles chrétiens emprisonnés à Dachau et à Buchenwald) ne peut occulter la spécificité de la Shoah (son systématisme) et la nécessité de dénoncer, où qu’elles soient, toutes manifestations de judéo-phobie.
Tel est mon credo. Attaquez-le, vous ne ferez que renforcer ma détermination.
Re : Reistre (15/06/05)
Allons ! Personne ne propose que Louis-Ferdinand Céline soit béatifié. Cette comparaison n’a pas de sens.
Plus juste est votre remarque concernant les autres génocides. Les massacres perpétrés par Staline, les Khmers rouges ou dans les guerres tribales au Rwanda, valent, sur le marché de l’horreur, leur pesant d’ignominie.
Mais la dénonciation de ces crimes n’exclut évidemment pas ceux qui ont été commis en Europe au nom de l’antisémitisme. Je ne comprends pas cette réaction irritée, ces gesticulations dès que l’on dénonce la judéo-phobie (à moins, mais je n’ose pas l’imaginer, que votre irritation soit la manifestation d’un réel anti-sémitisme !).
En tout cas, pas d’accord avec vous. On prépare l’avenir… justement… en fouillant le passé et en le passant au tamis critique de la morale. Cette remarque vaut pour l’histoire de l’Eglise. Mais elle vaut aussi pour tous ces écrivains, ces poètes et ces philosophes dont les œuvres magnifiques (Breton, Aragon, Sartre, etc…) ne doivent pas nous faire oublier qu’ils ont cautionné les camps de concentration à l’Est, les massacres en Chine et les prisons cubaines, etc…
Re Reistre (15/06/05)
Allons ! Personne ne propose que Louis-Ferdinand Céline soit béatifié. Cette comparaison n’a pas de sens.
Plus juste est votre remarque concernant les autres génocides. Les massacres perpétrés par Staline, les Khmers rouges ou dans les guerres tribales au Rwanda, valent, sur le marché de l’horreur, leur pesant d’ignominie.
Mais la dénonciation de ces crimes n’exclut évidemment pas ceux qui ont été commis en Europe au nom de l’antisémitisme. Je ne comprends pas cette réaction irritée, ces gesticulations dès que l’on dénonce la judéo-phobie (à moins, mais je n’ose pas l’imaginer, que votre irritation soit la manifestation d’un réel anti-sémitisme !).
En tout cas, pas d’accord avec vous. On prépare l’avenir… justement… en fouillant le passé et en le passant au tamis critique de la morale. Cette remarque vaut pour l’histoire de l’Eglise. Mais elle vaut aussi pour tous ces écrivains, ces poètes et ces philosophes dont les œuvres magnifiques (Breton, Aragon, Sartre, etc…) ne doivent pas nous faire oublier qu’ils ont cautionné les camps de concentration à l’Est, les massacres en Chine et les prisons cubaines, etc…
M Leclerc,
Eleves de 1ere ES(économiques et sociales)du lycée Félix le Dantec à Lannion(22) et dans le cadre d'un TPE(travaux pratiques encadrés), qui a pour thème l'utilisation des évènements culturels ou historiques par la publicité, nous nous interrogeons donc de la façon dont vous reprenez, par exemple les évènements de mai 1968, pour servir vos intérêts.
Quelles sont les motivations qui ont amené votre enseigne à faire ce choix original pour votre campagne? Est- ce là le positionnement de votre marque?
Dans l'espoir qu'il vous sera possible de répondre favorablement à notre sollicitation, je vous pris d'agréer,Monsieur l'expression de nos salutations respectueuses.
Réponse à éleves (29>/11/2005)
Personnellement, je distingue deux types de communication. L’une, purement publicitaire et commerciale, s’exprime sous forme de catalogue ou d’encart dans la presse et vente les mérites d’une prestation de service, d’un rabais ou d’une opération promotionnelle.
Les Centres E. Leclerc ont beaucoup développé, sur mon initiative, un autre type de communication dite « institutionnelle » ou « citoyenne ». En fait, il s’agit rien moins que de nourrir le débat public. A partir de notre expérience, nous multiplions les prises de position pour faire avancer ce débat.
