CULTURE Actus - Débats

Saint-Malo : Des Etonnants Voyageurs…

Temps superbe le week-end dernier sur Saint-Malo. Les détracteurs d’une Bretagne toujours accusée d’une météo désastreuse ont eu leur coup de chaleur. En bordure de mer, les promeneurs, souvent de blanc vêtus, mataient la jeunesse dorée sur le sable, arborant les derniers maillots H&M et Zara. Tandis qu’aux terrasses des cafés , sur le Sillon, toute la filière livre (éditeurs, auteurs, agents…) passait allègrement et directement des crêpes-beurre-sucre… aux huîtres sauvages de Cancale. Les écrivains ? Ils étaient nombreux à avoir fait le déplacement. Ceux d’Haïti bien sûr : Milcé, Lahens, Castera, Saint-Eloi, Trouillot…, privés d’un festival déprogrammé pour cause de tremblement de terre. Des Russes : Kourkov, Prilépine, Guerassimov, Maslov, (la Russie était la nation invitée). Pléthore de représentants de la francophonie : Alain Mabanckou, Waberi, Konaté, la plupart signataires du manifeste pour une « Littérature Monde ». Et toute la bande à Michel Le Bris, écrivain infatigable, prolixe, qui nous gratifie cette année d’un formidable dictionnaire amoureux des explorateurs et offre à redécouvrir N.C Wyeth, l’ancêtre du dessinateur Roca. Les politiques, aussi figurez-vous, étaient là. Mais en mode mineur, et souvent, à leur corps défendant. Samedi 13 heures : accueil du « train des écrivains ». Ils arrivent en groupe dans la cour du château. Pendant que la délégation russe se positionne près du bar à huîtres, je capte le sourire d’une jeunette. Je cherche son visage dans le supplément « Ecrivains » de Télérama. Waberi voit mon manège et se marre. Sans vouloir apparaître trop ignare, et encore moins entreprenant, je réfléchis à mettre un patronyme sur un titre de livre. J’essaie d’entendre son nom quand d’autres viennent lui serrer la main. Loupé ! Cet écrivain(e) m’est inconnu(e). C’est alors qu’un jeune sénior s’approche. Et se plantant devant moi : « bonjour, je suis le compagnon de la dame ». Hein ? Dis-je déstabilisé, « et vous, vous avez écrit quoi ? » Il sourit et répond : « je préside la Saône-et-Loire ». Impressionnant, en effet !... Mais personne ne vient à mon secours, en fait, je comprends que les autres, aussi, méconnaissent notre hôte... (Cf. l’expression de mon désarroi sur la photo prise par Philippe Matsas !). C’est dans le train au retour, en feuilletant mon Ouest-France, que je découvrirai la photo d’Audrey Pulvar (mon écrivaine supposée) et d’Arnaud Montebourg. Il va vraiment falloir que je rebranche la télé à la maison… PULVARaudreyMONTEBOURG01 photo : Philippe Matsas Bon, ce qui me sauve la mise, c’est que Couanau, le jovial maire de Saint-Malo, lui est passé trois fois sous le nez sans le reconnaître. Pourtant, il a des lunettes. Un autre homme politique gagnerait à se faire connaître. C’est Hervé Novelli. Enfin, ce que j’en dis, c’est pour lui ! Nous étions, (l’équipe des Espaces Culturels, et les organisateurs du festival) attablés à la terrasse du « Chateaubriand ». De temps en temps, un Malouin, offrant un sourire ou sa poignée de main : « c’est sympa d’être revenu au pays etc.… ». Aveuglé par le soleil (mais si si j’insiste !), je devine l’ombre d’un cinquantenaire en baskets : « comment ça va Michel-Edouard ? » je pique les Ray Ban de mon ami Serge Roué (organisateur aussi du Marathon des Mots à Toulouse), j’ajuste l’oculaire, et découvre mon ministre, vous savez, celui qui est tantôt du commerce, tantôt de l’industrie, tantôt de l’artisanat, tantôt de la consommation. On s’est envoyé un petit échange de piques ironiques par JDD interposé la semaine dernière. Il est là, sympa, juste en touriste, incognito, quoi ! Il prend manifestement plaisir à être là, mais le directeur du restaurant ne l’a pas reconnu non plus. Il lui a pourtant présenté la facture, sans baisse de TVA apparente ! Risqué ! Novelli est aussi ministre du tourisme ! Frédéric Mitterrand, figurez-vous, est aussi passé par Saint-Malo. Je dis « passé par », car il est resté trois heures ! Une étape dans un sprint aux frontières de la Bretagne et de la Normandie où il comptait se lover tranquille pour la fin du week-end. A l’heure du dîner, les discours sont toujours trop longs. Et la délégation russe (qu’on aurait imaginé volontiers carnivore plus qu’amatrice de fruits de mer), trépigne un peu et fait savoir qu’un toast en son honneur ferait bien plaisir… Couanau et les organisateurs ont justement retenu un salon privé au premier étage de « la Duchesse Anne » (une des meilleures tables de Saint-Malo !). Petit discours, remerciements, l’interprète tente de nourrir le dialogue. Las ! Notre Frédéric, heureux mais manifestement à bout de rouleau, piétine (ah ! quelle faute de goût ces socquettes rouges sous costume sombre. On dirait presque du Jean-Pierre Coffe !). Il a repéré Florence Aubenas , les voilà comme chez Lapérouse, au grand dam de Couanau, not’ bon maire qui n’en peut plus de devoir disserter mi-russe, mi-malouin sur la production littéraire de l’ère postsoviétique. MITTERRANDfrederic2205_08 photo : Philippe Matsas J’adore ces à-côtés du festival. Sûr qu’ils n’en disent pas la richesse, ni même le contenu. Mais de l’anecdote ressort la morale de l’Histoire. C’est la littérature qui fait le monde. Au pays de Chateaubriand, la république des lettres fait la pige à la république des lois.

