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Le « contrat nouvelle embauche »

Parmi les mesures phares du plan de lutte contre le chômage, c’est le « contrat nouvelle embauche » (CNE) qui fait débat. Img_blog_150605.jpg Beaucoup d’imprécisions encore : il s’agirait d’un CDI avec période d’essai de deux ans. Intérêt pour l’employeur : la procédure simplifiée de licenciement. Intérêt supposé pour le salarié : un complément d’allocation chômage, un accompagnement personnalisé ( ?), des « moyens nouveaux » ( ?) de reclassement et durée du préavis en fonction de l’ancienneté. Le projet n’étant pas finalisé, prudence dans l’analyse. Mais sur le principe, je suis perplexe : 1) Deux ans, c’est long, trop long pour une période d’essai. Qui ose prétendre qu’il faut deux ans pour jauger la compétence d’un salarié, surtout dans l’univers d’une TPE. Six mois, un an, oui, mais deux ans, on se moque ! Si c’est la vraie motivation du CNE, alors disons-le tout net, il installe la précarité au cœur du CDI. Il a l’apparence du CDI, mais sera perçu comme un CDD. Et un CDD sans prime de précarité, ni prime de licenciement, donc moins bien que les contrats actuels. 2) Le CNE est destiné uniquement aux entreprises de moins de 10 salariés (TPE). On nous dit au gouvernement qu’il s’agit, avant tout, de répondre aux besoins des artisans ou des PME (plombiers, maçons, peintres, entretien de matériels…) dont les marchés sont aléatoires. Ils hésitent à embaucher alors qu’ils ont une visibilité réduite pour leur carnet de commandes et craignent de ne pouvoir licencier une fois les chantiers aboutis. D’accord. Le problème est réel. Mais pourquoi n’avoir pas retenu le projet similaire de la Commission Virville (le contrat de mission) ! Certes, il était destiné aux cadres, mais le principe était généralisable. Et puis, personne n’est dupe. Puisque cette initiative a valeur de test, pourquoi avoir maquillé le projet en le qualifiant d’embauche à l’essai ? Dans les TPE, comme les PME, la qualité du travail et le taux d’absentéisme dépendent du degré de confiance instauré dans la relation employeur/salarié. Entre la précarité (le CDD) et le licenciement impossible (le CDI actuel), il faut trouver une forme de contrat unique (éviter les discriminations statutaires) avec plus de souplesse pour l’employeur. Mais aussi de la transparence, de la perspective (priorité à la réembauche, allocations dégressives) pour les salariés. On restera toujours dans « l’entre-deux » tant qu’on ne se sera pas attaqué aux rigidités du Code du Travail. On ne pourra s’y atteler qu’en évitant tout prétexte à suspicion et en offrant des garanties réciproques.

26 Commentaires

Oui, deux ans c'est trop long. Juridiquement, cela ne tient pas la route. Villepin a eu tort de l'évoquer dans sa déclaration de politique générale, puis à la télévision.
Le CNE ne résistera pas à l'examen du Conseil d'Etat.
Nous avons besoin de pouvoir d'achat pour relancer l'économie. C'est ce facteur qui manque à notre pays pour afficher en vert les baromètres. Avec le contrat nouvelle embauche, vous ne le favorisez pas. Un consommateur achète, investi dès lors que sa situation professionnelle, est stable, c'est une des premières conditions. Maslow le dit bien un des besoins primaires c'est le salaire et la sécurité de l'emploi. Comment voulez vous avec une période d'essai de 2 ans investir en sachant que la situation peut changer du jours au lendemain. Comment vont réagir les banques lorsqu'ils auront un contrat nouvelle embauche sur la table pour toute demande de prêt? mettre en place ce contrat c'est condamner beaucoup de foyer à ralentir leur consommation. une fois n'est pas coutume. Mais ce qui a de plus inquiétant c'est le passage en force sous forme d'ordonnance, qui me semble antidémocratique, M De Villepin allez vous réellement redonner confiance au peuple en forçant l'application de vos idées?
