Provenance des ingrédients : oui à une meilleure information du consommateur !
ÉCONOMIE Consommation

Provenance des ingrédients : oui à une meilleure information du consommateur !

Faire toute la transparence sur les origines des ingrédients dans des produits transformés ? Et tant qu'on y est, harmoniser et généraliser un même type d'étiquetage sur l'origine géographique des produits ?

Je trouve que c'est une bonne idée !

Et même si la période est plus à la revendication qu'à la recherche de solutions, j'achète le principe d'une démarche collective.

L'économiste Olivier Dauvers en a fait un combat militant, et ce matin j'ai entendu Olivia Grégoire, la ministre de la Consommation, reprendre cette idée et annoncer vouloir pousser le projet. Banco !

Je ne suis pas sûr que ça doive se transformer en un "machin score" de plus, car honnêtement entre l'"EcoScore", le "PlanetScore", le "rémunérascore", le "Nutri-Score" (dument appliqué par Leclerc sur ses marques )... On va finir par perdre le consommateur avec un embouteillage de signalétiques sur le packaging.

Mais sur le principe d'une meilleure information du consommateur, oui sans réserve !

1) D'abord, aujourd'hui, c'est un parcours du combattant que d'essayer de décrypter les impressions à moitié effacées sur les rebords de couvercle ou les culs de bocaux !

2) Certaines infos sont hypocrites quand derrière une marque apparemment ancestrale, on découvre sur un liseré un nom ukrainien ou roumain. Je pense a la photo du miel de "la Famille Michaud" qu'on a tous dans un placard. 🥳

Donc, on pourrait peut-être opter entre producteurs, industriels, restaurateurs et commerçants pour une information plus visible et précise, en ajoutant quelques précisions (essentielles) sur l'étiquette.

C'est ce que fait E.Leclerc depuis quatre ans sur l'ensemble de ses marques propres (de Bio Village à Marque Repère, Nos Régions ont du Talent... et même Eco+, notre gamme premier prix !).

Alors certes, en période de crise agricole, cette stratégie peut déboucher sur quelques rejets d'importation... Ceux-là oublient qu'ils importent eux-même leurs intrants, leurs machines agricoles, et surtout qu'on exporte aussi chez nos voisins !

C'est comme au début du NutriScore, ça exige de l'audace. Il faut aussi avoir conscience des exigences qu'une telle démarche impose aux équipes. Eh oui !

On n'imprime pas une étiquette en même temps qu'on fabrique le produit, donc il faut anticiper très en amont les approvisionnements... et les sécuriser. Mais les consommateurs apprécient cet effort. Il en résultera peut-être une "préférence nationale", je n'en doute pas, au moins pour ceux qui en ont les moyens ou l'envie.

Mais plutôt que l'expression d'un protectionnisme qui serait suicidaire pour nos exportations, ce serait donner la main aux consommateurs que ça n'empêchera pas de manger du jambon ibérique avec un vin de la Roja. Un plaisir exotique assumé dans un contexte bien éclairé !

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