18 Commentaires

Salut Mel!

Bonne idée de parler de Saint-Malo et de la Bretagne qui attire l'élite.
Votre remarque sur les politiques est intéressante. On ne les reconnait pas dans la rue effectivement. Pourquoi?

Parcequ'ils pratiquent la stratégie du spot de pub. Vous savez la petite phrase qui fait parler.

Le paquet de lessive ou la barre chocolaté sans pub finissent par se faire oublier et eux aussi!

La mise en lumière le soir de l'élection a un effet chenille qui se transforme en papillon pour disparaître.
La chaleur des plateaux télé, les lumières, les appellent à sortir de la chrysalide. Mais l'élection passée les revoilà plongés dans l'obscurité mediatique.

Les émissions à la télévision à caractère politique favorisent la confrontation des personnes au détriment du débat d'idées et de la prospective.

Donc le gentil citoyen regarde cela comme un match de football en comptant les buts et devient sélectionneur en définissant quel est celui qui sera à même de déboulonner l'autre en vu du prochain match.

Et ouih! Le débat politique est entré dans la case des faits divers!

Commenter une victoire ou une défaite électorale parait tellement dérisoir comparé aux enjeux quotidiens et à venir... N'est -ce pas une façon supplémentaire de se faire oublier?

Saint-Malo ville qui fut le berceau de nombreux marins devenus célèbres, eux, pour des siècles devrait vous inspirer pour nous parler des bateaux et des équipages.
Que pensez vous de l'hydroptère?
Envisagez vous la construction d'un bateau multicoques qui porterait vos couleurs?
Cher Michel Edouard Leclerc,