Sans oublier ( et bien se mettre dans la tête) qu'a la fin de cette periode rien ne dit que l'embauche doit etre confirmée et alors on recommence une nouvelle période d'essais ailleurs encore plus désastreuse - Ah! vous avez déjà été "essayer"?
Et en plus il faut de "la motivation" de la "participation"...Marre d'entendre pleurer les TPE et autres PME. C'est quoi cette histoire? Monter une boite et le seul truc auquel je pense c'est comment je vais bien pouvoir faire faire le boulot par un autre auquel j'espère bien donner le moins possible.Parceque si la boite marche bien et bien on embauche un autre pour encore gagner plus...mais le partage des benefs que dalle...Alors pour tous cela parait normal.
Et le maçon n'a jamais de maison...
Mmh, deux ans de test, c'est vider de son sens la notion même de CDI. C'est précariser le dernier rempart contre le chômage, le bouclier contre l'exclusion. C'est toucher à un pilier. Et ça, c'est un rejet en perspective : c'est tabou. On ne touche pas aux bijous de la République. Tant mieux, d'ailleurs. Six mois, oui. Deux ans ? Non !
Effectivement, 2 ans, ce n'est pas une période d'essai. Mais la durée d'une mission.
Parmi les cadres, en tout cas, une période de deux ans est aujourd'hui considérée comme tout à fait significative dans une entreprise. Plus personne n'imagine rester ad vitam aeternam dans une entreprise, comme chez Toyota à la grande époque. Avec ce contrat, on ne fait que tenter de mettre en conformité les usages et la loi.
La question qui se pose, à laquelle seuls les entrepreneurs sont en mesure de répondre, par des actes: cela suffira-t-il à fluidifier un marché du travail complètement ossifié ? On ne peut que le souhaiter.
Bonne continuation
Comme le précise séverine, ce contrat de Nouvelle Embauche, risque de poser probleme a tout les gens qui doivent s'expatrier pour travailler ...
Comment vont faire les gens pour parler a leur banque ou tout simplement louer un appart ?
aller en foyer le temps de la période d'essai ?
deux ans ca risque de poser probleme, deja qu'aujourd'hui c'est un peu la grosse débrouille ...
A suivre de prèt en tout cas !
>> Contre !
Je crois que le CNE existe déjà et sous une forme un peu différente.
C'est le CDI en SSI. Aux informations, on nous présente sous le boom de l'emploi dans le secteur des services, et on nous présente comme exemple, l'emploi de personne à domicile notamment chez les personnes agées. Seulement le boom de l'emploi dans ce secteur, est du en réalité au SS2I des société de services en ingénierie. Ce ne sont pas sociétés d'intérim, puisque l'on y signe des CDI mais la précarité y est très grande, aucun projet sur le long terme, vie sociale un peu limité, dans la mesure ou la société qui vous emploie vous envoie en mission dans une entreprise cliente, pour une durée de 2 ou 3 mois parfois 2 ans, et quand la mission est finie il faut changer d'entreprise, et même changer de région faire 3 mois à Paris puis 6 en BZH, avant de retourner sur Paris. Autrement dit la précarité de l'emploi y est très grande même si c'est un CDI.
D'autre part, un jeune diplomé arrivant sur le marché de l'emploi, sans expèrience dois mettre plus que les bouchés double pour se faire sa première experience. Les seules contrats où ils se font accepter sans problèmes se sont les stages, indemnisé par l'état(c'est mon cas). Si le CNE permet de remplacer l'emploi massif de stagiaire pourquoi pas, même si au bout ou avant la fin des 2 ans la personne est licenciée elle aura eu le temps de se faire sa première experience professionnelle et ça lui sera plus facile de trouver un CDI avec cette expèrience mentionné sur son CV que celle d'un stage.
En reponse à Erosoft; à condition que le fait que la periode d'essais et la non continuité vers un cdi ne soit pas considéré comme un echec. Que le fait d'aligner trois periodes d'essais ( 6 ans c'est long ...) ne soit pas considérer comme un échec...Et là j'en suis bcp moins certain. Surtout si l'on considère qu'a 40 ans tout est joué...
