Les artistes qui ont signé le manifeste publié cette semaine dans le Nouvel Observateur, sont-ils hypocrites ou irresponsables ? S'il s'agit de s'opposer à la politique répressive des majors à l'égard des jeunes téléchargeurs de musique en ligne, pas de problème, je souscris. Mais les entendre revendiquer la gratuité du téléchargement et, en même temps, réclamer des droits d'auteur, voilà qui est bien contradictoire. Patrick Devedjian, Ministre délégué à l'Industrie, a mille fois raison quand il rappelle que le "concept du tout gratuit est une illusion et que tout a un prix". Que nos artistes, par ailleurs remarquables, arrêtent donc de faire du jeunisme, ou autre gauchisme. Qu'ils aient le courage, comme Alain Bashung, Francis Cabrel, Michel Sardou et Eddy Mitchell, de plaider pour l'abonnement pas cher. Comptez sur la mobilisation des épiciers de Landerneau, c'est pour bientôt ! |
|
13 Commentaires
Vous voulez parler des majors, j'espère? Question hypocrisie, elles sont bien placées pour en parler si l'on se réfère au dernier clip de Alain CHAMFORT. Je ne suis pas spécialement fan de ce chanteur mais son cas qui n'est pas isolé me semble intéressant. Du jour au lendemain parce qu'il vendait moins d'album, il était moins tendance, sa maison de disque lui a rendu son contrat! De là me vient une question à l'esprit, est-ce que les maisons de disques défendent réellement leurs artistes? On ne peut pas promouvoir la diversité musicale d'un coté et jeter les gens comme des mal-propres. Je pense que les artistes méritent plus de respect de notre part en tant qu'internautes et en ne téléchargeant pas illégalement la musique sur le web; mais que les maisons de disques elles aussi devraient faire de même, cela fait parti peut-être des raisons qui font que certains artistes essaient de dénoncer un système qui ne leur plait pas. Je me souviens de Zazie qui il y a quelques années disait en substance que "oui il y a des merdes musicales qui sortent toutes les semaines, mais si ces merdes permettent de financer le coup de pouce de jeunes talents ben pourquoi pas". Aujourd'hui le système s'ébranle avec le peer2peer mais peut-être que si les maisons de disques privilégiaient la qualité à la quantité, le marché se porterait sûrement mieux non?
Oui, il y a vraiment une crise de l'offre musicale. Indépendamment de la concurrence par téléchargement illégal, les ventes de disques subissent une trop grande banalisation de l'offre et des choix éditoriaux qui privilégient le mass marketing plutôt que la diversité culturelle. Il suffit d'écouter en voiture, aux mêmes créneaux horaires, quelques stations de la bande FM, on a l'impression d'entendre les mêmes musiques en boucle pendant des mois. Comment ne pas imaginer que le public sature ! Comment ne pas comprendre qu'après le martèlement des mêmes titres, des mêmes musiques, des bimbos-shows préformatés et l'accumulation de hits vieillissants, les auditeurs veuillent reconstituer des bibliothèques musicales plus riches, et qui les étonnent.
Pourquoi ne pas faire de la publicité aux artistes qui trouvent peu ou pas d'échos sur la Bande FM via votre groupement en créant une radio interne accessible depuis internet? Le choix de la programmation reviendrait aux vendeurs des Espace Culturel. Et ces programmes pourraient être retransmis dans les magasins de votre groupement agrémentés bien sur de ponctuels intervention du couple phare "Mathilde et Philippe". Cela permettrait de faire découvrir autre chose à vos enfants que ces bimbos qui agitent votre passé de séminariste :)
L'impact d'une radio interne est très faible. Les artistes n'y trouveraient pas leur compte. J'ai eu de tels projets, vite abandonnés après en avoir discuté avec des chanteurs comme Hugues Auffray ou Daniel Guichard (qui fut un des premiers à se rebeller contre les contrats des maisons de disques). Non, là où nous pouvons être utiles, c'est dans l'enrichissement de notre offre, l'extension du nombre de titres, la diversité des artistes promus et des oeuvres proposées, notamment dans nos espaces culturels. En tant que distributeur, nous avons cette capacité, mais aussi cette responsabilité. P.S. : J'insiste, je n'ai rien contre les bimbos. Mais mon passé de séminariste m'a ouvert des horizons plus variés, des fantasmes plus riches... D'où, certaines frustrations à devoir contempler et écouter un modèle exclusif. Comme me le rappelait un bon père : " Entre la Vierge et Marie-Madeleine, il y a toute une typologie de femmes à découvrir..."
