SOCIÉTÉ Santé

Médicaments sans ordonnance : E.Leclerc s’engage à les vendre moins cher

Les Echos ont publié ce matin des extraits d’un rapport de l’Inspection générale des Finances qui préconise (oserais-je écrire « elle aussi » ?) l’ouverture contrôlée du monopole de vente des médicaments sans ordonnance.

Un nouveau rapport donc, qui dénonce les mêmes dérives et recommande les mêmes solutions que l’Autorité de la Concurrence, la Commission européenne, l’OCDE, les associations de consommateurs, tout un tas de cabinets d’audit qui se sont penchés sur la question…et bien sûr les Centres E.Leclerc ! (Voilà en tous les cas une analyse partagée entre E.Leclerc et les équipes de Bercy qui vient démentir une ''pseudo zizanie'' mise en scène la semaine dernière...).

Les parapharmacies E.Leclerc vendront moins cher

Je confirme la volonté des Centres E.Leclerc de commercialiser les médicaments sans ordonnance dans leur parapharmacie et sous contrôle de leurs docteurs en pharmacie. Je confirme que les médicaments pourront y être vendus 20 à 25% moins cher.

L’indépendance des politiques : indispensable

Je publie aujourd’hui sur ce blog quelques éléments nouveaux qui permettent de tordre définitivement le cou aux arguments de lobbying maintes fois mis en avant pour faire reculer les gouvernements sur ce sujet.

Il s’agit bien de courage et je reconnais que la chose n’est pas simple pour Arnaud Montebourg, Carole Delga et Marisol Touraine. Mais qu’ils regardent leur collègue Hamon qui a eu le courage de glisser un orteil sur ce terrain de l’ouverture du monopole (test de grossesse et solutions pour lentilles de contact), et ils constateront que son audace n’a pas nui à sa carrière ministérielle !

Les sommes qui sont en jeu ne sont pas anodines : plusieurs centaines de millions d’euros en jeu pour le patient-consommateur (300 M€ selon l’UFC) et jusqu’à 1,5 milliard d’euro pour l’Assurance maladie !

La disparition des pharmaciens : c’est faux !

Non et trois fois non, une telle ouverture du monopole n’entraînera pas la disparition des pharmaciens. Je le prouve ce matin sur ce blog.

D’abord je rappelle la revendication d’E.Leclerc : pouvoir vendre des médicaments en parapharmacie (je le répète pour la énième fois, pas en supermarché !) et  sous le contrôle d’un docteur en pharmacie (assurant sécurité et conseil pour le patient) qui a les mêmes diplômes et les mêmes compétences qu’un pharmacien d’officine.

J’affirme que l’ouverture du monopole n’aboutit pas à la disparition des pharmaciens, bien au contraire ! La preuve avec les pays qui ont déjà ouvert ce monopole :

Portugal (ouverture du monopole en 2005) : il y a aujourd’hui 1.500 pharmaciens de plus qu’avant l'ouverture du monopole.

Italie (ouverture en 2006) : il y a aujourd’hui 13.500 pharmaciens de plus qu’avant l'ouverture du monopole.

pharmaciens-Espagne pharmaciens-Portugal

Source : OCDE, "Ressources en santé : pharmaciens"

La surconsommation de médicaments : c’est faux

Argument très souvent mis en avant, agité pour faire reculer chaque ministre ou parlementaire depuis des années : élargir le réseau de vente de médicaments, c’est encourager la surconsommation de médicaments, donc mettre en danger la sécurité des Français.

Comme si la corrélation était automatique. L’Autorité de la Concurrence ne s’est (elle) pas laissée berner par cet argument : « le marché est captif dans le sens où les consommateurs n’achètent pas davantage de médicaments parce qu’ils y ont un accès facilité, mais bien parce qu’ils sont malades et doivent se soigner ponctuellement ».

Là aussi, la réalité observée contredit cet argument de pur lobbying.  Je publie donc les chiffres d’évolution des dépenses de médicaments par habitant (en termes réels) entre 2000 et 2009 :

stat-dépenses-santé

Ces chiffres  (publiés par l'UFC-Que Choisir en 2012) démontrent indiscutablement qu’il n’y a pas de surconsommation du simple fait de l’autorisation donnée aux parapharmacies de vendre des médicaments sans ordonnance. Aucun des pays qui a ouvert son monopole durant la période n’a vu exploser les dépenses de médicaments, au contraire c’est même la France qui reste au sommet de la pyramide !

La baisse des prix des médicaments : c’est vrai

L’Autorité de la Concurrence est allée enquêter en Italie pour vérifier ce que déjà l’OCDE avait établi dans l’un de ses rapports : oui, l’ouverture à la concurrence fait baisser les prix en Italie, d’environ 25% ! L’exemple portugais le démontre aussi, à hauteur de 15%.

En France, plus récemment, les choses ont été démontrées avec les tests de grossesse : sitôt la Loi Consommation publiée, les Centres E.Leclerc ont commercialisé des tests à 1€. La riposte des pharmaciens a été immédiate et les prix se sont alignés. Et le prix continue de baisser.

Et si on décidait de travailler intelligemment ?

Ce blog est régulièrement la cible d’assauts corporatistes qui viennent poster insultes et menaces dès que j’évoque le sujet des médicaments sans ordonnance.

Les nouvelles données que je publie aujourd’hui en exclusivité sur ce site (d’autres suivront en septembre) démontrent que la revendication portée par E.Leclerc n’est pas une menace pour les pharmaciens.

Les chiffres le prouvent et il n’y a pas de raison qu’il ne puisse pas se passer en France, ce que l’on constate partout ailleurs. Les risques invoqués sont purs fantasmes.

La crainte de certains pharmaciens vient du fait qu’une telle réforme les obligerait à revoir le modèle économique de leur officine. Je ne le conteste pas, les jeunes pharmaciens ont acheté des officines très cher et il leur manque des perspectives de chiffres d’affaires. Travaillons ensemble à la résolution de ce problème. Y compris sur l’accès à internet.

Reconnaissons que pas un Français ne sera convaincu qu’il est moins dangereux d’acheter des médicaments sur internet (c’est possible depuis l’année dernière) plutôt qu’auprès d’un docteur en pharmacie qui travaille dans une parapharmacie E.Leclerc.

133 Commentaires

Bonsoir,

Un test de grossesse, une solution pour des lentilles...très bien mais de la à vendre des OTC directement sans vrai conseils appliqués, non!

J'explique si dessous mon propos :

- vous dites : "Les sommes qui sont en jeu ne sont pas anodines : plusieurs centaines de millions d’euros en jeu pour le patient-consommateur (300 M€ selon l’UFC) et jusqu’à 1,5 milliard d’euro pour l’Assurance maladie !"
Je réponds qu'il faudrait déjà réduire les dépenses exagérées et inconsidérées des hopitaux, par mésusage, erreur médicamenteuse ou encore utilisation personnel abusive.

