
Crise du porc : E.Leclerc maintiendra ses positions d’achat au marché du cadran jeudi
Il sera toujours temps à la rentrée, dans une plus grande sérénité, de revenir sur l’énorme gâchis qu’a été le traitement de cette crise agricole. Dans les polémiques actuelles, il y a peu de place pour la rationalité. Or la crise est réelle, profonde et mérite qu’on sorte des postures corporatistes pour redéfinir un plan d’action et une politique agricole autrement plus offensive pour soutenir les intérêts français.
Dépassant les rancœurs et les susceptibilités, je ne veux aujourd’hui que réaffirmer les engagements des adhérents E.Leclerc à l’égard des éleveurs.
C’est peu dire que Cooperl et Bigard ont jeté le trouble en décidant hier de ne plus participer aux cotations du Marché du porc breton (MPB). On ne rentrera pas dans ces querelles, même si la question de la distorsion de concurrence dans un marché européen ouvert a le droit d'être posée.
Quoi qu'il en soit, et jusqu’à nouvel ordre, les E.Leclerc ont tenu et continuent de tenir leurs engagements.
Pour ce qui est de l'achat au cadran, les abattoirs d’E.Leclerc (Kermené), avec ceux d’Intermarché, se sont retrouvés lundi comme quasi seuls intervenants. La cotation n’a pas pu se faire. On verra ce qu’il en adviendra jeudi.
Pour la prochaine cotation au marché du porc qui aura donc lieu ce jeudi, les adhérents E.Leclerc me demandent de confirmer que les équipes de Kermené ont bien reçu pour consigne de maintenir leurs positions d’achat à 1,40€/kg.
Evidemment, la situation ne sera pas tenable à moyen terme si nous ne sommes que deux gros opérateurs à jouer le jeu. Il faudra alors que syndicats et gouvernement tirent les conclusions qui s’imposent…
13 Commentaires
N'en déplaise aux politiques, aux syndicats politisés, et quoi qu'on en pense, c'est quand même le commerce qui assure les meilleurs débouchés pour les produits agricoles, dans ses magasins directement lorsqu'ils ont la liberté de le faire comme les indépendants avec les producteurs locaux, ou via leurs outils de production, loin des gesticulations politiciennes impuissantes et de plus en plus piteuses, loin du silence assourdissant des industriels du secteur!
Je pense à ceux dont les outils de travail on été saccagé durant l'été, leurs agresseurs, légitimement en colère, ont sans doute été vers les cibles qui leur ont été désignées, mais ils se sont trompés, et il va falloir un jour qu'ils acceptent de s'en rendent compte...
Bon courage à vous!
CB
J'ai une question : ne trouvez vous pas curieux durant toute cette crise, le mutisme de la FNSEA et de son président Xavier Beulin à propos de ce que met/ou ne met pas en oeuvre en la matière SOFIPROTEOL, co-présidé par Xavier Beulin justement????
Merci beaucoup par avance et bon courage.
Un marché truqué et doppé par des injonctions politiques, par des intimidations, par des menaces de dégradations n'est pas un marché. J'approuve la cooperl de ne plus y participer.
Il faudrait aussi que vous nous expliquiez, mr Leclerc, pourquoi vous vous êtes fait abatteur, alors que votre métier est distributeur. J'ai une petite idée, peut-être un peu la même raison qui a conduit la cooperl, coopérative d'agriculteurs à l'origine, à se faire abatteur. Curieusement, je ne vois pas d'abatteurs, ou qui se soient faits commerçants, ou qui se soient faits éleveurs.
L'EUROPE est une institution des meilleures qui soit, il ne faut pas négliger non plus les accords de libre échanges avec l'Asie, les USA et d'autres comme cuba , construire Durable avec les Brics en leur permettant des échanges surs et constructifs pour améliorer, valoriser, optimise les structures et infrastructures internationales et le développement durable ! il faut persévérer et aller au delà des blocage du marché et de la consommation donc les projets sociétaux l'évolution générale aussi face à un développement universel et de futur géographies proches et des impératifs de participation, de leaderships, de valeurs et d'efficacité et résultats ! triangle de la performance ! oui à des filières techniques et prospères les compétences et engagements ne manquent pas, pour faire des plans finançables et surs ! les partenaires sociaux se doivent d'un engagement plus efficaces ! il faut aussi valoriser nos efforts pour avoir la capacité de résoudre des crises importantes sans pour cela en payer des conséquences graves en venant en aides par exemples et les autres cas ne manquent pas aux migrants en difficultés à qui je souhaite une insertion et intégration sérieuse et sure comme d'autres possibilités solvables et sortir de l'urgence grave.
20 euros le kilo de jambon vendu en sachet au libre service… C’est un peu élevé non? La crise du cochon est une crise anormale alors qu’ il y a du chômage et une surproduction. La viande devrait se vendre plus facilement surtout le jambon. Pour maintenir les cours les charcutiers décident de mettre moins de gras et plus de maigre dans leurs préparations. Il n’empêche que le prix de vente consommateur reste excessif. 20 euros le kilo de jambon sous vide, c’est le prix du steak de charolais en libre service à la boucherie. On sait que les lignes de tranchage et d’emballage nécessitent moins de main d’oeuvre et que le travail se fait plus vite pendant que le désossage a été centralisé. On peut se poser la question sur la répartition des parts de gâteau. Ne faudrait-il pas obliger les transformateurs et les distributeurs à entrer dans la gestion des fermes et des élevages? Voilà ma question. Dans l’Usine Nouvelle on peut lire que la fortune de Monique Piffaut présidente du groupe Turenne Lafayette (Financière Turenne-Lafayette),propriétaire de Madrange et Paul Prédault entre autre, est passée de 350 millions d’euros en 2014 à 410 millions en 2015, selon Challenges il y a de quoi se poser des questions.
Quand a la cooperl je me fais du souci pour ses adherents dans les années a venir....car depuis plusieurs années le nombre de bêtes abbatus sont en baisse ...