Raoul Wolfoni est partout, dans les bons coups, sur tous les spots musicaux et littéraires, chez les barges ou chez les bourges. Il a la politique dans le corps et la musique dans le geste. Prétextant de mes infidélités et de ma fainéantise sur ce blog (j’ai aussi un métier de patron, mais il s’en fout !), il s’est fendu d’un petit texte bien à lui, torché avec un truc qui ne doit pas être du coca. Je livre à ses fans…
« A l’aise comme un Jaguar dans sa cage.
Coup de téléphone, lundi dernier, de mon pote « Ptit turc » qui me propose de l’accompagner au concert de Joey Starr au Bataclan. Quel kiffe ! Déçu de la prestation précédente à Bercy et privé d’une partie du show du Parc des Princes (pour des raisons d’incompatibilité entre la police et les substances qui me font rire), j’avais besoin de renouer avec mes racines.
Tel le fan absolu, voire la groupie, j’explique donc furtivement à madame que je sors ce soir et que je ne rentrerai pas tard.
Banco, me voilà devant le « Loft » parisien (le Bataclan) du plus grand groupe de rap français, et à la vue d’un public rappelant plus celui d’un Benabar ou d’un Biolay, je me demande si je ne vais pas revivre l’horreur du concert de Bercy où seuls manquaient à l’appel Charlie et Lulu (ex Hit Machine).
Après une petite bière, me voilà rentré dans la salle. Presque ponctuel, Joey ambiance de sa voix unique une salle surchauffée. Pas question de squatter, comme d’hab, un bar où les mouches du métier et de la branchitude parisienne se scrutent de la tête aux pieds et se demandent dans quelle soirée ils se sont croisés.
Après une intro maîtrisée de main de maître par Naughty J et Cut Killer, Joey démontre par son charisme et sa puissance que le Hip Hop en France dépend encore de ses anciens.
Gros son, Basse qui cogne et jeux de scène millimétrés avec son nouvel acolyte Nathy Boss et ses DJ’s, le concert fait la part belle à ses dernières compos qui soulèvent les foules. Mais secrètement, j’attends les reprises des titres qui ont fait de moi un fan sans retenue du NTM. Evidement qu’il ne refera pas le « Boogie Man » ou « Je rap » mais j’espérais au moins « Le monde de demain » et le plus Rock’n’roll de ses titres, « Qu’elle gratitude devrais-je avoir pour la France ». Sevré de mes souvenirs d’ado, je me contente donc du rageur « Qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu » et de l’emblématique « Seine St Denis style ».
Toujours militant et critique, ce haut-parleur s’offre, non sans classe, de rendre hommage à la « dernière indignée », Danièle Mitterrand, et fustigera le « Grand légume orphelin », comme il l’appelle, Doc Gynéco.
Avec ce genre de prestation le Hip Hop français tient son Iggy Pop. La reconnaissance tant réclamée par les acteurs du Rap actuel ne peut passer que par de telles attitudes scéniques. Alors pour répondre à Booba (« la pompe à vélo »), « Le Hip Hop français ne reposera en paix » qu’à la mort de ce genre d’artiste. »
22 Commentaires
le rap c'est bien beau mais est-ce qu'il y a une chanson qui reste dans la mémoire collective? Je ne suis pas certain d'en connaître une...
Juste pour info 2011 est l'année du cinquantenaire de la chanson Santiano écrite par Hugues Aufray. J'étais même pas né et pourtant je la connais.
Allez messieurs les rappeurs bougez vous les neurones pour créer votre marseillaise!
Beau billet "emprunté", et j'ai ressorti pour le mettre dans mon Ipod "Back dans les backs" et autres "Ma Benz", ça a beau avoir ... bientôt 14 ans, c'est toujours de la balle, n'en déplaise aux amateurs d'Hugues Aufray ;-)
Joyeux Noël !
Avec ça on va se manger le mur du son! Et vous avez quoi en hors d'oeuvre?
Mon commentaire n'a rien a voir avec votre article.
C'est la voie par laquelle je vous écris pour vous remercier de votre intervention sur europe 1 ce matin. en effet, enfin quelqu'un pour dire que ce sont les acteurs de l'économie réelle qui vont changer les choses : c'est à dire nous. Nous tous, chef d'entreprise, salarié, partenaires sociaux.....
Je suis très intéressée par la manière dont vous pouvez vous faire entendre.Merci donc pour cette parole positive, optimiste et dans l'action qui me change de la morosité actuelle.
Cordialement
Isabelle
Si ses chansons ne restent pas dans la "mémoire collective", c'est surtout parce que le rap a longtemps été banni des médias, contrairement à la chanson populaire. Pourtant, Joey et Aufray traitent des mêmes sujets.
Tout est une question de style!
Connais tu Georges Brassens? En voilà un qui a été largement interdit de radio et de télé!
Et pourtant il y a des médiathèques qui portent son nom aujourd'hui.
Le rap a l'avantage d'être entendu et vu grâce à youtube.Pour Brassens il aura fallu écumer les cabarets, manger des nouilles et se passer de confort pour arriver à vivre de sa passion.
Alors rien est perdu pour le rap! Tout reste à faire!
le rap c'est bien beau mais est-ce qu'il y a une chanson qui reste dans la mémoire collective? Je ne suis pas certain d'en connaître une...
Juste pour info 2011 est l'année du cinquantenaire de la chanson Santiano écrite par Hugues Aufray. J'étais même pas né et pourtant je la connais.
Allez messieurs les rappeurs bougez vous les neurones pour créer votre marseillaise!
Beau billet "emprunté", et j'ai ressorti pour le mettre dans mon Ipod "Back dans les backs" et autres "Ma Benz", ça a beau avoir ... bientôt 14 ans, c'est toujours de la balle, n'en déplaise aux amateurs d'Hugues Aufray ;-)
Joyeux Noël !
Avec ça on va se manger le mur du son! Et vous avez quoi en hors d'oeuvre?
Mon commentaire n'a rien a voir avec votre article.
C'est la voie par laquelle je vous écris pour vous remercier de votre intervention sur europe 1 ce matin. en effet, enfin quelqu'un pour dire que ce sont les acteurs de l'économie réelle qui vont changer les choses : c'est à dire nous. Nous tous, chef d'entreprise, salarié, partenaires sociaux.....
Je suis très intéressée par la manière dont vous pouvez vous faire entendre.Merci donc pour cette parole positive, optimiste et dans l'action qui me change de la morosité actuelle.
Cordialement
Isabelle
Si ses chansons ne restent pas dans la "mémoire collective", c'est surtout parce que le rap a longtemps été banni des médias, contrairement à la chanson populaire. Pourtant, Joey et Aufray traitent des mêmes sujets.
Tout est une question de style!
Connais tu Georges Brassens? En voilà un qui a été largement interdit de radio et de télé!
Et pourtant il y a des médiathèques qui portent son nom aujourd'hui.
Le rap a l'avantage d'être entendu et vu grâce à youtube.Pour Brassens il aura fallu écumer les cabarets, manger des nouilles et se passer de confort pour arriver à vivre de sa passion.
Alors rien est perdu pour le rap! Tout reste à faire!