Vide-Président de la FNSEA
SOCIÉTÉ Actus / Débats

Une interview passionnante du vice-Président de la FNSEA (Arnaud Rousseau)

Ras le bol contre ceux qui, par souci d'entretenir une vaine querelle idéologique, n'arrêtent pas d'opposer l'écologie... à une agriculture européenne qui doit relever à la fois les défis de la souveraineté alimentaire et la refonte de son modèle de production.

Oui c'est une question complexe ! Oui il faut gérer des intérêts contradictoires, des tempos et des priorités pas toujours compatibles "en même temps" !

De ce point de vue, je trouve passionnante l'interview d'Arnaud Rousseau dans les Échos ce 15/04/22. Il est vice-président de la FNSEA (mais il n'est pas tout le temps en mode râleur ??) et il est aussi à la tête d'un des grands groupes mondiaux de l'agroalimentaire. Le groupe Avril, c'est notamment Lesieur, Puget et beaucoup d'autres marques...

Il faudrait être naïf pour ne pas imaginer qu'à l'échelle du commerce international, nous n'ayons besoin de groupes puissants, experts, et réactifs aux aléas géopolitiques.

Je retiens de son interview les points suivants (je synthétise ??) :

1) "La souveraineté alimentaire, ce n'est pas l'autarcie. La bonne échelle c'est l'Europe et les relations avec nos voisins du bassin méditerranéen dont nous devons aider à développer les capacités de production et à nourrir la population".

2) "La technologie a un énorme rôle à jouer pour travailler à la décarbonation de l'agriculture, pour recourir à une agriculture de conservation, qui préserve les sols, limite les labours, participe au stockage du carbone, pour fabriquer des engrais non plus à partir du gaz, mais de l'hydrogène".

3) "Exigences politiques enfin, dans les relations internationales, pour refuser les produits que nous ne sommes prêts à consommer chez nous tels le bœuf aux hormones".

Voilà en tout cas des prises de position qui non seulement ouvrent au débat, mais offrent des perspectives à toutes celles et ceux qui sont prêts à travailler et à retrousser leurs manches dans une démarche positive et... disons-le... conquérante ! ?

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