Pass sanitaire dans les centres commerciaux : questions sur le timing et les modalités

Pass sanitaire début août ? On ne disputera pas ici l’urgence du plan sanitaire !

Il n’empêche : pour les professionnels, le timing et les modalités posent plein de questions, même aux gens de bonne volonté !☝️ Réunis hier par Bruno Le Maire, Elisabeth Borne et Alain Grizet, les commerçants se sont montrés désireux de ne pas ajouter de la pression corporatiste à ces enjeux sanitaires.

C’est dans l’application pratique de ces mesures que nombre de questions se posent… pas toujours simples à resoudre. Qu’on en juge !

1/ Accès aux centres commerciaux : on contrôle à l’entrée du « mall » ou devant chaque boutique ? La réponse logique serait : dans l’entrée de la galerie. Dans les faits, si quelqu’un veut aller dans la pharmacie, on ne peut pas lui refuser l’accès, même sans pass… Alors… ? Faire des contrôles dans chaque commerce ? Faudrait des milliers de vigiles ( vaccinés ??). Vous imaginez recruter au mois d’août ? Et faudrait montrer le pass à chaque boutique ?

2/ La vaccination pour les salariés. Probablement la moitié le sont déjà. Donc reste des milliers à réaliser. Jusqu’ici, elle n’était pas obligatoire. Les employeurs n’avaient pas le droit de demander à leurs salariés qui est vacciné (secret medical). Faut donc une loi d’ici août. Mais qui va être concerné et combien ?

En période d’été, on compte beaucoup de saisonniers dans les commerces. Ils risquent d’avoir fini leur schéma vaccinal au moment où ils vont quitter le magasin…

Et quid des salariés partis en vacances, on les joint à la plage pour les prévenir qu’ils doivent être vaccinés (2e dose) avant la reprise du boulot ? Et sachant qu’il faut 2 semaines de latence après vaccin, on arrive au mieux en septembre. Aligner les obligations des salariés du commerce sur ceux des personnels soignants nous paraît plus logique, donc 15 septembre?

3/ Dans quelle taille de centre commercial va-t-on contrôler les pass sanitaires ? A partir de 10.000, 20.000 m2 ? Et avec quelle logique ? Les salariés et clients du Leroy Merlin poinçonnés avant ceux du Monoprix ou de la pharmacie ?

4/ Et, au final, qui prend la responsabilité du contrôle, du refus, de la gestion de l’insécurité ?

C’est ainsi : c’est dans le déploiement opérationnel que se nichent les difficultés. Certes le rôle d’un Président est de laisser l’intendance suivre, mais même de bonne composition, les commerçants ne sont pas des magiciens !