- vous comparez aussi la France aux autres pays tel que l'Italie ou encore le Portugal et vous dites "l y a aujourd’hui 13.500 pharmaciens de plus qu’avant l’ouverture du monopole"! Merci j'en suis content, mais au final combien sur les 13500 ont trouvé du travail?J'aimerai aussi aovir le pourcentage de chômage dans ces pays?

- A très juste titre vous parler de docteur en pharmacie dans vos para... Une personne qualifiée est suffisante, encore faut il qu'elle soit présente! Mais parlons aussi comme vous le dites vos "vendeuses en parapharmacie" qui ne sont pas formées pour les posologies sur les OTC -->aucune connaissance sur le médicament, mauvaises indications thérapeutiques => DANGER. Il en est de même sur la quantité qui n'est pas controlée ou encore les mauvaises associations et contre indications

Ex : vous qui parlez tout le temps de fervex ou doliprane 1g! Vos "vendeuses" elle savent qu'il ne faut pas les associés sous peine d'entrainer des surdosages en paracétamol qui à long terme use le foie?
Savent elles que le dolirhumepro est contre indiqué chez les gens ayant un glaucome ou faisant de l'hypertension artérielle?

Bref j'en arrête la mon catalogue de connaissance mais sachez qu'avant de s'attaquer aux autre, il serait bien de balayer votre cour.

Cordialement un jeune étudiant en pharmacie.
Scoop ! Savez-vous que les parapharmacies ne sont pas autorisées (pour l'heure) à vendre des médicaments OTC ? Dès lors, je m'étonne de lire le jugement si définitif que vous portez sur les connaissances médicamenteuses des personnels des parapharmacies E.Leclerc, des connaissances que vous trouvez lacunaires sur des produits qu'ils ne vendent pas donc ! MEL
Bonsoir petites questions... Qui prendra la responsabilité de la délivrance? Le docteur en pharmacie? Le directeur de magasin? Ou l'adhérent?
Position du pharmacien responsable? Indépendance de celui-ci? L'inspection de l'ars va rentrer dans la grande distribution?
C'est effectivement l'une des questions qu'il faudra aborder si le gouvernement décidait de changer les règles. MEL
Pour ce qui est du conseil en pharmacie, ça dépend vraiment des officines donc l'argument ne tient pas pour dire que la GD ne conseillera pas.
Pour ce qui est du pharmacien qui dit qu'il n'a pas les médicaments au même prix qu'n hypermarché, il me semble qu'il existe des regroupements de pharmacien (GiroPharm par exemple ?) donc ils doivent pouvoir négocier les prix...
Enfin, moi je ne suis pas patient de pharmacie, je suis client : le conseil quand je ne le demande pas, je m'en fiche : si je veux mon Ibuprofène, mon Spasfon, mon Immodium, etc., je sais pourquoi.
Par contre, quand le médecin me donne une ordonnance et que le pharmacien me vend les médicaments, ok pour les précautions d'emploi, la répartition des doses, etc.
Les pharmacies sont déjà ouvertes le dimanche, cela s'appelle le service d'astreinte, ou de garde, ou d'urgence si vous préférez.
Encore un point sur lequel les pharmaciens ne communiquent pas assez...
Je doute fortement de la présence du diplôme 24/24 sur la surface de vente, déjà que ces diplômés ne cotisent même pas au conseil de l'ordre .
Ils sont tout prêts à cotiser au Conseil de l'Ordre le jour où celui-ci leur donnera l'autorisation de s'y inscrire. J'en déduis donc que vous militerez à nos côtés pour demander que l'Ordre crée enfin une section pour les y accueillir ? Merci pour votre soutien alors. MEL
Bonjour MEL, je réponds à une chose que vous répétez assez régulièrement : nos docteurs en pharmacie sont égaux à vous ils obéissent aux mêmes code de déontologie...Certes je l espère sur le plan moral mais sur le plan légal ce n est pas vrai car vos pharmaciens ne sont pas inscrits à l ordre
Bonjour JeanFlorent Cazez. Ne soyez pas de mauvaise foi, vous savez parfaitement que c'est justement l'ordre qui refuse de créer une section spécifique en son sein. Pour preuve, les allers-retours entre les officines et les parapharmacies sont fréquents, et selon qu'ils travaillent chez nous ou dans une officine, nos docteurs en pharmacie ont le droit (ou pas) de porter le titre de pharmacien. MEL
Bonjour,

Avant tout je tiens à préciser que je travaille en pharmacie.
Ensuite j'aimerai que les pharmaciens ici, prêtent attention à la situation. Pourquoi les pharmaciens tendent à vouloir absolument se battre avec ce monopôle? Vous vous battez pour une cause perdu :La France est le dernier pays à tenir un monopôle sur le médicament. Il faut à un moment se poser les bonnes questions. Je sais ce que cela engendrerai si ce monopôle craquerait, j'en tiens compte, entre 5 à 7% de chiffre en moins, et une baisse de marge conséquente. Je le sais, j'y travaille. Mais au lieu de se battre sur ce qui va arriver (si on peut appeler ça se battre, parce que déblatérer sur le net, n'est pas une bataille, n'est ce pas? Aller dans la rue, oui. Adapter ses prix, oui.), ne faudrait il pas se battre pour autre chose? Comme la communication ? Quand MEL sortira ses médicaments, et que vous vous serez battu pour rien, vous pourrez même pas communiqué comme quoi vous êtes moins cher que lui... Là, déjà est un point à travailler. Ou les activités supplémentaires qu'il serait bon de travailler aussi...
Adapter une meilleure stratégie, prévenir ce qui va arriver est une solution. Se plaindre, vous aidera à mieux fermer vos portes.
Ici on est prêt à l'arrivé de MEL, avec ses médicaments. On a travaillé le sujet.

Méditez sur cette position, et évoluez....
Bonjour chez M. Mel. Comme vous semblez croire que le pharmacien en l'officine ne fait que grappiller de l'argent où il peut en trouver je vais peut-être vous apprendre quelque chose : le monopole officinal est une contrepartie à un devoir de contrôle des délivrances, il est responsable de toutes les délivrances qui se passent dans son officine même quand il est dans son bureau ou en rendez-vous. Dans vos parapharmacies si une vendeuse laisse passer une association de produits dangereux qui sera responsable? qui assumera si un patient décidé de prendre 10 boîtes de doliprane ou de nurofen, et l'empêchera-t-on de le faire?
En tout cas je pense que vous êtes en train de lancer quelque chose qui va avoir des conséquences dont vous n'avez même pas idée.