Quelle surprise pour moi que le gentil compte-rendu que vous avez fait de notre rencontre à Saint-Malo. Mon métier de journaliste me conduit à apporter quelques précisions à votre récit, que je n'ai pas tout à fait vécu de la même façon. En fait quand vous vous êtes dirigé vers moi avec un grand sourire lors de ce coktail, j'ai cru, immodeste que je suis, qu'il s'agissait de votre part d'une marque de cordialité polie puisque nous nous sommes déjà rencontrés plusieurs fois, aussi bien à Etonnants Voyageurs, qu'à France 3. J'étais, pour ce qui me concerne, heureuse de vous revoir et moi-même très souriante, puisque nous avons eu plusieurs fois des conversations professionnelles, quand je travaillais à France 3 et je dirais que quasiment chaque année depuis 2006 (voire 2005), nous conversons, vous et moi lors du salon Etonnants Voyageurs. J'ai même failli vous signer l'un de mes livres, car oui... même si je ne considère pas moi-même comme une écrivaine, j'ai écrit un roman qui avait été l'occasion, il y a quelques années, d'un échange entre nous qui apparemment m'a plus marquée qu'il ne vous est resté en mémoire... tout comme nos autres rencontres semble-t-il. Par ailleurs, vous dites qu'Arnaud Montebourg s'est planté devant vous en déclarant "je suis le compagnon de la dame"... Là encore, je n'ai pas perçu les choses de la même façon. Arnaud était à côté de moi et je pensais, nouvelle immodestie, qu'un poids lourd de la grande distribution comme vous connaissait le président du Conseil Général d'un département auquel il achète beaucoup de vin. Je tournais le dos à Arnaud et me suis donc écartée pour vous laisser vous saluer. A une question que VOUS lui posiez sur les raisons de sa présence à Saint-Malo, il vous a répondu "j'accompagne madame". Devant votre insistance à savoir s'il était "de la région" et si lui-même était un écrivain, il vous a en effet répondu "je préside la Saône et Loire". Responsabilité qui est en effet la sienne. Du moins si l'on en croit ce qu'en disent les institutions de notre pays sur le scrutin départemental. Quant au maire de la ville M. Couanau, ne vous inquiétez pas pour Arnaud et lui, je pense qu'ils n'ont besoin ni de vous ni de moi pour converser et se reconnaitre, entre parlementaires qui se connaissent bien mieux que vous ne le sous-entendez. La lecture de votre post me rassure en tout cas sur le fait que la discrétion dont mon compagnon et moi-même faisons preuve en public porte ses fruits. Je vous dis donc à bientôt. Au moins à Saint-Malo l'an prochain puisque je suis une fidèle de ce festival depuis 2004. Mais je crois que vous aussi, non ?
Audrey PULVAR
On se rejouit a distance de cette ambiance à la fois bon enfant, intelligente et libre, creatrice et pas conformiste... J'ai hate de connaitre les themes de l'an prochain et cette fois, c'est sur, j'en serai!
Je confirme, la Duchesse Anne est la (une des ?) meilleure adresse de St Malo !
Chère Audrey,

Je suis heureux et vraiment flatté par cette visite sur ce blog que j'anime bien paresseusement.
Cette anecdote a bien fait rire mes amis écrivains et surtout mes collaborateurs. Ils savent combien je suis "tête en l'air". J'ai toujours un mal fou à me remémorer les personnes et les situations, au risque de paraître fort goujat.
Vous avez raison, nous nous sommes précédemment rencontrés sur des plateaux TV et ces moments ont été très sympas.
Mais à Saint-Malo, je n'ai vu en vous qu’une jeune écrivain au milieu de mes amis Erik Orsenna, Jean Rouaud, Michel Le Bris, etc. Vous étiez cette lumière qui attire et moi, non seulement j'étais nul question mémoire, mais en plus, j'étais (vous ne pouviez pas le voir) bardé de micros et suivi par des caméras de l'équipe d’ « Empreintes » de France 5.
Aurais-je osé révéler sur la bande son mon incapacité de vous reconnaître alors que j'étais sensé connaître tout le monde !
Bref, situation rigolote qui nous vaut ce contact chaleureux.
Quant à Arnaud, je ne l'ai pas reconnu non plus, ni entendu son nom. En fait, je ne crois pas l'avoir beaucoup rencontré. J'avais apprécié un jour qu'il soit venu m'écouter lors d'une audition à l'A.N. (sur la sempiternelle question des marges).
Mais sans son costume, le look est franchement plus cool.
Bon, je vous promets, je vais vraiment rebrancher ma télévision et cela me ferait plaisir aussi que nous nous retrouvions ailleurs pour parler bouquins... et même politique.

