ÉCONOMIE Développement durable

Commerce équitable : Six questions à Tristan Lecomte (PDG d’Alter Eco)

img_blog_050406_leconte_01Je lui dois l’intérêt que je porte au commerce équitable. Tout a commencé dans un amphi, il y a 4 ou 5 ans. Un jeune homme m’a interpellé, il venait de créer Alter Eco et ne voyait pas pourquoi les produits équitables ne seraient pas vendus en grande distribution. Depuis, nos chemins n’arrêtent pas de se croiser. Mon enseigne commercialise ses produits aux côtés des gammes Ethiquable, Lobodis, Malongo, etc. Il était avec nous, la semaine dernière, dans le Kerala, chez des petits producteurs de thé et d’ananas. 1) Comment êtes-vous tombé dans le Commerce Equitable ? Quand j’étais étudiant à HEC, j’avais monté une association (Solidarité France-Népal) avec deux amis pour faire de la formation sur la construction de fours et de latrines en milieu rural au Népal. Cette expérience, à la fois utile et entrepreneuriale, m’avait passionné. Je continue à suivre l’évolution de l’association qui existe toujours. Après mes études, j’ai d’abord travaillé pour L’Oréal. Le travail était techniquement très intéressant, mais il manquait une dimension humaine et spirituelle à mon activité. Je voulais trouver un sens plus profond à mon action, plus largement, un sens à ma vie. J’ai découvert le Commerce Equitable à travers un article du journal « Le Réverbère » (journal des sans-abri) A première vue, j’étais très sceptique, pouvait-on réellement concilier éthique et business ? Je suis allé voir un magasin Artisans du Monde. J’ai été surpris de découvrir une offre assez large et qualitative. J’ai pensé qu’il manquait juste une pointe de marketing pour que cela se développe à grande échelle, et c’est pour cela que je me suis engagé. J’ai quitté mon poste confortable dans ce grand groupe et, deux mois après, j’ouvrais ma première boutique de 35 m2 à Paris… Depuis, le Commerce Equitable est à la fois mon métier, ma passion et presque ma principale raison de vivre, en dehors de ma vie personnelle et affective bien sûr. img_blog_040506_leconte_082) Que retirer de vos premières expériences en magasins ? De 1998 à 2001, j’ai ouvert deux boutiques de Commerce Equitable à Paris. Cette expérience a été très enrichissante. J’étais au contact des clients tous les jours. J’ai pu mieux comprendre ce qui nous motive à acheter des produits de Commerce Equitable et j’ai aussi pu apprendre à développer des filières Equitables. Nous vendions principalement de l’artisanat du monde entier. J’aime beaucoup ces objets chargés de sens et d’histoire. C’était aussi une excellente expérience humaine avec les équipes de vente. Malheureusement, pour des raisons d’emplacement et de taille, ces magasins n’étaient pas rentables et n’offraient pas les débouchés suffisants pour les petits producteurs et artisans partenaires. Ce qu’ils demandent, c’est avant tout plus de débouchés à un meilleur prix ! Quand on se retrouve face à une coopérative de 100, 1000 ou 10 000 petits producteurs et artisans, on ne peut pas répondre à leur attente avec, pour seul réseau de distribution, deux petites boutiques à Paris… De plus, quand vous vendez peu, vous êtes obligés de faire de grosses marges et vu la faiblesse des volumes importés, vous êtes obligés de passer par des intermédiaires. Je trouvais donc ce modèle pas très en phase avec les objectifs du Commerce Equitable qui sont précisément de maximiser les débouchés et la valeur ajoutée pour les petits producteurs en achetant le plus directement possible… C’est ce qui m’a amené à changer de modèle de distribution à partir de 2001. Les boutiques, c’était charmant mais pas suffisamment utile et pérenne. im_blog_040506_lecomte_103) Qui a eu l’idée d’Alter Eco ? Quels ont été vos partenaires ? J’ai monté Alter Eco, seul, sur le papier. Mais en fait, Alter Eco est une histoire collective. Alter Eco est un catalyseur d’énergies positives, pour des hommes et des femmes voulant entreprendre autrement, réintroduire du sens dans l’acte économique et replacer l’Homme au centre. J’ai voulu qu’Alter Eco soit créatrice de lien social à travers une fonction banale et quotidienne : l’achat. Pour tous ceux qui veulent changer le Monde avec leur caddie, sans pour autant faire la Révolution ! Dès le départ, j’ai reçu le soutien d’un grand nombre de personnes, consommateurs, distributeurs, investisseurs, journalistes, politiques, syndicalistes, religieux... Je suis très attaché à cette diversité que l’on retrouve dans le profil culturel de nos collaborateurs et de nos investisseurs. (Parmi ces derniers, on compte le Crédit Coopératif (à travers le fonds ESFIN Participations), l’Union Française des Céréaliers à travers Unigrains, tout comme l’Abbaye de Saint-Wandrille). Il s’agit d’entrepreneurs qui ont déjà réussi, mais aussi de petits investisseurs rencontrés grâce à un article de presse. Ils m’ont fait confiance dès le départ. Alter Eco est toujours contrôlée par ces investisseurs privés (un dentiste, un inspecteur des impôts à la retraite, un pasteur, une femme médecin militaire, un banquier, un étudiant…). C’est en quelque sorte toute la société civile qui est représentée dans ce projet que je souhaite rentable et socialement utile. img_blog_lecomte_02_bis4) Quelle dimension doit trouver le Commerce Equitable ? « Small is really Beautiful ? » C’est amusant que vous fassiez référence à Frits Schumacher et à son livre « Small is Beautiful » car c’est un de mes ouvrages préférés. Ecrit en 1973, ce livre est étonnant car il prédit avec précision les dommages collatéraux engendrés par le néo-libéralisme et la mondialisation débridée. C’est aussi intéressant de voir que l’on n’a rien inventé avec le concept de Développement Durable et que Schumacher en avait déjà défini les principaux contours. Pour moi, c’est un économiste et un philosophe clé pour mieux comprendre notre monde et envisager un modèle de développement plus respectueux de l’Homme et de son Environnement. Par contre, il est évident que les économies d’échelle que l’on peut réaliser en développant les volumes sont un facteur clé de succès du Commerce Equitable. Comme je l’expliquais précédemment, le modèle de distribution en petites boutiques n’est pas adapté pour garantir de bons débouchés et un achat direct à un bon prix aux petits producteurs. Il faut passer par les grands circuits de distribution, ce n’est pas un choix mais un impératif. Grâce aux volumes de vente conséquents en grande distribution, nous aidons plus de 10 000 petits producteurs de 30 pays pauvres à mieux vivre. En accédant à de gros volumes de vente nous pouvons maximiser la valeur ajoutée aux producteurs tout en proposant leurs produits à un prix compétitif aux consommateurs. Notre activité est rentable, plus pérenne, nous pouvons mieux préfinancer les groupes de petits producteurs, nos circuits d’importation sont ainsi plus directs et moins onéreux. img_blog_050406_leconte_05 Le Commerce Equitable doit passer par les circuits classiques de vente pour sortir de sa marginalité. Les petits producteurs font d’excellents produits et leur référencement dans les circuits de la grande distribution est un signe de reconnaissance de leur qualité. Ces producteurs sont plus fiers d’être référencés chez E. Leclerc que dans mes petites boutiques… Ils nous disent que c’est un signe par ailleurs très encourageant pour eux, une issue possible à leur situation d’exclusion. En synthèse, je dirais que les circuits de la Grande et Moyenne Distribution sont particulièrement adaptés à la vente des produits du Commerce Equitable pour garantir des volumes et de bons niveaux de marge aux groupes de petits producteurs. Cela peut paraître paradoxal vu l’image que l’on a de la distribution mais c’est le constat que je fais chaque jour quand je compare les filières d’importation. Il faut donc arrêter de systématiquement vouloir opposer les petits producteurs à la grande distribution, il peut y avoir une forte complémentarité à condition que la relation commerciale soit régulée, par le label Max Havelaar (le label du Commerce Equitable) par exemple. C’est justement ça l’objectif du Développement Durable : mettre en place des politiques de progrès et réconcilier des organisations économiques et sociales que la taille oppose trop souvent. Je ne suis pas