ÉCONOMIE Développement durable

Une démarche HQE pour le siège des Centres E. Leclerc

img_blog_300806_partitio © Cabinet Wilmotte Je réponds à une interpellation de Babylone (sous la rubrique « Quartier libre & d’hiver » (11/07/06)) qui me demandait, à propos du nouveau siège du groupe : « qu’y avez-vous intégré…en termes d’économies d’énergie, de matériaux dégradables ou récupérables ? » Depuis une dizaine d’années, les 600 salariés qui travaillent dans les différentes sociétés du groupe au niveau national (Galec, Edel, Scamark, Siplec, etc.) étaient éparpillés dans Paris, dans trois lieux séparés, l’un près de la Porte de la Chapelle, les deux autres à Issy-les-Moulineaux…. L’accroissement de l’activité du Groupe, l’adoption de nouvelles technologies de communication, la nécessité de disposer de « showrooms » plus importants, capables de recevoir toutes les productions du monde, filmées et diffusées sur internet ou en vidéo... plutôt que sur papier…, tout cela nécessitait que l’on dispose de locaux plus vastes, techniquement adaptés, disposant d’un meilleur confort de travail. Un groupe d’adhérents a été désigné en 2001 pour s’occuper du projet. On ne peut pas dire qu’André Santini, maire d’Issy-les-Moulineaux, se soit mobilisé pour nous garder dans sa ville. La mairie d’Ivry-sur-Seine nous a superbement accueillis. Les équipes de Jean-Michel Wilmotte (architecte) ont conçu un immeuble très vaste, dans lequel viendront nous rejoindre d’autres firmes locataires. Il manque encore à ce nouveau quartier (sur les bords de Seine) des facilités de transport et des aménagements pour une meilleure circulation. Mais l’ensemble est opérationnel et, depuis cet été, chacun peut profiter de locaux dont tout le monde (salariés et adhérents) s’accorde pour dire qu’ils ont été bien conçus. Quelques 8 000 fournisseurs y sont attendus, dès septembre, pour de nombreux rendez-vous (le métier reprend son rythme). Des dizaines de sociétés prestataires viendront y travailler avec le millier d’adhérents et de collaborateurs qui, chaque jour, fait vivre la Coopérative. Les Centres E. Leclerc ont choisi d’adhérer à la démarche HQE (Haute Qualité Environnementale). Une démarche volontaire, lancée au début des années 1990, qui ne ressort ni d’une réglementation, ni d’un label à proprement parler, mais qui est défendue par une association d’aménageurs urbains, d’architectes, et soutenue par les collectivités locales. 1) Les axes prioritaires pour la construction de ce siège visaient d’abord la réduction des consommations d’énergie. Le traitement de l’enveloppe du bâtiment a été étudié pour optimiser les performances thermiques des façades. Deux initiatives remarquables : le traitement des façades en « double peau » (et un triple vitrage pour les parois de verre) qui limite les variations de température et l’utilisation de l’énergie renouvelable. Le bâtiment se trouve en effet juste à côté de la « TIRU », une usine d’incinération des ordures ménagères qui alimente le réseau de chauffage urbain grâce à un procédé de valorisation des déchets dont les calories sont récupérées pour chauffer nos bâtiments. 2) L’environnement : Dans le choix des matériaux (bois, revêtements, isolants), les architectes ont opté pour des produits issus de filières certifiées. Dans les patios, les nombreux espaces verts et sur les terrasses, l’arrosage est assuré par un ingénieux système de récupération des eaux pluviales. 3) La qualité sanitaire : Le cabinet COTEBA a imaginé un système innovant de traitement de l’air. Celui-ci circule dans les bureaux par un dispositif de grilles en titane et de lampes UV qui détruisent les bactéries. Un procédé utile en cas d’épidémie de grippe ou de légionellose ! Le système de circulation d’air dispose d’un détecteur de CO² et d’un dispositif perfectionné de filtration des poussières. L’immeuble est totalement non fumeur. L’attention a été portée sur le bannissement de toute substance allergisante dans l’emploi des matériaux (faux-plafonds, moquette, parois isolantes et peintures) et idem pour les plantes vertes. 4) Le confort de travail : Outre une ergonomie offrant de vastes espaces individuels de travail (même dans les bureaux paysagers), la luminosité et le bruit ont fait l’objet d’optimisation. a) Les façades vitrées sont équipées de stores intégrés orientables permettant de réduire l’éblouissement. Les luminaires et les peintures murales limitent les reflets et sont adaptés au travail sur écran. b) Un dispositif d’isolation phonique et l’adoption de matériaux permettant d’absorber les bruits (plafonds perforés en métal dans les bureaux, revêtements en panneaux de bois dans les espaces communs) complètent cette architecture de qualité. L’association HQE a défini un référentiel de 14 « cibles », valorisant des méthodes économes et respectueuses de l’environnement dans les systèmes d’éco-construction, d’éco-gestion de tous les flux, le confort acoustique et olfactif, le traitement de l’eau, etc. Oui, il nous fallait être à la hauteur de notre engagement pour l’environnement. Tout cela n’est probablement pas parfait. Tout cela aussi avait un coût. Mais nos adhérents ont estimé qu’à terme, un tel investissement ne pouvait de toute façon que valoriser ce patrimoine. Bien sûr, il va nous falloir apprendre à vivre dans ces nouveaux bâtiments. Nous verrons comment tout cela survit à l’usage…

51 Commentaires

Bonjour
Il n'y a que l'action qui compte lorsque celle-ci va dans le bon sens et S'est le cas.
Cette démarche prolonge les actions quotidiennes des magasins en faveur de l'environnement.
Il vous reste à transformer vos déchets plastiques en produits éco -responsable.
Il s'agit encore d'une histoire de volonté et vous en avez. Reste à convaincre vos responsables car nous nous y arrivons pas .
Le développement durable de gagnera tous ensemble.
Bravo pour vos actions.
Cordialement

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