Ainsi de la loi Galland : nous contestions cette loi parce qu’elle nous empêchait de vendre moins cher, en pleine période de stagnation du pouvoir d’achat. Pendant 2 ou 3 ans, j’ai eu l’occasion d’argumenter devant des parlementaires, dans des débats médiatisés ou dans des cercles d’entrepreneurs. Et alors que l’impact négatif de cette loi était d’ordre social et macroéconomique, la réponse des partisans du statu quo fut de nous renvoyer aux ancestrales querelles industrie-commerce. Impossible d’avancer.
J’ai donc changé de stratégie. Pour obliger les pouvoirs publics à modifier la loi, j’ai recherché une adhésion populaire en faisant prendre conscience à tous ceux dont le pouvoir d’achat était en berne, de l’intérêt d’une baisse des prix : opposer l’intérêt des consommateurs et des salariés à celui des seuls commerçants ou industriels bénéficiaires de la rente. Et c’est ce qui a marché. J’ai utilisé des affiches volontairement provocantes, mais à connotation populaire et rebelle, ce qui a obligé le gouvernement à réagir par peur de contagion.
Comme vous le voyez, il ne s’agit pas simplement de la récupération de thèmes politiques à des fins marchandes et au service d’intérêts particuliers. Je n’ai donc pas (je paraphrase votre commentaire) repris les thèmes des « évènements de mai 68 pour servir mes intérêts ». En fait, c’est une communication politique. J’assume.
Monsieur MEL,
Je viens du pays dans le quel vivais Maximilien KOLBE. Je me souviens encore bien de la polémique. A l’époque, certains mouvements juifs ont organisé une action très médiatique contre la béatification on accusant Maximilien KOLBE d’antisémitisme. En effet, sur 768 œuvres nous pouvons trouver uniquement 4 qui sont très controversés concernant les juifs.
De l’autre coté ici, il faut rappeler qu’un journal juif « St. Louis Je-wish Light » a organisé une étude concernant l’antisémitisme de Maximilien KOLBE. Cette étude a été confiée à un juif et un catholique. Dans la synthèse il s’avère que Maximilien KOLBE a été envoyé à Oswiecim (Auschwitz) par ce que à Niepokalanow il a donné le refuge aux 1500 juifs venus de la région Wielkopolska (Poznan). En suite, il a donné sa vis à Oswiecim pour sauver un juif. Un professeur Eugène ZOILI (grand rabbin de la synagogue à Rome) a dit, que c’est grâce à Maximilien KOLBE à Niepokalanow sa vie a été sauvé de holocauste.
Suite aux diverses études ainsi que les témoignages il a été béatifié.
Mais, où je voudrais en venir ?
Aujourd’hui il s’agit d’une autre polémique : béatification du père Léon DEHON.
J’ai lu votre réflexion sur le sujet et je ne suis pas di tout d’accord avec votre analyse. Mois même, je ne suis pas encore Dehonien par le serment ou divers procédure pour on devenir, mais je le suis par mon cœur. D’ailleurs, je suis WEB master de la congrégation de Pères de Sacré Cœur de Jésus (www.dehon-france.com) et je voudrais, dans l’avenir, prendre plus de participation dans la communication.
J’ai lu beaucoup d’ouvrages de Léon DEHON, je vous conseil de le faire aussi. Là, j’ai fait une analogie au deux béatifications, car tous les personnages ont été, ou encore les sont, accusé d’antisémitisme.
Après la lecture, soyez objective, vous allez constater par vous-même que cette polémique n’a pas de raison d’être. Comme pour Maximilien KOLBE, les opposants à la béatification sorts quelques phrases d’un contexte très complexe de l’époque. Mai il faut les juger sur la totalité de leurs vies, des ouvres et sur tous ce qu’ils ont fait pour l’humanité.
En ce qui concerne les saints, c’est une autre polémique.
Je voudrais biens vous rencontrer et pouvoir discuter avec vous des ces sujet et autres concernant pe. Laïcité.
Cordialement.
Wladyslaw BARYLO
Réponse à Wladek (19/12/2005)
Cher Wladyslaw, je n’avais, par cette note, aucunement l’intention de nuire à la mémoire du père Dehon. C’était un homme remarquable, tant par son œuvre que par son message.
C’est par rapport à l’objectif de béatification que j’ai réagi. Pour le commun des mortels, la béatification confère à la personne ainsi « labellisée » une aura, un quasi sacre qui font du béatifié un exemple pour l’humanité. Et le risque, dans le cas du père Dehon, c’est que les non-chrétiens focalisent leurs critiques sur ces aspects antisémites de la personnalité du père Dehon.
