ÉCONOMIE La vie des magasins

Saint-Paul les Dax et Mont-de-Marsan : les Leclerc renouvellent leurs hypers

Récemment, j’avais annoncé un double plan d’investissement de nos adhérents dans la logistique (multicanal) et dans la revitalisation des hypermarchés. Illustration dans le Sud-Ouest, en Scalandes (la coopérative régionale des Centres E.Leclerc) où j’ai visité les magasins de deux adhérents dynamiques et sacrément engagés dans le Mouvement E.Leclerc : Didier Gravaud (Saint-Paul Les Dax) et Bernard Bornancin (Mont de Marsan). Revue des troupes.

Saint-Paul les Dax

Jacqueline et Didier Gravaud ont rénové leur hyper de fond en comble. Il a fallu 18 mois pour tout mener à bien.

Nos deux adhérents ont profité des travaux pour rapprocher leur Espace culturel de l’hypermarché, l’agrandissant au passage pour le faire grimper désormais à 1200 m². Le multimédia a ainsi pu y trouver sa place, sans pour autant écraser l’offre culturelle. Cet Espace culturel se classe au 15e rang de sa catégorie au niveau national, c’est une belle performance !

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L’un des avantages de faire la visite avec les patrons avant l’ouverture au public, c’est que l’on peut papoter un peu avec les salariés. Dans l’Espace culturel, sur la musique comme sur le jeu vidéo, j’ai eu plaisir à échanger avec des vrais pros, qui ont beaucoup d’idées et des suggestions de plan de communication façon « combat Leclerc ».

En continuant dans la galerie, j’ai apprécié la petite bulle dans laquelle se love l’agence de voyage. On est comme attiré par ce lieu cosy, et quelque part c’est déjà une invitation au départ. A quelques pas, le concept « Une heure pour soi » offre des produits et des prestations esthétiques de haut niveau, appréciés par une clientèle croissante, me dit-on. Les cabines de soin et l’espace spa n’ont vraiment rien à envier à de nombreux hôtels de standing.

L’hypermarché s’étend sur 7800 m², ce qui laisse de la place pour s’exprimer. Les époux Gravaud ont beaucoup misé sur la rénovation de leur offre en frais traditionnel et ça se voit.

La pâtisserie présente une production réalisée sur place, qui tient son rang face à une offre artisanale haut de gamme. La poissonnerie est approvisionnée par la Scapmarée (la coopérative du groupement), et par des achats directement opérés sur la criée de Saint Jean de Luz.

Pour les viandards, Saint-Paul les Dax est un temple ! Ici les pâtés, les confits et les saucisses (aux cèpes ou façon vigneronne, etc.) sont faits sur place par les équipes du magasin. Délicieux !

Un atelier Pizza viendra rassasier les Landais qui cherchent un peu d’exotisme !

La cave est conçue avec des matériaux nobles, sans être m’as-tu-vu. J’ai apprécié le choix du jeune sommelier de mettre à hauteur d’yeux des crus de qualité à des prix accessibles.

Il faut voir le stand boucherie/charcuterie, les caves à jambon sec, la zone « canards » et la façon dont toute l’offre est présentée pour comprendre que Jacqueline et Didier Gravaud ont su investir sur de bons professionnels, qui aiment leur métier.

Les Gravaud poussent très loin la professionnalisation du rayon Fruits et légumes en proposant un rayon fraîche découpe extra, avec un atelier vitré, implanté au cœur du rayon, ce qui permet aux clients d’apprécier la qualité du travail.

Enfin, à Saint-Paul les Dax on croit dans le textile ! Présentée sur 1200 m², l’offre Tissaia est complétée par quelques collections venues du Sentier, le tout permettant à l’hyper de tenir son rang malgré la proximité d’un gros H&M.

La visite s’est achevée par un café-croissant avec une partie du personnel, dans une ambiance conviviale et chaleureuse.

A la tête d’une équipe de 400 personnes (sur les deux magasins), Jacqueline et Didier Gravaud trouvent le temps de s’investir fortement dans la vie collective, tant à l’échelon régional que national. Et je puis vous assurer qu’en tant que patron du Galec, Didier ne chôme pas. Avis aux couche-tard, à Ivry le mardi, les réunions du Directoire commencent à 7 heures du matin ! Au Galec, il a su s’imposer en douceur et il a un talent certain pour écouter les adhérents…et maîtriser certains égos. Tout un art !

