Cantines prix
ÉCONOMIE Pouvoir d'achat

Et si les élus acceptaient d'appliquer leurs mesures sur le prix des cantines scolaires à la grande distribution ?

Tous les parents d'élèves ont interpellé nos élus locaux sur la flambée du prix des cantines. Certaines municipalités ont gelé les prix, ce qui revient à une prise en charge accrue par le budget municipal.

D'autres gestionnaires ont décidé de répercuter les hausses uniquement sur les familles qui en avaient les revenus. D'autres ont demandé aux prestataires ou aux cuisiniers de modifier la composition des plats en garantissant un objectif protéinique mais avec des ingrédients moins chers.

Certaines cantines, enfin, ont au contraire décidé d'augmenter de 10 à 20% le prix des repas. Et je discutais dernièrement dans le train avec un groupe d'élus municipaux qui avaient décidé d'un accord pour réduire les propositions de plats à 2 plutôt que 3 : entrée-plat ou plat-dessert.

J'évoque ici ce sujet parce qu'il permet d'aborder le débat sur l'impact de l'inflation alimentaire sans les caricatures du même débat dans la grande distribution. En fait, il se passe dans les cantines exactement ce qu'il se passe dans nos rayons. S'il on se place du point de vue de la demande (les consommateurs, les parents), on voit bien qu'aujourd'hui c'est cher. Le politique ne s'offusque pas qu'on le dise et qu'on en discute pour les cantines, alors que s'agissant des hypers, il a l'impression de se renier vis-à-vis des agriculteurs.

Sur un plateau de télévision, certains élus m'opposeraient le lien entre le prix payé et le revenu des producteurs, ici, ils acceptent de composer, de modifier comme un industriel les composants de leur offre. Et ils ajustent leur tarification au pouvoir d'achat des familles.

D'ici la fin de l'année, l'INSEE prévoit que la hausse atteindra 12% sur l'alimentaire. Pour moi, ce débat ne doit plus être un tabou. A la cantine comme à l'hypermarché, on doit pouvoir faire en sorte que les prix restent accessibles sans qu'on nous oppose des querelles corporatistes. On doit pouvoir payer les agriculteurs et diminuer l'impact sur les consommateurs.

 

A l'occasion, tous les articles de presse qui relatent ces sujets disent qu'au fond, une fois passée une période de sidération, les représentants des collectivités locales convoquent, négocient, exigent de la transparence et renforcent leurs plans de lutte contre le gaspillage. 

Ma thèse, mon souhait, serait qu'à l'instar de ce qui se passe dans les cantines, professionnels et politiques se solidarisent pour qu'on travaille ensemble à la diminution des hausses tarifaires qui ne seraient pas nécessaires.

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