Re : Yoann Le Goff, re Marc Traverson, re lionel et re Emile (16/06/05) – Re séverine, re sébastien (15/06/05)
Oui, décidément, nous ressentons bien qu’il y a une grande hypocrisie à lier ce contrat avec la notion de « période d’essai ». Le gouvernement d’ailleurs a senti la limite de l’exercice, puisque Dominique de Villepin en a changé l’appellation dans ses interventions récentes. On parle de « contrat d’adaptation ». Et même le patronat sent le danger, après la généralisation des critiques syndicales. Le Président de la CGPME a convenu qu’un tel dispositif ne marcherait que s’il apportait un réel bénéficie aux « deux parties », employé et employeur.
Marc Traverson trouve le contrat plutôt adapté à la pratique chez les cadres. Pas trop d’accord avec lui. Deux ans, c’est court, même pour la jeune génération. Encore un cadre dispose-t-il d’un CV qui lui permet de se vendre sur le marché. Tel n’est évidemment pas le cas de ceux à qui le CNE est principalement destiné, la main-d’œuvre des TPE.
Severine a parfaitement raison de dire que les banques traiteront ces contrats comme des embauches précaires.
Bon, attendons, comme le dit Sébastien, l’avis du Conseil d’Etat. Et surtout, observons l’évolution du contenu du CNE…
CE QUE JE LIS ICI SUR CE FIL ME RASSURE ... Mon épouse débuta, il y a bientôt 24 ans dans un centre Leclerc, elle s' occupait de mettre les yaourts dans les rayons puis tint le rayon fromage à la coupe mais ce n'était pas son destin et je le dis sans aucune forme péjorative, loin de moi cette idée, simplement qu' à l'époque pour des raisons d'ordre privées elles devaient attendre 15 mois avant de pouvoir reprendre des études.
Elle fut embauchée chez Leclerc avec un CDI , durant pas mal de mois elle fit son job a 100%, le quitta naturellement quelques mois plus tard , réussie ses études, aujourd'hui n'allez pas dans un service d' urgence à l' hôpital, vous pourriez la rencontrer ...
Et bien oui, quand on a 20 ans , que l' on débute dans la vie, que papa ou maman ou les deux n' ont rien d' autre à offrir que de l'amour un CDI c'est important , pour les banques , pour la vie trop libérale de hier comme pire d' aujourd'hui, pour que la jeunesse retrouve espoir .
Bref, quand cessera t on de fabriquer des extrémistes...
Aujourd'hui, je suis caution pour ma grande fille vis à vis de son loyer, mais pas que ! elle a 21 ans et il lui reste deux années d'études à achever , études qui lui prennent 100% de son temps et sauf à travailler de nuit elle ne peut pratiquement pas se faire d'argent de poche et se rend compte que finalement elle n'a jamais été aussi dépendante et cela l’ attriste son si joli sourire etc .... alors si au bout, la vie c'est de rencontrer une période de deux ans dans une boite à l'essai je trouve que la jeunesse serait extrêmement sympathique de l'accepter, mais l'acceptera t elle longtemps cette hypothétique date de péremption. J' en viens furieusement à en douter et lui donnerais raison au cas contraire, quelles qu'en soient les conséquences .
Vive la vie, vive l’espoir, mais comme cela.
Bien à vous .
Re ant0ine (21/06/05)
Vous êtes bien méritant. Et votre commentaire me touche.
Avez-vous suivi l’actualité ? Il semblerait que sur la pression de l’opinion, le gouvernement lui-même envisage une modification du CNE, pour lui donner moins de précarité et plus de rationalité. A suivre donc et à bientôt.
vous terminez votre diatribe par les termes "relation de confiance employeur-employé"
voici le coeur du probleme
vous faites appel à la responsabilité humaine, garante des relations cordiales et franches entre deux individus
mais l'homme étant ce qu'il est, nous nous devons d'instituer des regles de fonctionnement
la democratie est solide grace aux lois
les relations humaines, si importantes dans l'organisation de votre mouvement, sont inopérantes face à la mauvaise foi de certains
et la grande distribution, de par son histoire, recele des personalités certes hautes en couleurs, mais très souvent excessives dans leur approche humaine
en résumé, de belles intentions, mais trop souvent démenties par vos troupes sur le terrain...
