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Jacques Glénat, éditeur

Jacques Glénat Petit déj, mardi dernier, dans les locaux d’Arte à Issy-les-Moulineaux. Jacques Glénat, des éditions éponymes, et Jérôme Clément, de la chaîne TV franco-allemande, lancent la deuxième édition du Concours Européen de la Bande Dessinée.

L’année dernière, 600 projets venus de 21 pays d’Europe avaient été recueillis. J’étais du jury, aux côtés de la volubile Florence Cestac, du romantique Bernard Hilaire, de l’élégant Giardino, d’Ana Miralles l’espiègle, sous les regards très pro de François Boucq et de Didier Convard. Deux Polonais avaient crevé les bulles : Gawronkiewicz et Janusz. Avec un premier album « Essence », une extravagante enquête d’Otto et Watson. Tout frais descendu du TGV (il habite Grenoble et maintient le principal de ses activités en province), JG a lancé l’édition 2005. Celui qui fut le premier à introduire le manga en France, croit, dur comme fer, à la créativité européenne et à la relève générationnelle au Sud et à l’Est de l’UE. Il faut dire que le président de Glénat vit sur un petit nuage. Sa maison d’édition se porte comme un charme. Des grandes collections : Vécu, Graphica, Caractère ! Des succès remarquables, avec des séries phares : Titeuf, Les 7 vies de l’épervier, la Balade au bout du monde, Sambre, Peter Pan, Joe Bar Team, le Décalogue, le Troisième Testament, etc… Comme le temps passe vite. A 17 ans, il créait son fanzine (journal BD) et les Cahiers de la Bande Dessinée. A 22 ans, il investit ses premiers sous (20 000 francs) pour créer sa propre maison d’édition. Le groupe, aujourd’hui, pèse 25 % du marché de la BD. Avec 900 auteurs dans son catalogue et dix millions d’albums vendus en 2004, il est devenu le premier éditeur indépendant de bandes dessinées en France et se spécialise aussi autour du thème de l’alpinisme, de la nature, et des cultures régionales (5 maisons d’édition, 10 titres de presse, 1 chaîne télé « TV8 Mont-Blanc », des librairies en France, Suisse et Belgique, etc…). Ne croyez surtout pas que Jacques Glénat ne soit l’homme que d’une seule passion. Son flegme apparent cache la patience du montagnard, amoureux des grands espaces, et l’organisation méticuleuse de ceux qui pratiquent couramment la plongée sous-marine. Pas plus que Claude de Saint-Vincent (Dargaud) ou Louis Delas (Casterman), Jacques Glénat n’a cherché à singer les codes « total décontractés » de ses auteurs. Il est chef d’entreprise, prend des risques et ne cède ni à l’obligation des apparences, ni à celle de la séduction. Un certain détachement ne l’empêche pas de cultiver l’amitié sincère, la fidélité, le bon goût et l’innovation. Peut-être sait-il plus que tout autre qu’il faut savoir domestiquer ses passions quand elles sont les enjeux de la vie professionnelle. Pour l’heure, c’est un Jacques Glénat enthousiaste qui lance encore, ce week-end, la Fête de la Bande Dessinée. C’est lui qui en a pris l’initiative, qui a boosté le monde de l’édition pour que « cette fête devienne une fête populaire à l’instar de la fête de la musique… ». Animations, rencontres à travers toute la France, et autour du Train de la BD qui circulera dans l’hexagone, du 28 mai au 4 juin, en passant par Lille, Dijon, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Tours, Nantes, etc… Rendez-vous avec Jacques, le 4 juin, en gare Montparnasse. Un village sera entièrement créé et peuplé d’auteurs : une parade des héros de la BD défilera dans la gare. Venez avec vos pseudo ou avec vos vraies tronches. Apéro assuré !

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