Michel-Edouard Leclerc

P.S : Et je vais, de ce pas, me procurer vos écrits et m’y plonger.
Bonjour Michel, Audrey et Arnaud,

Les malouins malins
savent sortir de l'écrin
la noble écriture
Loin des effets et des postures
Elle décrit des vérités et des fictions
qui définissent parfois des actions,

Après un séjour littéraire
avec des invités soviétiques
Demandez à Montebourg sa position éthique
sur le dossier des retraites lapidaires,
Semble de bon aloi
N'aurait on pas le droit,
de vivre correctement sa vieillesse
parceque la vie ne nous a pas permis
d'être ingénieur ou doctoresse?
Comment expliquer que des femmes
ayant donné 4 enfants, travaillé entre temps
parfois veuve et atteinte d'un cancer
Aient le droit à 200 E de pension royalement
On ne les prive pas que de dessert!

Alors je vous pose les questions:
Le droit à la retraite est il en perdition?
Quel est l'avenir de notre société?
Que veut dire liberté, égalité, fraternité?
Merci de faire part de vos solutions.

Des étonnants voyageurs se trouvent aussi
en bas de nos immeubles à chiner les poubelles
pour trouver en repas viande et pain rassis
et cela après avoir travaillé toute leur vie
avec difficulté dans l'économie réelle.

Cela n'est pas de la littérature larmoyante
Mais le constat d'une situation alarmante
Cher Michel-Edouard, attention à ta prochaine commande de vin en Saône et Loire, Arnaud Montebourg va te rajouter une taxe de "mémoire".

Bref moi je les ai reconnus tous les deux de loin, mais la timidité a freiné mon désir d'aller leur dire bonjour. J'avais aimé le roman "L'Enfant-bois" d'Audrey Pulvar (que je ne connais pas personnellement), et M. Montebourg est très apprécié en Afrique (!) pour son ton libre, son indépendance d'esprit, son éloquence et sa volonté de refonder le PS...

A. Mabanckou
Bonjour,si Saint Malo nétait pas connu jusqu´a ce jour,maintenant il l´est!Moi personnelement je connais sa coulisse dans son essor de tranquillite et luminosite.Mais j´avoue etre epicurien,ce qui facilite bien des moments:un bon plateau de fruits de mer,une bouteille de ce bon vin(dóu vient encore cette personalite du vin?=))et la journee est gagnee.Quel ennui cet effet media,et surtout et toujours "miroir,dis moi qui est le plus grand!".Quel avantage d´etre une violette,qui se ballade dans le sous-bois.
Sacres russes,toujours prets pour une bonne blague!Neanmoin,bonne chance a toutes ces vrais Lumieres.
Jállai oublier,le roi est mort ne criez pas aux rois!
Bonjour. Rien à voir avec Etonnants Voyageurs que j'aprécie chaque année , étant très proche des Haïtiens en général et cette année en particulier. Mais votre mésaventure auprès Arnaud Montebourg me rappelle celle de mon ami Jean-Yves Boislève au festival Polignac à Guidel dans le morbihan, au mois de juillet. Lui non plus ne vous avait pas reconnu et pensait que vous étiez un ancien élève des Beaux-Arts et auquel vous avez répondu que vous auriez bien aimé être de ceux-là . Petit intermède agréable avant d'écouter "Accentus";
Je pense que cela vous fera sourire.
Salut Mel!

Bonne idée de parler de Saint-Malo et de la Bretagne qui attire l'élite.
Votre remarque sur les politiques est intéressante. On ne les reconnait pas dans la rue effectivement. Pourquoi?

Parcequ'ils pratiquent la stratégie du spot de pub. Vous savez la petite phrase qui fait parler.

Le paquet de lessive ou la barre chocolaté sans pub finissent par se faire oublier et eux aussi!

La mise en lumière le soir de l'élection a un effet chenille qui se transforme en papillon pour disparaître.
La chaleur des plateaux télé, les lumières, les appellent à sortir de la chrysalide. Mais l'élection passée les revoilà plongés dans l'obscurité mediatique.

Les émissions à la télévision à caractère politique favorisent la confrontation des personnes au détriment du débat d'idées et de la prospective.

Donc le gentil citoyen regarde cela comme un match de football en comptant les buts et devient sélectionneur en définissant quel est celui qui sera à même de déboulonner l'autre en vu du prochain match.

Et ouih! Le débat politique est entré dans la case des faits divers!

Commenter une victoire ou une défaite électorale parait tellement dérisoir comparé aux enjeux quotidiens et à venir... N'est -ce pas une façon supplémentaire de se faire oublier?