L'anglicisme est tendance, mais hacker signifie plus bidouilleur, "do-it-yourselfer", que pirate, (le même mot en anglais).
Grâce aux hackers, il y a Internet, des systèmes d'exploitation comme GNU/Linux, les *BSD, etc... Cette communauté née dans les Universités scientifiques américaines (MIT, Berkeley) ne cherche pas à prendre, mais à donner.
Il y a des similitudes entre artistes et hackers. Les uns ont un besoin vital de s'exprimer, les autres de programmer. L'aspect rétributif vient après. Du reste il existe des licences comparables de copyleft par exemple la GPL et la FMPL.
A propos de piratage, je mets ici l'URL trop longue pour être acceptée dans sa rubrique ( Ce n'est pas une injection de code ;-) )
http://edbloged.free.fr/blog/?2004/11/23/19-le-vol-de-musique
Ok, votre remarque est bienvenue. J'ai bien enregistré la différence entre les pirates (notamment à des fins mercantiles) et ce que j'appellerais les « passeurs » qui favorisent la mise en réseau. Et je vais aller faire un tour sur le site que vous m'indiquez. A bientôt.
Bonjour, l'impact du radio de groupement n'a pas grand impact, a moin qu'elle soit faite par des pros du média radio. Les groupes de distribution ont tous leur radio, pour alimenter leurs réseaux de magasin, et avertir les personnes qui sont déja dans les centres d'achats, des opérations promotionnelles. Mais est'il réellement necessaire !! sachant qu'ils sont déja dans le magasin ?
Pour avoir travaillé pour une société des Pays bas,(Alcas) spécialisée dans la fabrication de programme, se genre de radio à un fort impact de fidélisation....
Je ne pense pas qu'une radio dans un magasin ait d'autre ambition que de créer une animation et un peu de chaleur. La durée des achats ne permet pas véritablement une politique de fidélisation par l'audiovisuel ou la radio. J'y vois aussi l'intérêt de pouvoir disposer d'espaces publicitaires, dont les rémunérations peuvent être répercutées aux consommateurs sous forme de bons d'achat...
Les salariés ne sont pas toujours passionnés par ces programmes qui rendent quelquefois très « agressifs » leur environnement de travail. Un fond musical, quelques informations, oui. En faire un élément de stratégie marketing, j'ai vraiment des doutes.
Merci, Billie… Leclerc et la musique en ligne…patience, c’est pour bientôt.
Impossible de déposer plainte contre des personnages capables de détourner le fond au profit de la forme de son compte bancaire.
Mr Leclerc qui se "bat pour notre pouvoir d'achat"... pendant qu'il nous permet l'accès à de la marchandise hautement périssable (mais non bio-dégradable), pour parfois un prix modique, mais avec l'assurance de retrouver les mêmes acheteurs quelques mois plus tard, obligés de racheter le même type de produits précédemment acquis, étant donné je suppose que on ne peut "en avoir que pour son argent".
Abus de pouvoir, abus de langage, détournements de fond au profit de la forme, capable de récupérer la militance, pendant qu'il ne fait que faire exploser son propre pouvoir d'achat à lui, en nous autorisant à "cracher au bassinet" aussi souvent qu'il sera nécessaire de remplacer les paires de chausses, achetées à bas prix, et donc hors d'usage quelques mois à peine après leur achat.
Et son site web, hautement non-interactif, en dehors de ces forums de "pseudo-discussion", où il s'agit juste de continuer à alimenter la bête (tout en continuant de payer pour s'exprimer).
Vous êtes de ces personnages qui bénéficient du faible POUVOIR CRITIQUE des gens.
Soigneusement maintenus bien en-dessous du niveau... grâce au pouvoir de "consommation" pour lesquels on les invite à se battre,
afin de préserver leur POUVOIR D'ACHAT.
J'ai effectivement honte d'être française et de me trouver amalgammée à cette bêtise collective extrême.