Pour Piere , M.E.L.
Bonsoir ,
Vous n' auriez pas forcément tort, mais M.E.L n'a jamais été et ne sera jamais le représentant du MEDEF pur et dur, il ne vous aura pas échappé ...
Pour revenir au sujet du fil, l'évolution est à la croissance ( faut bien qu' il y en ait quelque part ..! ) donc toujours, hélas, deux années à l'essai et une mesure qui serait étendue aux entreprises allant jusqu' à 25 salariés . (§dixit Villepin ce jour.)
bonsoir antoine
je vous remercie de considérer que je n'ai pas totalement tort...
MEL n est effectivement pas un représentant du medef
mais ses troupes, patrons indépendants, sont le plus souvent plus proches de l ultraliberalisme que de jose bove
certes, il faut que les entreprises soient profitables
mais ne comparons pas leurs profits avec ceux des autres entreprises
et sur le dos de qui ?
pour avoir longtemps été dans ce mouvement, autant en magasin qu au sein des centrales regionales et nationale, je sais que les relations humaines sont loin d etre la regle de fonctionnement
ainsi, il faut que les regles soient ecrites pour eviter toute derive autocratique de la part de petits bourgeois de province
RE à PIERRE ...
hello,
Bien sûr que la loi , mais tenez dans cette histoire du contrat VILLEPIN, force restera au conventions collectives qui fixent la durée de la période d' essais , sauf à renégocier des centaines de conventions ce dont personne ne semble vouloir . Comme quoi il faut la loi et le dialogue social signé ...
j'ai idée que ce CNE est aussi bien parti qu'est arrivée le jour de solidarité vieillesse un certain jour de pentecôte ...
Re piere (24/06/05) – Re ant0ine (24/06/05)
J’ai bien aimé votre numéro de duettistes. Sympa. Oui, piere, vous avez raison. Dans un groupe d’indépendants, il y a des leaders, des pionniers (j’espère en faire partie !) et d’autres qui suivent, un peu à la traîne. C’est une question de volonté pour certains, une question de culture pour d’autres.
Les hommes qui ont fait l’histoire de la distribution, étaient pour beaucoup d’entre eux des « self-made-men ». Ils en ont bavé. Ils ont créé leur entreprise. Comme pour beaucoup de patrons de PME, ils n’ont jamais été formés à la relation sociale. Et pour eux, toute la surenchère de législation sociale depuis ces trente dernières années, n’est pas toujours facile à décrypter.
Il n’empêche. Quel progrès. Les magasins sous notre enseigne ont distribué, en 2004, 24,85 % du bénéfice avant impôt à leur personnel, sous forme de participation et d’intéressement. En cinq ans, le poste « salaires et charges » a augmenté de trois points. Ils ont créé 8 300 emplois sur cette période.
Alors, on peut critiquer. Il faut critiquer l’inacceptable. Tirer vers le haut. C’est d’ailleurs mon rôle.
Merci, ant0ine de cette précision. C’est vrai que je ne me sens absolument pas en adéquation avec les prises de parole du MEDEF. Et s’il y a une chose qui m’aurait plu dans le processus d’élection au sein de cette institution, c’est qu’on parle plus du rôle social de l’entreprise, de l’entrepreneur, et qu’on cherche à susciter des vocations. Les revendications pour faire baisser les charges, ou contre la fiscalité des dirigeants, ont certainement leur légitimité. Mais c’est dommage que l’image de l’entreprise soit souvent réduite à cette expression.