Bref, les époux Gravaud sont un petit couple soudé et très dans l’esprit Leclerc. Il leur reste quelques efforts à faire pour adopter vraiment complètement les recommandation nationales sur les agencements des concepts (ah là là…les adhérents Leclerc et leur sacro-sainte indépendance…!!!), mais c’est promis, on ne le répètera pas trop fort !

Mont de Marsan et le tant attendu Grand Moun

Direction Mont de Marsan, où j’ai pu enfin fêter le nouvel hyper de mon ami Bernard Bornancin.

Avant d’entamer la visite de l’hypermarché d’Eliette et Bernard Bornancin, un petit tour par la galerie du « Grand Moun » (le grand mont en patois landais). Un effondrement de la verrière (sans victimes heureusement) avait perturbé l’ouverture du centre commercial. C’est désormais un mauvais souvenir… et c’est devenu un lieu magnifique.

A commencer par le concept « Une heure pour soi » qui, tout comme à Saint-Paul les Dax, offre au consommateur un cadre classieux, dédié à la beauté et à l’esthétique, dans des coins de France où une certaine forme de snobisme parisien pense que les provinciaux ne sont pas demandeurs de ce genre de services !

Dommage qu’il n’ait pas encore mis sa parapharmacie au goût du jour de la nouvelle version, car je suis sûr que ça plairait à ses clients. En tous les cas Bernard est un bon élève puisqu’il embauche non pas un, mais bien deux docteurs en pharmacie !

L’Espace culturel s’étend sur quelque 2000m². L’équipe a opté pour la dernière version du concept. Il y a peut-être un peu trop de place accordée aux produits techniques à mon goût, tandis que l’offre de livres semble un peu reléguée aux allées latérales et aux recoins. Mais le tout est sympa.

J’ai cru entrapercevoir un concept tout à fait personnel, une  boutique baptisée « électroménager E.Leclerc »… décidément en Scalandes, on est parfois un peu en territoire autonome ! No comment.

Arrivée à l’hypermarché. Forcément, 8.000 m², ça impose. Ici travaillent plus de 360 salariés.

Bernard Bornancin n’aime pas ce qui pend. Alors les câbles, fils et autres gaines sont planqués dans les faux plafonds, et la communication commerciale est privée de PLV suspendue. « Ecole Buchard » là aussi.

Côté Frais Trad, c’est aussi la fête à Mont de Marsan. C’est d’ailleurs en visitant tous les magasins récemment rénovés que l’on peut prendre conscience de l’énorme effort fourni par les adhérents pour tenir tête à Internet et donner envie aux clients de continuer fréquenter les magasins. C’est beau, et c’est professionnel, en plus d’être pas cher !

Ici, la viande est partout. A commencer par l’entrée du magasin, avec ce stand « foire au gras »dans l’allée saisonnière. Tout de suite, ça pose le décor. Dans la charcuterie, la cave à jambon sec rendrait jaloux n’importe quel adhérent ibérique ! Entre la boucherie et la crémerie, j’ai découvert que notre ami Bernard Bornancin se rêvait parfois en pizzaiolo landais. Ici, on prépare pas moins de 80.000 pizzas fraîches chaque année. Bravo bambino !

Bonites, congres, bars mouchetés, chinchards, turbots… Il faut entendre Patrick Duperey, le poissonnier du Grand Moun, parler de ses achats du jour et disserter sur la meilleure façon de préparer des blancs de seiche mémorables !

La pâtisserie est épatante et tenterait n’importe quel ascète ! Enfin, le petit espace « Thés/Cafés » qui vient ponctuer la zone trad donne au magasin quelques allures d’épicerie fine. Tout cela est vraiment de la belle ouvrage.

Malgré toutes les galères traversées récemment par Eliette et Bernard Bornancin aux premiers jours de l’ouverture du Grand Moun, ils ont tenu bon et peuvent être fiers de leur projet.

J’ai beaucoup d’amitié pour ce tandem très engagé dans notre mouvement coopératif. Bernard a longtemps co-dirigé le Galec avec efficacité. Il a mis sur les rails la Scalandes qui s’est beaucoup développée sous sa présidence.

Aujourd’hui à la tête de la banque Edel, Bernard Bornancin contribue à rendre possibles les projets des autres adhérents E.Leclerc, et son savoir-faire leur est vraiment précieux. Tout le monde dans le groupe espère qu’il ne partira jamais à la retraite !

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