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Restauration dans le TGV : deux TVA, mais un seul prix !!!
Cette affaire de double TVA dans la restauration restera pour longtemps une incongruité, une ineptie, si caractéristique des contradictions de l’économie française.
- Je n’ai jamais cru aux arguments des employeurs de l’hôtellerie ou de la restauration : l’alignement du taux de TVA pratiqué « en salle » sur celui de « la vente à emporter » n’aurait créé que peu d’emplois à court terme. Tout au plus un peu d’aise dans la négociation salariale, et certainement une amélioration des marges.
- Mais cette mesure aurait eu le mérite, à long terme, de mieux armer les professionnels de la « bonne cuisine » en supprimant une discrimination incompréhensible, à l’heure où tous nos politiques prétendent vouloir transformer « l’art culinaire » en « produit culturel ». Et oui, mon cher José, même à Aurillac, le fast-food à emporter, c’est vachement moins cher que la poularde du chef chez le chef.
On sait ce qu’il en est. Erreur d’appréciation de Jacques Chirac qui en avait fait la promesse ? Ou blocage de nos autres partenaires au sein de la Communauté Européenne ? Toujours est-il que la mesure n’est plus à l’ordre du jour.
Et donc, ce week-end, j’étais dans le TGV. Les wagons (on dit désormais « les voitures ») filaient « bon train » sur la ligne Paris/Bordeaux et quand l’appétit fut venu, je me rendis au bar pour y acquérir quelque substance alimentaire.
Vite fait, bien fait, je commande et j’achète. Au moment de payer, tombe cette question qui, dans ce lieu étroit, m’apparaît franchement surréaliste : « Vous consommez sur place ou vous emportez ? ». Comme je n’ai pas l’esprit tatillon, je ne sais pas objecter que seule une différence de dix mètres sépare le « sur place » du siège où je loge « ailleurs ». Je m’intéresse tout simplement à l’existence d’une différence de prix.
Que me répond-on ? Il y a bien une différence de TVA mais dont je ne profiterai pas en tant que consommateur. « La TVA est de 5,5 % si vous emportez le plat, elle est de 19,6 % si vous le consommez au bar. Mais pour ne pas compliquer les choses pour le client, on garde cette différence en marge, et on laisse tout au même prix ». Et le serveur de continuer « comme au McDo » !
Il m’avait semblé que dans la restauration rapide, on pratiquait deux prix différents. Je ne suis plus sûr de moi. Pouvez-vous confirmer, ô blogueurs impénitents ?
Mais dans le cas d’espèce, je trouve ça sacrément gonflé.
D’abord, ça sert à quoi de poser la question, d’allécher le chaland, si c’est sans suite.
Ensuite, qui contrôle la réalité de ces pratiques. Le client s’en va, le caissier peut enregistrer ce qu’il veut, et taper un coup 5,5, un autre 19,6. Ce n’est pas vérifiable.
J’invite l’inspecteur de la DGCCRF qui quitte, en ce moment même notre siège où il siège en quasi permanence, à fourrer son nez dans cette gratifiante cuisine. Pour une fois que je les envoie chez les autres, ça nous donnera un petit répit.
25 Commentaires
Je confirme, pour Mac do le prix est le même à emporter que sur place !!! malgré la différence de TVA.
Mais qui est encore assez naïf pour croire que cette baisse de TVA profiterait directement au consommateur ?? Le passage à l'Euro est passé par là ...
Pour les très petites structures qui ne disposent pas d'un suivi précis à la caisse, il me semble que l'administration fiscale admet (admettait? progrès informatiques oblige) une certaine répartition suivant le type d'activité et de boutique. Par exemple 50% à 19,6 et 50% à 5,5. Quelqu'un peut confirmer?
La diff. chez MacDo, c'est qu'on vous file un sac en papier pour emporter. Calculez son prix : il vaut pour vous la diff. de marge entre les 2 TVA, ce qui fait cher du papier recyclé !
Bien vu la vilaine pratique, et je confirme, étant accro au big mac, que ce qui auparavant pouvait être un avantage (étudiants, on les mangeait dans la rue, nos burgers !), n'existe plus depuis l'euro, à peu de choses près, et pour deux raisons :
- la différence de prix est moins "imposante"
- les cartes, entre le double affichage et la TVA à deux vitesses, deviennent rapidement incompréhensibles.
Ce que je pointe en revanche, et que tu as dû expérimenter sur ton Paris-Bordeaux, c'est la façon dont on traite le "chaland" à 400km/h...