Une étudiante en pharmacie
A partir du moment où l'on vend des médicaments cher Hat, sous le contrôle de docteurs en pharmacie, pourquoi voulez-vous que la sécurité soit moins importante dans une para que dans une pharmacie. J'aimerais plutôt vous entendre porter la contradiction à ceux qui réclament la vente des médicaments OTC dans les rayons au sein des hypers... MEL
mon message n'a pas été publié... je retente ma chance, le débat est constructif, le reste...
M. Leclerc,
j'ai bien vu votre nouvel argumentaire, j'ai suivi ses ajustements au cours des ans, il y a donc un point que vous contesterez toujours c'est "l'officine" le local le lieu de dispensation/vente au détail de médicament et dispositifs médicaux etc...
Si la dispensation est réservée aux pharmaciens exerçants au sein d'une officine, qui a donc une licence, il y a pleins de bonnes raisons que vous ne voulez pas voir. Je vais prendre 2 cas simples pour illustrer ceci
-vous parlez de iatrogénie.. vers qui le patient va-t-il se tourner pour sa déclaration de pharmacovigilance, pour ses explications de posologies qu'il n'a, malgré les conseils que vous sommerez à vos pharmaciens de prodiguer, pas bien compris?
-les gardes? qui va assurer les gardes? vos supermarchés?
vous voulez le beurre l'argent du beurre et les rondeurs de la crémière sans ses inconvénients. le pharmacien d'officine n'a pas le choix... c'est un monopole avec toutes les astreintes, réglementations qui vont avec!
à prix moyen de 4€50 le français ne gagnera quasi rien en pouvoir d'achat, c'est juste un effet d'annonce que vous mettez en avant
Par contre la pharmacie d'officine, dans le rouge pour certains et oui le pharmacien titulaire ne roule pas nécessairement sur l'or il a des emprunts à rembourser1.5M€ en moyenne( car l'officine est le lieu de dispensation etcetc) est mise en péril quoi que vous disiez de rassurant à ce sujet. je m'étonne d'ailleurs de votre confiance en la stabilité du réseau officinal quand on le voit mis à mal en cette époque : une pharmacie ferme tous les 3 jours et des zones blanches pullulent..bref
En résumé M Leclerc ce monopole que vous voulez est un monopole de compétences et pas seulement par un diplôme, ce n'est pas un acquis, ce n'est pas un dû, c'est quelque chose qui se mérite tous les jours ; le modèle de "vente que vous demandez ne répondra jamais à ces critères
après si on cherche une santé publique à prix discount... là je m'incline
cdlmt
Pardon de répondre en style télégraphique à votre commentaire mais si vous cherchez des réponses plus détaillées, lisez mes réponses ci-dessus (ou dessous) j'ai développé chacun des arguments dans les autres posts. 1) Vous divisez les économies par la totalité de la population française, or tous les Français ne peuvent pas prendre des médicaments à PMF. 2) Pour la iatrogénie et les posologies, vous faites semblant de ne pas voir que ces médicaments seraient proposés sous le contrôle d'un docteur en pharmacie, je ne peux donc que vous le répéter. 3) S'il fallait assurer les gardes, alors il faudrait que le service soit le même que celui d'une pharmacie et il s'agirait alors d'ouvrir intégralement le monopole pharmaceutique, je n'ose imaginer les cris ! 4) Vous déplorez la fermeture de certaines officines, mais reconnaissez au moins que les parapharmacies ne sont pas responsables de cette situation puisque le monopole vous est acquis. En revanche, il faut investiguer sur les causes de ces fermetures : qu'est-ce qui relève de la concurrence entre pharmacies, de la non-reprise suite à des départs en retraite, de la désertification des zones rurales, des erreurs de gestion... je ne peux pas être responsable de tout... ;-) Cordialement. MEL
merci de votre réponse, je ne vous retiendrai pas le style télégraphique bien entendu!
je voudrai juste revenir sur certains, car de façon bien logique nous voyons chacun les choses de notre côté de la lorgnette, il y en a quand même certains bien biaisés...

-mon intervention était aussi un billet d'humeur, lors duquel je suis revenu sur de nombreux sujets déjà abordés... mais je voulais les exposer avec mon point de vue

-votre 2ème point de réponse nous amène au contrôle qualité, l'assurance qualité... je pense que vous savez que les officines sont entrées de plein pied dans cette démarche, certaines sont même certifiées! je suis bien curieux de voir comment vous pourriez mettre en place aux seins de vos structures des procédures requérant autant de rigueur sur l'accueil du patient, la réponse à la demande spontanée en médicament etcetc
je me fais d'office l'avocat du diable : certains pharmaciens ne sont pas bons dans ces domaines les caméras cachées répétitives sont là pour le rappeler, (mais il faut bien des mauvais pour se rendre compte que certains sont bons!) Vous mettre au niveau des meilleurs (car vous serez passés au microscope du moins j'espère que nos chers journalistes auront cette équité de traitement), assurer la continuité du service rendu relèvera d'une sacrée histoire... d'où mon argument de la nécessité d'une structure à part entière dédiée à la vente au détail du médicament : l'officine!

-enfin je ne vous accuse pas de tous les maux, mais vous stigmatisez un point de vue qu'il est impossible de partager du côté de la santé publique : "promos sur les médocs!" pour 2 paracetamol le 3ème gratuit... et l'hépatite...nous voyons déjà tous les jours les problèmes de surconsommations d'antalgique, la minimisation dans l'esprtit de certains patients de la dangerosité de certains médicaments même à doses thérapeutiques... et je ne pense pas que vos structures seront plus efficientes que les officines actuellement pour améliorer les choses

non plus ne coulerez vous pas le réseau à vous tout seul, mais vous parachèverez l’œuvre des gouvernements successifs incapables de réformes cohérentes et justes, tiraillés entre la santé publique; l'économie et les élections

-une dernière chose : l'OTC est l'aspect le plus... lucratif dirons nous car non réglementé par la sécu...c'est la chose que je n'accepte pas dans vos ambitions vous voulez le médicament.. mais que celui qui rapporte le plus (et encore!) pas celui où la sécu mène la danse et plombe nos marges! Jouer un jeu auquel on a édicté ses propres règles est en effet bien plaisant, j'espère que ce n'est pas le monde dans lequel nous vivrons...
cdlmt
Pourquoi penser que la qualité serait moindre voire inexistante dans nos parapharmacies. C'est un faux procès, ou alors vous ne faites pas confiance à l'Etat pour faire appliquer les mêmes exigences dans la dispensation, quel que soit le lieu... MEL
Bonjour,
Je commencerai par vous citer:

"Les sommes qui sont en jeu ne sont pas anodines : plusieurs centaines de millions d’euros en jeu pour le patient-consommateur (300 M€ selon l’UFC) et jusqu’à 1,5 milliard d’euro pour l’Assurance maladie !"

Que vient faire l'assurance maladie la-dedans puisqu'il y n'a pas de remboursement possible ????
Les 65 millions de français dépenseraient 300 millions d'euros en OTC et divers NR? soit 4.61 euros/personne ... et vous proposer -25 % de réduction ?? (permettez-moi d'en douter lorsqu'on compare les prix en italie. Si la réduction est calculée sur une petite officine de Montmartre ou peut-être..)
Vous prétendez donc améliorer le pouvoir d'achat des français en leur faisant économiser autour d'1.20 euros /an et par personne. Un vrai bonheur.
En contrepartie ils leur faudra faire des kilomètres en voiture pour se rendre dans les hypermarchés, la bonne affaire.