Saint-Malo ville qui fut le berceau de nombreux marins devenus célèbres, eux, pour des siècles devrait vous inspirer pour nous parler des bateaux et des équipages.
Que pensez vous de l'hydroptère?
Envisagez vous la construction d'un bateau multicoques qui porterait vos couleurs?
Cher Michel Edouard Leclerc,

Quelle surprise pour moi que le gentil compte-rendu que vous avez fait de notre rencontre à Saint-Malo. Mon métier de journaliste me conduit à apporter quelques précisions à votre récit, que je n'ai pas tout à fait vécu de la même façon. En fait quand vous vous êtes dirigé vers moi avec un grand sourire lors de ce coktail, j'ai cru, immodeste que je suis, qu'il s'agissait de votre part d'une marque de cordialité polie puisque nous nous sommes déjà rencontrés plusieurs fois, aussi bien à Etonnants Voyageurs, qu'à France 3. J'étais, pour ce qui me concerne, heureuse de vous revoir et moi-même très souriante, puisque nous avons eu plusieurs fois des conversations professionnelles, quand je travaillais à France 3 et je dirais que quasiment chaque année depuis 2006 (voire 2005), nous conversons, vous et moi lors du salon Etonnants Voyageurs. J'ai même failli vous signer l'un de mes livres, car oui... même si je ne considère pas moi-même comme une écrivaine, j'ai écrit un roman qui avait été l'occasion, il y a quelques années, d'un échange entre nous qui apparemment m'a plus marquée qu'il ne vous est resté en mémoire... tout comme nos autres rencontres semble-t-il. Par ailleurs, vous dites qu'Arnaud Montebourg s'est planté devant vous en déclarant "je suis le compagnon de la dame"... Là encore, je n'ai pas perçu les choses de la même façon. Arnaud était à côté de moi et je pensais, nouvelle immodestie, qu'un poids lourd de la grande distribution comme vous connaissait le président du Conseil Général d'un département auquel il achète beaucoup de vin. Je tournais le dos à Arnaud et me suis donc écartée pour vous laisser vous saluer. A une question que VOUS lui posiez sur les raisons de sa présence à Saint-Malo, il vous a répondu "j'accompagne madame". Devant votre insistance à savoir s'il était "de la région" et si lui-même était un écrivain, il vous a en effet répondu "je préside la Saône et Loire". Responsabilité qui est en effet la sienne. Du moins si l'on en croit ce qu'en disent les institutions de notre pays sur le scrutin départemental. Quant au maire de la ville M. Couanau, ne vous inquiétez pas pour Arnaud et lui, je pense qu'ils n'ont besoin ni de vous ni de moi pour converser et se reconnaitre, entre parlementaires qui se connaissent bien mieux que vous ne le sous-entendez. La lecture de votre post me rassure en tout cas sur le fait que la discrétion dont mon compagnon et moi-même faisons preuve en public porte ses fruits. Je vous dis donc à bientôt. Au moins à Saint-Malo l'an prochain puisque je suis une fidèle de ce festival depuis 2004. Mais je crois que vous aussi, non ?
Audrey PULVAR
On se rejouit a distance de cette ambiance à la fois bon enfant, intelligente et libre, creatrice et pas conformiste... J'ai hate de connaitre les themes de l'an prochain et cette fois, c'est sur, j'en serai!
Je confirme, la Duchesse Anne est la (une des ?) meilleure adresse de St Malo !
Chère Audrey,