utopiste quand je dis cela, c’est précisément mon travail au jour le jour, Alter Eco fait le pont entre des petits producteurs parmi les plus défavorisés et les géants de la grande distribution…, et ça marche ! img_blog_040506_leconte_095) Au cours de vos voyages à la rencontre des producteurs du Sud, quelles sont les personnes qui vous ont le plus marqué ? Le cœur de notre activité et de notre motivation, ce sont les petits producteurs. Ils sont parfois réunis en assemblée et c’est très émouvant de parler à 50, 100, parfois 1000 petits producteurs réunis et de sentir qu’ils sont satisfaits de notre relation commerciale malgré ses limites. La visite des projets financés par la prime de Commerce Equitable (machines, usines, ponts, routes, puits, écoles, fonds de retraite, de prévoyance,…) est aussi une expérience très forte. Chaque rencontre me motive car je vois les avancées concrètes de notre activité pour ces petits exploitants. Monsieur et Madame Punchibanda, producteurs de thé (0,3 hectare) au Sri Lanka, m’ont particulièrement ému. Je les ai rencontrés en 2001. Grâce au Commerce Equitable, leurs revenus ont doublé (de 100 à 200 dollars par an, ce qui reste extrêmement faible) et ils ont reçu une vache et des engrais verts grâce au Commerce Equitable (ils adhèrent à la coopérative SOFA, 450 membres). Chaque fois que je vais au Sri Lanka, je les rencontre et je suis l’évolution de leur activité, j’ai l’impression que nous sommes devenus amis. J’apprécie aussi beaucoup Reginaldo Vincentim de la coopérative Coagrosol (80 membres) au Brésil, rencontré en 2002, c’est un producteur et il est aussi chargé du développement de l’organisation. Il est très dynamique et nous partageons la même passion pour le Commerce Equitable. C’est intéressant de voir que, dans tous les pays, il existe des entrepreneurs sociaux qui veulent changer l’ordre des choses et rechercher l’utilité sociale de leur travail. Je me rappelle un producteur de café, en 2004, en Ethiopie, qui avait trois femmes et 21 enfants. Avec 1,5 hectare de caféiers, il gagnait 120 dollars par an… On a fait une photo de famille et c’était une grande leçon de voir leurs sourires sur leurs visages, par rapport à nos sociétés où on se plaint beaucoup alors qu’on est tellement aidé. C’est assez choquant de savoir que ce petit producteur n’est pas une exception dans le système, c’est même plutôt la norme dans le milieu agricole dans les pays en développement. Les petits producteurs avec lesquels nous travaillons gagnent en moyenne de 50 à 1000 dollars par an… Je pourrais encore vous citer des centaines d’exemples comme ceux-ci car je les vis partout où je vais, que ce soit en Bolivie, au Ghana, aux Philippines ou dans les 30 pays où sont situées nos organisations de petits producteurs partenaires depuis que j’ai démarré en 1998. Dans chaque organisation, j’essaie de suivre l’évolution d’un ménage en particulier afin d’évaluer l’impact du Commerce Equitable. J’espère que d’ici 10 ans, leur vie aura réellement changé… img_blog_040506_leconte_076) Projetez-vous dans 10 ans, que ferez-vous, que serez-vous ? J’espère que le Commerce Equitable aura pris un essor significatif, au moins autant que les produits biologiques et que, malgré ses limites, il sera reconnu par tous comme une vraie alternative et un moyen efficace de développement pour les petits producteurs. J’espère qu’Alter Eco sera devenue une marque reconnue du secteur, à la fois pour l’ampleur de son impact et pour la qualité de son approche, transparente et efficace. J’espère enfin que nous repartirons tous les deux en Inde dans 10 ans (ou avant !) et que vous verrez que la vie des petits producteurs d’ananas que nous avons rencontrés a changé grâce, en partie, au jus d’ananas Equitable vendu dans vos magasins et ceux de vos concurrents… Vous êtes partant ? img_blog_050406_leconte_03

22 Commentaires

Salut,
Il y avait aussi un créneau à prendre à travers le commerce équitable, une politique française favorable à des changements dont la transparence, l'évolution des moeurs et des gouts, suite à la création de l'Europe notamment, tout en respectant la Déclaration de L'Homme.