Primo, un service sous traité et pas toujours assuré (sur Paris Lille, pas le temps, rien n'est proposé ?) à la compagnie des Wagons Lits, si je ne m'abuse.
Bien sûr, ces derniers pratiquent des prix forts, certainement parce qu'il semble compliqué d'aller ailleurs, coincé dans une voiture...
Je passe sur le choix, et le manque de formation évident du personnel, surtout à l'écoute de la scène rapportée plus haut, pour m'arrêter sur le plus croustillant... les fumeurs !
Si on applique un taux de restau, il devrait bien y avoir un coin fumeur, non ;-)
Allez, blague à part, cette histoire de TVA, qui concerne soit des petites structures de rue ou des mastodontes de la restauration rapide (Flo aussi, y'a pas que Mc Do !), devrait faire l'objet d'une mesure de facilitation.
Comme disait l'autre hier sur la une au sujet des heures supps, "il suffirait que l'état prenne en charge la différence..." qu'élégamment ce peut être dit !
Au travers de ce blogue, je m’adresse non seulement aux enfants, mais aussi aux chefs d’entreprise, aux PDG de grandes sociétés de l’agro-alimentaire qui ont gardé une âme d’enfant. J’écris des histoires destinées aux enfants et pour leurs faire découvrir et aimer la lecture, je ne souhaite pas passer par les réseaux classiques de l’édition, démarche fastidieuse et peu probante.
J’ai donc pensé à un concept, déjà connu, mais peu ou mal exploité. Ce concept est tout simplement de marier la lecture avec les produits de grande consommation, et donc de m’associer avec des sociétés qui seraient intéressées par cette idée.
Par exemple, j’ai écris une histoire intitulée « Bibili, la petite bouteille de lait » : pourquoi ne pas l’associer à un produit laitier ? Ou encore le conte de Noël dont le titre est « l’histoire enchantée du livre de l’Avent » : pourquoi ne pas le vendre avec un calendrier de l’Avent ou encore une boîte de chocolat ?
Sans ignorer la consommation aisée des produits de grande consommation, il n’est pas contradictoire de faire preuve d’imagination pour plaire toujours plus aux enfants. Il me semble que le fait d’associer vos produits à un livre peut atteindre les enfants et aussi les parents. Ces derniers apprécieront l’initiative de votre société de pousser leurs enfants vers la lecture. Les parents n’ont pas toujours la démarche de se rendre dans une librairie avec leurs petits pour choisir un livre et peut-être aussi les moyens.
Il n’est pas difficile de comprendre que pour maintes autres raisons, mes histoires amélioreront votre offre commerciale auprès de votre secteur cible.
Si donc ce concept vous intéresse, je vous invite à prendre contact avec moi. Mais j’invite aussi les enfants et les parents à soutenir cette idée.
"Mapie Roësch"
Mapie Roësch
risque d'aller pieds nus.
Pour la T.V.A. Il ne faut pas chercher
midi à quatorze heures.
Chercher des difficultés là où il
n'y en a pas.
Il existe des entreprises qui ont fait
fortune avec le jeu de la T.V.A.
Vous me direz qu'il y en a aussi qui l'ont
fait avec la T.V. Sans le A.
Nous allons bientôt avoir un bon
président François, ça c'est le
plus important.
Bien cordialement.
Pour McDo, il n'y a qu'un prix (mais peut-être que cela dépend de la localité).
En revanche dans les brasseries et restaurants, il y en a deux : un moins cher si vous mangez dans la salle normale, un plus cher si vous mangez en terrasse.
Mais je ne sais pas si la TVA a quelque chose à voir la-dedans. Presque un coup à viser trois prix : un pour les terrasses, un second pour le resto, un troisième pour les plats à emporter.
Tchao M.E.L.
Cela nous fait toujours penser
à Raymond Devos...La T.V.A.
Il est vrai qu'en épicerie il fut un
temps où il y avait 4 taux de TVA...
Bonsoir et Merci.
et l'autre tanche de bader Bayroux, mon pauvre Guy, l'insignifiance a la propention de s'assembler
l'être, que par des insoumis.
Sans eux, c'en est fait de notre
civilisation, de notre culture,
de ce que nous aimions et qui donnait
à notre présence sur terre une
justification secrète. Ils sont, ces
insoumis, le" sel de la terre " et
les responsables de Dieu.