Cependant à grands coups de communication, je pense que vous parviendrez à casser le monopole, bien que cette opération ne soit nullement bénéfique aux français.
Il faudra biensûr fournir des garanties afin que vos "docteurs en pharmacie" ne soient pas contraints de booster les ventes, ce qui est contraire à tous les principes de santé publique, tout en assurant une sécurité optimale d'utilisation... Pourrez-vous garantir qu'aucun médicament ne sera dispensé par un(e) employé(e) non qualifiée?
Exigerez-vous de refuser une vente si la situation est inadéquate, quitte à contrarier le client en l'orientant vers autre chose ou vers un médecin ?

Je suis jeune pharmacienne, n'etant nullement engluée dans un emprunt d'achat officinale, je ne m'inquiète pas particulièrement de l'ouverture du monopole.
Je pense que l'achat d'OTC en parapharmacie restera minoritaire mais aura pour effet de faire dégringoler le prix des officines; scandaleusement élevé assurant des retraites dorées à certains.
Ne mettez pas tous les pharmaciens dans le même sac, les titulaires n'ayant pas fini de rembourser leur emprun ne sont pas des nantis, les adjoints encore moins.

Dans l'attente de votre réponse,
Les chiffres concernant l'assurance maladie sont issus de l'étude Celtipharm pour l'AFIPA. Ils viennent du fait que renforcer l'automédication responsable permet de réduire le nombre de consultations chez le médecin voire de réduire les services d'urgence des hôpitaux. C'est sur cette base que sont calculées les économies pour l'assurance maladie. Madame, je vous le redis ici, nous employons déjà des docteurs en pharmacie dans nos parapharmacies, alors que la loi ne nous y oblige pas. Pourquoi voulez-vous que nous fassions moins si le contexte évolue ? Relisez mes interpellations sur le sujet, je fais preuve de constance, je revendique de pouvoir les vendre "sous le contrôle d'un docteur en pharmacie", pas au milieu des petits pois dans les rayons en libre service... et puis je ne doute pas que la loi fixerait un cadre à cette ouverture. Sur le "boostage des ventes"... là aussi, je le répète pourquoi plus dans une parapharmacie que dans une pharmacie ? Qui fait des promotions sur les vitamine C, 3 pour le prix de 2 ? Les parapharmacies ? Evidemment non, elles n'ont pas le droit d'en vendre ! Allons, allons, sortons des caricatures... Enfin, pour conclure, je m'amuse de voir que pour justifier votre argumentation (finalement "le petit budget" que présente l'automédication pour les Français), vous divisiez tout simplement 300 millions d'euros d'économies par 65 millions de Français. Puisque vous êtes pharmacienne, vous ne me contredirez pas en reconnaissant que par exemple, le Fervex n'est pas recommandé à un enfant de moins de 15 ans ! Il vous faut donc revoir vos bases de calcul pour tenir compte de la clientèle réellement concernée, même si ça ne sert plus votre argumentation... :-) MEL
Cher MEL, je suis sceptique sur plusieurs points: d'abord les économies faramineuses que vous annoncez, plusieurs centaines de millions d'euros pour les consommateurs grâce à une baisse de 25% des tarifs, soit! à condition que les consommateurs viennent tous chez vous. entre ceux qui resteront fidèles à leur officine par conviction, ceux qui comme moi vivent dans le centre d'une grande agglomération et n'ont ni l'envie ni le temps de faire 25 km pour venir dans vos hypers alors qu'il y a des tas de commerces au bout de la rue, ceux qui iront chez vos concurrents qui ne seront pas forcément aussi peu cher...la somme des économies me paraît moins élevée. 1.5 milliards pour la sécu, là encore je suis sceptique puisque les médicaments vendus sans ordonnances ne sont pas pris en charges par la sécu, où est donc l'économie attendue? considérez vous qu'un patient souffrant d'une bronchite et dont le médecin à prescrit antibiotiques pour soigner et paracétamol pour la fièvre, ira acheter ses antibiotiques en officine puis avec la même ordonnance viendra prendre son paracétamol chez vous afin de faire faire des économies à la sécu? Vous semblez animé des meilleures intentions et je veux bien les croire sincères mais si cette loi passe, pourrez vous garantir les intentions de vos concurrents qui en bénéficieront aussi? pouvez vous garantir de façon certaine qu'aucune guerre des prix n'éclatera entre grandes surfaces menant à exercer une pression toujours plus forte sur les fournisseurs, qui seront alors tentés de sacrifier à leur marge la qualité de leurs produits, en dépit des règles et des contrôles? l'affaire des lasagnes au cheval en est d'ailleurs un triste exemple. Pratiquerez vous dans vos parapharmacies, le déréférencement des fournisseurs ne se pliant pas à vos pratiques commerciales comme vous le faites dans vos autres rayons? se passer de soda quelques semaines ce n'est pas grave, mais se passer de médicaments... par ailleurs sur quels produits se porteront les 25% d'économie? envisagez vous de ne vendre que du premium ou imaginez vous à termes du paracétamol marque repère, vendu moins cher qu'un paracétamol classique? En cas de dérive, toujours possibles, vous ne serez pas personnellement derrière chacun de vos docteurs en pharmacie, quelles sanctions et par qui? le conseil de l'ordre? le propriétaire de l'hyper? interdiction d'exercer? simple licenciement permettant d'aller recommencer ailleurs? Voilà je ne suis pas pharmacien, je ne défends pas leur monopole, je me pose pose juste quelques questions, et sans vous incriminer personnellement, votre profession a, par le passé y compris récent, eu des attitudes qui ne doivent en aucun cas toucher un secteur aussi sensible que la santé.
Bonjour Eric, les chiffres concernant les gains pour l'Assurance maladie sont issus d'une étude Celtipharm pour l'AFIPA. Développer l'automédication responsable a en effet des conséquences sur les consultations médicales et la fréquentation des urgences des hôpitaux. Quant aux intentions de mes concurrents, je ne puis m'engager pour eux tout comme je ne peux demander à un pharmacien d'officine de s'engager au nom de tous ses confrères. Mais convenez que si une loi intervient, elle est de portée générale et s'applique à tous. Elle réglementerait alors une grande partie des questions que vous posez tant sur les approvisionnements que sur la responsabilité juridique et qui sont de vraies questions. Enfin, vous savez, sur les lasagnes de cheval, l'exemple n'est peut-être pas le meilleur, avec ces argumentations un peu caricaturales et faciles je pourrais vous interroger sur votre responsabilité collective des pharmaciens sur le médiator...ça ne ferait pas plus avancer le débat. MEL
Bonjour Monsieur Leclerc,