On ne peut pas se réfugier derrière le contexte de l’époque. C’est trop facile. C’est une manière aussi, pour nous catholiques, de refuser notre part de responsabilité dans l’accusation de déicide qui a nourri tant de siècles d’antisémitisme.
J’ai aimé la personnalité du père Dehon. Je trouverais dommage qu’on annihile tout son apport à la chrétienté en le soumettant à une critique focalisée sur cet aspect déplorable de son œuvre. Et je ne crois pas que c’est rendre service à sa mémoire que de chercher à forcer le trait. Au fond, j’ose poser la question : avons-nous si peu confiance en son message qu’il nous faille, pour le suivre, l’embaumer et l’enrubanner ?
Encore polémique sur Léon DEHON.
Cher Michel-Eduard,
Je reviens avec ce sujet, pour compléter et de faire certains éclaircissements.
Tout d’abord la congrégation de sacré Cœur de Jésus, na pas l’intension de banaliser quoi que ce soit. D’autre part, tous les oeuvres de Léon DEHON ont été publiés dans le média sans censure ni occultation et étant présentés à la commission pour la béatification ils ont été soigneusement examinés par le censeur nommé par la Congrégation de la Cause des saints, un théologien expert en question sociale. Et ils ont été positivement appréciés, comme l’oeuvre d’un apôtre particulièrement attentif aux questions de la société de son temps.
Jusqu’au présent aucune réserve n’a été émise sur le fond de ses positions.
Le caractère antijuif des passages incriminés est incontestable. Cependant la vérité oblige à reconnaître que ces passages ne développent qu’un seul aspect, relativement restreint, dans l’abondante oeuvre sociale du Père DEHON. Ils datent d’une période précise de l’engagement social de leur auteur, et de l’avis de beaucoup d’historiens, dans le climat ambiant ils sont une voix parmi beaucoup d’autres, en particulier parmi celles des catholiques sociaux.
Je tiens surtout à rappeler qu’ils sont indissociables de l’analyse sociale et politique qui les motive : l’engagement à promouvoir effectivement l’avènement de la justice sociale dans le contexte de la société de ce temps, avec la préoccupation de mettre au jour les causes du mal social, en particulier la spéculation, l’usure excessive... représenté par certains lobby juifs. Je souligne bien « lobby » car ce n’est pas le peuple entier qui est en cause.
Au contraire, le Père DEHON a vivement condamné l’antisémitisme. Dans sa jeunesse, Léon DEHON avait pu visiter longuement la Terre Sainte d'où il écrit des lettres enthousiastes à ses parents. Durant ses études à Rome, le Bible sera au premier plan de ses intérêts et elle le restera toute sa vie. Il a le souci que les Dehoniens s'en nourrissent quotidiennement.
De façon étonnante pour l'époque qui ne connaissait qu'une théologie de la substitution pure et dure (Dieu a remplacé les Juifs déicides par les chrétiens), le souci spirituel de Léon DEHON veut souligner la continuité entre la première et la dernière Alliance. Il écrit le 15 octobre 1914 au cardinal responsable de la Congrégation des Rites pour lui demander d'insérer au calendrier des fêtes catholiques les fêtes de S. Abraham, de S. Moïse et de S. David : "Nous disons aux Juifs que c'est nous qui sommes les vrais enfants d'Abraham; ils pourraient nous dire "si vous êtes les fils d'Abraham, pourquoi n'honorez-vous pas votre père ?
Si l'on n'accepte pas l'évolution du langage et des situations historiques, on risque l'amalgame et la chasse aux sorcières tant chez les juifs que chez les chrétiens
La controverse en cours sur ce que l'on voudrait considérer comme un antisémitisme que l'Église ne peut tolérer de consacrer aujourd'hui par une béatification, a mis au premier plan de l'actualité ce prêtre français, fondateur des Prêtres du Sacré-Coeur (appelés plus volontiers "Déhoniens") qui fut, à son époque, un ardent défenseur des ouvriers et de la doctrine sociale de l'Église contre l'oppression du grand capitalisme incarné notamment par une série de grandes familles juives facilement identifiables comme telles en France et dans l'Europe de ce temps.