Enfin, d’accord avec tous les deux. Il faut des règles de fonctionnement. Mais à force de vouloir régler par la loi les problèmes les plus complexes, on en vient à oublier la force du contrat. Il faut qu’il y ait des lois cadres. Qu’elles soient applicables dans les grandes entreprises, comme chez « les petits bourgeois de province » ! Sans aucun doute.
Mais le droit des conventions est tout aussi rigoureux. Et souvent, parce qu’il est plus adapté aux situations particulières, sa pratique en est plus contrôlable et moins discutable !
reponse à tous
et à mel
quel numéro de duettistes ? il ne s agit pas de cirque, mais de sujets touchant à la vie intime de milliers de gens.
certes, votre mouvement est en pointe dans l'application sociale de lois sur la participation et l'interessement, et que de nombreux salariés benissent le fait de travailler sous votre nom
mais quid des milliers d'autres, egalement sous votre enseigne, et qui subissent les volontés d'un petit patron, ou plutot d'un patron petit...
vous devez uniformiser vos politiques sociales pour apporter plus de credibilité à votre enseigne et donc à votre discours.
et votre discours sur l'origine des adherents, vous me l'avez deja servi à sophia antipolis en 1985 ou 1986 (excusez l imprecision) lors d université d été du mouvement...
et entretemps d'autres adhérents, tout aussi réactionnaires, ont été adoubés par les commissions régionales et nationales...
c 'est bien pour cela que le contrat sera toujours desequilibré entre un employeur et un salarié, et que la loi doit définir des limites définies par le suffrage universel
c'est le fondement de la démocratie
Avé nous trois , et les lecteurs ...
Rhalala... on ne va pas s'en sortir cause j'ai dans l'idée, Pierre, que vous connaissez assez bien le bazar de MEL et que bien sûr il vous serait facile de balancer des exemples pas très gratifiant sur votre vécu auprès de " la vie moins chère ", bref, j'ai dans l' idée que vous seriez une mauvaise tête de gondole côté promotion de la chose ... mais comme le dit MEL, l' inacceptable ne doit pas être accepté , libre à vous de le dénoncer c’est tout à votre honneur.
Un seul bémol, je m’autorise à vous le dire, allez… à la votre !, ne pas se tromper d' interlocuteur , car n’a pas le pouvoir celui que l’ on croit toujours, n’a pas l’autorité celui qui n’en a pas les « droits » pleins et entiers . Et surtout n’allez pas vous mettre en tête que je défends MEL, son système, ses sbires ou ses laquais si tant est… et je sais que de trop ce que l’ Homme quel que soit son « grade » est capable dans une vie , c’est plus fort que lui et comme je le dis souvent c’est une "complication compliquée".
Et je le dis franco de port à MEL, il y a une telle exaspération sociale dans ce pays, que vouloir parler du rôle social de l’entreprise, de l’entrepreneur, etc.. devient très compliquée, hélas.. le baron en ayant plombé le micro et je le crains pour longtemps . Pourtant il la re–faudra , cette réconciliation mais en ce moment...nada !
Sur le thème de la loi et/ou conventions et vice versa, c’est un vaste débat encore de nos jours ! peut être parce que ni l’ une ni l’autre et plus sûrement les deux n’ ont jamais été appliquées avec toute la transparence et l’ honnêteté que requière le terrain des intérêts divergents qu’ ils faut pourtant bien marier d’ une facon ou d’ une autre . Ce qui a fatigué pas mal de citoyens d’en haut comme d’en bas mais beaucoup plus ceux d’en bas, convenons-en .
Nonobstant tout celà, oubliant l’économie, je voudrai conclure mon post en vous livrant une magnifique réflexion d' un ami à propos de l’actualité brûlante , je vous la livre telle que et vous dit à bientôt , il est tard, l’ orage dehors va rafraîchir l’ atmosphère et il va faire bon dormir. Peu, mais bien..
- « "..Un enfant est mort sous les balles, c’est une part de nous tous qui s’éteint, un vautour plante ses serres dans le corps médiatique, et voici que revient le spectre d’une sous-humanité qu’il faut « nettoyer »... Sale période. "
A BIENTÔT ..