Quelques pensées de pharmacien officinal. Au delà du simple conseil sur le médicament OTC, accessible à tout docteur en pharmacie, j'en conviens, sa délivrance implique souvent beaucoup plus. En effet, professionnels de santé de proximité, les pharmaciens d'officine connaissent leurs patients, et c'est justement lors d'une demande de conseil spontanée que les meilleurs "lièvres" sont levés, mettant souvent en évidence des problèmes d'observance, d'incompréhension, de contre-indications avec les traitements prescrits par nos confrères médecins. Doté d'outils performants : historiques médicamenteux, DP, et de par ses échanges réguliers avec les autres professionnels de santé, l'officine est au coeur de la chaine. A mon sens, délivrer le médicament en parapharmacie prive le patient d'un maillon de sécurité, non pas parce que le docteur en pharmacie serait moins compétent, mais surtout parce qu'il n'aura pas tous les éléments pour arbitrer en faveur du meilleur conseil. La liaison entre auto-médication et traitements prescrits s'effectue quotidiennement, et bien plus souvent que vous ne semblez l'imaginer. Sur le volet économique, bien sur qu'on peut toujours imaginer vendre moins cher. Mais alors, avec les mêmes contraintes non ? Car les actes gracieux effectués dans les officines, sont vous le savez, innombrables : de la livraison à domicile à la coordination de soins entre professionnels, de la prévention des risques à la résolution de tracasseries administratives...Tous ces petits actes, qui facilitent a vie des plus fragiles de nos patients, vous n'avez bien évidemment pas vocation à vous les approprier... Donc parlons prix, mais à contraintes égales, ça me parait logique.
Cordialement,
Bonjour Fab, merci pour votre message. J'ose imaginer le vent de révolte si je venais à dire qu'il faut ouvrir le monopole sur tous les médicaments et autoriser les parapharmacies de France (E.Leclerc ou pas) à faire des gardes. Vous seriez nombreux à dénoncer cette nouvelle concurrence ! :-) Au-delà de ce clin d'oeil, vous êtes en train de construire un discours de différenciation intéressant et au vu de toutes les qualités et spécificités que vous pointez, vous n'avez donc nulle crainte à avoir quant aux intentions éventuelles du gouvernement. MEL
Bonjour MEL,

Je ne suis pas pharmacien mais intéressée au débat.

D'après ce que je comprends, une bonne part des pharmacies est aujourd'hui à la limite de la fermeture. Or ces mêmes pharmacies j'ai pu l'observer assurent un réel service de santé de proximité, notamment pour les personnes à mobilité plus réduites comme les personnes âgées.
Pour prendre cet exemple, des grands mères vont à pied chez leur pharmacien plusieurs fois par semaine chercher un soin ou un médicament, ou un produit de para, et ce pharmacien effectue un réel suivi de santé pour ces personnes isolées.
En ôtant cette part de bénéfice aux pharmacies, cela va nécessairement empirer leur situation financière et conduire à plus de fermetures et la perte d'un réel service pour les patients, (sans compter d'un point de vue connaissance du parcours médical et médicaments comme j'ai pu le lire plus haut, ) mais surtout aux patients les plus fragiles.

Je comprends que le modèle économique doit évoluer, et si vous avez des suggestions d'ailleurs :) , mais les pharmacies ne vont pas être toutes révolutionnées d'un coup, et la direction dans laquelle vous souhaitez aller me semble de la dynamite qui aurait un coût : fermeture de pharmacies, réorientation des patients des pharmacies et de leur service de proximité vers d'autres acteurs médicaux entraînant des frais plus élevés sur la collectivité (consultation de médecin, urgences, infirmiers...), et (ce que vous contestez le plus) une moindre qualité de service et plus de risques sur la santé.

En fait, je ne me demande pas comment vous comptez mettre en œuvre la vente en para de supermarché, mais les conséquences plus durables en terme de santé publique, et de votre responsabilité à souhaiter aller dans cette direction.

Merci !
Natacha, merci pour votre message. Je ne conteste pas l'utilité sociale de l'officine, ni le rôle sanitaire important du pharmacien. Je vous mets au défi de trouver des écrits de ma part qui diraient l'inverse. Convenez que si des pharmacies ferment aujourd'hui, ce n'est pas la faute des parapharmacies E.Leclerc puisque pour le moment le cadre législatif n'a pas changé... il faudrait étudier précisément, au cas par cas, les raisons de ces fermetures entre ce qui relève de la concurrence entre pharmacies, de la non-reprise suite à des départs en retraite, de la désertification des zones rurales, des erreurs de gestion… Cordialement. MEL
Pour faire suite à votre message MEL, dont je vous remercie, mais qui ne répond cependant pas à ma question. :) bonne journée.
Bravo pour votre message Natacha! Oui la jeune génération (et j'en fais partie) cherche à avoir accès au prix le plus bas. Mais la pharmacie est surtout utile pour les personnes âgées et sa rentabilité repose aussi sur la vente des médicaments conseil. Je vous propose de consulter une étude comparative des prix pratiqués entre la France et l'Allemagne et les prix en France sont souvent en dessous des prix en Allemagne comme vous pourrez le constater avec ce document: http://www.cec-zev.eu/fileadmin/user_upload/eu-consommateurs/PDFs/publications/etudes_et_rapports/medicaments-etude_complete-FR-FINAL.pdf
La pharmacie est un des joyaux de la France, même sur le plan industriel. Elle est de renommée internationale. Le système français coûte cher mais est efficace. En affaiblissant un de ces maillons, la pharmacie d'officine, c'est la chaîne qui est menacée. Les médecins ne sont, dans l'ensemble pas favorables à l'affaiblissement économique (donc qualitatif) que vous proposez. Il existe une réelle concurrence entre les prix des pharmacies et cela coûte la vie d'une pharmacie tous les 3 jours... Aujourd'hui, on dénombre encore 23000 contre 600 Leclerc: le service de proximité est important. Vos prix pourront être plus bas car la pression sera plus forte sur vos fournisseurs et les quantités commandées beaucoup beaucoup plus importantes mais à quel prix sur la qualité, le service? Le pharmacien est l'un des derniers acteurs avec qui on peut échanger sur sa santé mais aussi sur sa vie, sa psychologie... Certaines personnes ont besoin de cet échange et vos centres Leclerc ne peuvent l'assurer... Je me prépare à devenir pharmacien et je veux garder cette affection toute particulière pour la population, leur santé et si possible, mon indépendance pour exercer dans les meilleures conditions...
bonjour, au travers des différents avis je constate la vive polémique que suscite la possible vente des médicaments otc en gms notamment de la part de certains de mes confrères pharmaciens.
me vient à l'esprit une question: le danger est-il pour l'officine ou pour les patients en terme de santé publique?
en ce qui concerne mes patients beaucoup ne sont pas prêts à acheter ces médicaments en grande surface pas plus qu'ils ne l'étaient pour les commander sur internet.
je ne pense pas qu'il faille s'alarmer outre mesure à condition de revenir aux fondamentaux de notre profession qui sont l'écoute, le conseil et la disponibilité
Bonjour,

A force de baisser les prix, depuis 10 ans, nos responsables et vous mêmes engendrez des problèmes que personne n'évoque jamais : les ruptures de stock et l'arrêt de la recherche scientifique.
En tant que pharmacien hospitalier, je suis confronté tous les jours à des ruptures de stock de médicaments parfois indispensables, et conséquences directes de ces baisses de prix (les laboratoires préfèrent vendent là où les prix sont moins chers ! pas fous !). Ces baisses de prix sont donc une hérésie, touchant l'industrie pharmaceutique et les pharmaciens (payés à la marge et non à l'acte : quelle inepsie !).
Autre conséquence de ces baisses de prix : la fin de la recherche ! savez vous qu'aujourd'hui, de nombreux laboratoires (notamment français ! Vive l'indépendance Française !) cessent leurs activités de recherche ! Où sont les nouveaux antibiotiques !!!!!? Nous mourrons d'angine dans 10 ans à ce rythme...

je ne crois pas que tirer vers le bas (les prix et donc la qualité) est la solution. Vous nous envoyez dans le mur, à moins, que vous rémunériez les pharmaciens et les laboratoires à leur juste valeur. La santé a un prix, désolé de vous l'apprendre !