Bien cordialement Jo.
Cela dit, vous êtes particulièrement malhonnête parce qu'il existe bien une différence entre le "sur place " et "à emporter" puisqu'on vous donne un sac en papier et une serviette si vous demandez d'emporter vos achats. Donc un moyen de contrôle des fraudes à la TVA en comptabilisant la consommation de ces matières. Et nous, consommateur, pour le même prix, nous avons gagné un sac en papier magnifique et... parfaitement inutile qui finit inévitablement dans la poubelle de table 10 m plus loin.
Autrement dit, un arbre coupé, un design imprimé, de l'encre consommé, du stockage en gare (combien ça peut couter un stockage de sacs dans les sous-sols de la gare de Lyon?), des salariés chargés de les transporter... Tout ça pour permettre à une vendeuse SNCF souvent charmante, reconnaissez, de finir par un innatendu "sur place ou à emporter?" et une confortable marge pour Restorail
C'est aussi ça le progrès!
Aujourd'hui, le prix TTC reste le même et c'est donc le prix HT qui diffère. Comme dans le TGV.
BIEN MAIS IL POURRAIT PEUT ËTRE CONSACRER UN
PEU DE TEMPS A LA FORMATION DES PERSONNELS DE SES MAGASINS . respect-amabilité-politesse.
Jusqu'au 21 juin 2006 je laissais par an , en
moyenne ,10 000 euros car je faisais tous mes achats à leclerc de ROUFFIAC TOLOSAN 31.
Cejour là j'ai payé mes achats avec un chéque
SIGNE qui a été avalé par la caisse enrégis-
reuse . Une petite "responsable"arrogante et
agressive exigeait que j'établisse un 2eme
chéque me traitant de menteur quand je disais
que mon chéque était signé et qu'il n'était
pas question que je paye 2 fois . il a donc
été fait appel à un surveillant qui m'a con-
fisqué mon chariot me disant que je ne quitterais pas le magasin vec de produits volés .
Quand apres un demi heure de recherche mon
chéque SIGNE été retrouvé il n'y avait
plus personne pour m'insulter mais aussi
pour s'EXCUSER sauf la jeune caissière
irresponsable
Cette situation admise et aceptée par cour-rier du soit disant directeur qui a confirmé qu'il donnait pour consigne de faire payer
2 fois en cas de litige ?
Apres un article dans mon journal je ne man-
que jamais une occasion de parler de cet
incident à mes interlocuteurs qui s'offus
quent tous de ce comportement et qui pour
certains évitent ce magasin.
SALUTATIONS
J'arrive un peu en retard sur le sujet...
Effectivement, je me suis fait la reflexion ce midi en passant "par hasard" chez Mc Do.
Prix identitiques au comptoir entre l'emporté et le sur place. Mais TVA differente ! Donc au final, nous avons un hamburger avec deux prix différents ?!!! Je payes donc plus cher mon hamburger à emporter. Pourquoi ? Presque 14% de plus pour un un sac en papier !
Est-ce légal ?!
Bonne soirée et merci pour ce blog trés éclairé et "éclairant"
pas sur de mon fait j'ai demandé à la serveuse si ce taux était le bon .Celle-ci ne sachant pas
répondre à transmis la question au responsable qui m'a affirmé qu'ils appliquaient ce taux pour
toutes les consommations.Je pense que la prochaines fois nous aurons des explications sur
ces pratiques anti-concurrentielles défavorables
aussi bien aux clients que nous sommes qu'aux entreprises devant appliquer un taux unique
à 19,6% selon la loi en vigueur dans notre pays
Comme si on vous demandais de sauter en marche....
Donc, non seulement le prix HT à l'emporter ne peut être supérieur, mais il devrait être INFERIEUR.
Les divers gouvernements francais se défilent sur la mise en place des "Class Actions" à la Francaise, pourtant nous avons là une fois encore un bel exemple de l' utilité d'une action en justice collective
Il me semble que le taux applicable aux ventes dans ce type de situations se fait en fonction de la nature du bien.
En matiere de ventes a consommer sur place, le taux réduit (10%) sera appliqué en fonction de la nature du bien et non en fonction du lieu où il sera effectivement consommée. La nourriture achetée dans un train est, il me semble, toujours destinée a une consommation immédiate et rentre donc dans la catégorie des ventes a consommer sur place. Elle est de ce fait toujours frappée du taux reduit de 10% peu importe son lieu de consommation effective.