Bonsoir,
Sans vouloir jouer sur les mots, j'aurais bien suggérer au gouvernement une autre mesure pour relancer l'emploi : le Crédit Nouvelle Embauche.
Pour les TPE et les PME, le développement se fait, particulièrement dans le domaine des services par des hommes : allez voir votre banquier, il vous prête de l'argent pour l'achat d'immobilier, des logiciels, du matériel informatique ... mais pour les hommes : non. Or ceux sont eux qui créent de la valeur.
Le recrutement est souvent différé jusqu'à ce que les resources propre de l'entreprise le permettent (ce qui est aussi normal!). Le développment demande plusieurs mois avant de générer un retour sur investissement.
Pourquoi ne pas imaginer un crédit de 6 mois remboursable sur trois années qui permettrait aux PME d'emprunter le cout d'un ou plusieurs salariés tournés vers le développement.
Je crois que ce système existait à l'export avec la Coface.
Cela serait il efficace et réaliste ?
réponse à antoine (et aux autres)
certes, il se trouve que j'ai pu connaitre de l'intérieur l'ensemble de l'organisation des centres leclerc.
cette experience a été formidable, et m'a permis de cotoyer des personalités très diverses, pendant des années où le combat d'édouard (et donc de MEL) était peut être plus visible pour le consommateur.
ce mouvement reste aujourd'hui le plus éthiquement correct au sein de la grande distribution, et je ne doute pas du tout de la sincérité de MEL dans ses combats
mais cette connaissance n'empeche pas la critique sur les imperfections naturelles d'un systeme où l'homme est le noyau central
je ne suis pas la gondole pourrie, crachant son fiel sur des experiences passées qui seraient restées en travers de la gorge...
alors bravo à MEL, et tenez bon !
Volà le resultat de l'annonce d'entrée en viguer du CNE.
Mon employer, qui possède deux entreprises, me propose me licencié de mon CDI avec une des entreprises pour me faire un CNE sous le nom de l'autre entreprise!
C'est le miroir des actions contre le chômage!!!!!
Moi, que je suis un CDI dés le 6 juillet, après avoir été embauché en CDD en Fevrier, je serais à nouveau dans une situation d'instabilité d'emploi, parce qu'à partir du 1er Septembre je serais pour le même employeur en CNE (2 ans de période d'essais)!!!
Très bien Mr. le Premier Ministre!!!!
Réponse à Gi (30/06/2005)
Bonjour, Gi. Ce que vous propose votre patron est typiquement l’effet pervers d’une réforme trop partielle pour être honnête.
1) On sait que le texte va faire l’objet de modifications. A mon avis, le Conseil d’Etat n’avalisera jamais cette notion de « période d’essai de 2 ans ». Le gouvernement d’ailleurs fait marche arrière. Et la réaction de votre patron témoigne que, si le CNE est favorable à l’entreprise, il est déséquilibré pour le salarié. Le Ministre du Travail en a convenu, je crois. Mais il n’y a rien de précis encore, ni de chiffrable pour compenser la prévisible rupture de contrat.
2) Plutôt que de créer un énième type de contrat, il eût été préférable de supprimer carrément les CDD et d’introduire une période d’essai (6 mois, 9 mois, 1 an ? ? ?) dans le CDI. Avec des dispositifs différents selon l’étape où l’on se trouve, lors d’une cessation de contrat.
Cela n’a pas été possible pour des raisons tout autant politiques que culturelles. Mais j’ai l’impression que Jean-Louis Borloo serait prêt à accepter cette évolution. Et les syndicats n’ont finalement rien dit de dommageable qui ne permette d’en discuter.
Donc, d’accord avec vous. La cohabitation CNE/CDD/CDI, c’est la mort du CDD, avec plus de précarité dans le CNE (dans l’état actuel des textes, bien sûr). C’est un patron qui le dit.