J'attends votre réponse.
Je rajoute :

A mon avis : la santé doit rester déficitaire. Si vous voulez la rendre rentable : vous n'avez qu'à réduire les salaires de tous les acteurs de santé (vu leur temps de travail : bon courage) mais surtout pas les prix des médicaments, ceci est une connerie ! Mais c'est tellement plus simple et courageux ! Ah la la...
Et vive le tiers payant ! ça n'encouragera pas la surconsommation !!! n'importe quoi !
Cher François, m'accuser d'être responsable des ruptures de stocks et de la panne de la recherche scientifique parce que je baisse les prix des médicaments depuis 10 ans, alors que je n'en vends toujours pas, c'est très fort ! ;-) MEL
Bonjour,

Vous m'avez bien compris. Je ne vous accuse en rien de cela. Il s'agit juste d'un fait : Vous vous engagez à vendre moins cher (titre) et cela aura des conséquences désastreuses. A bon entendeur. Bon courage.
Tout d'abord, je tenais à vous féliciter pour la non censure de certains commentaires et de répondre de vous même aux différents reproches que nous (les pharmaciens) vous tenons. Mais je reste quand même perplexe face à vos propositions. Vos "docteurs en pharmacie" sont engagés dans vos parapharmacies pour (en tout cas c'est ce que propose les offres d'emploi de pharmacien dans vos para que j'ai trouvé sur internet) gérer le chiffre d'affaire, la marge, la gestion des labo, les stocks, les offres promotionnelles et j'en passe. A moins que vos "docteurs en pharmacie" aient le don d'ubiquité, je ne crois pas qu'ils puissent passer beaucoup de temps avec leurs clients. L'argument du pharmacien disponible ne tient donc pas.
Ensuite, parlons des prix : le peu de produit que nous avons en commun, le sérum physiologique, les laits infantiles et autres sont bien souvent moins chères dans nos officines. Oui, nous avons les prix des médicaments les moins chers d'Europe.
Et enfin j'avais deux petites questions à vous poser : pour quelle(s) raison(s) vous attaquez-vous (encore et toujours) à notre monopole? Vous ne me ferez pas croire que c'est pour augmenter le pouvoir d'achat des français, on sait très bien vous et moi que l'impact serait quasi nul (de quelques euros par an). Pour faire jouer la concurrence? Vous savez comme moi que 22500 officines est un chiffre plutôt énorme en terme de concurrence. Je n'ose croire que ce soit pour un seul but mercantile. Alors pourquoi donc? Mr Leclerc, vous faites de la grande distribution et vous le faites bien, alors pourquoi ne pas vous concentrer sur ce que vous savez faire (comme ça je pourrais retourner dans vos hyper, au lieu de vous boycotter bêtement ;-) ).
La dernière question est plutôt une demande à propos d'une information que j'ai entendu sur les réseaux sociaux (je sais qu'il faut s'en méfier, et c'est pour cela que je vous la pose directement) : Est-ce vrai que vous avez participé à ce projet de loi? Et dernière petite chose, et je ne vous embête plus : je voulais votre avis concernant le fait que Bercy pointe du doigt les marges disproportionnées des pharmaciens. Je crois (j'ai jamais été bon en chiffre) que la moyenne nationale des marges des pharmaciens était d'environ 30%. Trouvez vous ça vraiment disproportionné?
Je ne sais pas si vous me publierez mais je serai bien content de connaitre votre avis. Cordialement
Au moins 5 % de trop.
Au-delà de 25% de marge, faut s'interroger.
Pour la Loi, les acteurs sont toujours interrogés par les assistants parlementaires qui préparent les Loi.
Donc en théorie même les syndicats de pharmaciens (ça existe ?) sont interrogés...
Bonjours Monsieur Leclerc,
Je suis jeune étudiant en pharmacie (actuellement en stage).
Je admet que l'idée de vendre moins chère pour aider les Français est plus que salutaire (je le pense sincèrement).
En moyenne, le budget annuel médicaments des Français est de 32euros et amené une baisse des médicaments ne changerais que peu de choses face aux dangers de santé publics que cela pourrait engendrer!
(Je rappellerais, au passage, que les coefficients pour établir le prix d'un produit des médicaments sont dégréssifs et soumis aux réglementations en vigueur)
Comme dis dans le commentaire de "Fab"; il montre l'intêret de la proximité de l'officine. Choses que je me suis rendu compte lors de mon stage.
Je ne souhaite point m'orienter vers la spécialité "officine" (mais laboratoire) et beaucoup de mes camarades fuient cette filière depuis vos propos de craintes d'ouvrir une officine et que celle-ci fasse faillite.
Je ressens comme un devoir de prévenir des risque sanitaires encourue et pour le métiers de mes futurs confrères.
Les Français ne connaissent (vraiment) pas les médicaments les plus basiques comme le paracétamol ou bien même l'aspirine (pour rester simple).
Cette semaine, j'ai (encore) évité des interactions médicamenteuses. Donc oui, il est important d'avoir pensé a prendre un pharmacien mais selon moi, cette mesure est insuffisante fasse aux grand nombre de personnes qu'il devra cottoyer, il possedra un manque d'information et même pour son épanouissement personnel vendre uniquement la liste des médicament sans ordonnance ne le rendre très heureux. Il ne lui serait pas nécessaire de faire autant d'étude pour cela.
Je pense que les pharmaciens pour votre poste ne se ferrait peu nombreux, aux vus du poste réducteur (oui qu'on le veuille ou non).
Votre propositions remet également en question tous un maillage du système de santé qui a mis longtemps à être établie et qui plus est à fait ses preuves.
Que vous le vouliez ou non, la mise en place de votre proposition ferrait couler des pharmacie qui seront les plus fragiles et cela participera également à la désertifications des pharmacie de campagnes qui se verront contraintes de fermés (hormis les plus forte).
Cela peut faire le parallèle entre la disparition quasi total de tous les petits commerces qui ont quasi tous été remplacés par des enseignes de la grande distributions (je ne pointe pas uniquement Leclerc, je parle bien de la grande distribution en général, donc vos concurrents et vous même). Quand je me balade dans les villes, il n'y a plus d'épicerie ou quasi plus aucune.
Cela est valable pour les stations essence qui ont quasi toutes disparue sauf celle des grandes surfaces.
Nous sommes en droits de craindre en manque futur de pharmacie et de proximitié.
De même, nous pouvons dire qu'il y a des augmentations du nombres de pharmaciens comme cité en Italie ou Portugal, mais n'oublie pas que la démographie total des pays augmentent (en englobant natalité/immigration/...) mais cela sera t-il suffisant?
Il est aussi certains que la mise en application d'une telle proposition entrainera une augmentation du chômage dans le domaine de la pharmacie (pharmaciens/préparateurs/... voir chez les répartiteurs si le nombres d'officines diminue). J'en ai discuter avec certains pharmaciens titulaires, ceux-ci m'ont dis que des licenciements seraient irrémédiablement à prévoir mais comme d'ordinaire cela ne touchera pas les plus grosses pharmacies. Il est important de voir cet aspect également.
Bref, je ne veux point abuser de votre temps car l'internaute "Fab" a résumé pas mal de sujets.
Je pourrais continuer encore longtemps et aborder bien d'autre sujets (dont certains qui pourrait être à mon avantage) comme les méthodes dites "agressives" de la grande distribution mais je préfère éviter ce sujet pour le moment et qui apporte bien des discordes avec lui.
Juste ne prenez pas le sujet des médicaments à la légère. Cela peut avoir de nombreuse conséquences dans la vie des Français, il faut bien peser la balance bénéfices/risques de la santé des gens prioritairement que de voir l'argent.
Je suis fils de maçon et de secrétaire. Je vois une France que vous ne voyez pas, qui est la France d'en bas.
Si, j'avais pharmacie que pour l'argent, je serais parti en école de commerce ça aurait plus facile pour moi et il y a de plus gros salaires à la clefs, cela est valable pour beaucoup de mes confrères.
Je vous prie de pardonner, par avance mes fautes d'orthographe, de grammaire ou mon vocabulaire.
Je terminerais juste par ce proverbe musulman: "Sois comme l'arbre. Quand on te jette des pierres, répond en donnant tes meilleurs fruits."
[ Hassan Al Basri ]
En espérant que je vous ai offert mes meilleurs fruits
Cordialement.
Bonjour Monsieur,

