Souvenir E.Leclerc
SOCIÉTÉ Bloc-notes

Leclerc : on n'a pas oublié d'où on vient !

 D'abord pour ne pas prendre le melon. 😁 😁  Ensuite pour rappeler que la popularité de Leclerc a été rendue possible, non pas grâce à des algorithmes, à la "data" ou même à la finance, mais grâce à des chefs (et cheffes) d'entreprises et leurs collaborateurs, bref : de vraies personnes. En essayant d'effectuer un peu de rangement dans les centaines de cartons qui contiennent 70 ans de l'histoire E.Leclerc, j'ai retrouvé cette photo. Vu que j'y reconnais ma petite soeur à gauche, je dirais qu'elle a été prise à la fin des années 50. Peut-être une photo prise par Paris Match qui avait fait beaucoup pour la notoriété de "l'expérience Leclerc".

Au tout début, mes parents tenaient épicerie dans la cuisine et la salle à manger. On a déménagé quand le plafond du grenier, chargé de marchandises, menaçait de s'effondrer. Et du coup, aidé par son premier salarié, Désiré Labbé, un enfant de la DASS, mon père a construit ce hangar pour en faire son premier vrai magasin.

La marchandise était rangée dans des casiers ou empilée à même le sol de béton.

Vous n'arriverez probablement pas à lire la pancarte sur le mur. C'est le revers d'une plaque tombale offerte par le gardien du cimetière, M. Lepage, qui y a gravé "Centre distributeur E.Leclerc". Eh oui, c'est ce premier panonceau qui va devenir la signature de la saga Leclerc !

Ah, aussi : ma mère, qui tenait le magasin, tenait à ce que mon père soit un "épicier impeccable", y compris en pull-over (hey c'était 20 ans avant Giscard, hein !). Et donc, il ne quittait jamais sa cravate, même pour balayer le caniveau.

Alors voilà, je poste cette photo aussi pour rappeler que lorsque le petit couple Leclerc vendait moins cher à Landerneau, il n'avait pas de centrale d'achat. Ils étaient des "petits commerçants". Simplement, ils avaient volontairement choisi de vendre à prix bas.

J'espère qu'en devenant premier distributeur français on n'a pas perdu cet objectif. Dans notre métier, on se rappelle entre collègues qu'il faut toujours être "sur le carrelage", au plus près des besoins des consommateurs. Je partage évidemment ces valeurs. Eh bien figurez-vous : si le carrelage reste un attribut de la modernité dans le commerce, ici, il n'y en avait pas encore. Donc je dirais qu'il faut rester sur le terrain. 😉

3 Commentaires

J’ai fais suivre à mes enfants et petits enfants ton message cette période de tes parents qui a tant importance encore plus aujourd’hui !!
Amitiés Ludovic
Bonjour, en quelques mots... Aujourd'hui tout paraît normal on clique et la livraison sonne à la porte. Mais il a bien eu une origine à cet état de fait. Il n'a pas démarré dans un garage (quoique...) Mais il y avait cette volonté de partager et d'aider. La fin de la guerre avait forgé une solidarité en ayant compris, bien avant d'autres, ce mode de distribution et ce que les clients attendaient.
Merci pour cela.
Bonjour Michel,
La petite fille à gauche sur la photo est ma jeune sœur Michèle qui allait à l'école à St Julien, et que ton père avait rappelée pour qu'elle soit sur la photo. Nous étions proches voisins à cette époque, et tu t'en souviens sûrement.
Persévère dans ta lutte contre les prix chers, en redonnant vie au "Parti Prix", cher à ton père.
Avec mon meilleur souvenir,
Marie Thérèse.


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