C'est plus que bien jouer!
Comme pour M.E.L., respect à vous Tristan Lecomte.
Tchao M.E.L. et tchao T.L.
Non seulement il a l'air d'être quelqu'un de passionnant mais en plus il a l'air d'être plutôt beau gosse, Tristan Lecomte. Est-ce un coeur à prendre :) ?
(Florence, je préfère les coeurs à prendre aux créneaux à prendre !!!)
Au détour de la petite enquête que je mène à propos de la littérature néerlandaise, j'ai appris l'histoire de Max Havelaar, titre d'un roman de Ed. Douwes Dekker (1820-1887). Son auteur s'engage dans la littérature parce que sa carrière dans l'administration a été interrompue à cause d'une bévue lamentable, et ce roman constitue en quelque sorte un plaidoyer pour sa réhabilitation, mais puisque sa faute était de toute façon inqualifiable, il a préféré attaquer l'administration coloniale dont il dépendait. Le noeud du problème en fait, est strictement personnel et trouve sa source dans le tempérament trop fougueux de la jeunesse.
Découvrez l'actualité en vers et contre tout sur http://poactu.canalblog.com/
Ce soir à 18h30 Laurent G. a écrit :
La présidence de la fac de st Denis est en train d'essayer de la
fermer, les vigiles tentent d'évacuer les présents et d'empêcher les
entrées.
Les présents demandent du renfort.
Merci de faire circuler l'info par tel et sms, en particulier vers les
centaines de manifestants qui bloquent les voies SNCF à porte de la
chapelle.
Laurent
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liste de la coordination des personnels de l'enseignement supérieur et
de la recherche
Le blog de la coordination: http://stopcpe.wordpress.com
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Pour s'abonner à la liste:
- faire un mail à coord-univ-request@ras.eu.org avec dans le sujet
"subscribe"
(mailto: coord-univ-request@ras.eu.org?subject=subscribe)
Tout d'abord j'ai rien contre alter eco ni contre vous MEL mais j'ai regardé capital.
Pour commencer comme on l'a vu, producteur rime aussi avec patron et c'est déjà l'un des problèmes du commerce équitable.
C'est déjà pas très éthique, ni équitable de nourrir grassement celui qui ne transpire pas ni même de cautionner que tout ne peut etre blanc surtout à petité echelle.
Oublions la piscine à la quel n'on sûrement pas accès les ouvriers (ils l'ont peut etre creuser) mais quand vois la différence de vie entre le producteur et ses ouvriers sa laisse .....(Choisissez le mot)
Avec vous déjà porter un seau bien lourd toute la journée? Paye ta douleur à la fin de la journée. Et la réponse c'est non, sinon notre ouvrier aurait eu une brouette, un peu de mousse sur son seau, des gants pour travailler ect et ceux dans la minute de l'obtention d'un quelconque label ou autre reflection sur leurs condition de travail. D'ailleurs ils auraient du être patron grâce au micro crédit ou autre si on n’avait pas sauvé le leurs.
Dans l'émission l'exemple des fleurs était bien mieux sous tout point de vu. Loin d'être le Pérou (en Afrique) c'était pas mal et ce n’était pas de l'équitable. Sa existe en max havelaar (note sur coop suisse).
D'ailleurs c'est un bon créneau du début à la fin.
On voit aussi que chez Leclerc peut être carrefour, les fleurs sa vous intéresse pas trop.
Aucune raison de ne pas mettre a mort les petits commerçant de fleur puisque d'autre le fond déjà.
Seul point qui doit être retenu dans l'histoire de la fleur.
C'est que l'on peut être plus que compétitif que le traditionnelle, écart de prix important en surpayant les ouvriers, donc à la manière de la vision de la concurrence par la banque postal (alignement par le haut) jouer sur cette marge pour augmenter encore plus les revenu des ouvriers et non pas du producteur.
Rassurez moi, vous dites (note du 03/04/06) "que le prix des grandes marques .... qu’elles seront vendues à peu près partout à prix coûtant, au moins jusqu’en 2007".
Il va donc de soi, que les produits du commerce equitable vu votre sincérite, combat, et votre engagement le sont aussi dans tout les Leclerc.