J’ai lu avec attention votre billet, et les commentaires qui s’y rapportent.
Me sont venues quelques remarques, que je vous soumets :

- Vous parlez de l’augmentation du nombre de pharmaciens au Portugal et en Italie, mais qu’en est-il du nombre de pharmacies, et du maillage territorial des officines dans ces pays ?

- Sur les prix : Pour avoir voyagé, je remarque qu’en France le médicament n’est pas cher, la possibilité de baisse est-elle la même qu’en Italie ou au Portugal ?

- J’ai été surprise des chiffres évoqués sur les économies potentielles pour l’assurance maladie, j’ai recherché l’étude dont vous parlez. J’ai donc trouvé ceci :

AFIPA : Association Française de l’Industrie Pharmaceutique pour une Automédication responsable (A.F.I.P.A.), regroupement de nombreux laboratoires pharmaceutiques.
Celtipharm : CELTIPHARM est une société d’ingénierie études-marketing- ventes. Elle conçoit des programmes pour l’ensemble des acteurs de la chaîne de santé (laboratoires, régulateurs, payeurs, professionnels de santé).
Quelle est cette étude : 3 Etude Celtipharm/Afipa, “l’impact de l’automédication sur l’offres de soins”, 17 au 21 septembre 2012 – échantillon de 250 médecins généralistes, 71 personnels des services de médecine d’urgences et de 969 individus qui sont allés chez le médecin généraliste entre septembre 2011 et septembre 2012. L’Afipa défend l’automédication comme un des facteurs de régulation possibles du système de soins.

Est-elle fiable, et corroborée par d’autres ?

Dans l’attente de votre réponse.

fLo, pharmacien adjoint.
Je vous invite à consulter l'étude que vient de publier le cabinet Interel (lien sous les tableaux relatifs à la démographie des pharmaciens) et vous aurez les réponses à toutes vos questions. Cordialement. MEL
Pour répondre par rapport au médiator puisque vous posez la question: ce médicament a été le plus souvent prescrit hors AMM ce qui veut dire qu'il n'a pas été utilisé pour la pathologie prévue. Pardonnez l'expression mais celà reviens à vouloir planter un clou avec une lime à ongle, résultat ça cause plus de dégats que ça ne fonctionne.
En tant que pharmacien d'officine, établir un diagnostic et prescrire un médicament listé et vignété n'est pas notre rôle.
A partir du moment où il n'y a pas d'interactions ni incompatibilité et en l'absence de tout autre éléments pouvant remettre en doute la prescription, il n'y a pas lieux de refuser la délivrance.
M.E.L. Sur votre dernier commentaire à Natacha , vous reconnaissez vous même la concurrence entre pharmacies et que votre valeur ajoutée serait quasi nulle . Car l’économie sur par exemple une boîte de Nurofen serait de l’ordre de 3 à 6 cts.par rapport aux pharmacies les plus dynamiques. Et s’il vous plait ,ne nous ressortez pas votre discours formaté sur le test de grossesse à 1€ . Aucun médicaments ne proviennent de Chine dans les officines françaises!!! Bravo belle victoire et parfaite mauvaise foi . Mais ça , vous le saviez ! Bla-bla-bla ……… modération ?

Votre commentaire est en attente de modération.
Bonjour, pour avoir de vraies données récentes et infographiées donc faciles à lire sur les pharmacies, voici un lien sérieux :
http://lalettre.ordre.pharmacien.fr/accueil-lettre-43/Demographie-pharmaceutique-2013-les-grandes-tendances-en-une-infographie

Dans ce dossier, ce qui est important de préserver est l'INDEPENDANCE des pharmaciens.
Cette dernière est déjà mise à mal par les groupes pharmaceutiques et l'industrie elle-même. Est-ce vraiment pertinent d'ouvrir une nouvelle brèche de dépendance ?

Je pense que, dans tous les domaines de la société, il vaut mieux aller vers toujours plus d'indépendance que toujours plus de dépendance. Cela nous met sur une pente que l'histoire rejoue de temps à autre mais avec bien des pleurs à la clé.

Cela n'exclut bien évidemment pas la solidarité, mais dans le cas présent, elle est un argument que j'ai du mal à avaler.

Bonne journée.

Signé : un pharmacien hospitalier
j ai posté hier un message qu il me semblait important de publier afin d équilibrer la balance entre celui que l on voit tout le temps dans les médias, qui est formé pour ça, qui a le droit de faire toute la pub qu il veut (vous) et nous pharmaciens, peu habitués aux débats médiatiques et interdit de pub.

Malheureusement celui-ci, a été censuré, bien que non insultant, peut être simplement parce que posant les bonnes questions.

Vous qui dénoncez les marges scandaleuses des pharmaciens sur les produits d auto médication expliquez aux gens ce qu est la pondération de marge, quand vous vendez l essence à prix coutant, quelle marge faites vous sur la viande, les légumes,vos produits de marque de distributeur, qu imposez vous aux petits producteurs?
Bonjour Laurent, il y a un organisme public qui est chargé de le faire. Il a rendu ses conclusions il y a peu et il les actualise régulièrement. Il s'agit de l'Observatoire des prix et des marges. Bonne journée. MEL
Cher MEL,
Vous avez apporté la consommation de masse auprès des français, quand nos grand parent faisaient des courses avec un panier, nous les faisons avec un caddy.
Pourquoi avons nous besoin de tant de choses? Car vous nous avez convaincu que c'était essentiel. Désormais, on préfère manger vos steak hachés congelés une fois par jour plutôt que manger un vrai morceau de viande une fois par semaine.