"C'est dans ce cadre de lutte sociale qu'il faut lire quelques propos plus pamphlétaires de Léon DEHON relevés récemment par la presse et mis en épingle hors de leur vrai contexte. Les Archives déhonniennes possèdent l'exemplaire, annoté par Léon DEHON, de la première édition française du "Capital" de Karl Marx qui paraissait alors en livraisons hebdomadaires. "Je lis le "Capital" de Karl Marx, écrit-il à l'abbé Six le 16 octobre 1894. "C'est bien dur. Je cherche le point où le sophisme commence." Lecture, mais lecture critique !
Moi aussi, j’avais un ami juif vraiment très proche, pratiquant ; Jean Claude DREYFUS (n’est pas confondre avec celui très connu), malheureusement décédé il y a plusieurs années, lui aussi avait un avis critique contre les « lobbys » et ce depuis d’avant la guerre jusqu’au présent.
Et le combat de Léon DEHON contre l'usure notamment se fait à travers la promotion des caisses de crédit social chrétiennes qui entrent en conflit direct avec les prêteurs traditionnels qu'étaient alors les Juifs en Europe.
C’est ce qui conduit le Père DEHON, en utilisant trop facilement sans doute et d’une façon non critique l’information diffuse à son époque, à dénoncer l’influence juive aux postes-clés en particulier dans le domaine financier. Ce n’est chez lui qu’un des éléments d’une analyse beaucoup plus complète. En cela il n’est d’ailleurs ni original ni particulièrement agressif, et il n’exprime nulle haine personnelle. Et il ne manque pas de faire l’éloge du peuple juif, peuple providentiel dans l’histoire du salut.
C’est cette modération qui, à l’époque du Père DEHON et depuis, a constamment été soulignée. Le caractère antijuif, jamais ignoré, encore moins occulté, n’a été considéré par personne comme caractéristique de la personnalité du Père DEHON, reconnu par tous comme un homme respectueux et pacifique. Ce caractère n’a en rien influencé ou limité la Congrégation du Père DEHON dans le service de sa mission. Bien au contraire, des religieux dehoniens ont payé de leur vie la dénonciation de l’idéologie nazie, et pour avoir protégé des juifs pendant l’époque dramatique de l’Holocauste.
On reproche que Léon DEHON était un ami du Père d'Alzon - assomptionniste - antisémite notoire très proche de Léon XIII et qui se servait d'un organe de presse le journal qu'il avait créé, La Croix, pour faire passer "ses idées"
Alors c'est vrai qu'il est légitime de se poser des questions
Et alors ? Parce qu'on a un ami antisémite on est forcément antisémite ?
Moi, donc qui a des amis juifs ; Suis je sioniste ?
C'est quoi ce raisonnement franchement ?
Ces mises au point n’entendent nullement excuser ni justifier. Les textes mis en cause sont déplorables, insupportables pour nous aujourd’hui. Il faut cependant savoir les replacer dans leur contexte. Il serait objectivement injuste de réduire leur auteur à cet aspect regrettable de son oeuvre. Et ce serait un anachronisme de les juger selon la sensibilité de notre temps.
Wladyslaw BARYLO
cher monsieur barylo, d'après votre nom, j'ai tendance à penser que vous êtes polonais, ou peut-être ukrainien. ces deux peuples ont été, et sont peut-être encore foncièrement antisémites. est-ce la raison qui vous pousse à absoudre monsieur dehon-de la honte.aucun antisémite ne doit être sanctifié, et ceux qui l'ont déjà été doivent être radiés.
Quelqu un a t il lu l'Argent de Zola. Cet écrivain est de la même époque que le père Déhon, et dans ce livre il développe les mêmes idées, pourtant personne ne dit que Zola est antisémite.
Je pense que Déhon était antisémite, comme 90% des français. Si on ne doit canoniser que ceux qui pensent comme nous, alors autant annuler tous les saints du calandrier. Jeanne D'Arc haissait les anglais et les protestants.
qu'il y ait des aspects antisémites dans "l'argent" de zola est largement compensé par son "j'accuse, publié dans l'aurore de clémenceau, alors qu'à ma connaissance dehon ne s'est jamais repenti.
Leclerc

Jamais un blog n'aura jamais aussi bien porté son nom. Dieu que le monde de l'épicerie est repoussant.

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