Et j'espere bien apres 2007 si c'est le cas aujourd'hui ???
Ce qui m'embête un petit peu dans le commerce équitable en Grande distribution, c'est çà :
Extrait d'un forum dédié à la Grande Distribution par quelqu'un avec un pseudo bretonisant : "on a implanté ça dans le magasin et ça marche du feux de dieu
seul rayon avec une progression à deux chiffres après la deuxième année. et des marges confortables...."
équitable ?
je préfèrerais "moins inéquitable..."
Réponse à JBS - Le 10 avril 2006 - 14:12
JBS,
ainsi, vous êtes de ceux voyant plus leur verre à moitié vide qu'à moitié plein ... ?!
Les propos de ce chef de rayon vous agressent ? Je le comprends ! Parcequ'ils sont empreints de la "terrible" réalité économique qu'un magasin de distribution est là pour faire des profits ! A propos de profits, j'ai pris le soin de consulter votre site avec attention ! Intéressant le concept de la noix laveuse ! Une question à propos de ce produit bio : à quel niveau de perte avez vous décidé de vendre ? ... Comment cela, vous faites des profits (aïe, quel mot barbare à vos oreilles) sur des produits bio ? Ne seriez vous pas en train de perdre votre âme avec cette volonté de diffuser votre produit au plus grand nombre ?
:)) je sais, je suis quelque peu ... sarcastique, et j'espère que vous m'en excuserez ! Tout ca pour dire qu'il faut saluer, applaudir le réalisme économique de l'initiative d'Alter Eco ! Et tant pis si il doit s'accoquiner avec des chef de rayons à la vision réduite !
Christophe
Salut,
C'est JBS ET JOUFFOY qui me font sourire.
Mais certes, il est vrai qu'un patron sans profits, ce sont des ouvriers au chômage, c'est aussi un gouvernement mal assis et des réformes négatives qui soulèveront des manifs. Et s'il y a des manifs, il y a ceux qui manifesteront aussi pour dire stop aux manifs...
Ca ne vous rappelle rien? (le Cp...)
Sérieusement qui accepterait de travailler à perte aujourd'hui?
Tchao M.E.L.
cher JOUFFROY
Je ne vends rien.
D'ailleurs, vous pouvez regarder j'en ai mis un nouveau. Je fais juste la promo des noix de lavage car c'est naturel (fruit), moins cher (15 euros les 100 lavages), ça ne pollue pas (0% de matières rajoutée), et en plus ça lave !
Je ne fais de profit avec rien...
Mais j'essaie d'en faire faire aux personnes que je cotoie.
Paysans du coin (si possible BIO), petits commercants (si possible BIO), et je ne mets les pieds dans une grande surface qu'exeptionnellement (ce qui n'est pas facile).
Je fais un peu de jardin (avec des graines BIO et non stériles).
J'essaie de dépenser local, ensuite Français, ensuite européen, et enfin mondial.
Je ne vais pas au bas prix directement. Et souvent c'est de la m...e.
On ne peut pas vendre un poulet 2 euros et faire croire qu'il est aussi bon que celui à 12 euros.
Tout ceci n'est pas facile, mais tellement plus satisfaisant.
L'achat n'est pas un acte anodin comme voudrait nous le faire croire toutes ces publicité.
Quand j'achete un produit, j'aime bien savoir à qui va l'argent et j'aime mieux qu'il aille à mon voisin plutôt qu'à un magnat de l'agroalimentaire qui se moque de se qu'il met dans MON assiette.
Quand aux patrons sans profits qui mettent les gens au chomage, il n'y a qu'à voire France Telecom : 5,7 milliards de bénéf, 17.000 emplois en moins...
Il y a quelques années, l'état avecles services publiques travaillait à perte.
Ne pas calculer le profit d'un hopital dans une petite ville, c'était pas mal. C'est fini !
Ne pas calculer le profit d'une poste dans un petit village, c'était pas mal. C'est fini !
Par contre, je n'arrive pas à calculer le pofit du Charles de Gaulle...
Amitiés des noix de lavage...