Et tout va dans le même sens. En tant que futur professionnel de santé (Pharmacien industriel) je me dis que vous allez faire pareil avec les médicaments. En sans se mentir, vous voulez juste faire du bénéfice et avoir des plus grandes marges.

Alors oui, les pharmaciens ont péché par excès dans le passé mais laissez les nouvelles générations s'assagir et mettre le patient comme point central de SA santé.
En tant que pharmaciens, nous délivrons des médicaments à un patient pour soigner une pathologie, vous vous voulez seulement servir un médicament à un client pour augmenter sa consommation et donc vos bénéfice.

Quels sont vos prochains objectifs? Instaurer des consultations médicales à la caisse afin que les gens n'ai plus à aller chez les médecins mais qu'ils puissent se faire diagnostiquer en faisant ces courses?

Bonne journée
Bonjour M.E.L,

Je suis pharmacien, jeune, et je ne travaille pas en officine, mais pour un grand groupe coté en bourse. A la sortie de mes études, il m'est apparu rapidement qu’être titulaire était impossible. Le ticket d'entrée pour acheter un outil de travail qui me plaisait est bien trop haut. Mes confrères qui ont sauté le pas subissent un modèle économique pour lequel ils se sont endettés sur des années. Je comprends leur frustration et leurs inquiétudes, même si je pense que votre démarche ne soit pas (pour l'instant ?) responsable de la situation défavorable des jeunes officinaux.

Trois commentaires sur votre article :
- Vous annoncez des tarifs de 20 à 25% moins chers. Mais sur quelle base ? Les études d'associations de consommateurs montrent déjà une dispersion des prix de l’automédication d’une officine à l’autre avec des variations supérieures à 25%. Finalement, il serait intéressant pour le consommateur si votre modèle lui permettait d’obtenir des tarifs de 25% de moins que les prix le plus bas constatés. Sinon votre modèle n’apporte rien de plus que ce que peuvent faire des officines dites « low cost » dont le nom est le même que les galeries. Votre démarche serait donc juste de prendre du market share à ces opérateurs du circuit officinal sans apporter d’intérêt au consommateur ?

- Vous annoncez un avantage pour la sécurité sociale. Cet avantage proviendrai d’après les sources que vous citez d’un accès plus aisé à l’automédication responsable et donc d’un moindre recours aux services médicaux. Votre modèle permettrait donc à plus de consommateurs d’avoir accès à l’automédication responsable. Et conduirait donc à voir la volumétrie d’automédication augmenter. Cependant les chiffres que vous présentez montrent également que les autres pays ne voient pas leurs consommations de médicaments augmenter. Donc soit la volumétrie de médicaments consommés est la même et il n’y a aucune raison qu’un avantage pour la sécu apparaisse dans la mesure où la situation sera la même, soit la volumétrie augmente et nous deviendrons des consommateurs pas si raisonnable que ça. Le beurre et l’argent du beurre ?

- Enfin, si je partage votre analyse en disant que le modèle officinal se doit d’évoluer, je trouve étonnant que vous ne proposiez aucune solution à cette évolution. Cette évolution est déjà enclenchée par les officinaux sur certains aspects, et doit également faire face à des baisses de remboursement et des augmentations de TVA. Si aujourd’hui, la concurrence est nécessaire, vous conviendrez qu’en l’état, vous ne proposez pas vraiment de terrain d’entente à l’officinal(e) endetté qui aurait un Leclerc au bout de sa rue…

Bien cordialement
Bonjour Baptiste, je vous réponds vite. Pour plus de détails, voir mes autres réponses ci-dessus. Les 20 à 25% concernent les prix relevés par des instituts spécialisés, on est donc sur une moyenne nationale. Vous savez bien que les pharmacies que vous qualifiez de "low cost" sont bien peu nombreuses. Les chiffres de l'OCDE actualisés tels que repris par l'UFC montrent même que la tendance s'accentue et que l'écart se creuse entre la France et les pays ayant ouvert le monopole. J'y reviendrai bien sûr. Quant à l'évolution indispensable du modèle officinal, vous me reprochez de ne pas m'occuper, alors pardon mais c'est d'abord aux jeunes pharmaciens que vous êtes de s'en occuper, car comme nombre de vos confrères aiment me le répéter dans leurs commentaires..."à chacun son boulot" :-) MEL
Bonsoir Mr MEL

Je voudrais juste savoir pourquoi les posts ne contenant pourtant aucun commentaire insultants sont censurés?

A vous lire
Bonjour Antonia, on est à plus de 100 commentaires et réponses sur ce seul article en 30 heures. Je crois qu'il est un peu exagéré de crier à la "censure". Par contre, j'assume de ne pas publier les très nombreux commentaires avec insultes, insinuations douteuses, menaces diverses, affirmations sans fondement, accusations variées... Sinon je ne suis pas dupe et on m'a aussi transmis les appels à "commenter massivement" mon blog, avec des propositions d'éléments d'interpellation, des questions-types, etc. Répondant moi-même et n'ayant pas cela pour seule activité, je suis navré si ça ne vous convient pas ou ci ça va pas assez vite... ;-) MEL
Bonjour M. Leclerc,

Ce que j'attends à vrai dire, étant donné que vous souligniez à juste titre l'inadéquation du calcul effectué par l'internaute "Logique", c'est votre vision de cette savoureuse équation, soit le bénéfice attendu pour notre fameux "patient-consommateur". Car si la démonstration n'en sera pas moins édifiante pour autant, j'attends de vous voir annoncer une révolution sociale avec, au lieu des 1.25 euros du calcul de "Logique", mettons, les 50 euros réellement économisés à l'année. :)

Vous employez d'ores et déjà des docteurs en pharmacie au moins pour une raison : vous êtes en quête de légitimité. Vous faites du zêle, et confirmez d'ailleurs qu'il n'y a aucune raison, pour l'heure, des les avoir embauchés. Sinon pour le jour où ...

Quant à l'automédication responsable ... en voilà un, de spectre désespéré et remuant ... :)

Il y a bien d'autres pistes de réduction du déficit de la Sécu, mais qui ne serviraient pas votre argumentaire, car n'ayant aucun rapport avec l'affaire en question.

En combinant efficacité de l'emploi de l'argent public et bénéfice du consommateur, vous restez fidèle à vos stratégies de communication.

Bonne chance dans votre combat. Vous êtes un passionné, on ne peut pas le nier. Mais de quoi exactement ? Ca ...
Bonjour Albert, je vous invite à revenir en septembre pour reparler de ces évolutions et des chiffres que vous évoquez. En attendant, n'hésitez pas à informer le gouvernement de vos solutions pour réduire le déficit de la Sécu car à défaut de servir mon argumentaire, elles pourront peut-être servir notre économie. MEL

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