Je suis heureux et vraiment flatté par cette visite sur ce blog que j'anime bien paresseusement.
Cette anecdote a bien fait rire mes amis écrivains et surtout mes collaborateurs. Ils savent combien je suis "tête en l'air". J'ai toujours un mal fou à me remémorer les personnes et les situations, au risque de paraître fort goujat.
Vous avez raison, nous nous sommes précédemment rencontrés sur des plateaux TV et ces moments ont été très sympas.
Mais à Saint-Malo, je n'ai vu en vous qu’une jeune écrivain au milieu de mes amis Erik Orsenna, Jean Rouaud, Michel Le Bris, etc. Vous étiez cette lumière qui attire et moi, non seulement j'étais nul question mémoire, mais en plus, j'étais (vous ne pouviez pas le voir) bardé de micros et suivi par des caméras de l'équipe d’ « Empreintes » de France 5.
Aurais-je osé révéler sur la bande son mon incapacité de vous reconnaître alors que j'étais sensé connaître tout le monde !
Bref, situation rigolote qui nous vaut ce contact chaleureux.
Quant à Arnaud, je ne l'ai pas reconnu non plus, ni entendu son nom. En fait, je ne crois pas l'avoir beaucoup rencontré. J'avais apprécié un jour qu'il soit venu m'écouter lors d'une audition à l'A.N. (sur la sempiternelle question des marges).
Mais sans son costume, le look est franchement plus cool.
Bon, je vous promets, je vais vraiment rebrancher ma télévision et cela me ferait plaisir aussi que nous nous retrouvions ailleurs pour parler bouquins... et même politique.

Michel-Edouard Leclerc

P.S : Et je vais, de ce pas, me procurer vos écrits et m’y plonger.
Bonjour Michel, Audrey et Arnaud,

Les malouins malins
savent sortir de l'écrin
la noble écriture
Loin des effets et des postures
Elle décrit des vérités et des fictions
qui définissent parfois des actions,

Après un séjour littéraire
avec des invités soviétiques
Demandez à Montebourg sa position éthique
sur le dossier des retraites lapidaires,
Semble de bon aloi
N'aurait on pas le droit,
de vivre correctement sa vieillesse
parceque la vie ne nous a pas permis
d'être ingénieur ou doctoresse?
Comment expliquer que des femmes
ayant donné 4 enfants, travaillé entre temps
parfois veuve et atteinte d'un cancer
Aient le droit à 200 E de pension royalement
On ne les prive pas que de dessert!

Alors je vous pose les questions:
Le droit à la retraite est il en perdition?
Quel est l'avenir de notre société?
Que veut dire liberté, égalité, fraternité?
Merci de faire part de vos solutions.

Des étonnants voyageurs se trouvent aussi
en bas de nos immeubles à chiner les poubelles
pour trouver en repas viande et pain rassis
et cela après avoir travaillé toute leur vie
avec difficulté dans l'économie réelle.

Cela n'est pas de la littérature larmoyante
Mais le constat d'une situation alarmante
Cher Michel-Edouard, attention à ta prochaine commande de vin en Saône et Loire, Arnaud Montebourg va te rajouter une taxe de "mémoire".

Bref moi je les ai reconnus tous les deux de loin, mais la timidité a freiné mon désir d'aller leur dire bonjour. J'avais aimé le roman "L'Enfant-bois" d'Audrey Pulvar (que je ne connais pas personnellement), et M. Montebourg est très apprécié en Afrique (!) pour son ton libre, son indépendance d'esprit, son éloquence et sa volonté de refonder le PS...

A. Mabanckou
Bonjour,si Saint Malo nétait pas connu jusqu´a ce jour,maintenant il l´est!Moi personnelement je connais sa coulisse dans son essor de tranquillite et luminosite.Mais j´avoue etre epicurien,ce qui facilite bien des moments:un bon plateau de fruits de mer,une bouteille de ce bon vin(dóu vient encore cette personalite du vin?=))et la journee est gagnee.Quel ennui cet effet media,et surtout et toujours "miroir,dis moi qui est le plus grand!".Quel avantage d´etre une violette,qui se ballade dans le sous-bois.
Sacres russes,toujours prets pour une bonne blague!Neanmoin,bonne chance a toutes ces vrais Lumieres.
Jállai oublier,le roi est mort ne criez pas aux rois!
Bonjour. Rien à voir avec Etonnants Voyageurs que j'aprécie chaque année , étant très proche des Haïtiens en général et cette année en particulier. Mais votre mésaventure auprès Arnaud Montebourg me rappelle celle de mon ami Jean-Yves Boislève au festival Polignac à Guidel dans le morbihan, au mois de juillet. Lui non plus ne vous avait pas reconnu et pensait que vous étiez un ancien élève des Beaux-Arts et auquel vous avez répondu que vous auriez bien aimé être de ceux-là . Petit intermède agréable avant d'écouter "Accentus";
Je pense que cela vous fera sourire.

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