Réponse à JBS - Le 11 avril 2006 - 20:55
JBS,
votre démarche est louable, et je la respecte intégralement ... Désolé pour mon sarcasme à deux balles ... !
Et content de faire rire Florence ... Car après tout, le rire n'est il pas la meilleure arme contre la morosité collective ???
MEL, à quand un sujet "léger" nous permettant un peu de décompréssion dans ce monde de brutes ???
Christophe
bonjour
Il y en a ras la bol d'aller dans vos magasin et de voire de plus en plus de produit à votre marque, en plus vous faites du plagia des grandes marques, c'est une honte. Vous voulez mettre des milliers de personnes des industriels au chomage ....
D'autre part pourquoi ne faites vous pas des sacs en papier ? si votre combat est l'écologie, ou alors pourquoi ne pas arretez les prospectus, peut être que ça vous rapporte plus que les sacs?
Quel pouvoir d'achat defendez vous ? le notre ou le votre ?
Aillez au moins le courage de répondre
Vous etes de toute les maniére qu'un demago
Un ancien client de Leclerc
Réponse à Baufort - Le 11 avril 2006 - 21:33
Cher Blogueur (pas blagueur pour un euro),
certes, cette espace est synonyme de liberté d'expressions, de coups de gueule finement déposés ... mais là, votre tag sent franchement mauvais le fromage et souffle un vent peu rafraichissant ...
Vous auriez pu au moins signer votre post de votre nom ... !
Christophe
PS : je ne suis pas un partisan ou un pro LECLERC, mais simplement un défenseur des libertés d'expressions bien lêchées ...
Salut,
Baufor, dans le Leclerc où je ne suis que salariée, tous les légumes frais proviennent de la région dans laquelle est implantée ce magasin. La viande aussi et les matières premières pour faire le pain.
Cordialement Baufor,
Tchao M.E.L. et tchao Baufor
à Florence
Peut-être pas les ananas
Dans quelle région habites tu ?
salut
.huhutu
Salut,
Bien jouer pour les ananas JBS! Vous ne m'avez pas raté. Très sincèrement quand on pianote sur son clavier, on ne relève pas le nez et j'étais vraiment convaincue de mon discours tête baissée en me disant et en me relisant que mon petit exposé est pas mal...
Bon, à titre de revanche entre internautes, dès que j'aurai l'occasion de vous taquiner...
Tchao M.E.L. et Tchao JBS
Réponse à Florence - Le 14 avril 2006 - 11:49
Florence,
l'humour et l'auto-dérision restent assurément les meilleures armes face au cynisme ... :-)))
Et pour porter ces propos, une petite phrase de Lamartine "paraître insuffisant aux yeux des suffisants est un délice de fin gourmet"
Dont acte !
Christophe
Michel Edouard,
dans la mesure du possible, vous serait il possible de me communiquer les coordonnées de Tristant LECOMTE (mail ou gsm) ?
En effet, dans le cadre de mon évolution de carrière, plus que de partir à l'étranger me "protéger" d'une France défaillante, j'imagine de plus en plus m'orienter vers le type d'activité portée par cette personne !
D'avance merci ! Et si cela n'est pas possible, je me débrouillerai autrement !
Christophe
Anna et Florence,
Je crois que ce beau gosse doit avoir une fiancée aux Etats-Unis,et en plus il est drôlement fidèle.
J'ai entendu hier l'émission sur France Inter. Sauf erreur de ma part vous n'avez pas prononcé les termes "d'entrepreneur, d'entrepreneuriat". il me semble que ce qui caractérisait votre Père, comme les autres personnes que vous avez citées, c'est qu'elles étaient des "entrepreneurs". Vous même, à l'évidence, en êtes un. Nonobstant les combats que vous avez engagés, il en est un autre que vous pourriez initier au sein de votre groupement et qui contribuerait comme vous le souhaitiez hier à "faire bouger, influencer la société", c'est celui de promouvoir "l'entrepreneuriat" quelles qu'en soient ses formes et les secteurs dans lesquels ils s'exercerait. Oui, Monsieur, je crois qu'il serait très utile que vous lanciez sur les fonts baptismaux une "ecole de l'entrepreneuriat."
EST CE UN COEUR A PRENDRE CE TRISTAN LECOMTE?

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