
Dubuffet l’insoumis… à Landerneau !
Du 22 juin au 2 novembre 2014, Landerneau se met aux couleurs de l’Hourloupe. Un an après « Mirò : l’arlequin artificier », c’est au tour de « Jean Dubuffet, l’insoumis » d’occuper la grande halle d’exposition des Capucins.
Pour sûr, Dubuffet aurait certainement jubilé en apprenant qu’une rétrospective de son œuvre allait être organisée dans un ancien couvent breton, un temps transformé en supermarché avant de devenir aujourd’hui un fonds culturel plein d’ambition ! Car il fuyait en effet « ces morgues d’embaumement, ces citadelles de la culture mandarine, que sont les musées ».
En marge des institutions officielles et de leurs rouages administratifs, Dubuffet a su constituer deux grands ensembles d’œuvres, confiés au Musée des Arts décoratifs et à la Fondation Dubuffet. L’histoire retiendra que c’est au Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la Culture que furent réunies pour la première fois ces deux collections que l’artiste considérait comme essentielles pour la compréhension de son travail.
On doit ce doux rêve devenu réalité à quelques bonnes fées qui se sont penchées sur le berceau du projet : Jean-Jacques Aillagon d’abord. C’est en effet en échangeant plusieurs fois avec ce quasi-breton que nous avons décidé d’unir nos forces. Olivier Gabet prit avec talent le relais pour les Arts Décoratifs, et Sophie Webel, directrice de la Fondation Dubuffet, mit tout son professionnalisme et sa passion au service du projet artistique.
Qu’ils en soient tous remerciés !
Esprit subversif et iconoclaste, tout à la fois peintre et sculpteur, dessinateur et lithographe, écrivain, architecte, homme de théâtre et musicien, Jean Dubuffet explore l’humain à l’encontre des acquis de l’œuvre et des principes qui régissent le monde de l’art.
L’un des aspects de cette exposition est de montrer des œuvres que Dubuffet avait choisi de conserver, et de révéler au public les raretés de chacune de ces deux collections.
Il en résulte une exposition foisonnante : 64 peintures, 42 sculptures et maquettes d’architecture, ainsi qu’une centaine d’œuvres sur papier dont une sélection est exposée dans un cabinet des dessins spécialement créé. Le tout, organisé en quatre grandes sections :
• De la préhistoire aux années 1940 (1918 – 1949)
L’Homme du commun – Portraits – Sahara
• Célébration de la matière (1950 – 1960)
Paysage du mental – Les Phénomènes – Texturologies et Matériologies
• Paris Circus - L’Hourloupe (1961 – 1974)
Edifices – Coucou Bazar
• Les dernières années (1975 – 1984)
Théâtres de mémoire – Psycho-sites – Mires et Non-lieux
Présenter l’œuvre d’un artiste obsédé par l’idée de s’exonérer des règles du « monde de l’art » relevait de la gageure. Exposer « Dubuffet, L’insoumis », c’est un défi qui nous allait bien.
Ouverture des portes le dimanche 22 juin et jusqu’au 2 novembre…
Plus d'information sur le site internet du Fonds Hélène et Edouard Leclerc.
7 Commentaires
Et si on précise jours et horaires d'ouvertures du 22/06 au 2/11 qui sont accessibles !!! Peu-être avec le lien suivant http://www.fonds-culturel-leclerc.fr/Horaires-823-0-0-0.html -sauf si ça a changé depuis- alors on va y aller, plutôt 2 fois qu'1, et avec grand grand plaisir!!!!
A très bientôt là-bas
Eric
On change complètement d'univers et c'est bien! Grâce à vous je découvre des œuvres et des hommes. J'aime beaucoup la première photo. On dirait que l' œuvre avance dans la pièce à la manière d'une vague sur le rivage. Je vais venir voir ça de plus près!
C'est vraiment bien de permettre cette diffusion du "beau", cet accès à la création, toucher ainsi le plus grand nombre, y compris et même peut-être plus particulièrement ceux qui n'entreront dans ce lieux que par proximité, curiosité, en badaud, flânant et peut-être s'ouvrant ainsi à un nouvel univers, s'offrant par hasard de nouvelles perspectives...
Partout où cela existe, que l'initiative soit publique ou privée, c'est extraordinaire.
Je ne sais pas si mes pas me guideront vers la Bretagne cet été, mais cela me tente vraiment beaucoup.
Bravo pour ce qui n'est plus une initiative, bravo pour la continuité : il faut que cela dure!
Bonne journée à tous.
Je suis enchanté de voir que quelqu’un a enfin compris que l’Art devait parler et être accessible au plus grand nombre.
Enfin un lieu (magnifique) qu’il manquait en Bretagne pour exposer ceux qui ont compris que l’émotion pouvait aussi passer par l’ART et faire avancer l’esprit, rassembler les gens, se construire…
A mon sens le seul mouvement perpétuel qui existe ici bas c’est bien l’ART, surtout quand il est en marge des règles habituelles.
Bravo à vous et à vos mécènes.
A ce soir.
un Landernéen passionné d’images
Un grand merci de permettre aux Bretons de ne pas aller trop souvent à Paris...
Des accrochages d'une très belle facture, et, petit détail qui a son importance; qu'il est plaisant de voir des jeunes enfants dans un lieu d'Art.
Merci
Arnaud