Je suis ARTISAN, ce contrat ne me fera pas embaucher,
c'est vrais il facilite le licenciement, mais pour un cout
exorbitant. Nous Artisans nous e nous séparons pas d'un
salarié pour je ne sais quelle perversité économique,
c'est souvent simplement que nous ne pouvons plus payer
le salaire et les charges de ce salarié, et devoir lui payer 8%
du brut + 2% aux assédic, dire qu'on veux nous aider c'est ce
foutre de la gueule du monde.
Messieurs les énarques ce n'est pas le temps du contrat qui pose probléme, c'est le cout des charges et le cout d'une fin de
contrat.
Re Bartolo (6 août 2005)
Il ne faut pas nier le poids des contraintes administratives dans l’appréciation des freins à l’embauche. Beaucoup d’artisans se sentent démunis par rapport à tout cet imbroglio de textes qu’ils doivent appliquer, alors que souvent ils n’en ont ni la connaissance, ni la culture appropriée.
Mais d’accord avec vous. La priorité devrait être d’alléger le coût des charges. On ne s’y dirige pas vraiment…
M.E.L,Bonjour,
Pouvez-vous nous parler sans langue de bois du racket fait aux industriels (pme), des convocations actuelles pour renégocier les accords GALEC signés il y a quelques semaines: tout ça parce que vos clients se sont indignés de la disparition des tickets LECLERC.
Trop de communication tue votre communication,ce qui vous pousse à supprimer de votre BLOG les questions que je vous pose...
Pourtant, je pense que les gens sont passionnés par votre sens de l'analyse.
Faire des 4X3 avec des comparatifs entre les marques et les MDD, c'est mordre les marques qui ont permis à votre groupe de se développer...
Avant le développement des MDD, il n'existait que la marque, et c'est bien cette dernière qui a permis à de nombreux adhérents de rouler aujourd'hui en FERRARI...et d'avoir un patrimoine
immobilier digne de...
Bien entendu il y a eu aussi beaucoup de travail..
Merci pour vos commentaires éclairés..
Perdre 0.5 POINT DE PART DE MARCHE devrait vous faire réfléchir quant aux nouvelles stratégies à adopter.
Salutations et bravo pour votre BLOG.
Réponse à HERVE (04/04/2006)
Eh bien, que voilà un commentaire bien aigre. A mon sens, une posture vindicative et sans nuance est assurément une forme de langue de bois. Je réponds quand même.
1) 50 ans après le lancement des centres E. Leclerc et alors qu’on ne donnait pas cher de leur avenir, certains de nos adhérents ont osé accéder à quelques richesses. Heureusement, vous le dites : « Il y a eu aussi beaucoup de travail ». Merci, pour eux, de le reconnaître. Je conçois que certains éprouvent de la jalousie. Pourtant, cela serait plus crédible s’ils montraient aussi du doigt la fortune bâtie par quelques industriels : Bongrain, Bonduelle, Besnier, Rouleau-Guichard ; de quelques autres distributeurs aussi : Rocher, Afflelou, Painvin (Tartine et Chocolat), Le Duff (La Brioche Dorée), etc. Alors, un Leclerc, un Intermarché ou un Système U…pourquoi non ???
2) Les MDD sont directement concurrentes des grandes marques nationales. Pourquoi voulez-vous que nous n’en vantions pas les qualités, au premier rang desquelles la modicité de leur prix ? Pourquoi les marques industrielles auraient-elles, seules, ce privilège ? Pourquoi la MDD ne pourrait-elle quitter son statut de sous-marque ? Qui craint le crime de lèse-majesté ?
3) Il n’a jamais été question de supprimer les tickets E. Leclerc, mais de réaffecter les bons d’achat à leur fonction purement promotionnelle.
4) Les centres E. Leclerc ont fini l’année en ayant non pas perdu, mais gagné 0,5 point de part de marché. Compte tenu de notre implantation et de la taille de nos magasins, les trois premiers mois de l’année ne nous sont jamais favorables. Merci néanmoins de vous être inquiété pour nous…
N’hésitez pas à intervenir sur ce blog, vous êtes le bienvenu.

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